Contre le pacifisme. Contre le nationalisme. Contre la guerre impérialiste. Pour la lutte des classes
Par Normand Bibeau et Robert Bibeau
Bien qu’il soit juste du point de vue prolétarien de combattre autant le «militarisme» réactionnaire que le «pacifisme» démoralisateur, tous deux étant les faces opposées de la même médaille capitaliste guerrière, la première face promouvant les dépenses militaires contre l’«extérieur – l’étranger», la seconde face promouvant les dépenses militaires contre «l’intérieur-la révolte insurrectionnelle», en proclamant, dans l’abstrait, la transformation de la «guerre impérialiste mondialiste » en guerre de classe internationale.
Le risque est grand que le prolétariat révolutionnaire soit entraîné vers la militarisation «intérieure », anti-insurrectionnelle de la société capitaliste en effervescence; militarisation et répression fasciste dont il sera le premier victime…comme il en fut dans les années trente.
Les bolchéviques ont su transformer la révolte des masses laborieuses (très largement paysannes) de l’empire russe contre la guerre (1914-1918) en une révolution, certes bourgeoise, mais révolution quand même, comme l’a prouvé le renversement du féodalisme compradore russe, et l’avènement d’une société soviétique capitaliste.
Les nationalistes chinois sous la direction de Mao Tsé Toung ont également réussi par leur programme tactique à vaincre les envahisseurs japonais, les féodaux réactionnaires et les capitalistes compradores chinois et à instaurer une société bourgeoise sous le mode de production capitaliste.
La Commune de Paris avait aussi mobilisé les masses populaires, sous la direction du prolétariat, en adoptant des slogans tactiques mobilisateurs et accessibles aux masses encore faiblement prolétarisées.
Ce constat s’applique à toutes les révolutions dans l’histoire: les organisations révolutionnaires doivent partir de la réalité historique des classes opprimées – aliénées – et en prendre la direction par des slogans et de l’agitation tactiquement appropriés à l’étape historique.
Le matérialisme dialectique et historique enseigne que ce ne sont pas les idées qui créent la matérialité, mais la matérialité qui crée les idées, autant révolutionnaires que réactionnaires. Dès lors, lorsque les révolutionnaires réalisent que le prolétariat et les masses laborieuses n’ont pas le niveau de développement (en tant que forces productives vivantes), ni conséquemment le niveau de conscience nécessaire pour accomplir leur mission historique et renverser le capitalisme et instaurer le socialisme prolétarien, il leur incombe d’adapter leur tactique à ce niveau de conscience. C’est ce qu’ont fait les bolchéviques en mobilisant les masses révolutionnaires avec des slogans réformistes et opportunistes : «La fin de la guerre impérialiste, la terre aux paysans et tout le pouvoir aux soviets».
Les révolutionnaires chinois ont mobilisé les masses laborieuses durant la guerre anti-impérialiste sous le slogan réformiste et opportuniste : «Impérialistes étrangers hors de Chine», puis, lors de la révolution «bourgeoise» sous le slogan réformiste et opportuniste de l’alliance des cinq composantes de classe «des travailleurs prolétaires, de la paysannerie, de la petite-bourgeoisie et des capitalistes patriotes sous la direction du Parti «communiste» chinois»… qui aboutit à la Révolution de démocratie nouvelle – capitaliste et bourgeoise, n’ayant rien à voir avec le communisme.
Chaque révolution dans l’histoire s’est caractérisée par l’adoption de slogans révolutionnaires accessibles et adaptés à l’étape objective et subjective qui correspondaient au niveau de développement des forces productives et des rapports sociaux de production et au degré de conscience des classes révolutionnaires, tout en faisant progresser tactiquement le mouvement insurrectionnelle vers la réalisation de l’étape stratégique suivante… en l’occurrence, pour nous prolétaires, l’ultime étape de la révolution prolétarienne internationale. (Voir sur les luttes nationalistes https://les7duquebec.net/page/3?s=nationalisme)
Dans le contexte actuel de militarisation des économies capitalistes aux frais des programmes sociaux et par l’appauvrissement des masses laborieuses en général et du prolétariat en particulier, le tout en préparation de la guerre mondiale requise par l’économie capitaliste, tant en Occident qu’en Orient, au Nord global (sic) qu’au «Sud global», afin de résoudre la crise de surproduction et la baisse tendancielle du taux de plus-value, les révolutionnaires doivent combattre à la fois le militarisme agressif et le pacifisme démoralisant.
