Six stéréotypes sexistes tombés en désuétude
YSENGRIMUS — Il faut prudemment apprendre à se méfier du pessimisme militant. Le pessimisme militant fouette ou croit fouetter les troupes en s’appuyant, explicitement ou implicitement, sur ce bon vieil aphorisme que l’on impute à Napoléon Bonaparte: Il n’y a rien de fait tant qu’il reste des choses à faire. Cet énoncé de principe est plus rhétorique que programmatique, on observera (mis au pied du mur de sa logique interne, l’empereur devrait pourtant admettre qu’il est en train de nous dire que le boulot n’est jamais fait, qu’il ne se passe rien, en somme!). Et pourtant, sur la foi d’un tel axiome, nos militant(e)s pessimistes nous servent le développement suivant, dont il ne faut d’ailleurs pas minimiser le mérite (mais simplement bien circonscrire la portée): Notre cause ne doit pas s’asseoir sur ses lauriers. Il est illusoire de s’imaginer que tout est acquis. Concentrer une attention excessive aux réussites minimise le progrès qu’il reste à accomplir. Ce n’est qu’un début, continuons le combat. Pour un (comme disaient les vieux, s’il en reste encore), je suis le premier à endosser pleinement, avec Che Guevara, l’idée force voulant que la révolution est comme une bicyclette: si elle n’avance pas, elle tombe. Mais je tiens aussi au principe selon lequel si cette allégorie guevariste est si belle et si juste, c’est justement parce que la bicyclette roule vers l’avant, et à bon rythme encore.
Un certain nombre de simili-militantes «féministes», servantes objectives de l’ordre établi, cultivent ouvertement l’affectation oiseuse (fondant leur positionnement de vraies-bourgeoises-fausses-martyres) qu’est ce pessimisme militant. Il s’agit alors de promouvoir rien de moins qu’une sorte de mysticisme occulte de la perpétuation, pesante, onctueuse et inexorable, de l’ordre mâle par d’autres moyens. Franchement, cela confine ouvertement et sciemment au fatalisme le plus démobilisateur imaginable. Les quatre ou cinq sœurs aînées de ma maman (qui, née en 1924, était la benjamine d’une famille de quatorze enfants) ont vécu quelques années de leurs vies adultes sans avoir le droit de vote à leurs élections favorites: les élections québécoise (le droit de vote des femmes au Québec date de 1940). Ma douce mère est devenue infirmière circa 1944. Elle et ses collègues ont du mettre en place leur expertise et leur professionnalisme à une époque où les nurses étaient considérées comme des putains et des filles à soldats. Elles ont été confrontées à des bigots de la calotte et à des réfractaires de tous crins qui refusaient de se faire soigner par les dames en blanc portant la coiffe, simplement parce qu’elles se maquillaient, écoutaient les nouvelles à la radio et fumaient, pendant leurs pauses café. N’allez pas dire à ma vieille mère que les choses n’ont pas progressé pour les femmes, de son vivant! Elle vous raconterait des histoires inimaginables, inconcevables, mais pourtant vraies. Je pense à elle et à son bel héritage progressiste et ce, tous les jours, huit mars inclusivement.
Alors je vais m’installer plus près de nous encore et vous dire deux mots de six (6) stéréotypes sexistes immenses, qui bercèrent mon enfance et ma jeunesse (je suis né en 1958) et qui sont complètement tombés en désuétude aujourd’hui. Ce que je vous raconte là, je l’ai vu de mes petits yeux vu et entendu de mes petites oreilles entendu. Que voulez-vous, on revient toujours de bien loin sans vraiment trop le savoir. Enfin… les hommes et les femmes de ma génération confirmeront si nécessaire… Voici:
1) Il y a des tâches «biologiquement» typiquement féminines. Un de mes profs de fac circa 1977 cultivait la certitude tranquille que les femmes étaient psycho-praxéiquement fondamentalement plus aptes à plier le linge que les hommes. Ce magister à l’ancienne, déjà un peu retardataire en son temps, que mes consœurs féministes du temps qualifiaient de phallocrate militant, se basait pesamment sur tout un fatras social-darwiniste pour légitimer cette rhétorique de la spécialisation du doigté féminin dans les ci-devant tâches de manipulation fine. Si l’époque contemporaine ne se gène plus pour parler haut et fort de ce que les femmes préfèrent faire (surtout en matière de loisirs et de plaisirs), plus personne de sérieux ne juge que des tâches, professionnelles ou domestiques, puissent être intrinsèquement ou «biologiquement» dévolues à un sexe plutôt qu’à l’autre.
