La fin de l’ordre financier occidental de Bretton Woods (Jacques Sapir)
Commençons par écouter l’économiste Jacques Sapir nous décrire de l’intérieur le fonctionnement du système financier capitaliste international et ses divers organismes de contrôle et de gestion. Par la suite nous ferons l’analyse critique de la critique du professeur universitaire.
Deux références sur les accords de Bretton Woods (1944)…FMI, BM, GATT-OMC, SWIFT, Agences de notations, Dollar…et autres organismes de contrôle financier mondialisé.
https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=bretton+woods+institutions
https://www.investopedia.com/terms/b/brettonwoodsagreement.asp
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2025/02/o-fim-da-ordem-financeira-ocidental-de.html
Jacques Sapir nous présente un exposé «lumineux» de la domination U$ du marché financier capitaliste depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, d’abord par le traité Bretton Woods et l’or convertible en dollar U$ (1944-1972), puis par le dollar U$ seul, (1971-2025), affranchi de sa convertibilité en or et à-travers une constellation d’instruments de crédits mondiaux dominés par les capitalistes.
Ce que Sapir omet de nous préciser dans son exposé, c’est que les U$A par les «prêts-bail» qu’ils ont imposé aux puissances belligérantes «alliées» lors de cette guerre mondiale en échange de leur armement, s’étaient appropriés l’intégralité des réserves d’or de toutes ces puissances «alliées» et par conséquent, dominaient totalement le marché de l’or physique, d’où leur pouvoir pour imposer sa convertibilité en dollar.
La possession de l’or physique comme garantie de la valeur équivalente des dollars U$ reposait donc sur une matérialité objective réelle.A cette propriété physique de l’or existant, les U$A s’employèrent par la corruption, la subversion, l’ingérence, les coups d’État et les guerres de dominer les États qui possédaient des mines d’or, de manière à en contrôler la production et la mise en marché de sorte à perpétrer leur domination.
Constatant que les États capitalistes avaient confondu la proie pour son ombre et avaient acquis des montagnes de dollar U$ portant intérêt contrairement à l’or, en lieu et place de l’or, pour constituer leurs réserves de devises étrangères servant à protéger la valeur de leur propre monnaie, les U$A, en renégat qu’ils sont, profitèrent de cette dépendance au dollar U$ pour renier leur engagement contractuel de Bretton Woods de convertibilité de leur dollar en or, se donnant ainsi la faculté d’imprimer pour quelques centimes des dollars U$ de valeur nominale multiplié à l’infini et de tenir en otage tous les pays qui possédaient des dollars U$ auparavant convertible en or mais qui ne l’était plus en raison de cette politique inique, injuste et renégate.
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Les garanties OR des monnaies n’existent plus depuis la fin de la conversion de Bretton Woods. Le dollar qui avait sa garantie OR s’est transformé en monnaie tout d’abord imprimée, puis virtuelle actuelle et en hors bilans ne respectant rien en matière de fausse monnaie. Appelé système Ponzi en une arnaque monétaire mondiale ne reposant sur rien. Pourquoi donc une fausse monnaie toxique dollars ? Parce que la masse monétaire du dollars et euros endettés de plus de 320’000 milliards est insolvable. Puis l’occident a l’outrecuidance de spéculer sur les valeurs d’autres monnaies et des matières premières correspondantes. Ignorant la somme du travail pour extraire les ressources et le travail proprement parlé.
Exemple la Chine qui fabrique des produits manufacturés pour le monde entier voit sa monnaie le yuan côté en relation avec la masse monétaire du dollars subventionné par les dettes occidentales de plus de 320’000 milliards irremboursables. La Russie sans dettes qui a 50% des ressources mondiales voit aussi sa monnaie le rouble côté par le dollars sur endetté. Puis tous les pays des BRICS qui produisent et exploitent leurs ressources se voient côté par le dollars ce qui est inacceptable.
Alors nous vivons en direct la chute de l’occident et ses monnaies, car le Sud global ou tous les pays des BRICS refusent le dictat occidental du dollars de s’approprier toutes les valeurs de la planète parce qu’il estime et calcule la cotation des monnaies s’y rattachant.
Conclusion : Les PIB respectifs des pays occidentaux ne sont fiables que si vous enlever aux PIB le montant des dettes comme un résultat pertes et profits dans un bilan comptable. Et là ho surprise tous les PIB occidentaux sont négatifs.
Cher Mouchet, vous avez parfaitement raison et en vous lisant j’ai l’agréable impression d’entendre l’extraordinaire chant révolutionnaire: l’Internationale lorsqu’on chante: «la raison tonne en son cratère, c’est l’éruption de la faim».
