La «souveraineté nationale» est un leurre de la gauche et de la droite
Par Normand Bibeau.
Marx et Engels enseignaient que «les idées tardent toujours sur la réalité» et l’article des auteurs Seymour et Saul en est la démonstration évidente. La nouvelle guerre froide opposant l’hégémon américain décadent et l’aspirant chinois « émergent » – les 7 du quebec
Ainsi, confronté à la barbarie de l’«impérialisme» américain, particulièrement depuis l’effondrement de l’URSS (1989-1991), les auteurs (Seymour et Saul) incapables de s’arracher au modèle d’analyse mainstream bourgeois, en sont réduits à regretter l’affrontement «Est-Ouest», «occident-URSS», «démocratie contre dictature» et à promouvoir le «nationalisme» version «souveraineté», «unipolarité» contre «multipolarité», «alliance occidentale» contre «alliance orientale» ou l’une ou l’autre des variations sur ce thème visant à perpétuer le capitalisme comme la voie vers l’avant pour l’humanité écrasée sous le joug de l’«hégémon américain» à laquelle ils offrent comme alternative l’hégémon chinois tout aussi capitaliste de l’alliance «orientale», Chine-Russie-BRICS+. Résultats de recherche pour « brics » – les 7 du quebec.
En guise d’introduction, il faut d’abord noter que la notion coup de poing d’«impérialisme» concoctée par Lénine en 1916, à l’aube de la 1re Guerre mondiale, pour décrire le capitalisme en phase de mondialisation et de destruction des systèmes économiques antérieurs, l’a été pour servir l’objectif «révolutionnaire bourgeois» poursuivi par Lénine et les bolchéviques russes: l’attribution de la «terre aux paysans», «tout le pouvoir à l’État des soviets», suivie de la NEP, laquelle consistait essentiellement à livrer l’économie soviétique aux lois du marché capitaliste et de libérer les masses laborieuses (90% serfs -paysans) de leur appartenance à la terre du seigneur féodal et au travail corvéable pour en faire des esclaves salariés exploitables afin de produire la plus-value indispensable à l’accumulation du capital.
Marx définit le capitalisme comme l’ESCLAVAGE SALARIÉ c’est-à-dire le rapport de production par lequel le capitaliste, propriétaire des moyens de production, s’approprie la plus-value produite par la différence entre le coup de subsistance et de reproduction de l’ESCLAVE SALARIÉ, pour bâtir son capital (sa richesse) et assurer sa domination de classe.
Ainsi, le capitalisme qui est apparu au sein du féodalisme défini par son ESCLAVAGE CORVÉABLE et de son lien inextricable à la terre et sa «souveraineté» royaliste, portait le stigmate de son origine: le «nationalisme» (version élargie du royalisme: «une terre, un roi» transformé en «une terre, une nation») , condensé de valeurs «traditionnelles» obsolètes, tantôt raciales, tantôt ethniques, tantôt linguistiques, tantôt religieuses, tantôt familiales, tantôt claniques et tutti quanti ad nauseam, amen.
L’«impérialisme» léniniste qui repose sur l’esclavage salarié (SALARIAT) et la propriété privée ou étatique (capitalisme «collectif») des moyens de production, n’est en fait que le capitalisme en phase de mondialisation, vouloir le distinguer et lui imputer les maux naturels du capitalisme constitue une distorsion bourgeoise ni plus, ni moins.
En opposant l’«impérialisme» mortifère, expansionniste et militariste au «capitalisme», «nationaliste et souverain», les auteurs, ne leur en déplaît, promeuvent une version idyllique révolue du capitalisme qui par nature est astreint à l’enrichissement des capitalistes (valorisation du capital) et à la paupérisation du prolétariat afin d’assurer l’accumulation du capital, condition indispensable à sa survie et à sa transformation permanente (productivité oblige) des moyens de production à travers l’anarchie de la concurrence, du gaspillage et des crises de surproduction que seules les guerres, les famines, les crises sanitaires, les «urgences climatiques» (sic) peuvent résoudre: ALEA JACTA EST.
Analyser la conjoncture internationale à travers les conflits qui opposent les factions «impérialistes», «social-impérialistes», «nationalistes» (USA- OTAN-UE- Chine- Russie-Iran); «linguistiques» (Français, Anglais); «religieuses» (chrétiens, musulmans, juifs, Boudhistes); «binaires, LGBTQ2x+» et toutes les variantes promues afin de DIVISER POUR RÉGNER se résume à confondre la proie pour son ombre et alimenter la dictature de la bourgeoisie qui domine le monde grâce à la division et au chaos.
