La France dirigée par des dégénérés ballots et envahie d’antiques tacots

Par Khider Mesloub.

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4.07.2022-Mesloub-English-Italiano-Spanish

À l’image de sa population affligée par la sénescence et de sa classe politique en pleine dégénérescence, le parc automobile de la France est en butte également au vieillissement.

Signe des temps, au moment où la France bourgeoise belliciste, dans sa course effrénée aux armements, investit des milliards dans la haute technologie spatiale pour ambitionner encombrer le ciel d’engins létaux futuristes, mais également saturer l’espace aérien ukrainien de drones de combat Parrot, son territoire est réduit à accueillir sur son réseau routier aux chaussées crevassées principalement des obsolètes tacots, ces asticots motorisés qui défigurent son paysage urbain, dévorent ses centres villes, polluent son écosystème.

S’il fallait une preuve de la tiers-mondisation de la France, elle nous est administrée par l’appauvrissement de son parc automobile, corollaire de l’avilissement de sa classe dirigeante à la pensée politique affligeante et à la conduite belliqueuse flétrissante, illustrée par ses exécrables agissements à l’égard des populations immigrées, notamment d’origine arabe et de confession musulmane, transformées en auto-tamponneuses politiques servant d’attraction aux chauffards de la République bourgeoise française qui écrasent le débat avec leurs nauséabonds discours véhiculant les plus abjects préjugés racistes, et accidentent la vie des Maghrébins avec leurs mesures de rétorsion en matière de visas dont la vitesse de délivrance est désormais réduite de moitié, entraînant une baisse drastique de la circulation entre les territoires nord-africains et français, en particulier pour les Algériens privés de ce fameux permis de sortie, ce sésame d’évasion touristique.

Pourtant, la France fait partie des pays privilégiés outillés encore (provisoirement) de constructeurs de voitures mondialement célèbres : Renault, Peugeot, Citroën.

Autre paradoxe : quoiqu’elle dispose de trois grands constructeurs d’automobiles, la majorité des voitures françaises est produite hors hexagone, dans des pays étrangers (à la main-d’œuvre bon marché), accentuant la désindustrialisation du pays, un pays déjà amplement consumé par la désertification économique, ensablé dans une crise multidimensionnelle systémique. Autre bizarrerie : en dépit de la fabrication de véhicules de haute cylindrée, presque les deux tiers des voitures neuves immatriculées en France sont des petits modèles d’entrée de gamme, comme sa classe dirigeante de piètre qualité morale, formée sur le modèle sioniste de l’État hébreu composé d’une population composite réputée pour son racisme instinctuel et institutionnel, son esprit de domination et sa mentalité de colonisateur, son tempérament belliqueux, son arrogance. N’est-ce pas un sioniste invétéré, fraîchement naturalisé français, l’inénarrable Zemmour, renégat algérien, qui donne le tempo aux campagnes électorales législatives et présidentielles, avec ses thématiques politiques pestilentielles.

Globalement, les ventes des voitures moins de deux ans, sans jeu de mots, reculent, tandis que le segment des véhicules âgés de plus de dix ans ne cesse d’accélérer son emprise sur le marché. Comme la France de la culture dégringole, doublée par l’extrême-droite, par la France de la rancissure, à la culture bourgeoise rongée par la moisissure. En effet, le marché des véhicules d’occasion connaît une progression exponentielle, symptômes de l’appauvrissement de la France, de la montée du chômage, de la baisse du pouvoir d’achat de nombreuses catégories socioprofessionnelles. En 2021 et 2022, les ventes de véhicules âgés de plus de 16 ans ont progressé de presque 25%, à l’image de la population française vieillissante constamment en progression et, surtout, en régression sociale. Selon de nombreuses études, il s’agit d’une tendance structurelle et durable. L’économie française s’élance vers une voie de garage. Son activité productive demeure toujours stationnaire. Son redémarrage hypothétique.

