7 de garde

Les chantiers de Donald Trump (Thierry Meyssan)

Par Thierry Meyssan.  Sur https://www.voltairenet.org/article222074.html

Le président Donald Trump agit plus vite que les autres responsables politiques de sa génération. En une douzaine de semaines, il a déjà renversé « l’impérialisme américain » au profit de son « exceptionnalisme ». Ce n’est toujours pas la fin du problème, mais cela représente une avancée considérable à la fois pour les États-Unis et pour le reste du monde.

Simultanément, il a coupé dans la bureaucratie fédérale en supprimant des agences qui ne ressortaient pas de sa compétence et en licenciant 230 000 agents fédéraux.  Le cœur de l’action du président Donald Trump, c’est de réformer l’économie occidentale en mettant fin à la « globalisation américaine », selon laquelle les composants de produits complexes doivent être fabriqués dans de multiples pays avant d’être assemblés. Il entend rapatrier le plus grand nombre possible d’usines dans son pays afin qu’il devienne capable de fabriquer des objets complexes de A à Z.  Contrairement à ce que nous pouvons penser, la Première Guerre commerciale mondiale n’oppose pas Washington à Beijing, mais deux formes de capitalisme entre elles.


Donald Trump et Elon Musk

Cela fait plus de trois mois que Donald Trump a débuté son second mandat à la Maison-Blanche. Il a enchaîné un nombre stupéfiant de décrets en tous genres, donnant l’impression d’une personnalité brouillonne. Cependant, malgré le peu de temps dont il a disposé, ses premiers résultats commencent à apparaître.

Décoloniser « l’empire américain »

Il a d’abord cherché à décoloniser « l’empire américain ». Toutefois, comme sa tentative de 2017 avait été un échec cinglant, il a changé de méthode. Lors de son premier mandat, au huitième jour, il avait, par décret, enlevé les sièges permanents du chef d’état-major et du directeur de la CIA au Conseil national de sécurité [1] Il s’en était suivi une révolte de la haute administration qui le conduisit, seize jours plus tard, à renvoyer son conseiller national de sécurité, le général Michael Flynn.

Cette affaire a laissé des traces puisque la haute administration de sécurité nationale est intervenue lors de la dernière campagne électorale pour assurer mensongèrement que l’ordinateur de Hunter Biden n’existait pas et que ceux qui prétendaient l’avoir vu étaient des agents de la désinformation russe [2]. Aussi Donald Trump les a-t-il privés de leur habilitation secret-Défense, dès les premiers jours de son second mandat [3].

Cette fois, Donald Trump a pris le taureau par les cornes : il a mis à la retraite anticipée tous les fonctionnaires ayant lutté contre lui durant sa première administration et dissous le Federal Executive Institute qui les formait [4]. Une fois ce niveau de personnalités épuré, il a également retiré leurs habilitations de sécurité à 15 politiciens (dont l’ancien président Joe Biden et l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton) afin d’être certain de ne plus les retrouver sur sa route [5]. « Jamais deux sans trois », dit-on : aussi a-t-il encore renvoyé six fonctionnaires de son Conseil national de sécurité [6], le 2 avril, car ils continuaient encore à travailler avec leurs amis straussiens [7].

Une fois ces gens mis hors d’état de nuire, le président Donald Trump a débuté des négociations de paix à propos de l’Ukraine, de la Palestine et de l’Iran. Chacun a réagi lorsqu’il a remis à sa place le président non-élu ukrainien, Volodymyr Zelensky, mais il a aussi remis à sa place le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, par deux fois [8]. La première fois, il a répondu à son plan d’annexion de Gaza en lui annonçant qu’il préférait édifier une nouvelle riviera plutôt que de le voir occuper ce territoire ; la seconde, il lui a dit qu’il ne pourrait rien intenter pour diviser la Syrie et qu’il ne pourrait pas non plus attaquer l’Iran.

Certes, pour le moment, aucun de ces trois points chauds n’est en paix, mais les choses avancent vite :


• En Ukraine, il a fait admettre que la Crimée, le Donbass, et une partie de la Novorossia sont bien russes. En outre, il est clair qu’une élection présidentielle devra avoir lieu. Les « nationalistes intégraux » [9] savent déjà qu’ils ont perdus. Sur les territoires à partager, les deux seules revendications ukrainiennes sont d’une part de récupérer la centrale nucléaire civile de Zaporojie (ce à quoi la Russie est fermement opposée [10]) et si Moscou sera autorisé ou non à annexer Odessa sans avoir à la conquérir.

