7 au Front

👁‍🗹 La purge de l’État profond est la prĂ©misse de la dictature fasciste sous Donald Trump

👁‍🗹 La purge de l’État profond & les prĂ©mices de la dictature


La guerre de l’administration Trump contre l’État profond n’est pas une purge. Il ne s’agit pas de nous libĂ©rer de la tyrannie des agences de renseignement, de la police militarisĂ©e, du plus grand systĂšme carcĂ©ral au monde, des entreprises prĂ©datrices ou de mettre fin Ă  la surveillance de masse. Elle ne rĂ©tablira pas l’État de droit en vue de tenir les puissants et les riches redevables de leurs actes. Elle ne rĂ©duira pas les dĂ©penses excessives et irresponsables du Pentagone, qui s’Ă©lĂšvent Ă  environ 1 000 milliards de dollars.

Tous les mouvements rĂ©volutionnaires, de gauche ou de droite, s’attaquent aux vieilles structures bureaucratiques. Une fois au pouvoir, les fascistes en Allemagne et les bolcheviks en Union soviĂ©tique ont procĂ©dĂ© Ă  une purge radicale de la fonction publique. Ils voyaient dans ces structures, Ă  juste titre, une menace susceptible de contrecarrer leur mainmise absolue sur le pouvoir. Cette purge fut un coup d’État progressif. Nous vivons aujourd’hui le nĂŽtre.

Des combats d’arriĂšre-garde, comme dans les premiĂšres annĂ©es de l’Union soviĂ©tique et de l’Allemagne nazie, se dĂ©roulent dans les tribunaux et les mĂ©dias ouvertement hostiles Ă  Trump. On peut d’abord s’attendre Ă  des victoires Ă  la Pyrrhus, les bolcheviks et les nazis ayant Ă©tĂ© bloquĂ©s par leurs propres systĂšmes judiciaires et une presse hostile, mais progressivement, les purges, soutenues par un libĂ©ralisme en faillite qui ne dĂ©fend plus rien, assureront le triomphe des nouveaux seigneurs.

L’administration Trump a expulsĂ© ou licenciĂ© des fonctionnaires chargĂ©s d’enquĂȘter sur les actes rĂ©prĂ©hensibles au sein du gouvernement fĂ©dĂ©ral, y compris 17 inspecteurs gĂ©nĂ©raux. Au sein des agences fĂ©dĂ©rales chargĂ©es de l’application de la loi et des agences du renseignement, telles que le FBI et la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure, ceux qui sont considĂ©rĂ©s comme hostiles Ă  Trump sont Ă©cartĂ©s. Les tribunaux, encombrĂ©s de juges favorables aux plaignants, deviennent des mĂ©canismes de persĂ©cution des “ennemis” de l’État et de racket pour protĂ©ger les puissants et les riches. La Cour suprĂȘme, qui a accordĂ© l’immunitĂ© juridique Ă  Trump, en est dĂ©jĂ  Ă  ce stade.

“La purge initiale aprĂšs la chute du Shah cherchait Ă  nettoyer les ministĂšres des anciens hauts responsables de l’ancien rĂ©gime et Ă  fournir des emplois aux fidĂšles de la rĂ©volution”,

lit-on dans une note dĂ©classifiĂ©e de la CIA, datĂ©e du 28 aoĂ»t 1980, sur la RĂ©publique islamique d’Iran alors nouvellement formĂ©e.

“La deuxiĂšme vague de purges a commencĂ© le mois dernier aprĂšs une sĂ©rie de discours de Khomeini. Les individus subalternes de la bureaucratie du Shah, ceux qui avaient reçu une formation occidentale ou dont on estimait qu’ils n’Ă©taient pas animĂ©s d’une ferveur rĂ©volutionnaire absolue ont Ă©tĂ© mis Ă  la retraite ou licenciĂ©s en masse”.

