Les conditions de l’insurrection populaire
Par Normand Bibeau et Robert Bibeau
Comment expliquer la débandade des mouvements populaires
Nos camarades du NWBCW ont parfaitement raison de promouvoir l’unité des luttes au sein du mouvement ouvrier international: L’UNION FAIT LA FORCE et sans RAPPORT DE FORCE avantageux, les prolétaires en grève n’ont aucun espoir de succès «économique» même relatif. https://les7duquebec.net/archives/302178. Toutefois, ces luttes sur le front économique de la guerre de classe n’ont pour finalité que d’affirmer l’existence de la classe prolétarienne «en soi» et non «pour soi», c’est-à-dire pour la conquête du pouvoir de classe, et c’est là que résident les limites de la lutte gréviste même radicale. Une seule classe, une seule lutte – les 7 du quebec
Comment expliquer autrement que les «Fronts communs» des années´70 et les victoires «économiques» indéniables qu’ils ont procurées aux prolétaires des secteurs publics et parapublics et par effets d’entraînement à tous les prolétaires de par le monde; les manifs monstres du «1er mai», «contre le gel des salaires», contre «le traité de libre-échange Canada-USA-Mexique», contre «la hausse des tarifs des transports urbains», contre les hausses des «frais de scolarité» (Carré rouge), contre la destruction des régimes de retraite et contre la destruction des services sociaux (Gilet jaune)… TOUS CES MOUVEMENTS DE MASSE, qui ont mobilisé des centaines de milliers de prolétaires, de jeunes, d’étudiants et de retraités et mis à mal la classe exploiteuse et tous ses agents renégats infiltrés dans nos rangs:
politiciens laquais, juges serviles, policiers, matraqueurs et journalistes poltrons et menteurs, aient fondu comme neige au soleil et ne soit plus que l’ombre d’une opposition populaire? AUTOPSIE DU MOUVEMENT DES GILETS JAUNES – AUTOPSY OF YELLOW VESTS – les 7 du quebec et ici : https://les7duquebec.net/archives/253109
Comment expliquer la désertion des prolétaires, des étudiants, des jeunes, des femmes militantes, des chômeurs et des retraités des mouvements populaires au profit des «games de hockey», de «soccer», des spectacles d’artistes bourgeois dégénérés bredouillant en brayant des historiettes d’amour futiles et insignifiantes au profit de Tik Tok et de Facebook, des «influenceurs.euses» d’Instagram (sic) ou pire encore, l’engouement contre nature de classe en faveur des fascistes et des «gauchistes caviars», Wokes ou MADA, et autres ONG sponsorisées dont l’exécrable et abject milliardaire au teint orangé et aux cheveux peroxydés, abuseur sexuel avoué, fraudeur électoral condamné, suzerain des mercenaires génocidaires SIONAZIS israéliens, des UKRONAZIS KIÉVIENS, des bourgeois avoués, des «crypto-communistes» au service des milliardaires et de toute la racaille capitaliste bourgeoise/ ploutocrate qui domine l’opinion publique mondiale et la conduit aux pas de l’oie et des bottes cloutés, vers une Troisième Guerre mondiale thermonucléaire apocalyptique qui ramènera, au mieux, l’humanité à l’âge de pierre, au pire, fera disparaître l’espèce humaine?
Le matérialisme scientifique confronte le «Great Reset» utopiste
Ces constatations incontournables et incontestables commandent une explication scientifique marxiste et révolutionnaire prolétarienne et plus que tout, une solution révolutionnaire prolétarienne globale avant le «Great Reset» capitaliste autodestructeur.
Le matérialisme dialectique et historique, l’outil théorique le plus puissant que la pensée humaine ait élaboré pour comprendre l’univers social, enseigne qu’alors que «le mouvement de la matière résulte de l’opposition en son sein entre proton positif et électron négatif en présence des neutrons», «le mouvement social résulte de la lutte des classes antagonistes en son sein entre: esclaves et maîtres, serfs et seigneurs, prolétaires salariés et bourgeois capitalistes propriétaires des moyens de production, en présence de neutrons sociaux bourgeois, militaires, prêtres, artisans, au service des riches».
Partant de ce postulat scientifique, il nous faut analyser la conjoncture mondiale sociale, économique, commerciale et financière et la débandade du mouvement populiste réformiste petit-bourgeois en termes de lutte de classes et analyser l’évolution même de la composition des classes sociales au sein des sociétés ayant atteint divers degrés d’évolution des infrastructures et des superstructures sociales, industrielles, technologiques, économiques, commerciales et financières.
Le réaménagement de la division internationale du travail et des profits
Le déplacement par les propriétaires capitalistes de l’industrie manufacturière «Nord/Occidental/développé» vers le «Sud/oriental/sous-développé et émergent» pour l’augmentation des profits; opération financière naturelle consistant en la «valorisation maximale du capital», que les capitalistes et leurs idéologues de services appellent démagogiquement: «désindustrialisation ou relocalisation» pour berner le «populo».
Ce redéploiement de la chaîne mondiale de production (de plus-value) a entraîné la fermeture des manufactures et la disparition des ouvriers d’usine dans les anciens foyers occidentaux de croissance – unipolaires – et leur remplacement par des entreprises multinationales de services gouvernementaux, financiers, informatiques, de transport, médicaux, pharmaceutiques, éducatifs, culturels, de haute technologie, et la prolifération des prolétaires professionnalisés, féminisés, individualisés, urbanisés, atomisés, domestiqués et surexploités dans les nouveaux pôles orientaux de croissance – multipolaires –.
En réduisant significativement le contingent d’ouvriers d’usine au sein du mouvement syndical réformiste, la bourgeoisie (le Grand Capital mondialisé) a supprimé ceux-là mêmes qui nourrissaient idéologiquement les «Fronts communs», les «Manifs du 1er Mai», les «Gilets jaunes», les «Carrés rouges», les «journaux gauchistes, populistes et droitistes», les ONG «Wokes» et «MADA» et toutes les autres formes de kermesses populaires stipendiées.
La fin de l’histoire des classes sociales et du nationalisme chauvin
Ceci étant, peut-on croire, comme le propagent les idéologues, les politicologues, les journalistes, les géopoliticiens de service grassement rémunérés qu’avec le transfert des ouvriers d’usine de l’Occident vers l’Orient, l’histoire de l’humanité soit terminée? Peut-on croire qu’il en soit fini de la lutte des classes sous le capitalisme décadent ainsi que de l’idéologie scientifique marxiste?
Ces zélotes subventionnés nient-ils, comme Marx et Engels l’ont postulé, que «le prolétariat n’a pas de patrie chauvine», qu’il soit en
occident ou en orient, au nord ou au sud, à l’est ou à l’ouest, au ciel ou en enfer, comme le «positif combat le négatif», le prolétariat exploité combat la bourgeoisie exploiteuse partout et en tout temps. QUESTION NATIONALE ET RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE SOUS L’IMPÉRIALISME (Livre gratuit) – les 7 du quebec et ici : https://les7duquebec.net/archives/225366
Ainsi, en propageant le «Capital» partout et en déplaçant le prolétariat à travers les mers et les océans, les déserts et les plaines, la bourgeoisie apatride accomplit sa mission historique: prolétariser l’humanité et créer les conditions pour que «LES PROLÉTAIRES DU MONDE ENTIER S’UNISSENT ET DÉTRUISENT LE CAPITALISME QUI LES DÉTRUIT» au sein de l’industrie mondiale, au sein du Capital mondialisé.
Les conditions objectives de l’insurrection populaire
Les conditions objectives de l’insurrection populaire qui nous mènera à la Révolution prolétarienne sont créées par la bourgeoisie elle-même (par le Capital et son objectif stratégique ultime) comme conditions de l’accumulation indispensable à sa reproduction élargie.
Ceci étant, une condition indispensable à l’émancipation du prolétariat universel s’impose: le prolétariat universel doit devenir une classe pour «soi» c’est-à-dire mû par la volonté de briser les chaînes de son esclavage salarié; mû par l’impérieuse volonté de s’émanciper comme classe sociale, de travailler pour satisfaire les besoins essentiels du peuple et de sa classe, et non au bénéfice des exploiteurs. La classe prolétarienne pour «soi» est conviée à détruire le parasite capitaliste qui gaspille le fruit de ses efforts (son travail) en dépenses superflues, ostentatoires, guerrières/destructrices, exubérantes dans leurs décadences, privant les peuples et les prolétaires du nécessaire élémentaire pour vivre, se reproduire et sauvegarder la planète Terre.
Dès lors, se pose à la classe sociale prolétarienne la question de comment acquérir cette volonté d’être une classe « pour SOI » et se convaincre qu’elle peut dominer le monde dans l’intérêt de tous à l’exclusion des exploiteurs capitalistes?
De chacun selon ses capacités et à chacun selon ses besoins
Comment se convaincre qu’il est faux de croire qu’il faille motiver chacun par l’intérêt privé de possession et de luxure pour qu’il s’investisse dans le service de tous, satisfait et amplement récompensé de ne posséder que ce qui est nécessaire à ses besoins selon le principe marxiste: «DE CHACUN SELON SES CAPACITÉS ET À CHACUN SELON SES BESOINS»?
Le premier ingrédient indispensable à cette volonté du prolétariat d’être une classe POUR SOI a été fourni par le matérialisme dialectique et historique synthétisé par Marx et Engels dans leurs œuvres scientifiques: Le Marxisme.