• En Palestine, il a fait admettre par presque tous les acteurs que le Hamas ne pourrait pas revenir au pouvoir à Gaza, mais il ne parvient pas à trouver une alternative aux « sionistes révisionnistes » (c’est-à-dire aux disciples du fasciste Vladymyr Jabotinky [11]) en Israël. Donald Trump n’est pas parvenu à stopper le massacre des Palestiniens, toujours affamés à Gaza, ni à mettre fin aux massacres confessionnels en Syrie, toujours dominée par les jihadistes, mais il a imposé à Israël d’abandonner ses ambitions en Palestine, au Liban et en Syrie.

• En Iran, il ne fait que commencer et n’a pas encore fait admettre à la République islamique qu’elle ne peut pas armer sans risque les minorités chiites de la région, mais il ne lui a pas encore proposé de garantir leur sécurité par un autre moyen. La situation ici est plus difficile car il a menacé l’Iran, comme il l’a fait avec l’Ukraine et avec les Palestiniens, suscitant un durcissement immédiat de Téhéran [12].

Dans les trois cas, le président Trump a utilisé ses armées sans livrer bataille : il a brièvement suspendu le Renseignement que le Pentagone fournissait aux armées ukrainiennes [13] provoquant un effondrement militaire ; il a également brièvement suspendu la livraison d’armes à Israël, même si ce point n’a pas été médiatisé, mais a suscité une très vive inquiétude au sein de l’état-major israélien. À l’inverse, il accumule des forces à Diego Garcia pour menacer l’Iran [14]. Sa seule action militaire aura été d’attaquer Ansar Allah au Yémen ; une action meurtrière et tactiquement inutile, les Yéménites y étant préparés, mais utile pour faire passer son message à l’Iran.
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Épurer la bureaucratie fédérale

Parallèlement à sa réorganisation des relations extérieures états-uniennes, le président Donald Trump a commencé à « dégraisser le mammouth », c’est-à-dire à élaguer les branches inutiles de l’État fédéral états-unien. C’est l’autre grand chantier des « jacksoniens », c’est-à-dire des disciples du président Andrew Jackson [15]. Pour ce faire, il s’appuie sur l’oligarque Elon Musk. Or, l’homme le plus riche du monde n’est pas un jacksonien, mais un libertarien. Sa préoccupation n’est pas de détruire les attributs non-constitutionnels de l’État fédéral au profit des États fédérés, mais de diminuer son poids. En l’occurrence ces deux objectifs distincts sont servis par les mêmes actes, tout au moins jusqu’ici.

En douze semaines, Elon Musk est parvenu à enregistrer la démission ou à licencier 230 000 agents fédéraux. Certes, nous vivons cette manière de procéder comme une sauvagerie, il n’en reste pas moins qu’il ne met pas en question leur compétence, mais leur utilité, ce qui est fort différent. La plupart d’entre eux veillait à l’application de règles qui n’auraient pas dû exister. Cela ne veut pas dire qu’elles soient mauvaises, mais qu’elles ne ressortent pas de la fonction de l’État fédéral et ne devraient donc pas être mises en œuvre avec l’argent des contribuables. Ce dégraissage a, accidentellement, mis en lumière de nombreux cas de corruption, avec par exemple une subvention de 900 000 dollars accordée par l’agence des petites et moyennes entreprises à un bébé de neuf mois. Cependant le véritable enjeu n’est pas encore là. 6 milliards de dollars de subventions du Pentagone viennent d’être annulées, notamment offertes à des universités, sans aucun lien avec la défense du territoire états-unien. Lorsque le DOGE sera parvenu à consulter les comptes de la nation, il pourra constater à quoi sert chaque virement effectué par l’État fédéral, comme, par exemple, les salaires versés à de nombreux dirigeants étrangers. On comprend donc la bataille judiciaire en cours pour conserver le secret sur tout cela.

Le Département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE) prévoit 150 000 000 000 (150 milliards) de dollars d’économie en un an grâce à ces coupes dans la bureaucratie et à la lutte contre la fraude, soit un gain de 931,68 dollars par contribuable. C’est peu par rapport à ce qui avait été envisagé, mais absolument considérable.