2) Les femmes vont voter en bloc pour un candidat «bel homme». Il faut avoir entendu les gros couillus d’autrefois qui n’aimaient pas Jean Lesage ou Pierre Trudeau bramer et déplorer que leur épouse allait annuler leur vote, juste à cause de l’allure photovisuelle ou télévisuelle du personnage. La question de savoir si l’apparence physique des candidats masculins a déjà effectivement été un vecteur électoral, auprès de l’électorat féminin d’une époque, reste ouverte, concédons-le. Mais une certitude est bien installée au jour d’aujourd’hui. Cela ne se fait pas ou plus. La question de savoir si les femmes vont voter pour une candidate par mimétisme féminin est, elle aussi, de plus en plus questionnable. Les femmes votent au programme, point, et la démagogie électorale en est de plus en plus consciente. Il suffit de lire les plates-formes des partis de toutes obédiences pour nettement s’en aviser. Indubitablement, Justin Trudeau n’est pas sorti de l’auberge…
3) La femme ne sait pas conduire une voiture. Bon, admettons-le, ma maman (née en 1924) pesait sur le gaz d’un pied et sur le frein de l’autre et quand elle avait le malheur de faire ces actions simultanément, la petite voiture d’appoint [sic] se retrouvait au garage. Mais, déjà à l’époque, la personne qui riait le plus d’elle pour ça, c’était ma sœur (née en 1957), conductrice émérite depuis 1975 environ. Les farces plates réactionnaires (au sujet) de femmes-ne-sachant-pas-conduire formaient pourtant, malgré ma sœur au volant (contre ma mère), un véritable paradigme humoristique à l’époque (un peu comme nos plaisanteries de belges ou de blondes). Toute une génération de femmes a bien subit la pression du bullying masculin au volant. C’est fini. La femme au volant est un acquis tranquille et les contrariétés phallo-routières d’autrefois sont inimaginables, même pour les femmes de ma génération. Elles doivent fouiller dans leur mémoire pour revoir ces horreurs.
4) La jupe est un vêtement plus féminin que le pantalon. J’entends encore un de mes copains de collège claironner ça à la cantonade, l’année de l’élection du premier Parti Québécois (1976). Le commentaire masculin sur la tenue vestimentaire des femmes, à cette époque, n’était pas un acte intime mais bel et bien un gestus social. Les comportements ont subit une mutation profonde sur la question vestimentaire depuis. Les femmes se sont appropriées toutes les tenues, prouvant qu’aucune n’était «plus» ou «moins» féminine. And today… ben bien des hommes se languissent en cachette, rêvant d’enfiler des jupes et de monter dans des talons aiguilles. La fameuse révolution de l’unisexe, lancée tapageusement circa 1970-1973, n’a plus rien de révolutionnaire. Elle est de fait une banalité factuelle des plus prosaïques… pour les femmes à tout le moins.
5) «Pour gagner le cœur d’un homme, il faut commencer par son estomac». Cet aphorisme, qui sonne aujourd’hui comme une absurdité hirsute, fut longtemps la ritournelle de la séduction bon teint, vue dans l’angle féminin. Il fallait se prouver à marier pour plaire et, en cela, les aptitudes de servante accomplie occupaient une position centrale. Je vous épargne les développements concernant la transposition sexuelle de cet aphorisme. La parade de séduction a connu une révolution aussi profonde, radicale, originale et novatrice que la division sexuelle du travail. Il faudra un jour blablabla-bloguer la question suivante: que faire pour gagner le cœur d’un homme? Les filles répondront en explicitant toutes leurs astuces d’échéphiles pour capter, saisir et décoder la culture intime de la bête curieuse masculine (ni supérieure ni inférieure mais, quand même, bien bizarre). La cuisine utilitaire et la tenue de maison ne feront certainement pas partie, alors, de l’équation séduction…
6) L’intuition féminine. Il faudra un jour écrire une histoire ethnographique de la mythologisation autour de ce concept vide. Il fut un temps, mesdames, où l’outillage perfectionné de la rationalité ordinaire était un apanage exclusivement masculin. Le cogito féminin ne disposait que d’un seul gadget pour se faire valoir alors, l’intuition. Comme il fallait, de surcroît, bien ménager l’ego mâle, une combine intelligente de fille ne devait susciter (de sa part ou de la part de quiconque) qu’une exclamation unique, monocorde, monadique: Ah, l’intuition féminine! On l’as-tu entendue celle-là, dans le temps! Comme l’intuition est une irrécupérable foutaise gnoséologique (ceci n’est pas un déni de son éventuelle existence mais bien un constat de sa nullité intellectuelle tendancielle), l’intelligence des femmes ne s’insulte plus elle-même en se planquant derrière ce camouflage aussi surfait que parfaitement asexué.