Qui n’a pas entendu Poutine lors de son entrevue à Clarkson Tucker déclarer: «[J]e ne comprend pas que l’occident nous fasse la guerre, nous aussi sommes des bourgeois» et il disait vrai, Poutine est l’estafette politique de la bourgeoisie russe dans ce qu’elle a de plus rampant et servile.
Après avoir obtenu des capitalistes russes qu’ils liquident les derniers vestiges du social-impérialisme soviétique, donnent aux capitalistes «nationaux» et mondiaux, l’intégralité des biens et des richesses de l’État soviétique moribond, abolissent tous les avantages sociaux du prolétariat soviétique, réduisent à la misère la plus abjecte le peuple russe, livrent le pays au FMI à la Banque Mondiale et aux agents des capitalistes occidentaux, voilà que ces capitalistes sanguinaires en redemandent et veulent «décoloniser» la Fédération de Russie et la balkaniser en chacune de ses ethnies pour mieux se la partager et la dominer comme ils ont fait en Palestine, en Inde, en Yougoslavie , en Iraq, en Syrie, en Libye, au Soudan, en Chine avec les Ouïghours, en somme: DIVISER POUR RÉGNER dans la pure tradition des sociétés divisées en classes sociales.
Clausewitz écrivait que: «la guerre c’est la politique par d’autres moyens», Marx aurait écrit: «la politique capitaliste c’est l’économie capitaliste par d’autres moyens», par conséquent, «la guerre capitaliste c’est la politique et l’économie capitalistes par d’autres moyens».
Les capitalistes «nationalistes radicaux» mondiaux, USA et OTAN en tête, veulent un LEBENSRAUM NAZI 2.0 sur la Russie avec la collaboration des capitalistes russes eux-mêmes. Ils souhaitent réussir par la trahison là où la Suède (1788-1690), Napoléon (1812), Hitler et ses alliés capitalistes euronazis (1941-1945) ont échoué.
Débuté avec le plan Marshall, suivie d’une «guerre ‘froide’», ponctuée de coup d’État «chaud» en Hongrie, en Tchécoslovaquie, en Pologne, en Allemagne, en Afghanistan, poursuivie avec la destruction du mur de Berlin (1989) et le démantèlement de l’URSS, l’expansion de l’OTAN à l’est, le coup d’État de l’Euromaïdan en Ukraine en 2014, en Géorgie, en Tchétchénie, en Azerbaïdjan, au Tadjikistan, en Syrie, en Libye, etc., la présente guerre en Ukraine n’est en réalité qu’un épisode dans la suite ininterrompue de guerres que se livrent les capitalistes, d’abord contre le féodalisme, puis entre eux, depuis l’avènement de leur système social de dictature de classes que Marx appelait le mode de production capitaliste (MPC).
Les U$A et leurs vassaux ont été impliqués dans 250 guerres régionales depuis 1945, comment ne pas dire que la guerre est la compagne de route permanente du capitalisme. Les USA maintiennent 800 bases militaires dans 193 pays. La Russie et la Chine disposent également d’ambassades qui sont tout autant des nids d’espions et de coups d’État.
En focalisant sur les rivalités qui opposent les capitalistes à travers le monde, les auteurs occultent les alliances qui les unissent et passent sous silence que malgré la saisie illégale de 300 milliards d’avoirs russes, des biens de sa bourgeoisie à l’étranger, les 19,000 sanctions kamikazes imposées à la Russie mais dont souffrent l’Europe et le Canada, la destruction de Nordstream, l’expulsion du marché européen, la tentative de coup d’État de leur agent Prigogine, les attaques en sol russe, l’arrestation de Durov, les capitalistes russes:
-ont vendu plus de gaz à l’Europe en 2023 qu’en 2021, l’année avant la guerre;
-que ce gaz passe en partie par l’Ukraine;
-que les capitalistes allemands et français ont toléré, si ce n’est cautionné, l’acte de belligérance des U$A-Norvège-Danemark qu’a constitué l’attentat terroriste contre le pipeline Nordstream ( perte de 10 milliards de dollars);
-que la Chine, l’«ami sans limites» des Russes,
-les Vietnamiens qu’ils ont soutenus dans leur victoire contre les U$A,
-les Iraniens qui voient assassiner leurs président, ministre des Affaires étrangères, «alliés» du Hamas et qui sont humiliés par les sionazis,
-les Brésiliens et les «socialistes» mexicains qui poignardent Maduro,
TOUS ces «contestataires souverainistes» de l’hégémon U$ assistent les bras croisés au génocide des palestiniens martyrs sous la Shoah par bombes des U$A-sionazis-atlantistes et ainsi de suite ad nauseam. Tous ces patriotes collaborent en sous-main avec le «diable» américain et ses vassaux. (Voir La méthode Gaza ou « La solution finale » contre les peuples en révolte – les 7 du quebec)
La propagande capitaliste quel qu’en soit la teneur ou la forme n’est en vérité que mensonges, duperies, supercheries, falsifications et ignominies, plus que jamais, le prolétariat doit toutes et sans aucune exception, les rejeter, les bannir, les condamner, les mépriser s’il veut s’émanciper.