Nous reproduisons les Ă©tapes qui ont menĂ© Ă  la consolidation du pouvoir par les dictatures passĂ©es, mais avec notre propre langage et nos propres spĂ©cificitĂ©s. Ceux qui louent naĂŻvement l’hostilitĂ© de Trump envers l’État profond – qui, je l’admets, a causĂ© d’Ă©normes prĂ©judices aux institutions dĂ©mocratiques, Ă©viscĂ©rĂ© nos libertĂ©s les plus chĂšres, qui est un État incontrĂŽlable au sein d’un État et qui a orchestrĂ© une sĂ©rie d’interventions mondiales dĂ©sastreuses, y compris les rĂ©cents fiascos militaires au Moyen-Orient et en Ukraine – devraient examiner de prĂšs les mesures proposĂ©es en remplacement.

La cible ultime de l’administration Trump n’est pas l’État profond. La vĂ©ritable cible, ce sont les lois, les rĂšglementations, les protocoles et les rĂšgles, ainsi que les fonctionnaires qui les appliquent, entravant le contrĂŽle dictatorial. Les compromis, le pouvoir limitĂ©, les contre-pouvoirs et la responsabilisation doivent ĂȘtre abolis. Ceux qui croient que le gouvernement est conçu pour servir le bien commun, plutĂŽt que les diktats du dirigeant, seront Ă©vincĂ©s. L’État profond sera reconstituĂ© pour rĂ©pondre aux besoins du culte du leadership. Les lois et les droits inscrits dans la Constitution n’auront plus aucune importance.

“Quiconque sauve son pays ne viole aucune loi”,  s’est vanté Trump sur Truth Social et X.

Le chaos de la premiĂšre administration Trump a Ă©tĂ© remplacĂ© par un plan rigoureux visant Ă  museler ce qui reste de la dĂ©mocratie anĂ©mique amĂ©ricaine. Le Projet 2025, le Center for Renewing America et l’America First Policy Institute ont prĂ©alablement compilĂ© des plans dĂ©taillĂ©s, des prises de position, des propositions lĂ©gislatives, des projets de dĂ©crets et de politiques.

La pierre angulaire juridique de cette dĂ©construction de l’État est la thĂ©orie de l’exĂ©cutif unique, exposĂ©e par le juge de la Cour suprĂȘme Antonin Scalia dans son avis dissident dans l’affaire Morrison v. Olson. Selon Scalia, l’article II de la Constitution signifie que tout ce qui n’est pas dĂ©signĂ© comme pouvoir lĂ©gislatif ou judiciaire doit relever du pouvoir exĂ©cutif. Le pouvoir exĂ©cutif, Ă©crit-il, peut appliquer toutes les lois des États-Unis, Ă  l’exception de celles qui ne sont pas explicitement attribuĂ©es au CongrĂšs ou au pouvoir judiciaire dans la Constitution. C’est une justification lĂ©gale de la dictature.

Bien que le projet 2025 de la Heritage Foundation ne mentionne pas l’expression “thĂ©orie de l’exĂ©cutif unitaire”, il prĂŽne des politiques alignĂ©es sur les principes de cette thĂ©orie. Le projet 2025 recommande de licencier par dizaines de milliers des fonctionnaires, et les remplacer par des loyalistes. L’Ă©lĂ©ment clĂ© de ce projet consiste Ă  affaiblir les protections des travailleurs et les droits des fonctionnaires, afin qu’il soit plus facile de les licencier à la demande du pouvoir exĂ©cutif. Russell Vought, fondateur du Center for Renewing America et l’un des principaux artisans du projet 2025, a repris ses fonctions à la tĂȘte du Bureau de la gestion et du budget, un poste qu’il occupait dĂ©jĂ  lors du premier mandat de Trump.

