7 au Front

La faction républicaine du Capital américain va-t’en guerre… commerciale (1/2)

Par  Normand Bibeau et Robert Bibeau

 

PREMIÈRE PARTIE

Le prolétariat doit savoir que le programme d’«ANSCHLUSS» hitlérien (annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie en 1938), et le projet d’«ANSCHLUSS 2.0» (annexions du Canada, du Groenland et de Panama) sous la direction de Donald Trump le «Führer»  sont l’antithèse fasciste et militariste du programme d’unité et de paix du prolétariat mondial au sein de l’Internationale ouvrière. Ne pas confondre ces deux projets antagonistes.

Ainsi, ce programme apocalyptique d’annexions impériales et de guerres commerciales (droits de douanes) a pour but en s’emparant des marchés des rivaux par la menace, l’intimidation et ultimement par la guerre, de perpétuer la dictature capitaliste mortifère sur la civilisation du Capital mondial décadent et qui s’oriente résolument vers la guerre comme l’affirmait récemment Donald Trump à la face du clown Paf d’Ukraine.

Voir cet article : Le spectacle burlesque dans le Bureau Ovale marque une étape vers la guerre sur deux fronts – les 7 du quebec

L’histoire enseigne que «le prolétariat n’a pas de patries» tout comme le capital n’a pas de patries, et que l’esclavage salarié tout comme la plus-value ont une origine de classes où que ce soit dans le monde: ils sont internationaux tant pour les prolétaires apatrides que pour les capitalistes apatrides.

L’Agent Orange et son clan Trumpiste, en sa qualité de chef de guerre du capital occidental coalisé, doit prouver à ses affidés sa capacité à remporter des «victoires» territoriales tout comme l’a fait son modèle, Adolf Hitler, en «annexant» l’Autriche (1938), puis les Sudètes (1938) puis la Tchécoslovaquie (1938) par l’Accord de Munich entre la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et l’Allemagne. Cet accord impérialiste visait à convaincre Hitler de lancer sa guerre – son LEBENSRAUM – vers l’Est soviétique plutôt que vers l’Europe de l’Ouest.

Trump en bon élève à qui ses sponsors ont enseigné l’histoire du capital s’attaque aussi à ses vassaux les plus faibles afin de prouver sa capacité à conquérir des territoires en sa qualité de «führer», de «Duce», et de «chef» de guerre des armées occidentales.

D’abord, annexer le Canada, une économie «croupion» des USA totalement inféodée et asservie aux États-Unis, administré par une bourgeoisie compradore et de serviles larbins politiciens.

Les chiffres de cette économie néocoloniale parlent d’eux-mêmes:

-77% de ses exportations et 49,6% de ses importations (373,7 Md$ et 252 Md$) s’effectuant avec les USA;

-59% du total de 9,875,2 milliards de dollars d’investissements étrangers se font aux États-Unis;

-52,3% de «son passif étranger» (dettes et investissements extérieurs) l’est envers les USA et se chiffre à 8,009,9 milliards de dollars canadiens, en hausse de 367 milliards de dollars au 3e trimestre de 2024;

-la dette extérieure brute du Canada qui se chiffrait au 4e trimestre de 2024
à 4,284,3 milliards de dollars, a atteint 139,2% du PIB, dont 52,3% sont dus à des investisseurs américains, ce qui fait du Canada un débiteur obligé envers ses créanciers.  Et cela pour un pays de 41,288,599 millions d’habitants (1/07/2024), dont seulement 18,4 millions de contribuables ont payé des impôts en 2024;

-les produits d’exportation du Canada sont le bois d’œuvre, le pétrole, le gaz, l’aluminium, le fer, le cuivre, le blé, le porc, la volaille, en somme, presque exclusivement des matières premières comme il sied à toute néo-colonie d’exploitation;

-les exportations de capitaux canadiens à l’étranger sont investies, à raison de 59%, aux États-Unis à la maison mère métropolitaine de la néo-colonie.

À la lumière de ces chiffres, il est évident que Trump en proposant d’annexer la néo-colonie canadienne, le 51e État américain et son Gouverneur Justin Trudeau,  veut «faire un exemple» pour intimider les autres sous-fifres qui tenteraient de s’opposer à ses visées hégémoniques et à ses préparatifs de guerre contre le Bloc asiatique et le dauphin chinois.

