La débandade du proxy syrien vu de Russie
Syrie: «Il ne faut pas s’attendre à ce que la situation évolue en mieux maintenant»…d’autres guerres en perspective
Revue de presse : RT (Opinion – 11 décembre 2024)*
Il est peu probable qu’avec l’arrivée du nouveau pouvoir en Syrie il y ait un Etat unifié ou souverain, estime Alexandre Krylov, professeur au Département des études orientales de l’Institut des relations internationales de Moscou, docteur en sciences historiques. Une analyse des perspectives de Damas et de la situation dans la région.
RT : Сomment la chute de Bachar el-Assad affectera-t-elle le rapport des forces dans la région ?
Alexandre Krylov : Aujourd’hui, d’aucuns suggèrent que la nouvelle donne en Syrie liée à l’arrivée des forces djihadistes au pouvoir à Damas peut provoquer une scission dans le pays. Mais la Syrie est en fait déjà divisée. Avant les événements actuels, une partie importante du pays échappait au contrôle des autorités. Prenons, par exemple, les régions kurdes dans le nord de la Syrie ou les régions des Druzes dans le sud de la Syrie qui existaient de manière autonome sans contrôle des autorités centrales. Ou bien la province d’Idleb qui, dès la fin de la guerre civile en 2017 après la chute de l’Etat islamique, était sous le contrôle des islamistes. La Turquie contrôle une grande partie du territoire dans le nord du pays. Et les régions riches en ressources naturelles, surtout en pétrole et en gaz, sont contrôlées par les Etats-Unis, de même que la frontière entre la Jordanie et la Syrie.
«La reconstruction de la Syrie nécessite 490 milliards de dollars»
Par conséquent, le pays est déjà fragmenté. D’après les critères de l’ONU, la Syrie fait partie des Etats faillis. C’est une réalité parce que lors de la guerre civile et l’intervention extérieure la Syrie a vu sa production divisée par dix. 60% de l’infrastructure du pays a été détruite. Selon les informations de l’ONU, la reconstruction de la Syrie nécessite 490 milliards de dollars. C’est une somme immense et, bien évidemment, impensable pour le budget syrien. La communauté internationale, elle non plus, n’est pas en mesure d’accorder autant d’argent.
RT : Quels sont les scénarios possibles avec le nouveau pouvoir en place ?
A.K. : Il est peu probable qu’avec l’arrivée du nouveau pouvoir il y ait un Etat souverain, unifié, sans problème. Ne serait-ce que parce que trop d’acteurs, tant régionaux qu’internationaux, sont impliqués dans le « dossier syrien » (sic). Donc il ne faut pas s’attendre à ce que maintenant la situation évolue en mieux. Les négociations préliminaires ont déjà commencé entre Hayat Tahrir al-Cham (HTC), dirigé par Abou Mohammed al-Joulani, et les anciennes autorités syriennes, sur le transfert du pouvoir. Fort probablement, la tâche primordiale du nouveau gouvernement sera de réorganiser le système constitutionnel et politique du pays. A mon avis, pour éviter beaucoup de problèmes auxquels la Syrie fait et fera face, la meilleure option serait de créer une sorte d’Etat fédéral, uni et souverain, où les groupes religieux importants comme les Druzes, les Sunnites, les Alaouites et les Kurdes, bénéficieraient d’une autonomie assez large. De plus, il faut prendre en compte les intérêts des tribus les plus importantes en Syrie.
RT : Qu’en est-il des aspirations du groupe Hayat Tahrir al-Cham ?
A.K. : Le groupe Hayat Tahrir al-Cham, l’Organisation de libération, pas simplement de la Syrie. Le terme « al-Cham » implique la Grande Syrie, une zone assez vaste qui inclut une partie du Liban actuel et une partie considérable de la Syrie même, y compris la Palestine historique, c’est-à-dire la Jordanie, Israël et le territoire contrôlé par l’Autorité nationale palestinienne. A cet égard, si al-Joulani tient toujours aux positions idéologiques qu’il a reçues de son père spirituel Ayman al-Zawahiri, le successeur d’Oussama ben Laden à la tête d’Al-Qaïda, dans ce cas-là, la Syrie peut s’attendre à de tristes développements. Nombreux sont ceux qui s’opposent à ce qu’on fasse revivre l’idée de la Grande Syrie.