L’une des derniĂšres actions de Trump durant son premier mandat fut la signature de l’arrĂȘtĂ©Â â€œCrĂ©ation de l’annexe F dans le service exceptĂ©â€. Cet arrĂȘtĂ© supprimait les protections de l’emploi des fonctionnaires de carriĂšre. Joe Biden l’a annulĂ©. Il a Ă©tĂ© ressuscitĂ© par pur esprit de vengeance. Il fait lui aussi Ă©cho au passĂ©. La “loi pour la restauration de la fonction publique professionnelle” des nazis de 1933 a vu des opposants politiques et des non-aryens, y compris des Allemands d’origine juive, ĂȘtre licenciĂ©s de la fonction publique. Les bolcheviks ont Ă©galement purgĂ© l’armĂ©e et la fonction publique de leurs “contre-rĂ©volutionnaires”.

Le licenciement de plus de 9 500 fonctionnaires fĂ©dĂ©raux (75 000 autres ayant accepté une offre de dĂ©part Ă  la retraite anticipĂ©e Ă  des conditions peu avantageuses, alors que plusieurs agences gouvernementales prĂ©voient de rĂ©duire leurs effectifs de 70 %), le gel de plusieurs milliards de dollars de financements et la saisie en cours de donnĂ©es confidentielles par le soi-disant DĂ©partement de l’efficacitĂ© gouvernementale (DOGE) d’Elon Musk n’ont rien Ă  voir avec la rĂ©duction des effectifs, et l’efficacitĂ©.

Les coupes budgĂ©taires dans les agences fĂ©dĂ©rales ne suffiront pas Ă  freiner les dĂ©penses dĂ©mesurĂ©es du gouvernement fĂ©dĂ©ral si le budget militaire – les RĂ©publicains du CongrĂšs appellent Ă  des dĂ©penses militaires supplĂ©mentaires d’au moins 100 milliards de dollars au cours de la prochaine dĂ©cennie – demeure intouchable. Et tandis que Trump veut mettre fin Ă  la guerre en Ukraine, qui s’inscrit dans sa volontĂ© de construire une alliance avec Moscou, il soutient le gĂ©nocide à Gaza. La purge vise Ă  supprimer tout contrĂŽle et toute protection. Il s’agit de contourner des milliers de lois rĂ©gissant les activitĂ©s du gouvernement. Il s’agit de pourvoir les postes fĂ©dĂ©raux de “loyalistes” issus d’une base de donnĂ©es établie par le Conservative Partnership Institute. Il s’agit d’enrichir des entreprises privĂ©es, dont plusieurs sont dĂ©tenues par Musk, qui se verront attribuer des contrats gouvernementaux lucratifs.

Je soupçonne Ă©galement que cette dĂ©construction vise Ă  accroĂźtre ce que l’on appelle le capital cloud de Musk, c’est-Ă -dire son infrastructure algorithmique et numĂ©rique. Musk prĂ©voit de transformer X en une application universelle. Il lance “X Money”, un module complĂ©mentaire de l’application du rĂ©seau social, qui offre aux utilisateurs un portefeuille numĂ©rique “pour stocker de l’argent et effectuer des transferts pair-Ă -pair”.

Quelques semaines aprĂšs l’annonce du partenariat de X Money avec Visa, le DOGE a demandé l’accĂšs Ă  des donnĂ©es classifiĂ©es de l’Internal Revenue Service, y compris des millions de dĂ©clarations de revenus. Ces donnĂ©es comprennent les numĂ©ros de sĂ©curitĂ© sociale et les adresses, la rĂ©munĂ©ration des individus, le montant de leurs dettes, leurs biens immobiliers et les conventions de garde d’enfants. Si elles tombent entre de mauvaises mains, ces informations peuvent ĂȘtre commercialisĂ©es et utilisĂ©es Ă  des fins malveillantes.