En annexant la néo-colonie canadienne, Trump et sa clique républicaine ajouteraient plus de 1000 milliards de dollars d’obligations à la dette déjà pharaonique de 45,000 milliards de dollars de l’Amérique, rendant encore plus vulnérables tous les débiteurs et tous les créanciers dont les fortunes sont libellées en dollars… voilà une conséquence inéluctable de la mondialisation de l’économie impérialiste. Voilà pourquoi il est illusoire de souhaiter «démondialiser» l’économie capitaliste. Seule sa destruction pourra nous émanciper et les sevrer.

La faction républicaine du Grand Capital américain sous la baguette du Clan Trump souhaite annexer le marché canadien qu’elle contrôle déjà quasi intégralement via l’ACEUM, le NORAD, l’OTAN, l’OTASE et une multitude de traités de libres échanges favorables aux spéculateurs de Wall Street.

En imposant des droits de douane plus élevés, Trump ne fera que pénaliser le Capital américain s’approvisionnant au Canada ou au Mexique pour y produire des biens et des services destinés aux marchés des multinationales américaines les rendant moins compétitives face à leurs concurrents chinois notamment.

En vampirisant les filiales des corporations américaines installées au Canada, au Mexique, et partout dans le monde, l’Équipe Trump isolera le marché de l’Amérique du Nord tout entier et en affaiblira l’économie générale par une inflation galopante, désastreuse, qui favorisera momentanément son adversaire chinois qui lui s’approvisionnera à bon marché en Russie, cette immense réserve de matières premières et d’énergie et ce marché livré à la Chine sur un plateau d’argent… pour le moment.

En effet, comme nous le verrons plus loin, le résultat final et global de cette guerre commerciale mondiale sera d’entraîner l’effondrement – la dévaluation drastique – du dollar – la monnaie de réserve du commerce mondial… effaçant automatiquement l’immense dette américaine. La tactique commerciale et monétaire guerrière de la faction Trumpiste du Capital américain fera souffrir et payer le prolétariat et le peuple américain d’abord sous la vague promesse qu’un jour «Make America Great Again», «great again»  pour qui ? That’s the question!

 

DEUXIÈME PARTIE

Trump et sa faction militariste en annexant le Groenland, un territoire dépendant du Royaume danois depuis des siècles, un vassal inféodé aux États-Unis depuis 1945, ne feront qu’ajouter aux obligations américaines  56.000 nécessiteux vivant sur une île glaciaire impropre à la vie et incapable d’exploiter les ressources naturelles de son sous-sol enfouie sous des kilomètres de glace et dans des conditions climatiques extrêmes qui rendent inopérantes la plupart des technologies d’extractions existantes… alors pourquoi cette récente lubie ?

Pour des motifs géopolitiques et géostratégiques. Le Groenland est une porte d’accès aux nouvelles routes maritimes du Nord, l’une traversant l’océan Arctique de la mer de Baffin à l’Est à la mer de Béring à l’Ouest de l’Alaska, bref, traversant tout le Nord canadien. L’autre route maritime du Nord va de la mer de Béring à l’Ouest à la mer de Norvège à l’Est en passant par la mer de Barents, la mer de Kara, la mer de Sibérie, bref, tout le nord de la Sibérie russe.

Déjà, le Danemark a offert aux capitalistes américains voraces un accès illimité aux ressources du Groenland en assumant l’intégralité des frais fixes liés à la possession de cette terre de Caïn donnée aux hommes en punition pour leurs péchés, où est l’intérêt de les assumer? Il n’y en a aucun, bien au contraire.

En menaçant d’annexer par la force le Groenland, Trump veut créer l’illusion d’une détermination à s’imposer par la force même à ses vassaux les plus dociles, de sorte que ses vrais adversaires soient intimidés, une application de la géopolitique mondialiste obsolète que la guerre par procuration en Ukraine et l’encerclement de Taïwan par la République populaire de Chine ont prouvé être dépassée. Les puissances impérialistes orientales sont prêtes à en découdre commercialement,  économiquement et militairement avec l’Ancien Monde unipolaire dominé par les États-Unis afin d’imposer leur propre domination qualifiée d’hégémonie «multipolaire» (sic).

 

À suivre

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

2 réflexions sur “La faction républicaine du Capital américain va-t’en guerre… commerciale (1/2)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur les 7 du quebec

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture