7 au Front

Contre l’économie de guerre réactionnaire

Par Normand Bibeau et Robert Bibeau

«LE PROLÉTARIAT N’A PAS DE PATRIE» (Marx et Engels, Manifeste du Parti Communiste).

Cet enseignement magistral des deux plus grands idéologues révolutionnaires prolétariens que l’humanité ait produits se traduit en termes de lutte des classes par son antithèse à l’effet que:  «[L]A BOURGEOISIE N’A PAS DE PATRIE». (Voir l’article : L’explosion mondiale des dépenses militaires et la lutte contre la guerre impérialiste – les 7 du quebec  et  https://les7duquebec.net/archives/299732).

La militarisation de l’économie ou l’économie de guerre

Ainsi, lorsqu’une faction de la bourgeoisie mondiale, une faction d’un État  «national», fut-il canadien, allemand, français, britannique, américain, ou autres, transfert les argents publics extorqués au prolétariat par les impôts et par les taxes, au bénéfice de Big Pharma et des cartels mondiaux de la «santé», vers les trusts mondiaux de l’armement. Cet État ne fait que transférer ses crédits d’un secteur de l’économie à un autre secteur où ces capitaux «publics» procurent de meilleurs dividendes aux riches,  il s’agit d’écorcher le bœuf deux fois: une première fois en lui extorquant des impôts et des taxes et une seconde en versant les fruits de ces extorsions à l’industrie de l’armement. Donald Trump ne peut rien faire contre cette loi du capital.

L’analyse de la composition de l’actionnariat des firmes multinationales du complexe militaro-industriel démontre qu’il est composé de trusts d’investissements de toutes les «nationalités» et de toutes origines «ethniques, culturelles et religieuses» depuis les cartels bancaires, aux trusts financiers, jusqu’y compris les caisses de retraite des syndicats patronaux.

Ainsi, les capitalistes de chaque État «national» participent à la curée mondiale de pillage des fonds publics, pour ces charognards du: «BU$$INE$$ FIRST» et de «[L]’argent n’a pas d’odeur» même si elle provient de la carbonisation des corps des palestiniens martyrs ou de ceux des Ukrainiens et des Russes comme elle n’en avait pas quand elle provenait de la carbonisation des communistes, des syndicalistes prolétariens, des Tsiganes lors de la Seconde Guerre mondiale.

Le World Socialist Web Site (WSWS) expose avec justesse, chiffres à l’appui, le transfert accéléré des fonds publics des secteurs dits «sociaux» aux secteurs dits «militaires» en préparation de la Troisième Guerre Mondiale pour le repartage des marchés, en particulier ceux des ressources de matières premières des «terres rares», indispensables à la révolution numérique, informatique et robotique en cours.

Le WSWS a parfaitement raison d’appeler la «classe ouvrière» à se mobiliser massivement contre le transfert des argents publics des secteurs sociaux (santé, éducation, assistance publique) au secteur militaire et à s’opposer que l’État des capitalistes transforme le prolétariat de «chair à patrons en chair à canon».

Là où le WSWS se méprend, c’est d’analyser et d’expliquer ces détournements des fonds publics dans une perspective «nationale» alors que ces montants colossaux sont «investit» essentiellement en achat d’armes et de logistiques militaires U$ comme le prouve le marché mondial des exportations d’armes de 2020 à 2024.

Les U$A ont accaparé 43% du marché mondial des exportations d’armes; la France 9,6%; la Russie 7,8%; la Chine 5,9%; l’Allemagne 5,6%; Italie 4,8%; Royaume-Uni 3,6%; Espagne 3%; Corée du Sud 2,2%; autres États 12% (Statista Research Département,12/03/2025).

Cette domination stratosphérique du marché de l’armement par les Américains, le «shérif» capitaliste de la planète avec ses 800 bases militaires disséminées dans 107 États sur terre, ses 250,000 militaires, ses ambassades nids d’espions, ses services «secrets» et ses ONG bidons subversifs (USAID)  ne fait que s’accroître en 2025.

«En décembre 2024, le chiffre d’affaires des 100 plus grandes industries d’armement mondiales a augmenté de 4,2% pour atteindre 632 milliards de dollars américains» (SIPRI, Institut de recherche sur la paix de Stockholm, 3/10/2025) et de ces cent entreprises: 41 sont U$ (pour 43% du marché mondial) dont les 5 premières pour plus de 40% des exportations totales d’armes sur la planète.

La classe sociale ouvrière et la classe sociale prolétarienne

Là aussi où WSWS se fourvoie, c’est lorsqu’il appelle la «classe ouvrière» à se mobiliser alors que cette mobilisation doit viser toute la classe prolétarienne sans distinction d’occupation ou d’emploi. À nul endroit dans leur œuvre révolutionnaire, Marx et Engels n’ont créé de distinction théorique entre les prolétaires des usines et ceux des services: les prolétaires se définissent par leur dépossession des moyens de production et leur condamnation à devoir louer leur force de travail pour survivre, ce qui en fait des esclaves salariés, un point c’est tout, tout le reste n’est que «division» opportuniste, stérile et contre-révolutionnaire.

Ainsi, le seul critère marxiste qui différencie les classes sociales est celui scientifique du rapport objectif à la propriété des moyens de production, d’échanges et de communication: les possédez-vous et en extrayez-vous de la plus-value?  Si oui: vous êtes capitaliste.  En recevez-vous un salaire?  Vous êtes prolétaire, un esclave salarié!  Toute autre distinction n’est pas marxiste, n’est pas scientifique, n’est pas matérialiste, dialectique et historique.