M. Musk poursuit un programme “IA First” destinĂ© Ă  accroĂźtre le rĂŽle de l’intelligence artificielle (IA) dans les agences gouvernementales. Il est en train d’élaborer “un rĂ©fĂ©rentiel de donnĂ©es centralisĂ©â€Â pour le gouvernement fĂ©dĂ©ral, selon Wired. Larry Ellison, fondateur d’Oracle, partenaire commercial d’Elon Musk et donateur de longue date de Trump, qui a rĂ©cemment annoncé un plan d’infrastructure d’IA de 500 milliards de dollars aux cĂŽtĂ©s de Trump, a exhortĂ© les nations Ă  transfĂ©rer toutes leurs donnĂ©es vers “une plateforme de donnĂ©es unique et unifiĂ©e” afin qu’elles puissent ĂȘtre “consultĂ©es et utilisĂ©es” par des modĂšles d’IA. Ellison a dĂ©jĂ  dĂ©claré qu’un systĂšme de surveillance basĂ© sur l’IA garantira que

“les citoyens se comporteront correctement parce que nous enregistrerons et rapporterons constamment tout”.

Comme tous les despotes, Trump a de longues listes d’ennemis. Il a rĂ©voquĂ© les autorisations de sĂ©curitĂ© d’anciens responsables de sa prĂ©cĂ©dente administration, notamment le gĂ©nĂ©ral Ă  la retraite Mark Milley, l’officier le plus haut gradĂ© de l’armĂ©e pendant le premier mandat de Trump, et Mike Pompeo, ancien directeur de la CIA et secrĂ©taire d’État de Trump. Il a rĂ©voquĂ© ou menacĂ© de rĂ©voquer les habilitations sĂ©curitĂ© du prĂ©sident Biden et d’anciens membres de son administration, dont Antony Blinken, l’ancien secrĂ©taire d’État, et Jake Sullivan, l’ancien conseiller Ă  la SĂ©curitĂ© nationale. Il cible les mĂ©dias qu’il juge hostiles, interdisant Ă  leurs journalistes de couvrir les Ă©vĂ©nements d’actualitĂ© au bureau ovale et les expulsant de leurs espaces de travail au Pentagone.

Ces listes d’ennemis grossiront au fur et Ă  mesure que des franges de plus en plus importantes de la population se rendront compte qu’elles ont Ă©tĂ© trahies, que le mĂ©contentement gĂ©nĂ©ralisĂ© deviendra palpable, et que la Maison Blanche de Trump se sentira menacĂ©e.

Une fois le nouveau systĂšme en place, les lois et rĂ©glementations prendront la forme que la Maison Blanche de Trump leur attribuera. Les agences indĂ©pendantes telles que la Commission Ă©lectorale fĂ©dĂ©rale, le Bureau de la protection du consommateur et le SystĂšme de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale perdront leur autonomie. Les expulsions massives, l’enseignement des valeurs “chrĂ©tiennes” et “patriotiques” dans les Ă©coles (Trump a promis de “se dĂ©barrasser des radicaux, des fanatiques et des marxistes ayant infiltrĂ© le ministĂšre fĂ©dĂ©ral de l’Éducation”) ainsi que la suppression des services sociaux, notamment le Medicaid, les logements sociaux, la formation professionnelle et l’aide Ă  l’enfance, crĂ©eront une sociĂ©tĂ© composĂ©e de serfs et de seigneurs. Les entreprises prĂ©datrices, telles que les industries pharmaceutiques et du secteur de la santĂ©, obtiendront des licences pour exploiter et piller une population privĂ©e de ses droits. Le totalitarisme exige l’obĂ©issance absolue. Le rĂ©sultat, pour citer Rosa Luxemburg, est l’“asservissement des masses”.

Les vestiges de l’ancien systĂšme, vidĂ©s de leur substance – les mĂ©dias, le Parti dĂ©mocrate, le monde universitaire, les coquilles vides des structures syndicales – ne suffiront pas Ă  nous sauver. Les politiciens ne font que rĂ©pĂ©ter des platitudes Ă©culĂ©es, se recroquevillent de peur, cherchent Ă  imposer des rĂ©formes et des compromis sans intĂ©rĂȘt, et diabolisent les soutiens de Trump, quelles que soient leurs raisons de voter pour lui. Ils sombrent peu Ă  peu dans le nĂ©ant. La lassitude est le dĂ©nominateur commun de la montĂ©e des rĂ©gimes autoritaires et totalitaires. Elle engendre l’apathie et le dĂ©faitisme.

