Le chien américain branle la queue et le proxy israélien s’agite (Bibeau)

Un doute m’assaille quand j’apprend qu’un groupe de « juifs » – la plupart athée – se proclamant de nationalité française – Américaine – britannique – Allemande – canadienne – se rassemble en Meeting « juif » international...en appui au peuple palestinien de Gaza victime depuis 76 années des massacres commis par leurs « frères en Yahweh » (est-ce la bonne expression ?) sous la direction de l’État terroriste de tous les « juifs » du monde – allant des ultraorthodoxes racistes – aux « juifs » athées, de gauche, Français et internationaux (!!???) Quel melting pot !
Les intellectuels « juifs français » au meeting « juif » international sur la Palestine (M. Sibony).

Quel est cet étrange statut civil que celui de « juif » athée (!), francophone, polono-hongrois, soi-disant internationaliste mais réellement intellectuel de gauche ou de droite et nationaliste chauvin 

Pourquoi s’arroger ce statut qui contribue à approfondir la confusion sur la guerre coloniale en cours sur la terre de Palestine occupée depuis 1948 par des mercenaires et des estafettes de moult nationalités, mais tous à la solde du Grand capital ?

« Juif » est-ce le nom d’une secte religieuse, ou d’un peuple aux mœurs harmonisées, à la langue commune, à la religion unifiée, regroupé sur un sol et sous un État-nation « cachère », ou est-ce le nom d’une caste financière et de ses agrégats mafieux internationaux, ou autre chose de socialement singulier ?

Selon nous, et en accord avec l’historien israélien Shlomo Sand  https://fr.wikipedia.org/wiki/Comment_le_peuple_juif_fut_invent%C3%A9  le concept de « peuple Juif » est un mythe inventé par les classes féodales il y a des siècles et auquel Marx lui-même a sacrifié dans son pamphlet « La question juive » https://fr.wikipedia.org/wiki/Question_juive.

Selon nous, il n’y a plus de « question juive » ni de « peuple juif » depuis l’effondrement du mode de production féodal et son remplacement par le mode de production capitaliste industriel. Ce concept n’est qu’un artéfact de l’époque féodale remis en selle par l’impérialisme britannique sous le terme de « sionisme » à l’apogée du néo-colonialisme,  puis récupéré par l’impérialisme américain à l’époque moderne.

Israël n’est pas l’État-nation du « peuple juif »  mais une base militaire que  l’impérialisme occidental en décrépitude a implantée en pays arabes à l’apogée de l’économie capitaliste basée sur le pétrole et le dollar. Israël était le gendarme de l’Amérique hégémonique au Moyen-Orient colonialiste. Aujourd’hui, l’hégémon américain s’écroule suivi par son proxy israélien pendant que les néo-colonies du Moyen-Orient tentent de s’affranchir du joug capitaliste occidental en s’appuyant sur les puissances capitalistes asiatiques (comprenant la Russie).

Je vous invite à écouter le soliloque que Madame Michèle Sibony adresse à ses comparses « juifs » nationalistes de l’international « juive » nationaliste. Vous y trouverez les réflexions confuses d’intellectuels petits-bourgeois incapables de percevoir la signification profonde de l’attaque nationaliste palestinienne du 7 octobre contre l’occupant soi-disant « sioniste« , mais réellement impérialiste. Les intellectuels « juifs français » au meeting « juif » international sur la Palestine (M. Sibony) .  Ce concept de « sionisme » est une fumisterie d’intellectuels petits  bourgeois visant à réintroduire la mystique religieuse  « sionisme contre islamisme » dans la guerre anticoloniale qui se déroule au Moyen-Orient néo-colonial. Ce concept idéaliste = non scientifique =  vise à leur éviter de faire la guerre aux factions impérialistes occidentale et orientale…à travers la guerre de libération nationale de la bourgeoisie palestinienne contre la bourgeoisie israélienne. Hassan Nasrallah, le leader le plus en pointe dans cette lutte nationaliste de résistance au Moyen-Orient néocolonial, démolit cette problématique – sionisme contre islamisme – en trois strophes radicales :

Pour Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, le lobby juif sioniste n’existe pas. Il déclare « Si Biden voulait arrêter la guerre à Gaza, il le ferait (instantanément). Ceux qui prétendent que les États-Unis ne sont pas capables d’imposer leur volonté à Israël parlent pour ne rien dire. Vous savez que certains considèrent que c’est Israël qui dirige les États-Unis. Pas du tout, mes très chers, ce sont les États-Unis qui dirigent Israël ».

Cette histoire de lobby juif, de lobby sioniste, ce n’est qu’une blague arabe qui vise à justifier le fait que les (régimes) Arabes ne combattent pas Israël, et qu’ils aillent courtiser les États-Unis, placer leur argent aux États-Unis, tisser des relations avec les États-Unis, en prétendant qu’ils vont créer un lobby arabe qui fera concurrence au lobby juif sioniste. (sic)

Mais on a vu ce que le ‘lobby arabe’ a réalisé depuis 75 ans : absolument rien, sinon que tout l’argent arabe est entreposé dans les banques américaines. Ces histoires (de lobby juif sioniste dictant aux États-Unis leur politique étrangère) sont ridicules. Il suffirait que les États-Unis prennent position fermement et arrêtent de financer Israël pour qu’Israël se mette à trembler. Il suffirait que les États-Unis cessent leurs livraisons de missiles et d’obus. » Pour le chef du Hezbollah, « le lobby juif » n’existe pas aux États Unis – Mondafrique

À l’évidence nous ne pouvons compter sur la petite bourgeoisie intellectuelle (francophone ou anglophone ou arabophone) pour expliquer l’étape qu’a franchie, le 7 octobre 2023, la bourgeoisie palestinienne et la bourgeoisie arabe du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord dans sa lutte tiers-mondiste contre le proxy israélien c’est-à-dire contre l’impérialisme Américain/occidental déclinant.

L’analyse fondamentale – de lutte de classe – de cette offensive du peuple palestinien s’échappant temporairement  de son bagne de Gaza et frappant les colonies (kibboutz) du proxy israélien  reste à faire. Cependant, une chose est certaine; cette offensive de la bourgeoisie – résistance -palestinienne du 7 octobre 2023  n’est pas un nouvel épisode de la guerre contre les « juifs » – une nouvelle Shoah – une bataille contre le pseudo sionisme du pseudo lobby juif (sic) – une phase nouvelle de l’antisémitisme – de l’arabisme – ou de l’Islamisme – et autres fadaises racistes dont se délecte les deux camps impériaux depuis des décennies. L’offensive nationaliste palestinienne du 7 octobre 2023 marque une fois de plus – après les débandades américaines en Afghanistan, en Irak, en Iran, en Syrie, en Libye, en Somalie, au Sahel, au Yémen et au Liban – la dégringolade de l’hégémon occidental et la montée de l’aspirant oriental à l’hégémonie impériale… ce que le Grand capital arabe a mieux compris que la gauche ou la droite occidentale.

Il n’y a rien de réjouissant pour le prolétariat palestinien, israélien et international qui, s’il ne réagit pas, sera entraîner dans une troisième guerre impérialiste dont il sera à nouveau la chair à canon comme il le fut dans les premier et second épisodes de la saga capitaliste apocalyptique.

Voir  Comment le Grand capital occidental prépare les Européens à la guerre contre la Russie – les 7 du quebec