Pour ce qui est de la petite-bourgeoisie décrite par Marx et Engels, cette section de la bourgeoisie se caractérise par la possession de «son moyen de production» qui étant «petit» n’en est pas moins réel comme l’est une profession libérale, un commerce de détail ou une exploitation agricole.

Quiconque analyse scientifiquement la composition des classes sociales observe  que la haute direction des entreprises capitalistes qui est composées de «crypto-salariés» «payés» en actions de l’entreprise qu’ils servent, ce qui génère de la plus-value exempte d’impôt (jusqu’à concurrence de 250,000$ CAD annuellement) ou à l’impôt réduit sur le gain en capital et fait de ces «crypto-salariés», des capitalistes au sens marxiste.

D’ailleurs, la bourgeoisie dans sa rapacité instinctive de classe s’attribue de plus en plus des postes «rémunérés» au sein des entreprises capitalistes qu’elle possède afin de frauder «légalement» le système d’impôt sur le revenu qu’elle impose avec le plein poids de la loi aux véritables esclaves salariés qu’elle exploite.

En pratique, la grande industrie manufacturière capitaliste du début de la Révolution industrielle, par sa concentration massive d’esclaves salariés et les conditions particulièrement pénibles d’exploitation, créait un prolétariat dit: «ouvrier», plus militant et plus combatif au XIXe siècle (Première Internationale Communiste) et au début du XXe (Troisième Internationale Communiste). Le développement de la machinerie (robotisation et numérisation) et la division internationale de l’exploitation capitaliste du travail ont modifié cette réalité objective et uniformisée mondialement les conditions d’exploitation du prolétariat rendant ces distinctions caduques. Cette évolution globale – mondiale – du personnel salarié est appelée «mondialisation» par les intellectuels bourgeois qui souhaitent revenir en arrière, retourner au capitalisme nationaliste primitif, isolationniste et réactionnaire… ce qui ne surviendra jamais.

(Voir notre volume : https://les7duquebec.net/archives/296348 et  DE L’INSURRECTION POPULAIRE À LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE – les 7 du quebec). Pour commander le volume: De l’insurrection populaire à la révolution prolétarienne – Robert Bibeau, Khider Mesloub

Le mouvement révolutionnaire prolétarien est à un moment décisif de son évolution historique alors que la bourgeoisie mondiale fourbie ses armes et ourdie «contre-révolutions de couleur» sur «contre-révolutions de couleurs», «attentats terroristes sous faux drapeau sur attentats terroristes sous faux drapeau», génocide sur génocide en préparation d’une Troisième Guerre Mondiale apocalyptique génocidaire pour le repartage des marchés et la destruction des surplus de production de son système décadent, convaincu de sa supériorité de classe et obsédé par sa soif insatiable de plus-value à extraire du sang et de la chair de ses esclaves salariés.

La bourgeoisie mondiale a jeté au rebut et foule à ses pieds le peu de leçons et de moral que lui avait dicté les drames inhumains des deux dernières guerres mondiales avec ses 74 millions de morts, ses centaines de millions de blessés, d’orphelins, de veuves et de veufs, un monde dévasté et en ruine.

L’«ordre international gouverné par les règles» de la «canonnière» (ré: Jacques Baud, entrevue à Espoir et Dignité du 5 mai 2025) de la bourgeoisie mondiale qui a chassé le «monde gouverné par le droit international né des traités et l’ONU» se résume: à des guerres locales et régionales sans fin;  le génocide monstrueux des palestiniens martyrs, des Arabes, des Houtis, demain des Iraniens bombardés par ses mercenaires SIONAZIS, les tyrans U$ et occidentaux;  l’épuration ethnique des russophones d’Europe de l’Est;  la prise du pouvoir des États capitalistes par des débiles exubérants à la Tr0mp, des agents d’affaires des trusts financiers à la Macron, à la Merz, à la Carney, à la Melonie, à la Starmer et tous les larbins délirants qui n’ont eu d’égaux dans l’histoire récente de l’humanité que les Mussolini,  les Hitler,  Tojo,  Staline,  Churchill,  Eisenhower et tous ces bourgeois décadents, ignorants et hystériques qui ont mené l’humanité à la Guerre mondiale.

Le prolétariat mondial a le devoir historique impératif de se mobiliser et de renverser le système capitaliste et de jeter à la poubelle de l’histoire ce système révolu et devenu cannibale.  Pour ce faire, il n’est aucun autre moyen que de s’armer de son outil idéologique invincible qu’est le matérialiste dialectique et historique tel que mis à jour par Marx, Engels: le MARXISME et les idéologues révolutionnaires qui l’ont développé et mis à jour depuis. DE L’INSURRECTION POPULAIRE À LA RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE – les 7 du quebec

Comme l’écrivait Marx dans ses Manuscrits de 1844: «[C]e qui distingue l’architecte le plus maladroit de l’abeille la plus experte, c’est qu’il a un plan lorsqu’il se met à l’œuvre pour bâtir»,  ce qui distingue la classe prolétarienne la plus maladroite de la bourgeoisie la plus experte, c’est que le prolétariat a un plan lorsqu’il se met à l’œuvre pour transformer le monde et ce plan invincible, c’est le MARXISME.

Les révolutionnaires prolétariens ont le devoir absolu d’armer leur classe de son PLAN invincible et de se servir de ce PLAN pour le mobiliser pour la Révolution prolétarienne, il y va de la survie de l’humanité.

 

PROLÉTAIRES DU MONDE ENTIER UNISSEZ-VOUS ET ARMEZ-VOUS DE VOTRE PLAN INVINCIBLE!

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

3 réflexions sur “Contre l’économie de guerre réactionnaire

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