La “Trump’s Birthday and Flag Day Holiday Establishment Act”, prĂ©sentĂ©e par la dĂ©putĂ©e Claudia Tenny, prĂ©figure ce qui nous attend. Cette loi ferait du 14 juin un jour fĂ©riĂ© fĂ©dĂ©ral pour commĂ©morer “l’anniversaire de Donald J. Trump et la fĂȘte du drapeau”. L’Ă©tape suivante verrait l’organisation de dĂ©filĂ©s dans tout le pays avec des portraits gĂ©ants du grand leader.

Joseph Roth fut l’un des rares Ă©crivains allemands Ă  comprendre l’attrait et la montĂ©e inexorable du fascisme. Dans son essai “L’autodafĂ© de l’esprit”, qui aborde le premier autodafĂ© de masse organisĂ© par les nazis, il conseille Ă  ses compatriotes Ă©crivains juifs d’accepter la dĂ©faite :

“Nous qui avons combattu en premiĂšre ligne, sous la banniĂšre des LumiĂšres europĂ©ennes, accomplissons le devoir le plus noble du guerrier vaincu : admettre notre dĂ©faite”.

Roth, inscrit sur la liste noire des nazis, contraint Ă  l’exil et condamnĂ© Ă  la pauvretĂ©, ne se berçait pas d’illusions.

“Que valent mes mots”, se demandait-il, “contre les canons, les orateurs, les assassins, les ministres fous, les intervieweurs et journalistes imbĂ©ciles qui se font l’Ă©cho de ce monde de Babel, dĂ©formĂ© par les tambours de Nuremberg ?”

Il savait ce qui l’attendait.

“Nous nous acheminons vers une grande catastrophe, vous le comprendrez maintenant”, écrivait Roth à Stefan Zweig aprĂšs s’ĂȘtre exilĂ© en France en 1933, au sujet de la prise de pouvoir par les nazis.

“Les barbares ont pris le pouvoir. Ne nous leurrons pas. Le rĂšgne de l’enfer est arrivĂ©â€.

Mais Roth affirmait Ă©galement que mĂȘme si la dĂ©faite est inĂ©vitable, la RĂ©sistance est un impĂ©ratif moral, la seule façon de dĂ©fendre sa dignitĂ© et le caractĂšre sacrĂ© de la vĂ©ritĂ©.

“Il faut Ă©crire, mĂȘme lorsqu’on prend conscience que la parole Ă©crite ne peut plus rien arranger”, insistait-il.

Je suis aussi pessimiste que Roth. La censure et la rĂ©pression Ă©tatique vont s’Ă©tendre. Quiconque reste attachĂ© Ă  ses principes deviendra un ennemi de l’État.

La RĂ©sistance, lorsqu’elle se manifestera, prendra la forme de soulĂšvements spontanĂ©s Ă©mergeant loin des centres de pouvoir Ă©tablis. Ces actes de dĂ©fiance seront brutalement rĂ©primĂ©s par l’État. Mais si nous ne rĂ©sistons pas, c’est moralement et physiquement que nous succomberons aux tĂ©nĂšbres. Nous deviendrons complices du mal absolu. Nous ne devons jamais permettre cela.

De fait, la purge de l’État dĂ©mocratique bourgeois et son remplacement par l’État fasciste bourgeois sont des conditions pour faire Ă©clater l’insurrection populaire, Ă©manation de la misĂšre imposĂ©e au plus grand nombre. Ainsi, l’insurrection populaire est une condition de la RĂ©volution prolĂ©tarienne. À lire:  DE L’INSURRECTION POPULAIRE À LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE – les 7 du quebec 

 


* Chris Hedges est un journaliste laurĂ©at du prix Pulitzer qui a Ă©tĂ© correspondant Ă  l’Ă©tranger pendant quinze ans pour The New York Times, oĂč il a occupĂ© les postes de chef du bureau du Moyen-Orient et de chef du bureau des Balkans. Il a auparavant travaillĂ© Ă  l’Ă©tranger pour The Dallas Morning News, The Christian Science Monitor et NPR. Il est l’animateur de l’Ă©mission The Chris Hedges Report.