Toutefois, subjectivement, les masses laborieuses sont subjuguées par le matraquage idéologique de la bourgeoisie et sa propagande tantôt de va-t’en-guerre pour défendre « la nation, la patrie, la religion, l’ethnie, le clan, la démocratie, l’orientation sexuelle, le genre, etc.», et tantôt de pacifiste stérile dégoulinant de mièvrerie infantilisante et démobilisatrice. Ces deux voies, de gauche comme de droite, divisent les prolétaires, les mobilisent les uns contre les autres et les leurrent sur les raisons véritables de la crise économique et sociale qui mènent à la guerre.
Avec la Tendance Communiste Internationaliste (TCI) « Nous pensons que le devoir nécessaire des militants communistes dans des situations comme celle que nous vivons présentement est d’affirmer sans équivoque que toutes les nations sont capitalistes, qu’il n’y a pas de voie «nationale» vers la liberté, que toutes les solutions capitalistes sont un désastre pour notre classe et finalement pour l’humanité, que la seule solution à la guerre, à la misère et à la destruction de l’environnement est que la classe ouvrière détruise le capitalisme et instaure un monde où la production est planifiée pour satisfaire les besoins de l’humanité. » Les tâches des révolutionnaires face à la marche à la guerre du capitalisme – les 7 du quebec et https://les7duquebec.net/archives/296014
En proclamant: «Non à la guerre, oui à la guerre de classe», les révolutionnaires prolétariens ne doivent jamais confondre l’objectif stratégique et l’objet tactique de la lutte de classe et ne doivent pas mobiliser le prolétariat dans un combat qui impose la guerre comme seule voie vers l’avant. Notre objectif stratégique n’est pas «la guerre de classe», mais la révolution prolétarienne internationale pour la construction du communisme. Voir: (TCI) https://les7duquebec.net/archives/296005 et La spirale des nationalismes, la guerre et la réponse des prolétaires révolutionnaires – les 7 du quebec
Aucun slogan ne devrait promouvoir la militarisation des économies et des sociétés empêtrées dans le chaos, ce qui est contraire aux intérêts des masses laborieuses et ne peut servir que la bourgeoisie réactionnaire désireuse de réprimer l’insurrection populaire.
Le prolétariat révolutionnaire doit s’unir et proclamer:
«PAS UN DOLLAR POUR L’ARMEMENT!
TOUT L’ARGENT POUR SOULAGER LA MISÈRE!
SEUL LE PROLÉTARIAT LE FERA!».
Le prolétariat réalisera par ce slogan qu’au moment ou la misère accable le peuple et le prolétariat, la bourgeoisie détournent les deniers publics au seul profit du complexe militaro-industriel en préparation d’une guerre mondiale apocalyptique dont les travailleurs seront la chair à canon. La seule façon de l’empêcher et de sauver l’humanité est de renverser la dictature mondiale de la bourgeoisie.
PROLÉTAIRES DU MONDE ENTIER UNISSEZ-VOUS !
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2024/12/contra-o-pacifismo-contra-o.html
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Alors que bourgeoisie mondiale, tant au nord qu’au sud, à l’est qu’à l’ouest, mène tambours battant et orgueilleusement l’humanité à sa perte dans une guerre mondiale nationaliste-fasciste apocalyptique thermonucléaire, son commis onusien en chef, le lâche et renégat, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU moribonde, pousse l’offense jusqu’à déclarer que le MONDE se dirige «les yeux grands ouverts» vers:
« UNE ERREUR DE CALCUL,UN MALENTENDU, DE SA DESTRUCTION NUCLÉAIRE»,rien de moins. Qu’imaginer de plus prémonitoires alors que la guerre sévit en Ukraine, là où les ukronazis kiéviens pour le compte des U$A/OTAN affrontent les russo-nazis pour le compte de l’alliance asiatique et qu’ils expérimentent les armes les plus meurtrières jusqu’y compris des vecteurs d’armes nucléaires;
que les U$A/u€ et les sionazis israéliens d’un «peuple réactionnaire tout entier» se livrent aux yeux de tous au génocide public des palestiniens,libanais,syriens,lybiens,iraquiens et demain iraniens;
que l’Union Européenne sous la dictée U$ proclame vouloir se lancer dans un nouveau LEBENSRAUM 2.0 NAZI afin de «décoloniser la Russie» en «libérant ses ethnies» et en balkanisant tout le territoire afin de le rendre disponible pour son pillage au profit de l’Occident collectif comme à l’époque du renégat Eltsine.
