Asie/Afrique

Bilan de la situation en Syrie occupée (Janvier 2025)

La nation syrienne est sous occupation depuis le 8 décembre 2024 (Al Mayadeen)

Avant-propos

Une analyse juste et sans concession des faits sur le terrain syrien. Par delà toutes les impostures et propagandes occidentale-sionistes, à lire et diffuser sans modération. La Syrie possède en son sein une solution à étendre à toute la région : le Confédéralisme Démocratique, qui n’a pas été conçu pour être une « exclusivité » kurde, bien au contraire. Ce mode de société est universel à l’humain et doit renaître pour une nouvelle étape de notre évolution sur le chemin de notre humanité vraie.   Résistance 71

Traduit de l’anglais   par Résistance 71

Url de l’article original : https://english.almayadeen.net/articles/opinion/the-syrian-nation-is-occupied 

(NdT= Notes du traducteur)
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La nation syrienne est sous occupation

 

Tout comme la Résistance palestinienne et libanaise est fatiguée mais résiliente, la nation syrienne sous occupation est amenuisée, mais pas hors de combat ; Al Mayadeen (Liban)

La Syrie n’est pas morte, elle est occupée. Les deux plus grandes armées de l’OTAN (NdT : Les USA et la Turquie), les Israéliens et leurs marionnettes alambiquées Al Qaïda (NdT : Al CIAda) avaient occupé un tiers du pays avant le 8 décembre 2024, maintenant ils en occupent les 100%. Le gouvernement de “transition” mené par des terroristes listés comme tels par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies (CSNU) a du chemin à faire avant de recevoir une quelconque approbation locale ou internationale (NdT : nous ne retenons pas notre souffle quant à l’approbation “internationale” des caniches de l’empire…), et une résistance civile et armée a déjà émergé.

Le régime HTS (Jabhat al Nosra, Al-Qaeda) n’a pas de mandat démocratique ni révolutionnaire et ses sponsors se dépêchent d’essayer de le réétiqueter (l’organisation est toujours terroriste pour le CSNU et est une organisation terroriste bannie) comme étant démocratique et inclusive. Il ne fait aucun doute qu’ils trouveront quelques collaborateurs branquignols. Beaucoup de Syriens sont en train de se réinventer pour survivre et, dans certains cas, de trouver un rôle dans le nouveau régime. Pourtant, d’après la Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU, après l’offensive de HTS, un autre million de personnes ont été “nouvellement déplacées” tandis que certains qui avaient fui la sale guerre retournent au pays.
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Pourtant, devant la tragédie de la prise de pouvoir d’Al Qaïda en Syrie, il y a une renaissance des valeurs syriennes, un phénomène qui n’est ni rapporté par les médias anglo-americano-sionistes ni par leurs médias alliés en Turquie et au Qatar (NdT : référence ici à l’omniprésente Al Jazeera).  Tout comme pour les crimes israéliens à Gaza, nous devons nous tourner vers les médias sociaux pour trouver les détails des :

1– crimes du régime Al Qaïda

2– toujours plus de fausse propagande et d’exagérations sans fin contre le régime tombé d’Assad, utilisées pour justifier une occupation étrangère et

3– l’émergence d’une résistance civile et armée à cette occupation. C’est précisément cette résistance qui nous dit que la nation syrienne est toujours vivante…

Assad est parti et il est hautement inconcevable qu’il revienne. Beaucoup de ceux qui étaient proches de lui sont amers quant à sa manière de sortie si rapide. Il s’est rendu, dans quelles circonstances nous ne le savons toujours pas, laissant ainsi un vide que l’occupation étrangère s’est empressée de combler.

Il est très clair qu’il y a eu un échec et une démission de l’armée arabe syrienne, de son commandement et de son commandant en chef (Assad), ce pas nécessairement de la volonté même des soldats syriens. Certains groupes de militaires syriens sont déjà passés en mode guérilla sur les terroristes sectaires. C’est d’une ignorance crasse que d’étiqueter ces braves soldats simplement comme des “loyalistes” au régime ou à Assad lui-même. Ils ne font que défendre de l’intérieur une Syrie indépendante et inclusive et sa constitution qui est aujourd’hui sous sérieuse menace.