«al-Joulani est parfaitement conscient qu’il serait inutile de s’opposer aux forces de la coalition américaine»
RT : Selon le Washington Post, les États-Unis n’excluent pas de retirer Hayat Tahrir al-Cham de la liste des organisations terroristes afin d’établir une coopération plus étroite avec le groupe. Comment vont se développer les relations entre les dirigeants des autres pays, notamment des pays voisins de la Syrie, et le nouveau gouvernement ?
A.K. : Il y a eu des pourparlers, disons, pacifiques sur le transfert du pouvoir à al-Joulani. Il est difficile de prédire à quoi ils aboutiront. Mais, apparemment, al-Joulani est parfaitement conscient qu’il serait inutile de s’opposer aux forces de la coalition américaine et de leurs satellites, et, d’ailleurs, il ne peut rien leur opposer. Il ne peut rien non plus opposer à Israël. Il comprend parfaitement qu’il ne peut pas compter sur un soutien extérieur, comme Assad, et qu’il lui faut, par conséquent, changer son programme politique. En l’occurrence, s’il comprend qu’il doit préserver la Syrie, il doit tout d’abord renoncer à ses anciennes idéologies et entamer un dialogue politique sérieux. D’autant plus que l’opposition syrienne a été déçue par la politique d’après-guerre d’Assad, car il y a eu trop d’erreurs. En ce qui concerne notre participation en Syrie, je ne pense pas qu’il changera radicalement sa position sur la Russie. Et quant à nos bases [militaires], si elles resteront ou seront évacuées, cela dépendra de la position que les Etats-Unis adopteront sur la Syrie.
«L’Europe examinera toutes les possibilités de bloquer cette migration syrienne sans fin»
RT : Les hommes politiques occidentaux ont salué le renversement d’Assad. Le chancelier allemand Olaf Scholz l’a notamment qualifié de «bonne nouvelle». Comment évaluez-vous une telle réaction ?
A.K. : Je comprends parfaitement pourquoi les Européens considèrent al-Joulani comme un homme politique prometteur. Après tout, ils se rendent compte que s’il y a une nouvelle escalade de ce conflit gelé, il y aura un nouveau flux de réfugiés syriens. À l’heure actuelle, selon les données officielles, il y a environ 6 millions de réfugiés syriens et à peu près 6 millions de personnes déplacées. Par conséquent, l’Europe examinera toutes les possibilités de bloquer cette migration syrienne sans fin, qui se dirige vers les pays européens. Il s’agit de la politique qu’ils ont appliquée depuis 2011, lorsque les événements du prétendu printemps arabe ont commencé, qui ont d’abord entraîné une guerre civile, puis l’intervention en Syrie. C’est d’ici que découle le problème des nombreux réfugiés syriens. Une grande partie de ces réfugiés a commencé à se déplacer vers l’Europe. Celle-ci a même été obligée de payer une somme importante d’argent à la Turquie pour qu’elle retienne dans ses camps une grande partie de ces réfugiés, afin qu’ils ne partent pas en Europe. Néanmoins, autant que je me souvienne, à cette époque, un nombre assez important de réfugiés syriens, estimé à des centaines de milliers, sont arrivés sur le continent européen dans divers pays.
«Si al-Joulani se montre un politicien modéré, la remigration commencera»
RT : Quelles conséquences pour les pays européens les événements en Syrie peuvent-ils avoir ?
A.K. : Ce n’est pas un hasard si pour se prémunir contre ce qui pourrait arriver dans ce pays, contre une nouvelle vague de réfugiés, certains pays européens, comme l’Allemagne, l’Autriche et d’autres, envisagent de couper complètement ce canal aux réfugiés syriens. Dans le meilleur des cas, si al-Joulani se montre un politicien modéré, la remigration commencera, autrement dit, le transfert de ces réfugiés syriens dans leur propre pays, ce qui serait pour les Européens le meilleur moyen de régler ce problème.
*Source : RT
En complémentaire : Plus de 1800 bombardements israéliens sur la Syrie depuis la chute d’Assad – CAPJPO EuroPalestine
En complémentaire : https://www.france-irak-actualite.com/2024/12/la-resistance-palestinienne-peut-toujours-survivre-sans-soutien-exterieur.israel-le-peut-il.html
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2024/12/a-debandada-do-proxy-sirio-vista-da.html
RAPPEL D’AVRIL / LA MAFIA DITE « RUSSE » PERD SON RESEAU SIONISTE TIMUR AND C° !
RAPPEL / Communiqué du 24 avril 2024 :
Le Vice-ministre de la Défense Timur Ivanov était très familier dans le milieu des affairistes. Pas dans les tranchées et les abris, mais lors de réceptions somptueuses dans les salles dorées dont il était assidu.
