Erreurs d’interprétation sur l’évolution idéologique aux États-Unis-1/2 (Thierry Meyssan)
Par Thierry Meyssan. Sur https://www.voltairenet.org/article221744.html
Nous voyons que l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche bouleverse les règles du jeu international. Cependant, nous interprétons souvent mal ses actions : nous ignorons les us et coutumes de son pays et nous projetons sur lui nos propres débats politiques. Nous sommes d’autant plus perdus qu’au cours des dernières années, nous avons plus ou moins adhéré à l’idéologie à la mode à Washington (Monsieur Meyssan parle pour lui-même et pour ceux de sa court idéologique. NDÉ). Nous avons considéré celle-ci comme la doxa états-unienne, alors qu’elle n’était qu’un moment dans son histoire, et que nous avons oublié ses nombreuses écoles de pensée (peu importe les variantes entre les écoles de pensée bourgeoise…les axes du développement économique déterminent les orientations et les tactiques politiques et idéologiques…jamais l’inverse. NDÉ).
Le mandarin impérial s’installe sous son pavillon étoilé

L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche redistribue toutes les cartes idéologiques, géopolitiques, aussi bien qu’économiques ou même militaires (Nous ne pensons pas que le changement de la garde républicaine de la faction Démocrate par la faction Républicaine change l’axe fondamental du déclin inexorable de l’impérialisme Américain. NDÉ). En effet, pour la première fois depuis presque deux siècles, un jacksonien est à nouveau au pouvoir aux États-Unis. Nous avions oublié cette manière de penser (sauf dans les westerns) et ne sommes plus capables de l’anticiper.
Pourtant, Trump a déjà exercé le pouvoir durant quatre années, mais à l’époque, il avait été largement empêché d’appliquer sa politique par ses propres alliés républicains, tandis que la presse démocrate nous assurait que c’était un malade mental ou un fasciste.
Étrangement, les influenceurs des réseaux sociaux qui défendent son point de vue ne nous informent que sur son combat idéologique contre le wokisme, jamais sur sa conception des relations internationales et encore moins sur ses ambitions politiques. C’est d’autant plus étrange, que depuis l’élection du 5 novembre, l’équipe de Donald Trump a démarché de nombreux influenceurs, dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, et a commencé à les payer grassement.
Il y a plusieurs manières d’envisager cette contradiction. Soit, Donald Trump entend endormir les Européens sur ses véritables intentions, soit il considère qu’ils ne peuvent comprendre qu’une chose à la fois. Pour notre part, nous continuerons notre travail en décrivant les différentes facettes du personnage sans en oublier aucune.
La lutte contre l’idéologie woke
On présente généralement le wokisme comme une réaction à l’esclavage et à la ségrégation raciale. Les colons européens, devenus conscients des horreurs qu’ils ont commises, tenteraient de se racheter.
Ce n’est pas du tout mon avis. À mes yeux, le wokisme n’a aucun rapport avec ces crimes. Si l’on adopte une vision anthropologique, on doit reconnaître que des phénomènes identiques existent dans toutes les grandes religions. Dans le christianisme, il a été incarné par Origène , le père de l’Église du III° siècle qui s’était lui-même castré pour ne pas pécher, ou plus récemment par Jean Calvin, célèbre pour avoir appliqué dans la République théocratique de Genève, les mêmes méthodes que l’inquisition espagnole.
Or, les États-Unis se sont développés à partir de la colonie puritaine de Plymouth (Nouvelle-Angleterre, plus précisément Massachusetts). Ils étaient puritains, c’est-à-dire calvinistes. Le Lord protecteur, Oliver Cromwell, les avaient envoyés comme missionnaires, non pas tant pour convertir les Indiens que les Européens du roi très catholique d’Espagne. Dans leurs colonies, les femmes devaient être voilées et la prière obligatoire. Les homosexuels étaient soumis au fouet, etc. Ces fanatiques sont connus sous le nom de « pères pèlerins » (à ne pas confondre avec les « pères fondateurs » qui sont des juristes). Ils sont célébrés chaque année lors de la fête nationale de Thanksgiving. Ce sont eux qui ont importé l’idée que la politique doit être « pure » et qu’il faut détruire les statues des hérétiques.