Aucune comparaison ne devrait être faite entre les États-Unis et d’autres États, uniquement avec l’Union européenne dont la bureaucratie fédérale est tout aussi opaque, ainsi que le montre l’actuel scandale des subventions occultes à des ONG [16].

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Après avoir expliqué les efforts de Donald Trump contre « l’impérialisme américain » et contre la bureaucratie fédérale [1], je voudrais en venir à son action économique et particulièrement à sa conception des droits de douane.

Initialement, Donald Trump n’était pas un homme politique, mais un chef d’entreprise et c’est en tant qu’entrepreneur qu’il a abordé le monde politique dans les années 80. Il avait alors publié une pleine page de publicité dans trois grands quotidiens états-uniens pour dénoncer le déséquilibre des échanges entre son pays et la Chine. Il s’opposait ainsi à la globalisation américaine qui faisait des États-Unis le centre de l’Empire et de la Chine « l’atelier du monde » .

Il n’est entré que plus tard en politique, d’abord aux côtés des Clinton, puis en soutenant le Tea Party et, enfin, en s’emparant du Parti républicain.

Pour comprendre Donald Trump, on doit toujours garder son parcours à l’esprit : ce n’est ni un démocrate, ni un républicain, mais un « jacksonien » [2]. Et son cheval de bataille, c’est de ramener dans son pays la production des biens de consommation.
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Il nous est beaucoup plus facile de comprendre ses adversaires aux États-Unis car ils agissent presque tous, non pas à partir de leurs expériences, mais de leur idéologie unique : « l’impérialisme américain ».

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Et nous devons conserver à l’esprit que, d’une manière générale, les universitaires confondent les idéologies économiques, sur lesquelles ils dissertent, et le fonctionnement de l’économie réelle, qu’ils ignorent.

Lorsque, devenu président fédéral, Donald Trump réforme l’économie, il annonce vouloir Make America Great Again (MAGA), c’est-à-dire faire de l’Amérique à nouveau une grande puissance. Il précise qu’il n’entend pas mener des guerres, mais comme le président Andrew Jackson, leur substituer le commerce international. Nous ne devons donc pas comprendre MAGA comme faire de l’Amérique une grande puissance militaire, mais une grande puissance économique, c’est à dire rendre à l’Amérique sa grandeur.

Andrew Jackson n’était ni libre-échangiste, ni protectionniste. Il envisageait les droits de douane comme le moyen non pas de protéger les productions états-uniennes de leurs concurrents internationaux, mais comme le seul moyen de financer l’État fédéral. C’est très exactement la position de Donald Trump aujourd’hui : il entend supprimer la totalité des impôts fédéraux et ne plus financer son administration que par des droits de douane. Il laisse par contre chaque État fédéré lever les impôts qui lui paraissent indispensables.

Ce cadre de pensée ayant été posé, Donald Trump organise le passage de l’ancien système au nouveau selon sa méthode, qu’il a décrite dans son livre, The Art of the Deal : déstabiliser ses interlocuteurs. Il a donc débuté en annonçant des droits de douane généralisés et prohibitifs, puis a accepté de les réduire à 10 % pour trois mois, sauf pour la Chine.

Chacun, s’est alors précipité à ses pieds, à la fois pour remercier notre bon « maître du monde » de ces taxes et pour le prier de ne pas trop les augmenter. L’exemple absolu de cette démarche de soumission ayant été donné par l’Italie de Giorgia Meloni. La Première ministre s’est affichée comme une groupie de l’ogre qui lui a tout imposé [3]. Au contraire, l’exemple inverse a été fourni par la Chine qui a d’abord réagi en prenant des droits de douanes réciproques, puis s’est ravisée. Elle a alors choisi de répondre « à la chinoise », c’est-à-dire sur un terrain où on ne l’attendait pas : elle a interrompu sa collaboration avec les deux géants mondiaux des semi-conducteurs, ASML et TSMC, a considérablement ralenti l’exportation de « terres rares » utilisées dans les équipements hi-tech, civils et militaires, et a interdit l’importation de Boeings.

En l’absence de stocks, dans quelques semaines, les États-Unis n’auront plus de semi-conducteurs, ni de pièces détachées pour leurs moteurs de missiles, leurs systèmes de radar, leurs capteurs de guidage, leurs revêtements anticorrosion, leurs lasers de désignation de cibles, leurs têtes chercheuses, leurs drones tactiques, leurs moteurs d’avions de combat, et leurs systèmes de guerre électronique.

