7 au Front

Les tendances naturelles du Capital à se concentrer, à se spécialiser et à se concurrencer

Par Normand Bibeau.

Marx dans le Capital a expliqué que sous le capitalisme, le capital a une tendance «naturelle» et «inexorable» à favoriser le marché où les coûts en capital sont les plus bas et partant, les profits les plus élevés et au-delà du baratin démagogique de l’auteur (ici : https://les7duquebec.net/archives/298067)  c’est cette loi économique fondamentale qui a déterminé le passage de l’économie soviétique d’un capitalisme d’État de type «national-socialiste» à une économie capitaliste privée à l’«occidentale», dite de «marchés».

Lorsque l’auteur se gargarise et nous matraque de concepts frelatés et alambiqués comme les termes de:  «démocratie», «économie de marché», « liberté » pour enfumer le lecteur (voir ici Les orientations de l’Amérique suite à la Guerre froide phase un – les 7 du quebec) en prenant bien soin de ne pas en définir la signification et surtout, la teneur de classes et la «finalité recherchée» par cette propagande bourgeoise triviale, il s’emploie à propager la rhétorique bidon qui décrit ces phénomènes sans jamais en expliquer le moteur: la quête insatiable de plus-value par l’exploitation sans pitié des masses laborieuses et particulièrement du prolétariat international, pour contrer la baisse tendancielle du taux de profit et les crises systémiques de surproduction que, sous le capitalisme, seules les guerres interimpérialistes mortifères et génocidaires croient pouvoir résoudre.  L’auteur interprète le monde à sa façon pour en empêcher la transformation comme l’ont si bien démontré Marx et Engels.

Ainsi, l’auteur occulte que le démantèlement et la balkanisation de l’URSS a correspondu à une phase accélérée de la mondialisation du capital, assignant à l’Asie, particulièrement la Chine, la fonction d’atelier de la planète; à l’Occident «collectif» (sic), principalement les USA, la fonction de banquier et de consommateur par l’endettement systémique et, à la Fédération de Russie, nouvellement créée celle de pourvoyeur de matières premières, principalement de gaz naturel.

Dans cette nouvelle répartition des fonctions économiques mondiales, le défi pour les USA et pour ses vassaux occidentaux consistait à savoir comment contrôler l’amalgamation des ateliers en Asie, des mines en Russie, du financement et de la consommation en Occident alors qu’en créant ce «marché mondialisé», le capital favorisait le regroupement des colonies et leur «rapprochement» économique avec la métropole.

La première phase fut celle d’exiger la soumission des économies dites «planifiées», des États faussement «communistes», «socialistes», «islamistes», «fascistes» et tutti quanti d’appellations démagogiques fallacieuses correspondant à des modèles capitalistes obsolètes originaires de la phase postféodale d’intégration de ces économies dites tiers-mondistes à l’impérialisme mondialisé.

Cette prise de contrôle des banquiers occidentaux se fit par l’entremise du FOND MONÉTAIRE INTERNATIONAL «FMI» et de la Banque Mondiale (BM), des agences de notations patentées et du DOLLAR qui présentèrent leur dictature financière comme étant celle de l’«économie de marché selon les règles», un euphémisme plaisant à employer pour occulter cette dictature du capital occidental et de sa monnaie dominatrice, car comme l’enseigne le proverbe populaire: «l’argent mène le monde» capitaliste.

Ce qu’occulte savamment la rhétorique capitaliste mondialiste c’est que depuis l’avènement même de l’URSS, de la République populaire de Chine, «du bloc dit de l’Est» et des pseudos «démocraties populaires», et des États tiers-mondistes «non alignés» (sic) c’est l’omniprésence déterminante et dominante de ces entreprises financières «multinationales occidentales», à des degrés divers d’interpénétration dans chacun des secteurs vitaux de leur économie nationale dominée; le reste sans véritable intérêt pour le capital mondial, étant laissé aux capitalistes «nationaux» à titre de prébendes avec un succès mitigé.

Ainsi, au moment de la NEP (1928) en URSS, le capital allemand occupait la place dominante dans l’économie soviétique. Après 1945, ce fut le capital américain. En République populaire de Chine, en 1958, au cœur de la soi-disant «guerre froide», au moment du «Grand bond en avant»,  des «cent fleurs fleurissent et cent écoles rivalisent», le capital yankee dominait les secteurs clés de l’économie semi-féodale Chinoise et en conditionnait le développement.

La mise en œuvre du plan Marshall pour la «reconstruction» de l’Europe et de son équivalent en Asie, n’avait pour «finalité recherchée» que d’imposer la dictature «démocratique bourgeoise» d’élections bidons patentées par l’argent (dollars) de l’«économie de marché» sous la dictature des capitalistes mondiaux, principalement américains, de leurs vassaux occidentaux et des bourgeoisies «nationales compradores» à leurs services.  Toute autre explication n’est qu’enfumage, entubage, démagogie mystificatrice et brouillard de guerre conçue pour tromper les «esclaves salariés» mondiaux et les asservir comme chair à patrons avant que de les mobiliser comme chair à canons…à venir.

Reste maintenant à analyser comment politiquement et militairement la bourgeoisie mondiale a organisé la mondialisation de l’économie à son seul profit.

( À suivre).


 

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Robert Bibeau

Auteur et éditeur

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