Il a fait partie de l’Ă©quipe qui a remportĂ© le prix Pulitzer 2002 du reportage explicatif pour la couverture du terrorisme mondial par le New York Times, et il a reçu le prix mondial du journalisme des droits de l’homme d’Amnesty International en 2002. M. Hedges, titulaire d’une maĂźtrise en thĂ©ologie de la Harvard Divinity School, est l’auteur des best-sellers ‘American Fascists : The Christian Right and the War on America’, ‘Empire of Illusion: The End of Literacy and the Triumph of Spectacle’ et a Ă©tĂ© finaliste du National Book Critics Circle pour son livre ‘War Is a Force That Gives Us Meaning’. Il tient une chronique en ligne sur le site ScheerPost. Il a enseignĂ© Ă  l’universitĂ© Columbia, Ă  l’universitĂ© de New York, Ă  l’universitĂ© de Princeton et Ă  l’universitĂ© de Toronto.

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Robert Bibeau

Auteur et éditeur

7 rĂ©flexions sur “👁‍🗹 La purge de l’État profond est la prĂ©misse de la dictature fasciste sous Donald Trump

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  • Normand Bibeau

    La biographie de l’auteur de ce brĂ»lot de confusion rĂ©actionnaire parle Ă©loquemment par elle-mĂȘme: docteur en «thĂ©ologie»; journaliste et correspondant au Moyen-Orient du NEW YORK TIME des milliardaires; rĂ©cipiendaire des plus prestigieux prix du journalisme au service de la dictature capitaliste; prof dans les universitĂ©s les plus serviles aux intĂ©rĂȘts des milliardaires qui gouvernent le monde, tout y est, sauf son titre ultime: agent «secret» infiltrĂ© au sein de la «gauche woke dĂ©mocrate» de la CIA et du Mo$$ad comme le sont tous ces «journalistes» auteurs de «nouvelles» Ă  sensations», «nouvelles» qui leurs sont confiĂ©s pour servir les intĂ©rĂȘts de ceux qui les «scoop».

    Ayant Ă©voluĂ© prĂšs du monde merdiatique, je puis tĂ©moigner que chaque fois qu’un «journaliste» bourgeois rĂ©vĂ©lait un «scoop» sensationnel, ce «scoop» provenait chaque fois d’un pouvoir intĂ©ressĂ© Ă  cette diffusion, tantĂŽt la GRC, tantĂŽt la SQ, tantĂŽt du SPVM,etc., tous ceux Ă  qui servent le crime.

    La rĂ©volutionnaire d’exceptions que fut ROSA LUXEMBOURG doit se retourner dans sa tombe en lisant que cet agent de la CIA Ă  l’indĂ©cence de la citer.D’ailleurs, Rosa Luxembourg a elle-mĂȘme Ă©crit qu’il fallait combattre fĂ©rocement ces «rĂ©volutionnaires» auto-proclamĂ©s qui citeront ses Ɠuvres en les dĂ©formant pour tromper les authentiques rĂ©volutionnaires pour les conduire dans le marĂ©cages mortifĂšres de la CONTRE RÉVOLUTION.Tout dans ce brĂ»lot rĂ©actionnaire le dĂ©montre Ă  l’évidence.

    Ainsi, d’entrĂ©e de jeu il attribue Ă  Tr0mp, l’agent Orange du capital, de prĂ©tendre vouloir combattre l’«État profond» qui serait la haute fonction publique dĂ©mocrate qu’il amalgame avec les «droits civiques», la «dĂ©mocratie», les syndicats, en somme, son «bien dĂ©mocrate» agressĂ© par le «mal rĂ©publicain».