Sans attendre, le président Donald Trump a exonéré de taxes les produits de consommation hi-tech : ordinateurs personnels, téléphones portables etc, mais pas les matières premières et composants indispensables au complexe militaro-industriel.
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On en est là. Dans quelques semaines le complexe mitaro-industriel, pas seulement états-unien, mais occidental (y compris italien), devra déclarer le lock out de ses usines.

Du point de vue de Donald Trump, les États-Unis ne sont plus une économie performante parce qu’ils ne produisent plus de biens de consommation, mais surtout des armes et des « produits financiers ». Ils ont, en pratique, une économie de guerre. Il entend donc serrer la ceinture du complexe militaro-industriel et développer les productions locales, notamment celle des « terres rares » et des énergies fossiles indispensables à l’industrie moderne. Contrairement à une idée reçue, les terres rares ne sont pas rares en elles-mêmes. Il en existe partout, ce sont les capacités de filtrage de ces minéraux qui sont rares. Elles sont, aujourd’hui, à 90 % en Chine. Le président Trump trouve donc, à l’occasion du bras de fer actuel, l’argument pour exploiter les « terres rares » états-uniennes, auquel les écologistes de tous bords sont opposés [4]. En effet, il est difficile de les extraire sans épuiser les réserves d’eau et sans polluer les régions avoisinantes.

De même que le libertarisme du dirigeant du DOGE, Elon Musk, masque la volonté de Donald Trump de restituer aux États fédérés des fonctions exercées par l’État fédéral, hors de la Constitution, de même les positions de son conseiller au Commerce, Peter Navarro, masquent ses propres conceptions économiques. Navarro, ancien professeur d’Économie à Harvard, est un polémiste, connu pour avoir alerté —en forçant le trait— sur le déséquilibre des relations avec la Chine. Il déclarait à « Meet the Press » (NBC) [5], le 13 avril, que l’équipe Trump n’est pas surprise par les réactions, y compris chinoises, à la hausse des droits de douane. Mais il ne faut pas en conclure pour autant que le président Trump est anti-Chinois.

La sénatrice démocrate Elizabeth Warren, qui ne cherche pas à comprendre ses adversaires politiques et les prend pour des milliardaires sans scrupules, assoiffés d’argent, a accusé le président Trump et son entourage d’avoir décidé de droits de douanes uniquement pour pouvoir s’enrichir personnellement en commettant des délits d’initiés. Elle a donc exhorté la Securities and Exchange Commission (SEC) à ouvrir une enquête sur les fortunes personnelles de Trump et de Musk. Elle a déclaré à « State of the Union » (CNN) [6], le 13 avril, que la récente exemption de l’administration Trump pour les téléphones portables, les ordinateurs personnels et autres appareils électroniques était un « accord spécial » avec le PDG d’Apple, Tim Cook, qui lui a fait don d’un million de dollars à l’occasion de son investiture. « Comme si le chaos ne suffisait pas, il ajoute une couche de corruption bien visible ! » [7].

N’en déplaise à l’ancienne professeur d’Économie de Harvard, Madame Warren, ce qui se passe n’est ni une affaire de corruption, ni une volonté de s’enrichir sur le dos des plus pauvres, mais une guerre. Non pas une guerre entre les États-Unis et la Chine, mais entre deux formes de capitalisme à l’échelle globale : celle des producteurs contre celle des assembleurs [8].


NOTES

[1]  Donald Trump dissout l’organisation de l’impérialisme états-unien », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 30 janvier 2017.

[2Public Statement on the Hunter Biden Emails”, Voltaire Network, 19 October 2020.

[3« 2721 Donald Trump prive de leurs habilitations les responsables du Renseignement impliqués dans une falsification politique », Voltaire, actualité internationale – N°117 – 24 janvier 2025.

[4« 2872 Donald Trump dissout l’ENA états-unienne », Voltaire, actualité internationale – N°120 – 14 février 2025.

[5« 3138 Donald Trump retire les habilitations de sécurité de 15 personnalités de son opposition. », Voltaire, actualité internationale – N°126 – 28 mars 2025.

[6« Trump Fires 6 N.S.C. Officials After Oval Office Meeting With Laura Loomer », Maggie Haberman, Jonathan Swan & Ken Bensinger, The New York Times, April 3, 2025.

[7« Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 mars 2022.