Il y a eu pas mal de spéculations sur les rôles de la Russie et de l’Iran dans l’effondrement du gouvernement Assad. Des analystes autrement plus sobres, se réfèrent même à un Poutine “poignardant Assad dans le dos”. Nous ne pouvons voir aucune preuve de cela ou d’une quelconque trahison, à la seule exception que le soutien de l’armée russe à l’armée arabe syrienne contre les armées d’invasion par procuration a toujours eu pour limite de ne pas entrer directement en conflit avec “Israël” ou la Turquie. Les explications iraniennes de l’effondrement du gouvernement Assad suivent ces lignes : l’Iran a averti Damas de la menace en cours depuis septembre et a offert une aide directe, mais Assad a refusé cette aide, voulant se distancier de l’Iran et visant à obtenir une sorte de succès économique avec les monarchies arabes du Golfe Persique.

 Image en ligneIl est possible qu’il ait été trompé par de fausses promesses, mais en tous les cas, il n’a pas appelé l’Iran à l’aide. Dans ces circonstances, sans y être invitée, l’Iran ne pouvait pas combattre pour l’armée syrienne. Des sources proches de l’armée syrienne ont dit qu’Assad a opéré des changements incompréhensibles au sein des commandants les plus expérimentés, menant sur la roche quelques généraux les plus capables. Il est certain que la Syrie a été sous une énorme pression économique et que cela a pu affaiblir grandement ses capacités de résistance. Pourtant, à la fin, il y a eu un échec du commandement syrien qui a mené à la réddition d’Assad. Du même raisonnement, on peut être d’accord avec la première explication proposée par Helena Cobban disant : “Poutine a décidé qu’il ne pouvait pas sauver le gouvernement Assad s’il ne pouvait pas se sauver lui-même.

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Avec les Syriens maintenant s’adaptant à survivre sous la règle islamiste de HTS, beaucoup espérant que leurs vies seront “libres” ou se dérouleront normalement, il ne fait aucun doute qu’une grande tragédie leur est tombée dessus. Oubliez la propagande non-stop contre Assad, un régime politique emmené par Al Qaïda mis en place par des puissances étrangères prédatrices est le pire des résultats pour le peuple syrien.

 Les “Israéliens” battus dans les combats au sol à Gaza et au Liban, ont obtenu une option libre en Syrie, se ruant pour y occuper de grands espaces du sud et d’y bombarder toute l’infrastructure militaire existante. La chute du gouvernement Assad fut donc un revers cinglant pour l’Axe de la Résistance [contre l’occupation coloniale sioniste génocidaire], le seul véritable allié de la Résistance palestinienne et libanaise [du Hezbollah].

Dans les premiers jours, alors que les médias occidentaux rapportaient que la “violence sectaire était moindre qu’envisagée et crainte”. Il y eut des douzaines d’assassinats sectaires en Syrie. Les crimes du régime HTS commencèrent de manière plutôt sporadique que systématique, alors que Joulani et ses sbires essayaient de polir leur image de marque pour leurs sponsors étrangers. Mais le caractère sectaire de HTS n’a pas changé. Alors qu’en 2011, les terroristes salafistes chantaient “Les chrétiens à Beyrouth et les Alaouites au cimetière”, en décembre 2024, la foule pro-Joulani chantait “Homs aux sunnites, dehors les alaouites”.

Les Syriens cherchèrent un espoir dans la nouvelle rhétorique qui affirmait que, malgré son histoire bien sanglante, le régime HTS affirmait sa “tolérance” pour les minorités et les femmes. Beaucoup de Syriens ont agité le nouveau drapeau (NdT : qui s’avère être le drapeau syrien lors du mandat de protection français après le démantèlement de l’empire ottoman…) pour se protéger, tandis que d’anciens soldats syriens se précipitèrent pour rechercher une amnistie du nouveau régime, craignant des représailles. Beaucoup furent arrêtés et mis en prison. (NdT : surtout ne pas se demander ce qu’il se passe dans les geôles d’un régime Al CIAda…)
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