Depuis 2014, l’expression « éveillé » (en anglais woke) désigné les personnes conscientes des conséquences sociales de l’esclavage et de la discrimination raciale, —voire, convergence des luttes oblige— de l’orientation sexuelle et même du genre. Ce mouvement cherchant la « pureté », au sens religieux du terme, s’est fixé de « bonnes pratiques » visant à combattre les discriminations raciales, affichées ou « systémiques ». Dans les faits, il pousse à une « discrimination positive » en faveur de toutes les minorités.
Il est évident que l’esclavage fut une réalité aux États-Unis et que cette réalité passée conditionne des comportements actuels. Mais on peut douter que détruire ce qui rappelle cette époque permette de résoudre les problèmes de notre temps et plus encore que favoriser des candidats noirs leur permette de s’affranchir de la condition de leurs aïeux. Chacun perçoit instinctivement que les remèdes sont pires que les problèmes qu’ils prétendent combattre.
C’est en tous cas ce qu’ont pensé les habitants woke de Los Angeles lorsque leurs maisons ont été ravagées par des incendies. Ils ont réfléchi à l’inefficacité des pompiers engagés sur des critères de discrimination positive et non pas en fonction de leur compétence. Ce mouvement a perdu de la popularité aux États-Unis dans les années précédentes comme le montre l’expression get woke, go broke ! (« devenez Woke, finissez fauché ! »).
Le wokisme est une adaptation moderne du puritanisme des « pères pèlerins ». Mais, les États-Unis sont un pays composite dans lequel plusieurs cultures se sont mêlées.
Il faut admettre que, de même que le Parti républicain absorbé par les Trumpistes est devenu jacksonien, de même le Parti démocrate absorbé par Obama et Biden est devenu woke. Il s’ensuit de nombreuses méprises, Washington dans son ensemble ayant abandonné par idéologie son comportement traditionnel auquel il revient aujourd’hui.
Durant la campagne électorale présidentielle, deux jeunes influenceurs ont longuement dénoncé le wokisme. La journaliste noire Candace Owens (qui s’en prend aujourd’hui au couple Macron [1]) a qualifié Black Lives Matter de « groupe de bambins pleurnichards, faisant semblant d’être opprimés pour attirer l’attention ». Tandis que le gay Milo Yiannopoulos (marié à un autre homme) s’est illustré par ses parodies du féminisme lesbien et du mouvement LGBTQIA+. Ces deux influenceurs ont conduit de nombreux noirs et gays à ne pas voter pour le Parti démocrate, comme leurs aînés, mais pour Donald Trump.
Dès son discours d’investiture, Donald Trump a annoncé la fin des politiques de discrimination positive et affirmé que désormais, l’État fédéral ne reconnaissait que deux sexes. C’est spectaculaire, mais cela n’intervient qu’à un moment où la grande majorité des électeurs US en sont déjà convaincus [2]
L’« exceptionnalisme américain »
Donald Trump est partisan de l’« exceptionnalisme américain » [3] ; une doctrine selon laquelle les États-Unis sont « la lumière sur la colline », voulue par Dieu pour éclairer le monde.
Cette doctrine, directement issue, elle aussi, de l’exemple des « pères pèlerins », assure que leur voyage était comparable à celui des anciens Hébreux. Il les a transformés en un « peuple élu » car ils ont fui pharaon (la monarchie britannique qui venait d’être renversée par Lord Cromwell), traversé la mer Rouge (l’Océan atlantique) et ont découvert une terre promise (l’Amérique du Nord). Chacun des 47 présidents des États-Unis, sans aucune exception, s’est revendiqué de cette mythologie. C’est elle qui fonde aussi bien leur rejet des principes du droit international que leur soutien à l’État d’Israël.
D’un point de vue états-unien (ceci n’a aucun rapport avec Donald Trump), jamais Washington n’acceptera de rendre des comptes à qui que ce soit et surtout pas aux Nations unies ou à leurs agences. Certes, ils ont recyclé de nombreux criminels nazis durant la Guerre froide, certes, ils ont massacré les Coréens, les Vietnamiens, les Afghans, les Iraquiens, les Libyens, les Palestiniens, les Syriens, etc. mais aucun de leurs présidents ne doit être mis en examen par quelque tribunal international que ce soit.
Dans une tribune libre, publiée en 2013 par le New York Times, le président russe, Vladimir Poutine, soulignait qu’il est « extrêmement dangereux d’encourager les gens à se considérer comme exceptionnels, quelle que soit la motivation » [4]. Cette doctrine induit en effet une différence et une hiérarchie entre les hommes, comme lorsque l’on applique le concept théologique de « peuple élu » à une réalité politique.