[8« 2228 Benyamin Netanyahou refroidi par sa visite à la Maison-Blanche », Voltaire, actualité internationale – N°128 – 11 avril 2025.

[9« Qui sont les nationalistes intégraux ukrainiens ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 novembre 2022.

[11« Le voile se déchire : les vérités cachées de Jabotinsky et Netanyahu », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 23 janvier 2024.

[12« L’Iran dénonce les menaces états-uniennes contre la paix », par Amir Saeid Iravani , Réseau Voltaire, 31 mars 2025.

[13« L’Occident contre le CRINK », par Manlio Dinucci , Traduction M.-A., Réseau Voltaire, 5 avril 2025.

[14« 3185 Le Pentagone se prépare à une possible guerre contre l’Iran », Voltaire, actualité internationale – N°127 – 4 avril 2025.

[15« Donald Trump, un Andrew Jackson 2.0 ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 19 novembre 2024.

[16« 3249 Le scandale du financement opaque de certaines ONG par la Commission européenne », Voltaire, actualité internationale – N°128 – 11 avril 2025.


[1« Les chantiers de Donald Trump (1/2) », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 avril 2025.

[2« Donald Trump, un Andrew Jackson 2.0 ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 19 novembre 2024.

[3« Zéro taxes au prix de zéro souveraineté ! », par Manlio Dinucci , Traduction M.-A., Réseau Voltaire, 19 avril 2025.

[6« Warren explains why she called on the SEC to investigate Trump », State of the Union, (CNN), April 13, 2025.

[7« 3273 Howard Lutnick et Peter Navarro assurent que la Première Guerre commerciale mondiale se déroule comme prévu », Voltaire, actualité internationale – N°129 – 18 avril 2025.

[8« La guerre des milliardaires », par Manlio Dinucci , Traduction M.-A., Réseau Voltaire, 14 avril 2025.

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

5 réflexions sur “Les chantiers de Donald Trump (Thierry Meyssan)

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  • Ce samedi 26/05/2025, rendez-vous sur « le BLOG de KEG » pour en découdre avec la politique trumpienne….. chargée de mettre à genoux les « économies opposées » devant l’incarnation du dieu usaéen (tel les autochtones devant les conquistadors d’avant).
    Et pour vous donner le goût de la visite à venir : https://wp.me/p4Im0Q-6BL Vous en payez des impôts ? Cela les regarde !

    Répondre
  • Normand Bibeau

    Thierry Meyssan persiste et signe en confondant la proie pour son ombre et en analysant des arbres pour mieux cacher la forêt.
    Quel analyste consciencieux juge quiconque sur ses paroles ou ses décrets qui à peine décrétés sont révoqués, plutôt que ses actes concrets?Or, c’est ce que fait Meyssan en analysant la présidence de TrOmp à partir de ses décrets démagogiques bidons plutôt qu’à partir de ses actes.

    Ainsi, alors que Meyssan prétend ridiculement que Tr0mp retiendrait la main du boucher génocidaire Netanyahu et son armée de mercenaires SIONAZIS en portant l’odieux jusqu’à proposer de transformer Gaza après le génocide et la déportation forcée des palestiniens martyrs survivants à cette Holocauste par bombes U$/U€, en station balnéaire pour mercenaires SIONAZIS en permission entre 2 génocides, l’ACTUALITÉ nous apprend:
    -que le génocide en Palestine se poursuit, voire s’intensifie par l’application d’une politique d’enfermement sans vivre, ni eau, ni médicaments des gazaouis martyrs;
    2-que ce criminel de guerre et son gouvernement génocidaire augmentent massivement l’aide militaire létale aux génocidaires SIONAZIS;
    3-qu’ils bombardent les houtties afin de rétablir l’approvisionnement maritime de l’État SIONAZI;
    4- porte l’ignominie jusqu’à persécuter et criminaliser quiconque critique la politique génocidaire des mercenaires SIONAZIS israéliens aux U$A et partout dans l’empire américain.
    Face à ces quelques FAITS probants irréfutables comment Meyssan peut-il opposer les décrets démagogiques de Tr0mp et de sa clique bicéphale de schizophrènes démoniaques impérialistes?

