La Chine annonce son intention de rendre coup sur coup face aux sanctions étasuniennes…la marche à la guerre
Par Global Times − Le 04 novembre 2024
Les récentes sanctions prises par Pékin contre Skydio, le plus grand fabricant de drones américain, soulignent la nécessité de bien comprendre l’interdépendance entre les économies chinoise et étasunienne, ainsi que des failles fondamentales de la stratégie de Washington envers la Chine.
La réponse rapide de Pékin aux ventes d’armes américaines à Taiwan a profondément affecté la chaîne d’approvisionnement de Skydio. L’entreprise a été contrainte de restreindre son approvisionnement en batteries et de rechercher d’urgence des alternatives d’ici le printemps 2025. Il est rapporté qu’elle a également demandé l’aide de hauts responsables de la Maison Blanche, espérant que les États-Unis et leurs alliés puissent l’aider à résoudre la “perturbation de l’approvisionnement en batteries“. Cette situation difficile à laquelle l’entreprise est confrontée met en évidence le besoin urgent d’un changement stratégique dans les relations américano-chinoises.
“Il s’agit d’une tentative d’éliminer la principale entreprise américaine de drones et d’approfondir la dépendance du monde vis-à-vis des fournisseurs de drones chinois“, a déclaré Adam Bry, PDG de Skydio, dans une lettre aux clients, rapportée pour la première fois par le Financial Times.
La société, qui fournit des drones à l’armée ukrainienne et à l’agence de lutte contre les incendies de Taïwan, fabrique ses produits aux États-Unis, mais s’appuie toujours sur une chaîne d’approvisionnement mondiale pour bon nombre de ses composants ; l’un des composants les plus critiques, les batteries, provient toujours de Chine.
Cet incident sert de signal d’alarme : les contre-mesures de Pékin contre les entreprises américaines sont des décisions raisonnables et légitimes prises pour protéger les intérêts fondamentaux de la Chine et défendre le principe de base selon lequel les drones ne doivent pas être utilisés à des fins de guerre. Plus important encore, cela montre que la Chine ne se contentera plus de se mettre en mode défense et d’avaler la répression et l’endiguement des États-Unis ; au lieu de cela, la Chine adoptera de plus en plus des contre-mesures.
La Chine possède depuis longtemps de telles capacités. Depuis que l’administration Trump a déclenché la guerre commerciale en 2018, Washington a poursuivi une stratégie de “découplage” de la Chine sous prétexte de sécurité nationale. L’administration Biden a institutionnalisé, systématisé et pleinement augmenté les sanctions et l’endiguement, en particulier en resserrant continuellement les restrictions sur les exportations de haute technologie et les investissements vers la Chine.
Cependant, comme le démontre l’affaire Skydio, cette approche est en train de se retourner contre les États-Unis. L’incapacité de l’entreprise à sécuriser un approvisionnement en composants essentiels, tels que les batteries, expose la douloureuse réalité que l’industrie technologique américaine reste profondément dépendante des chaînes d’approvisionnement chinoises.
Cette situation n’est qu’un petit exemple de la forte dépendance de l’Amérique vis-à-vis de la fabrication chinoise. À mesure que la politique étasunienne de confinement s’intensifiera, de plus en plus d’industries, d’entreprises et même l’ensemble de l’économie américaines paieront un prix de plus en plus lourd.
Le récent rapport de la RAND Corporation intitulé “L’efficacité des politiques économiques américaines concernant la Chine menées de 2017 à 2024” indique que les politiques économiques américaines à l’égard de la Chine ont fait des “progrès limités” dans la promotion d’un commerce plus équitable… Certaines mesures politiques, en particulier les hausses tarifaires, ont eu une incidence négative sur la croissance économique, l’emploi manufacturier et les exportations des États-Unis.
Ce jugement est pourtant basé sur une époque où la Chine se retenait de prendre des contre-mesures plus fortes, reflétant les dommages auto-infligés par le confinement américain. Une fois que la Chine commencera à prendre des contre-mesures, la situation ne sera plus si simple.
Les restrictions américaines n’ont pas réussi à contenir les progrès technologiques de la Chine et ont stimulé la détermination de Pékin à devenir autonome. Depuis 2018, les capacités de fabrication de la Chine se sont renforcées, avec des percées dans les véhicules électriques, l’intelligence artificielle et d’autres technologies de pointe.