    Cette division du monde manichĂ©enne digne du thĂ©ologien qu’il est, entre le «bien dĂ©mocrate» et le «mal rĂ©publicain» analyser Ă  travers le brouillard de guerre d’un soi-disant «État profond» qui pour les uns doit ĂȘtre «combattu» et pour les autres «dĂ©fendu», n’a pour finalitĂ© que de tromper le prolĂ©tariat sur la vrai nature de la crise: le systĂšme capitaliste mortifĂšre en passe de devenir gĂ©nocidaire.

    D’ailleurs, pourquoi tous ces analystes bonnimenteurs rĂ©actionnaires ne dĂ©finissent jamais ce que serait l’«état profond» par opposition Ă  l’«état non profond»? Serait-ce parce que cette division du monde arbitraire et superficielle n’est que fumisterie et supercherie qui tient de l’idĂ©ologie religieuse entre «le dĂ©mon» et «Dieu», deux concepts tout aussi insipides et manipulables Ă  volontĂ© pour occulter leur finalitĂ©: nier la lutte des classes comme moteur de l’histoire de l’humanitĂ©?

    Comment peuvent-ils occulter qu’autant les rĂ©publicains en guerre contre l’«état profond» que les dĂ©mocrates qui seraient cet «état profond» soutiennent le gĂ©nocide des arabes palestiniens martyrs; l’armement et le renseignement des ukronĂ©onazis; l’agression des houthis yĂ©mĂ©nites; la paupĂ©risation et la rĂ©pression des masses laborieuses amĂ©ricaines? Tous les faits dĂ©montrent parfaitement qu’il n’existe en pratique aucune diffĂ©rence entre les combattants de l’«état profond» et les »dĂ©fenseurs» de l’«état profond».

    En occultant, sciemment, que démocrates et républicains, dans les faits, ne sont que bonnet blanc et blanc bonnet, comme le prouvent tous leurs agissements, Hedges trompe le lecteur et sous des apparences «révolutionnaires» qui contestent la dictature fasciste tr0mpiste se cache un théologien réactionnaire qui promouvoit la dictature fasciste démocrate bidennisre- Harris.

    À ce premier chapitre de dĂ©magogie, Hedges ajoute celui d’amalgamer la prise du pouvoir des capitalistes nazis pour livrer une guerre impĂ©rialiste de repartage des marchĂ©s mondiaux avec la rĂ©volution bolchĂ©vique qui a consistĂ© Ă  renverser le rĂ©gime fĂ©odal compradore tsariste qui opprimait bestialement la paysannerie russe et qui a permis Ă  la sociĂ©tĂ© russe de passer du fĂ©odalisme au capitalisme.

    Cet amalgame rĂ©actionnaire est de la mĂȘme nature que celui de rĂ©sumer la glorieuse rĂ©volution française de 1789 qui a mis bas le fĂ©odalisme français Ă  une soit disant «terreur jacobine robespierrienne».

    Toute l’histoire a dĂ©montrĂ© que chaque classe dominante qui a pris le pouvoir en renversant la classe dominante prĂ©cĂ©dente par la rĂ©volution, aprĂšs avoir transformĂ© Ă  son profit cette rĂ©volution populaire, l’a condamnĂ© comme «barbarie» et «terreur» afin de dissuader le peuple de lui faire subir le mĂȘme sort.

    Ainsi, la bourgeoisie terrorisĂ©e par la future rĂ©volution prolĂ©tarienne fait Ă©crire Ă  ses idĂ©ologues stipendiĂ©s que la rĂ©volution qui l’a portĂ© au pouvoir en abolissant le fĂ©odalisme et la monarchie absolue n’aurait Ă©tĂ© que «terreur» occultant que le rĂ©gime fĂ©odal n’était qu’oppression et exploitation des classes dominĂ©es.Ces idĂ©ologues bourgeois poussent la dĂ©magogie jusqu’à valoriser l’esclavagisme grecque et romain comme des modĂšles de dĂ©mocratie et de civilisation niant que l’immense majoritĂ© de l’humanitĂ© occidentale Ă©tait exploitĂ©e sans pitiĂ© par les esclavagistes grecques et romains grĂące Ă  leur armĂ©e de conquĂȘte et d’occupation.