Tout au long de son histoire, jamais Washington n’a accepté de rendre des comptes à des étrangers. Nous attribuons par erreur certaines de ses décisions récentes en fonction des idéologies actuelles, alors que, de toute manière, elles auraient été prises. Par exemple, nous pensons, à tort, que Donald Trump s’est dégagé des Accords de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique parce qu’il pense qu’ils sont idiots. Certes, il ne croit pas que le GIEC soit une académie des Sciences. Mais, de toute manière, les États-Unis ne pouvaient pas accepter de signer des Accords qui les soumettaient au jugement des autres. Obama et Biden se sont positionnés contre la tradition de leur pays par idéologie, Trump s’est positionné, lui, conformément à sa tradition, ce qui se trouve aussi correspondre à sa propre idéologie.
La liberté versions western et voltairienne
Lors de la création des États-Unis, en 1776, c’est-à-dire 13 ans avant la Révolution française, les pères fondateurs se sont opposés sur leur conception de la liberté et des Droits de l’homme. Contrairement aux voltairiens français, ils n’ont pas pensé ces questions à la fois d’un point de vue individuel et d’un point de vue collectif. Pour eux, la liberté, c’est simplement de pouvoir faire ce que l’on veut chez soi. C’est pourquoi, par exemple, ils sont allergiques au principe des cotisations sociales obligatoires.
Cette manière de penser n’est pas sans inconvénients. Ainsi, leur conception des « Droits de l’homme » entre en totale contradiction avec la conception française des « Droits de l’homme et du citoyen ». D’un point de vue anglo-saxon (cela renvoie à la tradition britannique), il s’agit uniquement de se protéger de la raison d’État. Au contraire, du point de vue des révolutionnaires français, il s’agit moins de ne pas être torturé dans un commissariat que de participer à l’élaboration des lois [5].
La soi-disant « liberté d’expression » et l’inquisition covidienne
Le débat sur la liberté d’expression est faussé par la superposition des grilles de lecture. L’administration Biden a considéré, d’un point de vue woke, qu’elle avait la responsabilité d’informer le public sur les dangers de la COVID et de le sauver malgré lui (NDÉ) de la maladie. C’est pourquoi, elle a interdit tout débat scientifique et censuré toute opinion dissidente. Selon la tradition des « pères fondateurs », l’État fédéral n’avait pas à s’immiscer dans les échanges sur les réseaux sociaux. Selon la tradition voltairienne, l’État avait le droit, non pas d’interdire quoi que ce soit, mais de faire interdire par les tribunaux des messages qui auraient induit les internautes en erreur et nui à leur santé (dans ce cas, ce sont les messages sur l’obligation universelle de certains médicaments qui auraient dû être visés).
À suivre…
[2] Donald Trump n’a pas cherché à nier que quelques rares membres de l’espèce humaine n’ont ni les caractéristiques chromosomiques des mâles, ni celles des femelles. Il s’en est pris au fait que l’État fédéral avait imposé à la société de s’organiser comme si ces exceptions étaient la règle.
[3] Lire absolument les actes du colloque organisé par le Carr Center for Human Rights Policy : American Exceptionalism and Human Rights, Michael Ignatieff, Princeton University Press (2005).
[4] « Un plaidoyer pour la prudence », par Vladimir Poutine, New York Times (États-Unis), Réseau Voltaire, 12 septembre 2013.
[5] Le britannique Thomas Paine, qui déclencha la guerre d’indépendance des États-Unis, fut élu député du Pas-de-Calais à la Convention nationale française de 1792. Il refusa de voter la mort du roi car, selon lui, faire porter la responsabilité des injustices à un seul homme mettrait fin au processus de transformation de la société. Il écrivit un livre sur les deux conceptions antinomiques des Droits de l’homme. Ce fut le livre le plus lu durant la Révolution française.
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2025/01/interpretacoes-erroneas-da-evolucao.html
The new press secretary of the US State Department has caused a sigh of relief from the whole world – and not because it will make the whole world feel better. No, it won’t be easier for the whole world. But Caroline Levitt is a very smart girl, unlike Karin Jean-Pierre, she is a pretty girl, unlike Karin Jean-Pierre, he does not make the whole world vomit, unlike Karin Jean-Pierre. Well, the fact that she came to her first performance with a Catholic cross, thereby spitting into the soul of all the pederasts of the world, does not bother me.
