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Guerre Inde/Pakistan sous le prétexte du Cachemire (Escobar)

Par Pepe Escobar. Sur  Aller au Cachemire… pour trouver Alice au Pays des Merveilles – Les Grosses Orchades, les Amples Thalamèges, le blog

Bienvenue dans Le « Maître du monde » s’en va-t-au Pays des merveilles, au son du riff hypnotique de Cachemire

Deux tabous primordiaux règnent sur l’Occident collectif, aujourd’hui en pièces :

  1. Interdiction d’appeler nazi le régime ukrainien..
  1. Interdiction de condamner le génocide psychopathologique israélien à Gaza.

Ces tabous sont inextricablement liés aux guerres perpétuelles déployées sans relâche par l’axe « Empire du chaos Sionistes ».

En revanche, des guerres hybrides de moindre importance – même si elles présentent l’horrible perspective de devenir nucléaires – sont autorisées à aller et venir. Surtout si elles font partie de la guerre en cours contre les BRICS, sous-section de la guerre des factions de l’Occident contre la majorité mondiale.

Allons-nous en donc au Cachemire, au son du riff hypnotique de Jimmy Page [Led Zeppelin : Cachemire, 2012. NdT]. L’Inde et le Pakistan sont en train de pousser à l’escalade dans la guerre des décibels. La Turquie offre des armes : au  Pakistan. L’Iran se propose dans le rôle de médiateur : pas d’amateurs.

Le motif de la guerre est aussi suspect que possible. Un bus touristique exclusivement masculin, transportant une bande de joyeux lurons, caracole au Cachemire, qui est sous contrôle indien. Au nombre des passagers, un lieutenant de 26 ans de la marine indienne qui vient juste de se marier, mais sans sa femme (quel genre de voyage de noces est-ce là ?). Un autre passager est népalais. Le bus est attaqué par des hommes de main louches, plus ou moins affiliés à l’organisation salafiste jihadiste Lashkar-e-Taiba.

L’Empire est omniprésent sur le front indien. L’actuelle directrice du Renseignement National des USA (DNI), Tulsi Gabbard, était auparavant entièrement soutenue financièrement par les cercles du Premier ministre Modi. Le vice-président J.D. Vance, aux yeux maquillés, [dans la presse de caniveau anglaise  qui prend ses longs cils pour du maquillage; NdT] a récemment visité l’Inde : avec une séance de photos de famille au Taj Mahal. Modi s’est ensuite rendu en Arabie Saoudite, invité par MbS. Après l’attentat terroriste contre le bus au Cachemire, les fanatiques de l’Hindutva se sont lancés dans une frénésie de cyberattaques.

Ces tactiques grossières s’inscrivent dans la logique immuable du « diviser pour régner ». Double coup tordu : une nouvelle militarisation de l’Inde et la déstabilisation d’un front-clé de l’Initiative Belt and Road (BRI) de la Chine, le corridor économique Chine-Pakistan (CPEC). Un coup de toute beauté : diviser les BRICS de l’intérieur.

Rien de tout cela, bien sûr, ne rend légitimes les affreux militaires pakistanais, qui ont jeté en prison, sous de fausses accusations, l’homme qui tentait de ramener le Pakistan à la respectabilité : Imran Khan.

 

Il revient une fois de plus aux adultes présents dans la pièce, (n’importe quelle pièce) – la Russie – de désamorcer la situation. L’idéal serait de le faire au sein de l’OCS, dont l’Inde et le Pakistan sont membres, aux côtés de l’Iran. Moscou a choisi de prendre en solo l’initiative.

Le vice-ministre des Affaires étrangères Andreï Rudenko a rencontré l’ambassadeur de l’Inde en Russie, Vinay Kumar, et l’ambassadeur du Pakistan en Russie, Muhammad Khalid Jamali.

La terminologie russe est essentielle ici : non seulement les deux parties ont été appelées à « s’engager dans un dialogue constructif », mais Moscou a souligné que « nous sommes prêts à lutter ensemble contre la menace terroriste mondiale ». Le mot-clé est « mondiale ». Delhi et Islamabad ne semblent pas… – pour l’instant – avoir compris le message.