À vos arguments pertinents sur le caractère mystificateur et fallacieux du PIB capitaliste, permettez-moi d’ajouter que la Grande-Bretagne en pleine déliquescence économique, politique et idéologique, a poussé l’odieux jusqu’à ajouter à son PIB nominal une «valeur ajoutée» «estimée» à de milliards de livres sterling des revenus de prostitution et de trafic de stupéfiants, cette «estimé» est évalué arbitrairement à 100 milliards de livres sterling si mes souvenirs sont exacts.
À ces malversations comptables frauduleuses et aberrantes, il faut ajouter les «valeurs bidons» attribuées arbitrairement à des «services parasitaires et improductifs» comme l’armée, de nombreux services redondants,la finance, le cinéma décadent et tous ces pseudos «biens» dont personne ne peut ni se nourrir,ni se vêtir, ni se loger, en somme, satisfaire les nécessités de la vie.
Le monde capitaliste occidental et son PIB bidon vit dans une bulle que seule le recours à la guerre et à la terreur peut perpétuer jusqu’à ce que les «damnés de la faim» organisé dans leur parti y mettront une FIN.
Normand Bibeau merci pour l’intérêt de votre réponse en échange venant de Haute Savoie limitrophe de Genève finance internationale. En effet votre histoire du PIB de Grande Bretagne sur son accroissement par la prostitution est rocambolesque mais cela existait sous l’empire romain. Bref j’ajoute juste que le dollars est surtout alimenté de fausse monnaie toxique par les hors bilans bancaires qui sont garanties avals cautionnement en compensation comme un actif passif dans un bilan comptable. Cela permet d’octroyer d’immenses crédits à des sociétés désireuses d’acquérir un concurrent à coup de dizaines de milliards en payant en garanties exprimées en dollars d’opérette. Le vendeur donc recevra des garanties correspondantes et devra donc les convertir en vrai dollars en vendant 5 à 10 % au dessous du pair sur les marchés financiers. Le tout revenant dans le système boursier officiel alimentant la masse monétaire du dollars. On estime les hors bilans bancaires des USA à 3 fois le montant des dettes officielles qui sont de 45’000 à 50’000 milliards. Sachant qu’en 2008 de l’effondrement boursier, la dette des USA était de 10’200 milliards et l’or était à 580/620 dollars l’once. Toujours insolvables c’est maintenant 4 fois plus et l’or 5 fois plus. C’est vous dire le galvaudage du rapport de la valeur des monnaies par rapport aux matières premières et la valeur du travail. Ce système de Ponzi comme l’exploitait Mr Madoff avec un flop de 165 milliards ou le banquier Law qui ruina Venise au 17ème siècle. Le système financier mondial ou 1,8 million de milliards d’actifs sont exprimés en dollars risque l’effondrement. Mr Trump a été obligé de négocier avec la Russie et tous les pays des BRICS afin d’enrayer la dédollarisation et négocier la fin des petrodollars. L’Ukraine n’est qu’un paravent. Nous sommes en direct devant une guerre financière qui a démarré en 2008. Année de la fusion Russie Chine créant leurs propres banques et service de transfert échappant totalement au dollars contourné depuis.
Tous les économistes crédibles et dignes de confiance ont répudié la notion alambiquée de PIB ( produit Intérieur Brut) pour adopter celle de PIB en parité de pouvoir d’achat (PIB PPA) laquelle représente plus objectivement la richesse véritable d’une économie.
Ici encore cependant subsiste un biais économique non négligeable puisqu’il évalue le PIB PPA en dollars U$, offrant au économie occidentale un avantage d’appréciation liée au cours de leur devise laquelle est artificiellement surévaluée par des manipulations monétaires à l’avantage des monnaies occidentales, principalement U$.
Un autre biais économique lié à cette évaluation résulte de la valeur attribuée aux services par rapport aux biens alors que chacun sait que les services aussi utiles soient-ils ne nourrissent que ceux s’approprient les biens de ceux qui les produisent.
En évaluant le PIB PPA en fonction de la valeur d’échange plutôt qu’en fonction de la valeur d’usage, les économistes bourgeois favorisent indûment les économies marchandes afin d’en prétendre la supériorité sur les économies planifiées et axées sur la satisfaction des besoins matériels des producteurs-consommateurs.
Enfin, LES évaluations tant du PIB que du PIB PPA incluent les inventaires invendus et souvent invendables qui découlent du gaspillage systémique engendrée par l’anarchie de la production résultant de l’économie capitaliste de marché subordonné à l’offre et à la demande avec pour finalité le profit nécessitant la paupérisation des producteurs comme compensation de la baisse tendancielle du taux de profit, conséquence de l’accroissement du capital fixe improductif de plus value par rapport au capital variable, seule source de plus value (profit).