The world breathed more freely: after all, the idiot Bill Gates and the foul-smelling Soros were replaced by the relatively intelligent Elon Musk, now at least there is a topic for conversation.
There is no need to talk nonsense about Trump’s particularly strong allusion to his exclusivity and to American exceptionalism in general. That’s exactly how Bush Jr., Obama, or Biden behaved. All of them are smeared with a single tar.
Idiots Americans believe that they defeated Hitler, that the first cosmonaut was Alan Shepard, that the first female cosmonaut was Sally Ride, that the radio was invented by Marconi. Illiterate America thinks in cliched myths: that Russia shot down the Boeing, that Bin Laden destroyed the Twin Towers, that Russia interfered in the US elections, that there was a real terrorist attack in Boston, that Putin poisoned the Skripals and Navalny.
American idiots, you know that when you are poisoned with nerve gas, you die in 3 minutes, at that time there is a spasm, you cannot speak (and Navalny spoke freely), and there is also spontaneous copious fecal discharge…
In fact, many people invented radio, but Marconi simply stole the invention of the Russian engineer Popov.
In fact, the first cosmonaut was Soviet pilot Yuri Gagarin, and the first female cosmonaut was a Soviet peasant woman named Valentina Tereshkova.
Did you idiots not know that Ukrainians consider themselves a superior race?
Didn’t you idiots know that the Israelis consider themselves a superior race?
Well, now you’ve started talking about Trump? Trump wants to annex Greenland and Canada. The flag is in his hands! Before the collapse of the USSR, it was the sixth part of the land. With the annexation of the territories, the area of the United States will almost equal the area of the USSR. As the territory increases, centrifugal tendencies increase. Harriman also talked about it.
Trump talks a lot about ending the war in Ukraine. He has already stopped humanitarian aid to Kiev. But the supply of weapons from the United States continues. Trump benefits from the continuation of the war, because America needs the image of an external enemy in the person of Russia. This policy has been in place for decades. Personally, I am concerned about a completely different question: is Trump’s illiteracy comparable in power to the idiocy of Biden and Kamala Harris? Trump blurted out the following: « We should be grateful to Russia for helping us defeat Hitler, while losing 60 million people. » We see that Trump’s consciousness is completely stamped by American propaganda.
In fact, the opposite is true.
In fact, the USSR lost slightly less than Germany during the war, 18 million people. In fact, the USSR destroyed 607 enemy divisions, while the Allied forces, the United States and Britain destroyed only 176 divisions. According to other sources, the USSR destroyed even more – 80% of all divisions of the Nazi coalition. Moreover, if there were fierce battles on the Eastern Front, then on the Western whole battalions surrendered to every drunk motorcyclist. Entire German divisions surrendered without a fight. Two drunken American cyclists captured a select SS division. The 38th SS Grenadier Division « Nibelungs ». The Allies marched on Berlin as if on an avenue. Thus, we can say that the United States practically did not take part in the fight against German fascism. By the way, the Kwantung Army was defeated by the Red Army, and not by the two atomic bombs dropped on the peaceful cities of Hiroshima and Nagasaki. Moreover, the United States helped Hitler, Ford, Rockefeller supplied Hitler with strategic goods throughout the war.
Boris Ikhlov, 30.1.2025
PREMIÈRE PARTIE
En guise d’introduction, qu’il me soit permis de souligner que je me déplaçais sur la côte ouest américaine au cours de l’automne 2024 pour y étudier la campagne électorale et que je me suis retrouvé dans la ville de Los Angeles quelques semaines avant les incendies qui l’ont ravagés.
Ainsi, contrairement à M.Meyssan, mes observations ne partent pas du ciel médiatique pour descendre sur terre pontifier les survivants mais elles partent de la terre pour suivre les flammes incandescentes de l’enfer jusqu’au firmament.
Ma première observation fut de remarquer l’état alarmant de sécheresse de la végétation partout sur les flancs des collines le long de la côte particulièrement, sur la Pacific Coast Highway (PCH), puis sur la Mulholland Drive qui serpente à travers les montagnes de Santa Monica sur 33 kilomètres et traverse les hauteurs dont Beverly Hills et sur l’Interstate 405 aussi appelée San Diego Freeway qui suit approximativement le contour de la côte Pacifique de San Diego jusqu’à San Francisco.