Le Cachemire comme laboratoire de guerre volatile.

Comme on pouvait s’y attendre, une machine infernale est en marche. Tout se passe comme si l’axe anglo-sioniste utilisait le Cachemire en guise de laboratoire explosif, pour une série de tests en direct, y compris en poussant deux puissances nucléaires au bord de la confrontation. Le tout étant traité avec une insouciance désinvolte, pratiquement comme un spectacle secondaire.

Rien de ce qui vient du sultan Erdogan et de son appareil de renseignement ne peut être considéré comme digne de confiance. En Syrie, les actifs du MIT – la Coupeurs de Têtes Inc. rassemblée dans le Grand Idlibistan – ont fini par être installés au pouvoir à Damas, leur chef de bande ami des sionistes se faisant désormais passer pour le président.

La junte compradore yankee d’Islamabad, pour sa part, pourrait bien se retrouver face à l’abîme – ce qui, en soi, constitue une nouvelle de bon augure. Parallèlement, le suspense augmente quant à savoir si Modi se rendra à la parade du Jour de la Victoire, le 9 mai à Moscou, et ce qu’il racontera à ses hôtes russes.

La Russie et l’Iran, membres des BRICS, souhaitent que le Corridor International de Transport Nord-Sud (INSTC) roule sans encombre vers l’Inde le plus tôt possible. Le jeu devient encore plus complexe quand on constate que l’enquête iranienne commence enfin à envisager que l’horrible explosion du port de Shahid Rajaee ait pu être un acte de sabotage ou une frappe par drone FPV.

La volonté d’exercer une pression supplémentaire sur la Chine peut être considérée comme la motivation véritable pour la mise en place de ce laboratoire de guerre. Pékin ne doit donc pas, désormais, s’inquiéter seulement d’une reprise explosive du front indo-pakistanais, mais aussi d’une nouvelle manœuvre de la CIA et du MI6 visant à établir un lien entre le Pakistan et les salafistes-djihadistes ouïgours.

Il n’y a pas la moindre chance au monde pour que Delhi comprenne vraiment les problèmes géopolitiques de Pékin. Scénario parfait pour le gang de la guerre hybride.

Pendant ce temps, sur le front des BRICS, il y a au moins quelques signes de rationalité : en provenance, une fois de plus, du grand-maître Lavrov.

Avant même la réunion des ministres des Affaires étrangères des BRICS en début de semaine à Rio, Lavrov est allé droit au but sur le front financier et géoéconomique. Il a souligné que les BRICS travaillent d’arrache-pied sur l’« initiative de paiement transfrontalier » – approuvée lors du sommet de Kazan en 2024 – sur une « infrastructure de paiement et de compensation », sur une « société de réassurance » et sur une nouvelle plateforme d’investissement.

Il lui a fallu une fois de plus expliquer aux médias occidentaux – des USA au Brésil – qu’« il serait prématuré de discuter d’une transition vers une monnaie unique pour les BRICS. Nous travaillons ensemble à la création d’une infrastructure de paiement et de règlement pour effectuer des règlements transfrontaliers entre les pays des BRICS. En particulier, comme je l’ai déjà dit, cela inclut l’augmentation de la part des monnaies nationales dans nos transactions ».

Une monnaie commune des BRICS –  LE spectre qui plane sur Trump bis – ne reviendra sur la table que « lorsque les conditions financières et économiques nécessaires seront en place ». D’ici là, la guerre contre les BRICS, de formes hybrides et autres, sera implacable.


Trumpty Dumpty

En passant de la réalité à l’imaginaire, j’ai eu un sacré plaisir à trouver le lien entre le Cachemire et Alice au pays des merveilles… dans un essai chinois.

Il fallait la suprême finesse chinoise – subversion de la sagesse taoïste avec une touche de post-modernisme – pour reconnaître le « maître du monde » (sa propre terminologie), dans celui qui jette tout le monde, pratiquement toute la planète, dans le trou du lapin.

Ainsi, dans cette étendue sauvage de miroirs narratifs, Trump devrait-il être perçu comme tous les personnages réunis : le Lapin blanc, Humpty Dumpty (« Quand j’utilise un mot, il signifie ce que j’ai choisi de signifier, ni plus ni moins »), le Chapelier fou, la Reine de Cœur (« Qu’on leur coupe la tête ! »).