Tandis qu’il fait preuve de lucidité, il n’en persiste pas moins dans sa malhonnêteté de classe en déclarant: «LE MONDE SE DIRIGE VERS UNE ERREUR DE CALCUL,UN MALENTENDU, DE SA DESTRUCTION NUCLÉAIRE » alors qu’il s’agit de «SON MONDE», celui de la bourgeoisie capitaliste, rapace et prédatrice qui règne à l’ONU en gaspillant impunément l’argent du prolétariat en palabres et en mensonges propagés afin d’entuber et d’abrutir le prolétariat mondial et le conduire pieds et poings liés par sa dictature intellectuelle,judiciaire, policière et militaire sur le champ de bataille afin d’y servir de chair à canon.
Le «monde» de la dictature «démocratique électorale de l’argent et de bonnet blanc et blanc bonnet» du capitalisme et de sa propriété privée des moyens de production, de circulation et de communication, de gaspillage scandaleux en futilité comme des «bananes scotchée sur un mur vendue pour 6,2 millions de $ U$»,des dépenses militaires démentielles, des voyages sur la lune pour des richards en mal de sensations et tout cela alors que les indigents en sont réduits à l’itinérance sous les persécutions policières et demain militaire, ce «monde» capitaliste n’est pas le seul «monde» qui fut et n’est pas le seul monde qui soit ou qui puisse être contrairement à la propagande démagogique et anti historique des capitalistes et de ses idéologues stipendiés qui matraquent systématiquement et continuellement le prolétariat de leurs théories mensongères, pernicieuses et décadentes ainsi que l’ont démontré de manière irréfutable Marx,Engels et tous les révolutionnaires prolétariens qui ont perpétué et développé leurs découvertes scientifiques irréfutables.
Les idéologues des capitalistes malgré leurs distinctions apparentes sont tous unanimes sur un seul sujet: l’INDIVIDU domine l’histoire et le monde par opposition au groupe dont ils proclament arbitrairement qu’il serait doté de l’intelligence d’un crabe.
Ainsi, pour tous ces idéologues des classes dominantes, l’histoire commencerait avec «un» Dieu: tantôt Ra,Zeus,Jupiter, «le Père,le fils et le saint Esprit», Yahvé, Allah, le Nirvâna; puis «sa» personnification par Socrate, Jésus, Mahomet, Boudha, Jéhovah,la Nature,l’Univers,etc.; consacré par les Roi,Reine,sultan,Calife,le Tsar,gourou, etc.; pour aboutir à sa forme «électoraliste bourgeoise» du président, du premier-ministre et toutes ces variantes, toutes ces théories n’ont qu’un but imposer la dictature de l’INDIVIDU, de la minorité en lieu et place de celle du groupe et de la majorité, imposer la dictature de l’infime minorité possédante â l’immense majorité dépossédée.
Le prolétariat est à une croisée de l’histoire: RÉVOLUTION OU RETOUR À L’ÂGE DE PIERRE comme l’a si bien écrit Einstein, un socialiste scientifique avéré, lorsqu’il écrivait:«[J]e ne sais pas comment se fera la 3ième guerre mondiale mais je sais que la suivante se fera avec des pierres et des silex».