S’agissant d’analyser l’intégralité de la propagande mondiale, tant à l’Ouest qu’à l’Est, au Nord qu’au Sud d’un point de vue prolétarien, TOUTE SANS EXCEPTION, SOUS UNE FORME OU SOUS UNE AUTRE, à un degré ou à un autre, promeut le transfert massif des fonds publics depuis les programmes sociaux vers le complexe militaro-industriel de chacun des pays capitalistes autant pour relancer l’accumulation du capital et l’enrichissement des capitalistes que pour résoudre la crise de surproduction, tant matérielle qu’humaine, qui asphyxie l’économie capitaliste. Déficit budgétaire et commercial – endettement et inflation – dédollarisation = l’histoire des États-Unis – les 7 du quebec
Dans cette perspective militariste, tous les capitalistes du monde sont unis: autant les capitalistes russes que chinois, qu’européens, qu’africains, crient à l’unisson, haut et fort, qu’il faut augmenter les dépenses militaires et policières pour affronter le nouveau péril «jaune-rouge», «brun-noir», «arc-en-ciel», «musulman-beige», «blanc», alléluia, chacun sa couleur et vivement aux barricades pour le grand carnage pour écraser et asservir le prolétariat en révolte.
Jusqu’où les capitalistes réussiront-ils à berner l’armée des idiots utiles et les conduire comme des moutons de Panurge lobotomisés et aliénés à se faire hara-kiri pour les enrichir, là est la question.
Le prolétariat n’a rien de bon à attendre des dieux de la peste et de la COVID, de la guerre biologique et/ou atomique.
La solution est simple et radicale : faire disparaître LES CAPITALISTES, tous. Certains peuvent n’être pas contents, et pourtant…..
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2024/09/a-soberania-nacional-e-um-embuste-da.html
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Nous ne pouvons pas etre d’ accord avec: Marx et Engels enseignaient que «les idées tardent toujours sur la réalité» et l’article des auteurs Seymour et Saul en est la démonstration évidente. La nouvelle guerre froide opposant l’hégémon américain décadent et l’aspirant chinois « émergent » –
En effet il suffit de voir le nombre d’ entreprises vivant de l’ armement aux USA pour ce rendre compte Chine a encore du chemin a faire pour arriver au niveau des USA. De plus il me semble que nous étions d’ accord pour dire que les USA avaient décidé de réduire l’ empire russe de ce point de vue l’occident est l’ agresseur, seulement nous ne raisonnerons pas en termes d’ agresseur et d’ agressé considérant
que tous sont dans les mailles du capital.
GB
salut Gérard
Il n’est pas de grande importance pour le débat de compter le nombre d’entreprises exploitant la main-d’oeuvre ouvrière en Chine vis-à-vis les USA.
Ces deux pays sont des puissances capitalistes qui rivalisent pour s’emparer des marchés et de la plus-value produite par le prolétariat international.
Par contre tu as parfaitement raison de souligner » seulement nous ne raisonnerons pas en termes d’agresseur et d’ agressé considérant que tous sont dans les mailles du capital. » = exact
EXACT Gérard – les pays capitalistes d’une alliance ou de l’autre sont tous des agresseurs qui répandent le sang de nos frères de classe prolétariens des deux côtés de la ligne de front capitaliste.
merci Gérard.
Robert Bibeau
Qui n’a pas constaté que ce n’est que confronté aux phénomènes naturels (la réalité) que les hommes ont inventés, à rebours, les «dieux» (les idées) en personnifiant ces phénomènes, croyant ainsi pouvoir les amadouer et les contrôler.