Voilà… Alors, ne le nions pas: comme la bicyclette de Guevara, les choses avancent. Même malgré nous et à l’encontre de nos résistances, pas toujours spectaculairement mais implacablement, elles progressent. Le monde change. Et ce qui s’inscrit le plus solidement dans l’irrémédiable le fait souvent avec la plus éthérée des dispersions sociologiques, sans trompettes. Il y a bien de l’imperceptible, et de l’impondérable, et de l’impalpable dans ce qui procède du mouvement historique par grandes phases.
Bon huit mars, bon mois de mars, à toutes et à tous. Continuons le combat et… gardons un œil acéré sur tous nos pessimismes.
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Ces six stéréotypes sont pourtant encore présents parmis nous… et le pire est lorsque ce sont des femmes qui indirectement semblent vouloir s’y conforment on dirait ou l’affirmer ! bref… la preuve que la machisme n’a pas totalement disparu…! par ailleurs sur celui de l’instinct féminin, certains le confondent peut-être avec la notion culturelle »d’instinct maternel » ou celui d’une »épouse » dans le sens classique du couple marié comme il s’en trouve encore… qui eux peuvent s’expliquer en revanche par la proximité de la mère de ses enfants en règle générale, ou celle du mari…dont elle ressentirait la fidélité ou l’infidélité sachant que les femmes de notre génération et celles d’avant peuvent encore raisonner ainsi…et ne pas se tromper lorsqu’elles connaissent leur mecs comme leur poche :)))
J’ai souhaité pour ma part un bon 08 Mars a celles avec qui je suis en contact… et une soeur qui soit née le même jour fait un double souhait comme d’habitude…d’ailleurs on a toujours dit dans la famille qu’elle a les moeurs les plus douces et sereines, en plus d’avoir un parcours serein tout autant…et on a toujours cru que ce serait dû a sa naissance au début du printemps !:))) …. pas comme certains qui naissent en hiver…et dont le tempérament autant que les parcours sont orageux on a l’impression :))) (On en rigole souvent)….
Qui est la mère? Sam ou Paul? Celui qui encule le mieux sera-il le père? À suivre…
CHAT POUTINÉ, un poutinien bon teint nous exprime la finesse de sa doctrine et la teneur de ses priorités.
Éclairant.
Ah, il y a encore des luttes à mener, c’est clair.
Ceci étant dit, Sam, continuons tous ensemble de faire attention au pessimisme militant…
Quelques autres stéréotypes sexistes qui ont la peau dure à l’encontre des femmes… avec une p’tite note d’humour tout de même …)))
– »Les femmes sont hyper matérialistes et adorent le bling bling, le fric et les apparences ! » Faux ! me basant sur mon expérience, les mecs adorent tout ceci autant sinon bien plus que les femmes, mais cachent bien leur jeux, ils font bien pire pour booster leur carrière, et acheter une bagnole, une baraque, un garde robe payés la peau des fesses passent plus inaperçus chez un homme! bref, Une femme peut se »faire belle » et »briller de partout » avec un budget souvent dérisoir…quit à s’acheter et porter de faux bijoux (très à la mode d’ailleurs)…et une tenue pour $20 qui a l’air d’en coûter 1000 …Rien avoir avec les flambeurs masculins à l’égo mal assuré, un mec va dépenser des fortunes bien au delà de ses moyens pour »paraître »…et sans que le résultat soit aussi réussi que la femme ! :)))
– »les femmes sont connes, elles adorent regarder la télé, macher du chewing gum, déambuler dans les malls, acheter des pyjamas, papoter superficiellement, ou parler dans le dos des autres » ! :)))) Faux ! les mecs sont encore plus cons, ils adorent regarder le foot, fumer et boire du café, se droguer lorsque c’est dispo, s’isoler et se masturber :)) , déambuler dans les bars ou les grosses avenues, brûler de l’essence pour rouler pour aller nulle part, passer des heures a ne rien foutre, et la moitié de leur vie tout autant ! :))) et faire l’interressant ou jouer au macho …bien entendu !
– »les femmes font très vite des enfants aux mecs pour les fidéliser et les clouer au bercail ! » Faux encore ! les femmes tombent souvent enceintes sans le désirer ! les femmes aussi s’obligent a prendre la pilule contraceptive comme un régime militaire justement pour ne pas se faire avoir ! et enfin, c’est encore les pauvres femmes qui vont se faire avorter lorsqu’elles se ramassent toutes seules avec »le problème » …. hélas c’est encore vrai ! et beaucoup de mecs ne l’ont toujours pas compris !
