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Nucléaire «sous roche» en Iran… de longue date

OLIVIER CABANEL — Les craintes font place à une réalité : l’Iran cache dans des galeries souterraines des installations militaires nucléaires.

Déjà en 2008, le journal belge « Le Soir » dans un article paru le 23 février, expliquait comment l’Iran tentait de cacher ses installations nucléaires. lien

Le 16 novembre 2009, l’AIEA (agence internationale de l’énergie atomique) produisait un rapport déplorant « le manque de transparence des Iraniens qui ne permet pas d’affirmer que leur programme nucléaire est totalement pacifique  ». lien

Le CNRI (conseil national de la résistance iranien) avait essayé à plusieurs reprises d’alerter les grandes puissances. lien

Dès 2002, il avait révélé que l’Iran avait construit une usine nucléaire souterraine secrète à Natanz, afin d’enrichir de l’uranium.

Le porte parole de ces iraniens en exil, Abrichamtchi, avait déclaré avoir obtenu ces informations grâce à des complices travaillant soit pour « les gardiens de la révolution », soit au ministère de la Défense. lien

Nous sommes en hiver (2004/2005), Chris Charlier, vient de finir une journée d’inspection et relate ses démêlés avec les autorités.

Un an auparavant, les enquêteurs faisaient le forcing pour accéder au site de Lavizan-Shian ou des signes d’activité nucléaire auraient été relevés. Hélas, le site est fermé pendant deux mois. Lorsqu’ils obtiennent enfin l’autorisation d’enquêter ils découvrent que les bâtiments on été démontés, et que la terre est retournée sur une profondeur de 4 mètres. lien

Pourtant les enquêteurs ne se découragent pas, et en analysant le sol fraichement retourné ils trouvent des traces d’uranium hautement enrichi à plus de 20%.

Depuis, les enquêteurs de l’AIEA ont gardé l’intime conviction qu’il y avait eu (et qu’il y a peut être encore) une activité nucléaire secrète dans ce pays.

Pourtant l’AIEA avait obtenu de l’Iran que son activité nucléaire se limiterait à une activité civile. lien

Le site de Lavizan était le siège du PHRC (centre de recherche de physique appliquée). Ce centre n’existe donc plus, ou alors, il a été déplacé.

Fin 2005, le CNRI avait tenu des conférences de presse à Londres et à Paris pour annoncer le percement de tunnels destinés à cacher une activité militaire nucléaire.

Au début, les experts occidentaux n’ont porté que peu d’intérêt à ces révélations, pensant que le CNIR tentait seulement de déstabiliser le régime iranien.

Ce site à un nom, le METFAZ (centre de recherche pour la technologie de l’explosion et de l’impact) il est situé dans une zone militaire près de la ville de Sanjarian et il est géré par le ministère iranien de la Défense. lien

Les inspecteurs nucléaires de l’ONU ont inspecté quelques tunnels à Ispahan, mais pas à Qom, car l’usine est sur une base militaire, et ne peut être inspectée sans preuves solides.

La découverte de plans compromettants, relatifs à l’existence d’un mystérieux projet « green salt  » conduit par le PHRC regroupant les expériences qui permettraient de produire une arme nucléaire n’ont rien fait pour rassurer les enquêteurs.

En septembre 2009, c’est le président Obama qui déclare être en possession d’éléments détaillés qui prouvent que l’Iran s’emploie depuis plusieurs années à construire à proximité de Qom une usine clandestine d’enrichissement d’uranium. lien

Le 25 octobre 2009, des inspecteurs de l’AIEA visitent un site nucléaire Iranien à Fordo, et découvrent étonnés des infrastructures enterrées dans la montagne, truffées de batteries de missiles, et protégé par les gardiens de la révolution, alors que le site est censé être un site industriel faisant partie d’un programme nucléaire purement civil.

Sur le site « Iran-resist » on peut lire un bon résumé de la situation. lien

Depuis le début de l’année 2010, on sait maintenant qu’il y a en Iran 19 sites souterrains destinés à cacher une grande partie du complexe militaro industriel. lien

On peut découvrir dans un article du « Figaro  », le détail de cette opération de camouflage. lien

Les photos satellites prises en 2007 ont déjà montré que les Iraniens avaient enterré deux salles sous une épaisseur de 9 mètres de roche et de béton.

Un élément important à considérer est que Mahmoud Ahmadinejad est ingénieur en génie civil, et fondateur en 1998 de « l’association des tunnels iraniens ». lien

En ce début d’année, les américains prennent maintenant au sérieux les informations données par le CNRI, ainsi qu’on peut le lire dans les colonnes du New York Tribune du 5 janvier 2010. lien

Reste à savoir de quelle manière vont-ils agir, car par le passé, les missions d’expertises sont toujours arrivées trop tard pour prouver quoi que ce soit.

L’assassinat récent de Massoud Ali Mohammadi, professeur de physique nucléaire en Iran est peut-être un début de réponse.

On peut y ajouter l’exfiltration via les USA de Shahram Amiri, qui travaillait pour l’énergie nucléaire en Iran. lien

Le pouvoir iranien accuse les Etats-Unis et Israël de ces opérations, lesquels démentent.

Mais sur le fond, la question qui se pose est : pourquoi l’Iran cherche-t-il à utiliser l’énergie nucléaire ?

On sait que ce pays est le quatrième producteur de pétrole mondial ? lien

Il n’y a donc pas en Iran pénurie d’énergie.

Ce qui amène une évidence, ce pays veut surtout se donner l’arme nucléaire, et on ne voit pas trop bien qui pourrait l’en empêcher ?

Car comme disait un vieil ami africain : « celui qui s’instruit sans agir laboure sans semer »

Une réflexion sur “Nucléaire «sous roche» en Iran… de longue date

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