Le défi révolutionnaire, non encore résolu, auquel sont confrontés les révolutionnaires prolétariens depuis l’exposé matérialiste dialectique et historique de Marx et Engels dans le Manifeste du Parti communiste à l’effet que le moteur de la civilisation humaine, à ce jour, fut «la lutte des classes» et que son issu nécessaire à l’émancipation de l’humanité est la dictature du prolétariat conduisant à la disparition des classes sociales, a consisté et consiste toujours à en «pénétrer le prolétariat pour que le marxisme devienne une force matérielle capable de transformer la société et le monde par son adhésion et son application.»
Le manifeste du Parti communiste en version PDF:
manifeste du parti communiste
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Le journal – le média – de lutte comme état-major de classe
Lénine, confronté à ce défi, a résolu avec justesse que pour «pénétrer» le prolétariat de son idéologie révolutionnaire, il était impératif de construire «un journal révolutionnaire» et que ce «journal» (ce média populaire) ne serait pas qu’un outil d’information et d’éducation, mais qu’il soit un outil d’organisation collectif, «Le noyau autour duquel s’organise tout le mouvement révolutionnaire prolétarien international».
Lénine écrivait dans «QUE FAIRE?»: «[U]n journal n’est pas seulement un propagandiste collectif et un agitateur collectif, mais encore un organisateur collectif». Ainsi, il sera l’épine dorsale d’une organisation politique qui reliera les militants dispersés, coordonnera leurs efforts, les instruira, les éduquera et donnera une direction unifiée à la lutte de classe prolétarienne révolutionnaire.
«Le journal, grâce à la liaison qu’il établira entre les différents centres, entre les différentes localités et les différentes couches de travailleurs, servira de fil conducteur pour l’action commune.»
Alors que les travailleurs sont isolés chacun dans son lieu de travail où les confine la bourgeoisie pour mieux les exploiter, le journal (le média de classe, le magazine web, le blogue sur Internet) brisera les murs de cet isolement et apprendra à chacun que partout sur Terre – internationalement – chaque travailleur est exploité et soumis à la même dictature capitaliste mondialisée.
Le journal révolutionnaire, le magazine web informatisé, le blogue sur réseau Internet, ont aussi pour mission salvatrice d’apporter au prolétariat la théorie révolutionnaire, car «sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire» et réciproquement : «Sans mouvement révolutionnaire prolétarien actif et militant pas de théorie révolutionnaire» par laquelle les insurrections populaires deviennent Révolution prolétarienne.
«La conscience politique de classe ne peut être apportée à l’ouvrier que de l’extérieur, c’est-à-dire de l’extérieur de la lutte économique quotidienne, de l’extérieur de la sphère des rapports de production entre ouvriers et patrons» qui en raison même de la finalité stratégique recherchée ne peut conduire qu’à un contrat de travail d’esclave salarié «réformé» tantôt pour le mieux, plus souvent pour le pire. Ces luttes économiques sont indispensables à l’éducation des prolétaires afin qu’ils apprennent la nature exploiteuse impitoyable du capitalisme et le rôle de laquais de leurs politiciens, journalistes, juges, policiers et militaires réactionnaires. Le journal (le média électronique) de classe est le principal moyen d’introduire la conscience politique de classe, en expos les mécanismes du pouvoir économique – politique – idéologique, en dénonçant la répression, la propagande médiatique au service des capitalistes et en reliant la multitude des luttes économiques à la lutte politique globale de notre classe contre le capitalisme comme mode de production systémique décadent.
«Il faut organiser la diffusion de notre journal (notre média numérique) de manière à ce que chaque numéro atteigne les travailleurs de toutes les localités […] Ce journal doit paraître à date fixe, quelles que soient les conditions». Lénine.
«Le journal (le média) doit être le centre idéologique et politique du mouvement, le centre autour duquel se groupent les forces militantes» révolutionnaires afin d’inoculer au prolétariat cette connaissance qui suscitera cette conscience « pour SOI », catalyseur indispensable à la transformation des insurrections populaires en révolution prolétarienne… «De l’Étincelle («ISKRA») jaillira la lumière révolutionnaire prolétarienne.» Voir : les 7 du quebec et ici https://les7duquebec.net/ ![]()
Dans notre ouvrage : « De l’insurrection populaire à la Révolution prolétarienne » publié chez l’Harmattan, à Paris, en 2024, nous développons amplement ces concepts, ce paradigme et cette problématique révolutionnaire.
De l’insurrection populaire à la révolution prolétarienne – Robert Bibeau, Khider Mesloub

Par Normand Bibeau et Robert Bibeau
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2025/10/as-condicoes-para-insurreicao-popular.html
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