Avec égard, lorsque «Marx et Engels enseignaient que: «[L]es idées tardent toujours sur la réalité», ils rendaient compte de cette observation matérialiste historique et poursuivant leurs observations analytiques dialectiques aux «idées dominantes dans une société donnée, à un moment historique donnée de l’évolution des ses forces productives », entre autre, à la persistance de la religion,de son idéologie idéaliste de déterminisme «divin» pour les uns ou «surnaturel» pour d’autres, de sa hiérarchie passéiste réactionnaire ( papes, mollahs,moines,etc.), de ses principes féodaux de «volonté divine» désignant les rois et les seigneurs, propriétaires de la terre, source de la richesse concomitamment à une société capitaliste et son idéologie toute aussi idéaliste de «darwinisme social»,dite de «sélection naturelle du meilleur et du plus fort» (lire le capitaliste et ses laquais), de sa hiérarchie de capitalistes reposant sur la propriété des moyens de production, de circulation, de financiarisation et de communication, sources de leur capital accumulé par l’appropriation de la plus-value du prolétariat ( lire les plus «faibles») et la désignation des laquais politiciens par des «élections» patentées, faussement démocratique et où la bourgeoisie contrôle l’opération par la propagande, le contrôle de l’offre et ultimement des coups d’État militaire et des guerres si les méthodes «soft» n’imposent pas leur domination de classe.
Ainsi, on observe à chaque évolution de la société humaine depuis le COMMUNISME PRIMITIF et ses croyances de culte des morts, des esprits, des forces de la nature humanifiés et déifiés; suivi de l’ESCLAVAGISME et de ses religions polythéistes (Panthéons de dieux correspondant à chaque phénomène naturel), puis monothéiste en Occident (judaïque, chrétienne et islamique), demeurée polythéistes en Orient avant que de s’imposer sous le FÉODALISME et être mis en «marge» sous le CAPITALISME avec la suprématie de son idéologie «darwiniste social» comme «idées» dominantes alors que le prolétariat livre une guerre sans merci à la bourgeoisie afin d’assurer sa survie et sa reproduction donnant naissance à son idéologie révolutionnaire: le marxisme, comme idéologie dominée, ce qui réflète que «les idées tardent toujours sur la réalité».
Par définition, l’idiot utile est celui qui tient un discours qu’il croit défendre ses intérêts, alors qu’il défend les intérêts de ceux qu’il croit combattre.
de mon mon point de vue, l’auteur de l’article tombe sous le coup de la définition de l’idiot utile du capitalisme, dans le sens où son opposition reprend des biais qui interdisent au prolétaire de sortir du schéma de pensé imposé par les capitalistes. Bref, tout en croyant combattre le capitalisme, l’auteur le nourrit par des apories de son raisonnement qui interdisent de mettre les idées dans le bon sens, c’est à dire, en strict respect du principe de causalité, maître quasi absolue de la réalité physique. (Le matérialisme dialectique de Marx contient des erreurs dû à la connaissance des lois de la physique de son époque).
Ainsi, un pays quelconque, tout comme l’est une multinationale ou un l’Etat, sont des outils et en aucune manière des personnes, pas même juridique ou « morale ». Cette manipulation, escroquerie intellectuelle est un sacré tour de force des capitalistes et si efficace qu’elle interdit d’elle même au cogito de comprendre que l’ennemi n’est pas le prolétaire d’un autre pays, mais l’élite qui l’exploite, tout comme pour le prolétaire de l’autre pays, puisque en désignant le pays ou l’Etat, c’est l’outil qui est désigné à la vindicte et non ceux qui en ont le contrôle.
De fait, tant que vous persisterez à parler par exemple de la Russie en pensant à ses dirigeants, vous persistez à laisser le cogito piégé, à commencer par le votre puisque la Russie désigne autant l’élite dirigeante que le prolétaire, tous unis dans un même Etat. Autrement dit, il faut bannir ce piège à idiot et toujours parler de « dirigeants de la Russie » ou des maîtres et non pas de « la Russie ».
Bref, commencez par corriger vos propres biais hérité et entretenus par les capitalistes pour alors pouvoir affirmer et sûr de ne plus êtres sois même un idiot utile qui est autant celui qui défend le système capitaliste que celui qui prétend le dénoncer mais utilise des biais du raisonnement qui maintient le cogito piégé et donc, fait de vous le parfait opposant idiot utile.