La réponse de Pékin aux pressions extérieures a toujours été méthodique et stratégique, visant non seulement à résister aux pressions, mais à consolider et à faire progresser les politiques de développement établies de la Chine. Pendant que Washington se concentre sur les restrictions et le confinement, la Chine diversifie ses marchés, renforce sa base manufacturière, approfondit son intégration dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et étend de manière globale sa présence sur le marché mondial.
La Chine ne cherche pas délibérément à dissocier sa chaîne d’approvisionnement et sa chaîne industrielle des États-Unis, ni ne fait du remplacement des États-Unis un objectif stratégique.
La Chine se concentre sur l’exploration de solutions à ses propres problèmes de développement économique, renforçant ainsi sa compétitivité économique. À mesure que ces objectifs seront continuellement atteints, la capacité globale de la Chine à contrer les États-Unis se renforcera davantage.
La Chine ne s’attend pas à ce que Washington fasse marche arrière dans un futur proche, et la concurrence future entre la fabrication et la technologie chinoises et américaines dans le monde entier deviendra plus intense, complexe et féroce, pouvant durer pendant une période prolongée et remodeler considérablement le paysage économique mondial.
Cependant, les États-Unis seront confrontés à des conséquences sans précédent lorsque la Chine commencera à contrer. De plus en plus d’entreprises et d’entreprises américaines, telles que Skydio, seront probablement victimes de la stratégie de découplage entre les États-Unis et la Chine.
Global Times
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone. La Chine annonce son intention de rendre coup sur coup face aux sanctions étasuniennes | Le Saker Francophone
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2024/11/a-china-anuncia-sua-intencao-de-lutar.html
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Quelques mots au sujet de la « jolie » multipolarité tant vantée aujourd’hui.
la position qu’elle occupe à l’heure actuelle en matière de technoscience est le fruit d’une volonté politique internationale. Des partenariats d’ampleur unissent l’Europe et la Chine. Ils sont si conséquents que le narratif d’une Chine, ennemie ou concurrente mortelle de l’Occident, est une fake news. À propos des relations France-Chine qui ont débouché sur la construction du labo P4 de Wuhan, avec transfert de compétences à travers l’Institut Pasteur, elles font suite à un partenariat UE-Chine qui remonte à… 1998. C’est au cours de cette même année que fut fondée une institution qui a joué un rôle-clé dans la crise du « Covid-19 ». Cette institution s’appelle « Center for health security » et est située à l’Université Johns Hopkins, dans l’État du Maryland. C’est dans cette institution que, dès le début de la pandémie, ont été collectées, compilées et diffusées toutes les informations « Covid » de la planète. À toutes fins utiles, précisons que c’est dans cette même Université « Johns Hopkins » qu’une simulation de pandémie avait été organisée en octobre 2019, c’est-à-dire 1 mois avant « l’apparition » du Covid-19 à Wuhan, et 3 mois avant l’officialisation d’une pandémie mondiale par l’Organisation mondiale de la Santé – OMS. Précisons encore que cette simulation était financée par Microsoft, l’entreprise de Bill Gates, qui contrôle l’OMS ainsi que l’association GAVI – l’alliance du vaccin.).
NB : C’est un ancien employé de « Goldman Sachs », Jim O’Neill, qui a inventé le terme acronyme BRIC en 2001. Quelques temps après son départ de Goldman Sachs (en 2013), Jim O’Neill occupera (en 2015) un poste au sein du gouvernement de Sa Majesté en tant que secrétaire commercial au Trésor. Son rôle principal était de travailler sur le projet « Northern Powerhouse » et d’aider à redynamiser le commerce avec la Chine, car, assurément, il était clair pour lui (mais pas que) que la prospérité économique devait être cherchée dans la région asiatique. De 2014 à 2016, O’Neill sera également à la tête d’une commission internationale chargée d’enquêter sur la résistance mondiale aux antimicrobiens ; en 2018, « Lord » O’Neill publiera même un livre dont le titre est « Superbugs : An Arms Race Against Bacteria », dans lequel il promeut l’utilisation de vaccins pour lutter contre les « superbactéries ». Pour finir, notons qu’il a été président du Conseil de « Chatham House » (certains disent plutôt « Shatan house ») de 2018 à 2021, et qui est l’équivalent britannique du Council on Foreign Relations américain (C.F.R.), ce véritable « gouvernement de l’ombre » des États-Unis.