Le prolétariat doit d’abord et avant tout S’ORGANISER afin d’assumer sa mission historique car sans organisation révolutionnaire, il est atomisé, individualisé en chacun de ses membres et partant incapable d’affronter et de vaincre son ennemi de classe: la bourgeoisie qui possède les moyens de production, de circulation et de communication dont Lénine écrivait que «sa force résidait dans ses alliances» nationales et internationales car malgré la concurrence qui oppose ses différents composants, la bourgeoisie est unie et unanime pour écraser,exploiter,opprimer,exterminer le prolétariat qui menace sa dictature comme l’ont prouvé dans un passé récent leurs alliances contre les révolutions bolchévique,chinoise,coréenne,cubaine,vietnamienne et toutes les autres dont les exemples récents de leur unanimité pour soutenir le génocide des palestiniens et des libanais martyrs,tantôt ouvertement comme l’occident collectif, tantôt hypocritement comme la Chine,la Russie,l’Iran et les autres pays capitalistes.
L’ORGANISATION DU PROLÉTARIAT doit commencer non pas individuellement dans chaque usine mais collectivement dans un parti politique internationaliste comme nous l’ont enseigné Marx et Engels en fondant la 1ère INTERNATIONALE COMMUNISTE.Ce parti et lui seul pourra prendre la direction du prolétariat au moment de son soulèvement collectif contre la dictature de la bourgeoisie et ses conséquences désastreuses.
Ce n’est qu’en disposant de l’orientation révolutionnaire de l’INTERNATIONALE COMMUNISTE que les prolétaires individuellement dans leur usine pourront diriger leurs combats à l’abri de la subversion inéluctable de l’aristocratie ouvrière au service des patrons.
Cette aristocratie ouvrière bénéficie de tous les moyens dont disposent ses maîtres, les capitalistes, depuis l’infiltration, la propagande des merdias d’informations jusqu’à la provocation et la répression judiciaire, policière et militaire.
En divisant ses luttes dans chaque usine individuellement, le prolétariat affronte son ennemi de classe, la bourgeoisie, sur son propre terrain, celui de SON usine, celui où elle dispose de tous les avantages tactiques et stratégiques, du pouvoir absolu que lui procurent la propriété privée et le plein poids de la loi, le service de ses agents que sont les journalistes,les politiciens et ultimement les policiers et les militaires, en résumé, un champs de mines quasiment infranchissable avec succès.
Qui plus est, lorsque le prolétariat obtient à force de combat à augmenter l’infime pourcentage de la plus value que lui extorque le capitaliste, il n’en devient pas maître, il reste toujours un esclave salarié au service de la bourgeoisie, il ne fait pas la révolution, au mieux, il améliore sa capacité de consommer et d’enrichir un autre capitaliste de la chaîne alimentaire du capital.
Qui peut citer un seul exemple dé révolution ayant débuter par une grève individuelle, dans une usine?
Jamais le syndicalisme, une organisation devenue bourgeoise, contrôlée en tout temps par l’aristocratie syndicale à laquelle le syndicalisme donne nécessairement naissance comme vis-à-vis de la bourgeoisie et responsable de l’organisation des revendications des travailleurs mais surtout de l’organisation de leur soumission aux résultats des négociations, n’a initié une révolution prolétarienne.
Le prolétariat révolutionnaire doit d’abord s’ORGANISER au sein d’une INTERNATIONALE COMMUNISTE, puis se doter d’un ORGANE DE PROPAGANDE à large diffusion pour ensuite pénétrer les masses laborieuses en apportant avec chaque communiste la direction révolutionnaire au sein de chaque usine, grossissant le nombre de communistes et le pouvoir du parti, non pas pour obtenir de la bourgeoisie une plus grosse quote-part de la plus value extorqué du prolétariat mais pour renverser la dictature de la bourgeoisie.
LES IDÉES RÉVOLUTIONNAIRES COMMUNISTES PROLÉTARIENNES LORSQU’ELLES PÉNÈTRENT LES MASSES PAR L’ACTION DES RÉVOLUTIONNAIRES PROLÉTARIENS COMMUNISTES, ELLES DEVIENNENT DES FORCES MATÉRIELLES CAPABLES D’INSTAURER LA DICTATURE DU PROLÉTARIAT.