    Non content d’attribuer au criminel de guerre Tr0mp une humanité qu’il n’a jamais eu et n’aura jamais, Meyssan propage la propagande démagogique tr0mpiste à l’effet qu’il recherche une fin de conflit en Ukraine, pour «sauver des vies», quoi de plus débile alors que si cela était moindrement vrai, il lui suffirait de couper l’approvisionnement complet en armes, en logistique et en propagande aux ukronazis-OTANO-kiéviens plutôt que de leur livrer une autre batterie de missiles Patriots et des missiles additionnels, pour que cette guerre d’épuration ethnique des russophones et des russophiles ex-ukrainiens cesse dans l’heure mais Tr0mp ne le fait pas et pour cause:
    -il veut continuer «à créer des emplois payants au Texas» ( dixit Killer Jos Biden, le grabataire génocidaire) au frais des idiots-utiles européens qui vont acheter pour 800 milliards d’euros d’armements U$;
    -s’emparer des richesses naturelles ukrainiennes par le traité inique qu’il vient d’imposer à son laquais Zizilensky comme l’impérialiste nazillard qu’il est;
    -surtout, renforcer la faction européiste de la bourgeoisie russe dans sa lutte pour renverser la faction orientaliste de la bourgeoisie russe représentée par Poutine et Lavrov afin de la dissocier de son nouvel «ami sans limite» chinois et des «alliés» vascillants des BRICS+.

    Meyssan saluera comme «progressiste» la relaxation des sanctions U$ contre la Russie et d’éventuelles négociations pour restituer quelques milliards volés au trésor russe et aux oligarques européistes russes alors qu’il ne s’agira là que d’une tactique crapuleuse pour renflouer les coffres des capitalistes européistes mis à sec par les apprentis-sorciers capitalistes européens à la Lemaire qui croyaient bêtement qu’il leurs suffirait de voler les oligarques russes et de «ruiner l’économie russe» pour que Poutine soit renversé et fusillé afin qu’ils décapitent et balkanisent la Fédération de Russie pour s’emparer de ses richesses naturelles dans un LEBENSRAUM sur la Russie comme il fut fait pour l’Union soviétique, la Yougoslavie, l’Iraq, la Libye et la Syrie.

    Tout le verbiage apparemment savant et bien informé de Meyssan n’est que poudre aux yeux, brouillard de guerre et démagogie. Tr0mp n’a jamais appartenu, ni n’a jamais représenté la faction industrielle des chevaliers d’industries de la bourgeoisie américaine.Il n’a jamais appartenu aux Vanderbilt, aux Rockefeller, aux Ford, aux Melon, aux Dupont, non plus qu’à ceux qui ont bâti l’industrie U$.Il est un promoteur immobilier, fils de promoteur immobilier, spécialisé dans les hôtels de luxe et les casinos mafieux.
    Sa garde prétorienne est comme lui composée de mafieux, de parasites de l’industrie des services, de la haute-technologie et de la finance.
    Sa carrière politique a été marquée sous le sceau de la puta$$erie la plus flagrante, passant de l’apolitisme, aux démocrates, aux républicains, au Tea party, pour finir au parti d’un seul homme entouré de larbins évangélistes incultes, ignorants et stupides.
    Son programme politique se résume à une phrase insipide: «MAKE AMERICA GREAT AGAIN/ AMERICA FIRST» et la façon de se faire consiste à matraquer tout azimut quiconque n’est pas «blanc-red-neck-évangéliste-anti-woke-anti-scientifique-créationniste», des valeurs arriérées, pour ne pas dire attardé mental et réactionnaires.
    Tr0mp est un pur produit de la propagande hollywoodienne délirante et débilitante qui dit une chose et son contraire dans la même phrase et reçoit les hommages des merdias mainstream pour son «génie d’hommes d’affaires» ayant 3 faillites frauduleuses à son actif, ils ont les «zéros» qu’ils peuvent: après un Killer grabataire génocidaire Hells-zhaimer, quoi de mieux qu’un bouffon orange hypractif sur les stéroïdes?

    Meyssan nous avait habitué à plus de rigueur analytique.La dictature merdiatique et les lois liberticides en chantier, ont-elles réduit son audimat au point de le condamner à «baiser le cul de Tr0mp» comme tous les hommes politiques occidentaux qui ont «téléphoné à l’empereur Tr0mp» pour qu’ils relaxent les tarifs douaniers à leur pays, terrorisés à la pensée de ne plus pouvoir vendre les richesses naturelles et le labeur de leur prolétariat contre des dollars U$ sans valeur et des armes pour opprimer leur peuple.

    Répondre

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