En août 2013, Jim O’Neill déclara que l’acronyme « BRIC » n’avait plus aucun sens : « si je devais le changer, dit-il, je ne laisserais plus que le « C », avant d’ajouter ironiquement : « mais cela ne ferait sans doute pas un excellent acronyme… »
« La Chine adoubée par la City de Londres… ce qui confirme bien que Wall Street n’est en fait qu’une succursale de la City et l’a toujours été », est le titre d’un article de Ariel Noyola Rodríguez, paru sur Russia Today le 30/10/2015.
Dans cet article, nous pouvons lire que « Pékin, après des années de tractations en coulisse est entré dans les petits papiers de la City de Londres. La visite que le président Xi Jinping a effectuée à Londres, entre le 19 et le 23 octobre 2015, a posé les bases de la fondation d’une époque dorée entre la Chine et le Royaume-Uni, bases sur lesquels les deux pays s’appuieront pour donner une impulsion au yuan comme monnaie de l’économie mondiale. Pékin désire que le yuan devienne une monnaie de réserve mondiale. Bien que le chemin pour parvenir à la pleine convertibilité soit encore très long, la Chine a vu augmenter la présence de sa monnaie plus que tout autre pays au cours des dernières années. Le yuan est aujourd’hui la deuxième monnaie la plus utilisée pour le financement du commerce, et la quatrième la plus sollicitée pour effectuer des paiements transfrontaliers, selon les données de la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (SWIFT, pour son sigle en anglais). Dans un deuxième temps, le gouvernement chinois tourne son regard vers l’Europe du Nord. Pour positionner sa monnaie dans le groupe des opérateurs majeurs, la clé est l’assistance technique des pays occidentaux. La Chine a commencé à relever le niveau de son partenariat stratégique avec le Royaume-Uni, qui malgré le déclin de son économie, est toujours chef de file dans la gestion de la finance internationale. Ce n’est pas rien que la City de Londres ait le plus grand marché des changes dans le monde, et réunisse le plus grand nombre d’opérations de gré à gré. Mi-2013, le Royaume-Uni est devenu le premier pays à promouvoir l’utilisation du yuan en Europe. L’Allemagne, la France, la Suisse et le Luxembourg sont entrés en compétition par l’installation de banques de règlements directs (RMB offshore clearing banks) afin de faciliter l’utilisation de la monnaie du peuple. Cependant, aucun d’eux ne constituait une menace grave pour le Royaume-Uni. La ville de Londres a enregistré plus de la moitié des transactions libellées en yuans dans l’ensemble du continent européen. Comme l’économie britannique est embourbée dans la stagnation, et menacée de près par la déflation (baisse des prix), le gouvernement de David Cameron insiste désespérément pour renforcer ses liens avec les pays d’Asie-Pacifique, et surtout avec la Chine qui, malgré son ralentissement au cours des dernières années, continue à contribuer pour 25% à la croissance du produit intérieur brut mondial (PIB). Pour le chancelier de l’échiquier du Royaume-Uni, et favori du Parti conservateur pour le poste de Premier ministre en 2020, George Osborne, le monde d’aujourd’hui est confronté à une nouvelle configuration géopolitique et économique, dans laquelle la Chine joue un rôle de premier plan. Le commerce ne se concentre plus seulement entre les États-Unis et l’Union européenne. Voilà pourquoi, pour la City de Londres, le commerce et les opportunités d’investissement avec Pékin passent avant le mandat d’alignement sur l’agenda de Washington. Une preuve en est que, en mars dernier, le Royaume-Uni a rejoint les fondateurs de la Banque asiatique d’investissements pour les infrastructures, menée par la Chine. Cette institution a mis fin à la domination de la Banque mondiale et de la Banque asiatique de développement en Asie (qui sont sous influence américaine). Le soutien du gouvernement de David Cameron sera décisif dans les prochaines semaines. Le Royaume-Uni a déjà annoncé qu’il votera en faveur de l’inclusion du yuan dans les droits de tirage spéciaux (DTS), le panier de devises créées par le Fonds monétaire international (FMI) en 1969, qui comprend actuellement le dollar américain, l’euro, le yen japonais et la livre britannique. En bref, les États-Unis ne réussiront pas à empêcher l’essor du yuan. Les turbulences sur le marché boursier de Shanghai ces derniers mois n’ont pas eu d’impact sur la confiance du Royaume-Uni dans le développement de l’économie chinoise, bien au contraire, le pari est maintenant plus ambitieux : grâce à la City de Londres, Pékin est sur le point de réaliser la mondialisation du yuan sur une échelle sans précédent … »
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