Cela illustre bien l’intersection entre la guerre commerciale (lancée par le « maître du monde ») et la guerre génocidaire (entièrement légitimée par le « maître du monde »). Avec un petit quelque chose en plus : car la réalité a le chic pour dépasser Lewis Carroll lui-même.

Et voici qu’arrive le cas curieux de l’USS Truman, un porte-avions géant, qui, se retrouvant possédé par l’esprit d’Ayrton Senna, décide de se payer un virage en épingle à cheveux, comme s’il était une Maserati Gran Turismo Stradale, au milieu de la mer Rouge : juste pour qu’un F-18E Super Hornet proteste contre la manœuvre en plongeant tête baissée au fond de l’océan.

C’est du moins la fable que le CENTCOM a vendue à l’opinion publique mondiale. Et au diable ces maudits tirs de missiles des Houthis !

À vrai dire, le CENTCOM n’en finit pas de se faire humilier par les Forces Armées Yéménites – 21 MQ9-Reapers descendus, et ce n’est pas fini – alors qu’il n’a atteint aucun objectif militaire. Le Pentagone n’a pas non plus « défait les Houthis » et n’a pas « assuré la liberté de navigation en mer Rouge » pour les navires à destination d’Israël. Leur revanche : bombarder sans relâche des cibles civiles yéménites.

Tout cela parce que le « maître du monde » a lancé une guerre illégale – contre des gens guidés par la seule clarté morale et spirituelle – pour protéger le génocide perpétré par le régime psychopathologique de ses petits copains. Bienvenue dans Le « maître du monde » s’en va-t-au Pays des merveilles au son du riff hypnotique de Cachemire.

Source : https://www.unz.com/pescobar/going-to-kashmirjust-to-find-alice-in-wonderland/

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

3 réflexions sur “Guerre Inde/Pakistan sous le prétexte du Cachemire (Escobar)

  • Normand Bibeau

    Pépé Escobar, plutôt que de badiner sur «Alice au pays du génocide palestinien et de tr0’mpy Dompty», tu devrais nous expliquer le «rationnel internationaliste» derrière la félonie et la couardise abjectes et infâmes des crypto-«communistes» chinois, de leurs cerbères obscurantistes moyenâgeux orthodoxes russes «amis sans limite» et de tous leurs «partenaires des BRICS+» renégats arabes envers le peuple palestinien martyr.

    Ainsi, tous les gouvernements des BRICS+, Russie, Chine, Brésil. Inde, Afrique du Sud, etc., qui proposent un «nouveau monde multipolaire» en lieu et place de l’abominable «ancien monde unipolaire» poursuivent leurs relations diplomatiques et commerciales avec le gouvernement SIONAZI israélien, l’horrible gouvernement impérialiste U$, ses va$$aux européens et pire encore, si tant est que cela se puisse, avec les pétromonarchies arabes, les régimes militaires arabes et le sultan Erdogan qui sont les «alliés objectifs» des mercenaires génocidaires SIONAZIS israéliens de ce «peuple réactionnaire tout entier».

    Hormis des «critiques oiseuses et sans conséquences» du génocide perpétré par les mercenaires SIONAZIS israéliens à l’endroit des peuples arabes martyrs qu’est-ce que font les BRICS+? Que dalle, niet, nothing, rien du tout. Ils poursuivent leurs relations diplomatiques avec ces génocidaires.Ils continuent à commercer avec lui et par conséquent, à soutenir le régime Netanyahu génocidaire.

    Tout le reste n’est que du bla-bla hypocrite et insignifiant, voilà ce qu’est le monde multipolaire tant vanté: «des paroles de miel sur les lèvres et un poignard dans son sein», du capitalisme et de l’impérialisme pur jus: bu$$ine$$ first.

    S’agissant de juger l’arbre à ses fruits et l’homme à ses actes, ce «monde multipolaire» des renégats des BRICS+ n’offre rien de mieux en faits à l’héroïque peuple palestinien martyr et à tous les arabes de l’orient occidental que l’abominable «monde unipolaire» comme le prouve leur couardise envers l’État fasciste génocidaire SIONAZIS israélien, ses sponsors impérialistes U$, européens et des régimes arabes corrompus.