PS ; A ce propos, je vous apprend qu’en Islam, il est très fortement encouragé de pratiquer le »Azl » qui incombe aux mecs encore une fois, c’est à dire éjaculer en dehors du vagin ! :))) qui a dit encore l’islam n’est pas Pro féministe ! :))) toutes les autres formes de contraception étaient et sont encore interdites, seul ce fameux »Azl » est autorisé pour éviter la grossesse ! l’avortement lui, est parfaitement halal ou autorisé dans la Charia jusqu’à 119 jours de l’embryon, date a laquelle l’Islam considère le foetus »sans âme », cependant, les exceptions sont permises si le foetus est mort déjà dans le ventre de la mère, ou si sa vie a elle est en danger ! Si c’est pas Hyper avant gardiste féministe universel ça, alors c’est quoi ?! :)))
– »les femmes ne sont pas très »baisables » après 40 ans, les hommes par contre ça baise bien jusqu’à 70 piges et plus ! »:)))) Faux ! encore une fois ! forcément si une femme fait beaucoup d’enfants très jeune, est empêchée de prendre soin d’elle même, traitée comme une bête de somme, une bonniche qui fait le ménage et la cuisine tout le temps en plus de travailler à l’extérieur si ça se trouve, et porter plus de responsabilités… on s’attend a trouver une femme »déprimée’, a 40 ans… et même avec tout ça, c’est pas vrai qu’elle perd sa »baisabilité » :))) il lui suffirait de se reprendre en main et rajeunir de 20 ans aussitôt…. ! sinon les mecs, c’est eux les pire, ça baise certes, mais quelle baise…quasi nulle ?! un mec qui ne s’entretient pas par le sport, y a pas de miracle… il fera pas long feu au lit ! :)))
– »Les femmes ne ronflent pas » et »ne pètent que rarement » ! :))) Faux ! y’en a qui ronflent comme des ânes, pètent comme des cochons ! surtout si elles mangent des trucs qu’elles ne digèrent pas ! :))) sur ce coup aussi, l’égalité est assumée ! :)))
– »Les femmes ne supportent pas la solitude » ! :))) Faux encore ! oh que oui, lorsque celle-ci s’impose a elle, elle sont comme les mecs… elles la vivent et la subissent pleinement, s’y accomodent, tentent de la briser tant qu’elles peuvent, développent les mauvaises habitudes des solitaires, et peuvent même finir par devenir accro a cette vie… comme les mecs ! j’en ai vu … ça existe et c’est pas un scoop ou une nouveauté ! surtout dans notre société individualiste, une femme »déclassée » et sans trop d’amis, y’en a plein, et que ce soit sous nos latitudes nordiques, ou dans le sud ensoleillé… l’exclusion sociale y est pour beaucoup dans cette réalité de plus en plus abondante ! (j’admets que celle-la est moins marrante… hélas…c’est le lot de beaucoup de femmes, parfois jeunes et pas nécessairement âgées… tout comme les hommes !
– »les femmes supportent moins l’alcool » ! Faux, les femmes évitent de devenir alcooliques, c’est différend ! des femmes qui adorent l’alcool, il s’en trouve un tas… même dans les pays Arabes ! et certaines feraient tomber des champions masculins dans la catégorie ! …. je vous raconterais pas tout… mais j’ai vu des trucs pas très orthodoxes a ce propos, des nanas qui s’envoient des bouteilles jusqu’à l’aube ! :)))
– »les femmes ne feraient pas une armée…(exclusivement féminine » ! :)))…Faux Encore …sans vouloir soulever de controverse ou accuser les femmes de machisme-militarisme ! et c’est non plus que je veuille fantasmer la sur les »Amazones », avec leurs beaux nichons, leur uniformes serrés et leurs cuisses musclées… ça relève effectivement de la fiction et de la BD ! Mais des femmes en uniforme qui font du mal, on en a vu en Irak dans la prison de Abou ghraieb, ou encore une garde rapprochée du défunt Kadhafi…qui ne faisait pas dans la dentelle non plus, et plu récemment de plus en plus intégrées dans l’infanterie des armées régulières … même si on tente de les affecter a des tâches de logistique, de communication ou de soins et personnel médical, elles reçoivent la foration complète du soldat »tueur » sans merci… et hésiteraient pas à vous loger du plomb dans les fesses ou entre les deux yeux ! les femmes accèdent aussi dans certaines armées au plus hauts rangs qui envoient le bataillon a la boucherie ! l’armée ça reste l’armée, une machine a tuer et a défendre aussi, et même si on accommode les femmes encore jusqu’a un certain point… elles n’en demeurent pas moins »lethales » et meurtrières !
Yallah… je vais faire dodo moi ! :)))