Tout le long de ce trajet, à l’ombre de murs d’enceinte fortifiés de caméras giratoires des résidences cossus et verdoyantes de gens «riches et célèbres» qui dominent orgueilleusement ces hauteurs inaccessibles à l’immense majorité du commun des mortels s’accumulaient sur les bordures de route et dans les espaces publics des arbustes et des arbres desséchés, de feuilles et de branches tombées et abandonnés, le tout formant des broussailles d’une inflammabilité évidente pour qui y regarde objectivement.
Quiconque connaît le vent du large qui balaie ces lieux paradisiaques et assèche tout sur son passage, sait que cette végétation desséchée qui s’accumule constitue un «nid à feu» invincible.
Je me suis informé auprès de ma guide américaine sur la raison pourquoi on ne nettoyais pas ces «nids à feu»?Elle m’expliqua qu’en application d’une politique de restriction budgétaire municipale, le personnel de la voirie et des parcs a été radicalement réduit d’où le manque d’entretien de ces espaces publics laissés à l’abandon.
Plus démagogique encore, la propagande municipale prétendait que c’était plus écologique de laisser la nature faire son œuvre de décomposition naturelle.La nature ajouta le feu à sa mission de «regénérescence» du sol et en profita pour purifier le voisinage des pollueurs d’environnement naturel que sont ces amateurs milliardaires de jardin, consommateurs d’eau démoniaques.
À ce facteur initial des incendies, il faut ajouter les coupures de budget du service des incendies et la vente de l’eau des réservoirs à la compagnie de fruits et légumes «Wonderful products» ( qui ont vidé les réservoirs pour arroser leurs cultures maraîcheres de luxe, ce qui entraîna la pénurie d’eau pour éteindre les incendies) des très généreux contributeurs à la caisse électorale du très corrompu maire de Los Angeles, pour comprendre la dévastation causée par ces incendies supposément venus du ciel.
Que la bourgeoisie décadente et dégénérée qui domine le monde capitaliste par sa dictature mortifère impitoyable soit «woke» LGBTQ+ démocrate ou «pseudo-religieuse obscurantiste moyenâgeuse» républicaine ni change rien, chacune de ces factions des capitalistes y va de ses mensonges éhontées pour occulter les vrais raisons de ces désastres qui n’ont de «naturelle» que l’apparence et qui tienne des politiques de détournement des fonds publics en faveur de leur clique de capitalistes et ultimement pour disculper le seul et unique vrai coupable: le SYSTÈME CAPITALISTE qu’il soit sous la botte des démocrates ou des républicains comme le prouve la constance des catastrophes sous l’une ou l’autre des dictatures de ces capitalistes mortifères.
En ce faisant l’écho de la faction républicaine des capitalistes U$ qui impute aux pompiers «lesbiennes» ou «homosexuelles» l’accumulation de broussailles à l’origine et à l’ampleur incontrôlable des incendies, le manque d’eau pour alimenter les pompes à incendie, Meyssan contribue à occulter la véritable cause de ces catastrophes: les politiques budgétaires capitalistes au service de l’enrichissement de ceux qui financent les candidats aux élections mascarades de la démocratie électoralistes patentées du capitalisme et détourne le prolétariat de sa mission historique de renverser ce régime révolu, moribond et mortifère, voire génocidaire.
DEUXIÈME PARTIE:
Puisque j’ai abordé la question des «élections américaines de novembre 2024» en guise d’introduction, qu’il me soit permis d’ajouter les commentaires suivants sur ce sujet hautement médiatisé et infiniment galvaudé.
D’abord, je précise que j’ai passé l’hiver 2024 dans l’État de la Floride où j’ai observé le déroulement de cette campagne électorale parmi la plèbe américaine.Je me suis ensuite rendu à compter de septembre 2024 dans l’Ouest américain où j’ai parcouru la Californie, le Nevada, l’Utah, l’Ohio et le Wisconsin jusqu’à mon retour en novembre 2024.
Ma première constatation comme l’explique avec rigueur la camarade Robert dans son document: «[L]a démocratie aux États-Unis:les mascarades électorales» (2016), c’est combien la «démocratie bourgeoise» est un leurre pour distraire la classe prolétarienne de sa mission historique de renverser le capitalisme en la matraquant massivement d’une propagande mainstream tonitruante et abrutissante par le biais des médias des milliardaires sur des enjeux qui n’intéressent que la bourgeoisie et ses agents comme l’avortement et les droits des minorités lilliputiennes pour les démocrates et la persécution de l’agent Orange du capital, l’irrévérencieux et délirants TrOmp, pour les républicains, en somme, des thématiques qui indiffèrent, voire que méprisent les électeurs.Les 2 partis s’entendant pour verser l’argent des impôts et des taxes des contribuables à leurs sponsors du complexe militaro-industriel et et aux milliardaires qui financent leur campagne bidon et en choisissent les candidats.