    Qu’est-ce qui empêche ces régimes de boycotter l’État SIONAZI?Qu’est-ce qui les empêche d’imposer des sanctions à ces génocidaires?QUI peut croire que l’occident a le monopole et l’exclusivité des sanctions contre ses adversaires?

    Tout prouve à l’évidence la couardise de ces régimes compradores asservis à l’impérialisme mondial et aucun prolétariat ne peut, ni ne doit accorder la moindre crédibilité révolutionnaire aux «monde multipolaire» des BRICS+ qui n’est en réalité que la version des challengers aspirant à devenir les exploiteurs et les profiteurs en chef, les vizirs qui veulent devenir calife à la place du calife.

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  • Normand Bibeau

    Plus encore, Pepe Escobar PLUTÔT QUE DE BADINER AVEC DES ALICES AUX PAYS DU TERRORISME devrait dénoncer fermement l’implication flagrante de la CIA, du MI-6 et du MO$$Ad dans l’attentat terroriste perpétré en Inde par cette nébuleuse salafiste d’obédience saoudienne qu’ils contrôlent totalement ET CELA afin de provoquer la mise en œuvre de DIVISER POUR RÈGNER PAR LA TACTIQUE D’INCITER À RÉPONDRE À LA PROVOCATION PAR LA PROVOCATION ET ENGENDRER DES GUERRES FRATRICIDES RÉGIONALES AU SEUL PROFIT DES MARCHANDS DE CANONS DE PART ET D’AUTRE.

    Tout dans cet attentat porte la signature de ces agences d’espionnage criminelle à la solde de l’impérialisme occidental, U$A en tête.Pour s’en convaincre, il suffit de le comparer dans sa mise en œuvre répugnante et ses victimes lambdas à l’attentat de la CIA, du MI-6 et du Mossad perpétré à Odessa à la Maison des syndicats, en 2014, alors que 92 résistants au coup d’État ukronazi de l’Euromaïdan furent lâchement, ignoblement et inhumainement brûlés vifs dans un bâtiment cadenassé et sous le feu des ukronazis commandés par ces agences terroristes criminelles de l’impérialisme occidental.

    Le gouvernement indien dirigé par l’ultraréactionnaire Modi en répondant à la provocation par la provocation et en imputant au tout aussi ultraréactionnaire gouvernement pakistanais dirigé par la clique militaire pro-U$-occident collectif qui vient de s’emparer du pouvoir politico-militaire à Islamabad par un coup d’État de palais en renversant la clique pro-BRICS+ en phase de devenir BRICS$ – – – – du Khan et en occultant le rôle des services de terrorisme étatique CIA/MI-6/MO$$ad «joue délibérément le jeu de la guerre par proxy pakistanais ourdi par ces services secrets infâmes contre l’alliance encore fraîche au sein des BRICS+ devenant – – – -.
    Cet attentat terroriste monstrueux d’inhumanité est de la même nature, porte la même signature et poursuit le même objectif que celui de la Maison des syndicats d’Odessa, de l’assassinat sous faux drapeau de la place Maïdan, de Marioupol, de Saloudja, du golfe de Tonkin, des armes de destruction massive par Saddam Hussain, des attaques chimiques syriennes imputé faussement al Assad, Kadhafi et ainsi de suite ad nauseam amen à l’infini.
    TOUT CES ATTENTATS CONÇUS SELON UNE MISE EN SCÈNE HOLLYWOODIENNE MERDIATIQUE, LES SEULES GUERRES DE COMMUNICATION QUE GAGNENT LES IMPÉRIALISTES OCCIDENTAUX COMME EN À TÉMOIGNÉ POUTINE LUI-MÊME, NE VISENT QU’À ENGENDRER DES GUERRES RÉGIONALES, PRÉLUDES MORTIFÈRES, VOIRE GÉNOCIDAIRE comme à Gaza, en Cisjordanie occupé, au Liban, en Syrie et bientôt en Iran.

    Le question qui tue: POURQUOI PEPE ESCOBAR NOUS MÈNE EN BATEAU?

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