Autre exemple, la religion est là encore un outil, mais comme tout outil, ce n’est pas l’outil qui pose problème en soi, mais ceux qui l’utilisent dans leurs intérêts contre ceux qu’ils l’utilisent pour les soumettre volontairement. En désignant la religion comme l’ennemi du communisme et du prolétaire, Marx a donné au capitaliste un formidable bâton pour se faire battre. Tout comme le grand Jaurès disant qu’un peut d’internationalisme éloigne de la patrie et beaucoup y ramène, car telle quelle, la phrase détruit l’internationalisme au profit du nationalisme. Erreurs stupide dû à une instruction dont on ne veut pas couper le lien pourri. Mais là encore, ce n’est pas le principe du particularisme culturel qui fait une nation qui est en cause, mais son utilisation et sa place dans l’ordre de priorité sociale et économique.
Ainsi, si la guerre est l’outil fondamental du capitaliste, cela implique qu’il existe au moins un ennemi en face, donc, l’unipolarité est un interdit absolue du capitalisme et de fait, vous semblez oublier que la multipolarité commence avec deux pôles opposés, ce que veulent les têtes pensantes du capitalisme.
La lutte interne des deux courants capitaliste repose sur la manière de savoir comment préserver le système. Un courant emmené par les dirigeants occidentaux au pouvoir est de réduire la multipolarité au minimum sur la base d’un monde orweliens, l’autre courant veut un retour à la situation du monde tel qu’il était au XIXème siècle, siècle béni de la bourgeoisie triomphante.
Mais aucun veut de la mondialisation réelle, car elle implique sa socialisation et donc, la mise en commun planétaire des moyens de productions.
Si donc la souveraineté est l’instrument vital de soumission volontaire du prolétariat parce qu’elle SEULE permet d’utiliser la formule magique « la patrie en danger » à l’élite prédatrice, c’est que l’état d’urgence permanent est l’UNIQUE argument pour obtenir la soumission volontaire et le zèle qui va avec pour lutter contre l’ennemi extérieur ou/et intérieur des dissidents. Sans cette menace, il n’existe plus aucun argument valide pour justifier la soumission à une élite prédatrice, dont la prédation s’exerce d’abord sur sa propre population.
Enfin, si la religion peut être l’opium du peuple, le nationalisme est sa cocaine.
Mais encore une fois, il ne faut pas confondre l’outil et la main qui le tient, seul ce dernier peut être accusé, l’outil ayant de sens que pour permettre à l’être d’atteindre son objectif. Ceci étant vrai pour l’humain ou pour un Dieu tout puissant, car la fin ne justifie pas les moyens, mais les nécessites, humain ou Dieu, c’est pareil.
Etc…
bonne analyse il me semble Hervé
merci
tiens, essai d’écrire un article sans jamais désigner l’outil plutôt que la main. De toujours faire attention de ne pas les confondre (sachant que la confusion est le seul outil de tout manipulateur) tu verra que c’est difficile, car tu devra te corriger en permanence contre ton habitude, conditionnement à nommer le pays ou l’Etat ou la multinationale plutôt que les dirigeants ou élite prédatrice ou actionnaires. Donc, dénoncer le marteau et oublier la main.
Ainsi, un Etat ne fait rien de lui même, tout comme un marteau, pourtant, tout le monde ne cesse de l’accuser, ce qui est absurde et de niveau du raisonnement d’un enfant de 3 ans, voir 5 ans, mais au delà, on est face à un enfant attardé mental ! Or, comme c’est l’usage même dans les universités, on est face à un cas où même les plus grands intellectuels sont des attardés mentaux et le pire, c’est que si on excepte ceux qui sont payés pour tromper les gens, cela touche aussi ceux qui affirment les dénoncer.
Mais pour le cogito, c’est une contradiction, une aporie qui le piège, lui interdit de comprendre les choses clairement. Puisque « en même temps », tu va parler de la Russie contre les USA et de l’autre, de l’union des capitalistes russes et américains.
C’est contradictoire !
Soit ils sont en guerre parce que sont unis aux autres classes qu’ils dominent contre les autres. Soit ils sont complices, mais dans ce dernier cas tu ne peux plus parler de la rivalité entre la Russie et les USA, mais d’une rivalité volontairement entretenue pour permettre à l’élite prédatrice de chaque pays d’asseoir sa domination sur sa propre population. une complicité qui n’a pas besoin qu’ils se réunissent, se consultent, complotent ensemble, mais simplement de savoir que leur condition de domination repose sur l’état d’urgence permanent qui nécessite de manière absolu d’avoir un ennemi à combattre (Poutine fait celui qui ne le sais pas, mais même si c’est le cas, cela n’a guère d’importance).