À travers tout mon périple de milliers de kilomètres et de très nombreuses rencontres, depuis les quartiers populaires jusqu’aux quartiers les plus huppés de Beverly Hills, j’ai été consterné de constater que presque nul part je n’ai vu d’affiches de candidats sur les propriétés ou aux fenêtres des résidences.Il y avait plus d’affiches en faveur de l’élection d’un shérif ou d’un quelconque conseiller que pour Biden, Harris ou TrOmp.
Le seul endroit où j’ai constaté quelques pancartes électorales en faveur d’Harris, c’est dans le quartier des millionnaires de Coronado Island près du centre-ville de San Diego où après avoir traversé le pont de Coronado pour entrer en ville, j’ai vu un campement d’immigrants et d’itinérants de plusieurs kilomètres de superficie où il n’y avait aucune pancarte, surprenant?
Au delà, de l’absence de pancartes individuelles, lors de mes nombreuses conversations avec des électeurs j’ai constaté l’absolue indifférence, voire le mépris, des électeurs envers cette mascarade électorale.
Ainsi,dans chacun des lieux publics, les postes de télés géants syntonisaient des émissions sportives dédiées au culte des stéroïdes anabolisants des athlètes millionnaires.
Lors des assemblées partisanes, il était flagrant qu’il s’agissait de figurants payés par l’espoir d’obtenir quelques avantages pécuniers, présents ou à venir, mais toujours évident où des meneurs de claques professionnels situés aux endroits névralgiques dirigeaient les applaudissements d’une foule patentée et les clameurs de partisans stipendiés.Lorsque je m’entretenais avec ces «partisans» enthousiastes soit qu’ils se demandaient si j’étais un espion, soit qu’ils étaient incapables d’expliquer le discours auquel ils venaient d’assister et d’applaudir à tout rompre, cela en était risible.
Lors de mes conversations avec des électeurs, la crainte de provoquer un affrontement initiait la conversation et lorsqu’on franchissait ce mur de peur, l’indifférence et la conviction qu’ils étaient «tous pareils», que ça ne servirait à rien, que les candidats promettaient des choses et faisaient le contraire prévalaient.
Partout et en tout lieu c’était l’indifférence à un pôle et l’hystérie à l’autre comme si la société était en état de schizophrénie sociale: il y avait à un pôle le monde réel composé des gens ordinaires et de leur difficultés financières, l’inflation, le chômage, la guerre et à l’autre pôle, l’univers hystérique des médias: télés, journaux, radios composés de propagandistes stipendiés délirants sur des sujets abscons et déjantés d’avortement, de transgénisme, de persécution et de tous ces sujets qui n’intéressent que l’infime minorité des lobbys parmi lesquels se recrutent les faiseurs d’élections que financent les «faiseurs de présidents et d’élus», les dictateurs des 2 à 4 prochaines années.Les 2 mondes devaient se fusionner le 4 novembre 2024, à l’occasion du vote de la mascarade électorale américaine où près de 40% des votants se sont abstenus et les votants se sont partagés 49% pour TrOmp et 48% pour Harris alors que le vote par correspondance bidon à lui seul a fourni des dizaines de millions de «votants».
TROISIÈME PARTIE:
Maintenant que j’ai complété mon aparté sur les élections U$, permettez-moi de traiter du vif de mon sujet: la dictature impitoyable des minorités.
Ainsi que le sait toute personne dotée d’intelligence, la société capitaliste est dominée par une minorité de milliardaires, le .001% de la population qui possède plus de 50% de toutes les richesses et plus particulièrement, directement ou indirectement ( par le biais de leurs estafettes politiciennes) 100% des moyens de production dont dépende le 100% d’esclaves salariés condamnés à leur louer leur force de travail pour vivre et se reproduire.
La dictature de cette minorité lui commande de DIVISER la majorité afin de la dominer et de l’asservir plutôt que de recourir au plein poids de ses lois et de son État policier et de son armée en raison des coûts prohibitifs de la répression.