QUE SAIT-ON DE TIMUR IVANOV ?
Depuis l’époque de Serdioukov, il s’agit de l’affaire la plus médiatisée dans les rangs du Ministère de la Défense. De toute évidence, le SVO a clairement indiqué où l’armée russe avait des problèmes et qui en était exactement responsable.
Si l’arrestation d’Ivanov a surpris le monde politique et l’armée, c’est parce qu’il était considéré comme « insubmersible » autant que par la raison même de son arrestation. L’expert militaire et analyste Sergueï Prostakov en a parlé à Constantinople.
Des fonctionnaires de rang encore plus élevé ont été condamnés pour pots-de-vin mais désormais l’attention du public se concentre sur le Ministère de la Défense et son armée. Et il était impossible de tolérer la suite des événements pour un pays opposé à l’Occident tout entier (où Timur Ivanov se sentait plutôt bien).
Dmitri Peskov s’est empressé d’informer les médias que Vladimir Poutine avait déjà été informé de la détention du Vice-ministre de la Défense Timur Ivanov et que « Sergueï Choïgou avait également été informé à l’avance ». Alors, qui est cette personne impliquée, apparemment, dans le procès de l’année…
Un mariage très réussi :
Né à Moscou dans une famille intelligente en 1975. Pour autant que nous le sachions, Timur Ivanov n’a jamais servi dans l’armée ! Il a travaillé dans des entreprises privées et a participé au développement des technologies informatiques. Et ainsi 13 années de sa vie se sont écoulées. Puis il s’est retrouvé dans une entreprise associée au complexe des combustibles et de l’énergie. On ne sait pas sous quel nom il y figurait.
Mais les gens de cette entreprise, en service, se sont retrouvés à divers types de réceptions fermées, où Timur Vadimovich a entamé une liaison avec la mondaine Svetlana Zakharova, qui a embarrassé les hommes avec son décolleté trop révélateur et a suscité l’envie des femmes avec ses diamants luxueux que son mari le milliardaire Mikhaïl Maniovitch lui avait offert avant qu’ils se séparent.
MIKHAÏL MANIOVITCH ET SVETLANA ZAKHAROVA,CAPTURE D’ÉCRAN DU SITE GOSSIPNIK :
Et le roman de Timur ne se termine pas par les habituelles déclarations d’amour et correspondances secrètes sur les réseaux sociaux. Plus encore, comme le rapportent certaines « publications spécialisées », Svetlana demande le divorce et exige de Maniovitch son mari une pension alimentaire de 100.000 DOLLARS PAR MOIS pour trois enfants, sinon elle menace de ne plus les revoir.
Ainsi Zakharova devient une femme riche et indépendante et elle a un nouveau mari, Timur Ivanov, que la presse glamour qualifie de gigolo. Après ce mariage, le jeune homme déjà prospère (il avait alors 33 ans) a eu une carrière encore plus réussie. Il devient conseiller du Ministre de l’Énergie de la Fédération de Russie. Et un an plus tard, Directeur général de l’Agence russe de l’énergie du Ministère russe de l’Énergie.
Des fonctionnaires aux généraux :
En 2012, Timur a reçu le poste de Vice-président du gouvernement de la région de Moscou. La même année, le gouverneur par intérim de la région de Moscou, Sergueï Choïgou, a été nommé Ministre de la Défense de la Fédération de Russie. Et Timur Vadimovich Ivanov devient le chef de l’Oboronstroi, multimilliardaire. Autrement dit, à partir de ce moment, tous les flux de fonds budgétaires destinés à tous les projets de construction militaire convergent vers lui. Quelques années plus tard, Timur devint vice-ministre de la Défense !!
TIMUR IVANOV A FAIT UNE FOLLE CARRIÈRE À 40 ANS (VOIR LE SITE SITE « MILITARY REVIEW ») …
L’AFFAIRE IVANOV/ Un fait important pour le Président Vladimir Putin et le Ministre Serguei Choïgou : dans le contexte de son nouveau poste dans les médias indépendants, les blogueurs ont commencé à se poser des questions embarrassantes comme par exemple celle-ci :Est-il vrai que les enfants et l’épouse du Vice-ministre de la Défense Ivanov sont des citoyens israéliens et que son fils ainé est parti vivre avec sa famille au Mexique de façon a évité la conscription pendant que le fils de Dimitri Peskov, lui, combat au Donbass ? Et par hasard, lui-même n’est-il pas citoyen de l’état génocidaire sioniste en plus de sa nationalité russe ? La réponse est oui !
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