Comme écrit dans mon précédent commentaire, la seule limite imposée est « l’unipolarité » (ce n’est pas exact, mais je vais pas l’aborder ici, dans un autre commentaire si cela t’intéresse), puisque cela suppose qu’il n’y ait plus d’ennemi extérieur à combattre et où l’ennemi intérieur devient alors cette élite prédatrice elle même pour la réduire à sa portion congrue. Dans le monde sauvage, si le prédateur comme le lion est au sommet de la chaine alimentaire pare qu’il se nourrit de sa proie qu’il tue, il n’est pas au sommet de la hiérarchie sociale, c’est l’éléphant qui la domine ou l’hippopotame dans l’eau. Bref, le prédateur ne domine pas le monde sauvage, c’est l’herbivore, c’est à dire, celui qui se nourrit de son propre « travail » et qui va alors nourrir tous les autres, que ce soit le parasite, le charognard ou le prédateur. A l’échelle humaine, on retrouve ces quatre manières (invariance d’un principe), mais où l’herbivore devient le prolétaire, le parasite le lumpum prolétariat, le charognard l’opportuniste et le prédateur le capitaliste. Mais quelle que soit l’échelle observée, c’est le principe de l’échange équitable qui doit dominer, sans cela, il ne peut pas y avoir équilibre et aucune évolution peut alors advenir. Ceci est une loi du principe de causalité disant que pour passer d’une échelle à une autre, la condition absolue est de trouver les lois d’équilibre de l’échelle en cours d’exploration, sans cela, il y a régression violente vers le niveau inférieur.
Le principe de causalité est maître quasi absolu de la réalité, même un Dieu tout puissant doit s’y soumettre ou renoncer à la réalité (se contenter de son seul imaginaire) c’est lui et lui seul qui permet ce qu’on appelle le libre arbitre. Or, si le matérialisme dialectique prétend traiter de la réalité, alors, elle obéit obligatoirement au principe de causalité, maître de toute science, même humaine.
de mon point de vue, il se trouve qu’une de ses lois fondamentales dit qu’un principe établit ne peut plus être supprimé dans la réalité, seulement changer d’échelle ou d’ordre de priorité à l’instant présent. Ainsi, le capitalisme dans son principe d’accumulation du capital ne peut être supprimé, mais maîtrisé et contrôlé en passant d’ordre premier, directeur à un ordre secondaire, ici, comme variable d’ajustement. Autrement dit, on ne peut plus accumuler du capital au delà d’une part de son mérite personnel (calculé par rapport à tous les autres), donc, comme moyen de prédation de la vie d’autrui et d’autre part, pour des usages hors besoins et susceptible d’être réduit autant que nécessaire pour satisfaire les besoins vitaux de la population.
pour se convaincre qu’il est impossible de supprimer un principe établit, il suffit de remarquer comment le principe de communauté des biens est fondamental même aux USA, puisque sans celui-ci, il n’existerait pas la notion d’identité nationale. Tout comme il n’existerait pas d’armée.
Bref, tout l’art de cette élite prédatrice est dans sa capacité à tromper les cogito, les piéger dans des apories du raisonnement.
Etc…
Il me semble, camarade du Québec, qu’il est vraiment préférable de ne pas tout confondre. La souveraineté nationale est une chose mais quand on la dit capitaliste on lui attribue un système particulier. Comment pourrait-on avoir un droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sans souveraineté nationale? Ce que l’on voit en Europe actuellement, ce sont des colonies soumises aux ordres de la finance et les populations sont démunies de tout moyen d’action, au moins légal. Pour échapper à cette immondialisation, comment le faire sans la souveraineté nationale et l’indépendance?
Il me semble également que pour l’Ukraine, c’est un peu insuffisant comme analyse si on oublie certains faits. Tels les morts d’Odessa, Maïdan, les massacres du Donbass par les bataillons, assez bien bandéristes. La « nouvelle armée ukrainienne » tuant des milliers d’ukrainiens.
Comme il m’est arrivé de le dire à quelques copains : si en Belgique un mouvement flamand fascisant prenait le pouvoir et interdisait l’usage de la langue française comme langue nationale; si les Wallons s’y opposaient et réclamaient au moins une forme d’autonomie régionale; si des bataillons fascistes flamands les écrasaient d’obus; et si Les Wallons tournaient leur regard vers la France, demandant d’abord une aide puis, peut-être, un appui militaire…est-ce que la France, encore capitaliste ou…après demain socialiste…devrait s’en laver les mains?
Des questions qu’on ne peut ignorer pour tenter de comprendre…un peu.
Méc-créant.
(Blog: Immondialisation: peuples en solde!)