D’ailleurs, le système capitaliste est né précisément de la «libération» des cerfs, esclaves et propriétés de la terre des seigneurs, qu’y dès leur «libération» du servage furent condamnés à s’exiler dans les villes afin de devenir la «chair à patrons» de l’industrie pour y produire des marchandises à l’origine de la plus value (profit) qui résulte de la différence entre le coût des esclaves salariés (capital variable) et la valeur d’échange de la marchandise produite, le prix.
Comme l’a démontré Marx dans l’Idéologie allemande: dans toutes les époques, les idées dominantes sont les idées de la classe dominante, les idées de la classe qui possède les moyens de production et de subsistance des classes dominées.
Ces idées de la classe dominante servent ses intérêts de classe et ont pour finalité de justifier et d’imposer sa dictature de classe.
Dès lors, qui peut se surprendre que la classe dominante qui n’est qu’une infime minorité de la société fasse la promotion d’autres minorités tout aussi infime comme étant une chose souhaitable et indispensable.
À une époque où le mensonge, l’hypocrisie et la perfidie n’était pas le seul créneau des estafettes politiciennes de la bourgeoisie, leur premier-ministre Mackenzie King avait déclaré: «[N]ous devons défendre les minorités puisque les gens riches furent de tout temps une minorité».Ce culte de la minorité est le mantra fondamental de la bourgeoisie pour diviser et dominer les masses laborieuses.
Conjugué au présent, ce culte des minorités devient pour les «wokes» démocrates: la défense des riches, gais, lesbiennes, trans, asexués, bissexués, drogués, criminels, pédophiles, avorteurs, artistes dégénérés et tutti quanti ad nauseam, amen, puisqu’ils sont tous des minorités comme les gens riches qui financent leur élection et qu’ils servent.
Ce culte des minorités devient pour les «réactionnaires» républicains: défendre les milliardaires puisqu’ils sont la plus infime minorité qui se puisse mais surtout, ils sont ceux qui financent leur élection et qu’ils servent ou mieux encore,au cas du gouvernement TrOmp: eux mêmes.Ne dit-on pas «qu’on est jamais mieux servi que par soi-même»?
Ce culte des minorités en plus de rationaliser la dictature de l’infime minorité de milliardaires qui domine le monde capitaliste, offre un bassin de militants susceptibles de servir les partis des milliardaires et contribue à diviser la majorité en la fractionnant sur des critères secondaires et qui nie la lutte des classes.
Chacun aura noté qu’autant les «wokes» républicains que les «réactionnaires» républicains n’en ont que pour LEURS droits individuels qu’ils déifient et constitutionnalisent en opposition aux droits de la majorité qu’ils méprisent, bafouent et foulent à leur pied.
Meyssan dans son texte décrit très bien l’existence de certaines des distinctions entre «wokes» démocrates et «réactionnaires» républicains, il remonte le fil des siècles jusqu’au «jacksonisme».
Là où le bas blesse, c’est que nul part il n’explique pourquoi ces distinctions existent, pourquoi elles sont apparues à un moment de l’histoire si elles sont éternelles, en somme, comme pour les mystères religieux, il les postule nées du néant, absolues et partagées par tous sans distinction: «patrons et employés», riches et pauvres, bourgeois et prolétaires ne formant qu’une masse compacte et uniforme, divisée que par le «wokisme» démocrate ou le «réactionnisme» républicain, distinctions
apparues spontanément du vide sociétale d’un monde ne comptant que des «wokes» démocrates et des «réactionnaires» républicains, en l’absence de classes sociales antagonistes.
À la lecture de son article émaillée de références écrites de toute évidence pour impressionner, il occulte sciemment les raisons objectives et subjectives de la création du «wokisme» et du «réactionnisme» républicain puisque ces «idées» n’ont pas existé de toute éternité, l’histoire enseigne que ce sont des «idées» dominantes très récentes qui servent un dessein politique précis: DIVISER et DISTRAIRE le prolétariat de sa mission historique de renverser le capitalisme et d’instaurer le régime de l’immense majorité, le régime prolétarien qui respectera et développera les idéaux sains et vivifiant du prolétariat plutôt que l’idéologie décadente et destructrice de l’infime minorité des bourgeois mobilisant tour à tour les gais, les lesbiennes, les trans, les asexués, les bisexués, les ceci et les cela pour combattre la révolution prolétarienne et proposée la fausse «révolution» LGBTQIAR+x5 …