    En conclusion, Hedges, comme tous les idĂ©ologues bourgeois s’emploie perfidement Ă  servir ses maĂźtres capitalistes en dĂ©tournant le prolĂ©tariat de sa mission historique de renverser la dictature impitoyable des capitalistes pour le dĂ©tourner dans la voie de garage sans issue des luttes fratricides entre factions des capitalistes: les tyrans exploiteurs capitalistes qui optent pour la «guerre Ă©conomique» en premier, suivi de la guerre militaire, les «anti Ă©tat profond» et l’autre faction qui privilĂ©gie la guerre militaire tout de suite, par proxys interposĂ©s, les »pro Ă©tat profond».

    Le prolĂ©tariat doit savoir que quelque soit la faction triomphante, inĂ©luctablement, il passera de «chair Ă  patrons Ă  chair Ă  canons» car la guerre est dans les gĂšnes du capitalisme comme l’ont prouvĂ© les 2 derniĂšres guerres mondiales et les centaines de guerres qu’il a provoquĂ© depuis son avĂšnement.

    PROLÉTAIRES DU MONDE ENTIER UNISSEZ-VOUS ET RENVERSEZ LE SYSTEME CAPITALISTE MORTIFÈRE EN PASSE DE DEVENIR GÉNOCIDAIRE.

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  • Sam

    Bon, sans aller jusqu’à tremper l’auteur de ce billet dans la bassine d’eau bouillante a saveur marxiste comme fait notre ami Normand bibeau (sans vouloir juger son commentaire), ceci demeure tout de mĂȘme une lecture assez juste de cette actualitĂ© autour de Trump ! je trouve que c’est un excellent article ! et ça nous change un peu des analyses trĂšs orientĂ©es de la pseudo extrĂȘme gauche !

    Merci pour le billet Robert…. et sans vouloir offenser notre ami Normand bibeau ! :))

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  • robert bibeau

    Il est de notre responsabilitĂ© de militants prolĂ©tariens que de faire connaitre et d’expliquer ce que sont ces notions de la go-gauche et de la droite comme le concept de « mondialisation », d’unipolaire versus « multipolaire » ou de « reset », de « nouvel ordre mondial », « d’État profond », de « guerre des tarifs douaniers », etc. etc.

    Nous prĂ©sentons en fin d’article notre position fondamentale sur la crise globale en cours

    « De fait, la purge de l’État dĂ©mocratique bourgeois et son remplacement par l’État fasciste bourgeois (État profond et moins profond) sont des conditions pour faire Ă©clater l’insurrection populaire, Ă©manation de la misĂšre imposĂ©e au plus grand nombre. Ainsi, l’insurrection populaire est une condition de la RĂ©volution prolĂ©tarienne. À lire: DE L’INSURRECTION POPULAIRE À LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE – les 7 du quebec  » FIN DE CITATION.

    Merci aux commentateurs qui contribuent Ă  dĂ©mystifier ces concepts d’intellectuels bourgeois apparemment rĂ©volutionnaires.

    Robert Bibeau

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  • Un rĂ©sumĂ© de l’article

    « Tous les mouvements rĂ©volutionnaires, de gauche ou de droite, s’attaquent aux vieilles structures bureaucratiques. Une fois au pouvoir, les fascistes en Allemagne et les bolcheviks en Union soviĂ©tique ont procĂ©dĂ© Ă  une purge radicale de la fonction publique. Ils voyaient dans ces structures, Ă  juste titre, une menace susceptible de contrecarrer leur mainmise absolue sur le pouvoir. Cette purge fut un coup d’État progressif. Nous vivons aujourd’hui le nĂŽtre. »

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