Ainsi, la France emprunte-elle la voie des pays pauvres encombrés de véhicules de bas de gamme, à l’image de ses médiocres dirigeants aux idées politiques congestionnées de xénophobie, de ses journalistes animés d’une bellicosité hystérique qu’ils exhibent avec une décomplexion déconcertante dans la presse écrite et sur les plateaux télé des chaînes d’information déchaînées en continu.

Nul doute, les voitures de catégorie supérieure ont majoritairement déserté les routes françaises, routes transformées désormais en fourrières ambulantes, comme le progrès a disparu du paysage culturel français, tout comme l’ensemble du pays transfiguré en rase campagne économique, en champ de ruine social, en champ de bataille islamophobique. À l’instar de ses hôpitaux délabrés devenus des mouroirs, le souffreteux paysage automobile français est pathologiquement congestionné de quincailleries motorisées polluantes et dangereuses.

Pour un pays qui a érigé l’écologie en emblème de lutte nationale (et la guerre impérialiste tous azimuts en symbole de combat international), la circulation de ces antiques carcasses toxiques écorne l’image de la France politiquement moderne et verte (en vrai réactionnaire et brune). Sans conteste, la dégradation du parc automobile français contrecarre les objectifs de modernisation et de dépollution de ce secteur, défendu par le gouvernement Macron, comme les prétentions de rénovation morale de la France affichées par sa polluante classe politique sont démenties par l’émission toxique d’une rhétorique xénophobe foncièrement antimusulmane, et le dégoulinement d’une contagieuse logorrhée militariste aux accents chauvinistes meurtrières.

Aujourd’hui, le parc automobile français se départage entre deux catégories de voitures, comme la population est désormais politiquement départagée entre les authentiques Français aux consonances patronymiques chrétiennes et les « apocryphes » citoyens affublés de prénoms islamiques. Se départage entre les modèles d’occasion et low cost, accessibles aux travailleurs impécunieux, et la voiture neuve, apanage des classes privilégiées. Cependant, si le premier secteur est en plein expansion, le marché des véhicules neufs est en chute libre, comme la nouveauté politique et l’innovation économique se sont volatilisées de la société française sénile.

En effet, le marché automobile français dérape. Il est sur une pente glissante. Toutes les marques françaises sont dans le rouge. La production est en plein ralentissement, aggravée par la hausse des matières premières, du prix du transport du fret et la pénurie de composants électroniques. En l’espace de deux ans, autrement dit depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19 politiquement instrumentalisée, les immatriculations de voitures particulières neuves ont chuté de 25 %. Avant la pandémie, 2,3 millions s’écoulaient chaque année. En 2021, les ventes ont reculé à 1,6 millions. En 2022, les concessionnaires tablent sur moins d’1,4 millions de voitures neuves vendues.

Les ventes de voitures neuves sont en perte de vitesse. Les immatriculations de voitures neuves en France restent inférieures de 35 % à leur niveau de 2019 sur les cinq premiers mois de l’année 2022 (600.897 immatriculations, contre 935.478 en 2019). Les ventes de voitures neuves des années 2020 et 2021 étaient pour la première fois équivalentes à celles de l’année 1975. Cette crise dans le secteur de l’automobile devrait également menacer 60 000 emplois sur tout le territoire chez les constructeurs. En outre, l’effondrement des ventes de véhicules neufs menace nombre de sous-traitants de la filière automobile. Près de 15 000 emplois pourraient disparaître à court terme.

Avec l’aggravation de la crise économique actuelle, la paupérisation généralisée de la population française, la flambée des tarifs des matières énergétiques, la contraction des salaires, un prix moyen de la voiture estimé à 26 000 euros, tout porte à croire que l’automobile neuve va devenir un luxe. Comme à l’époque de l’entre-deux-guerres, au moment de l’invention de la voiture thermique, avant la démocratisation de la consommation, seules les élites pourraient désormais s’octroyer une automobile neuve.

Et le réseau routier sinistré français va poursuivre sa métamorphose en devenant un cimetière à ciel ouvert asphyxié par la circulation des cercueils ambulants, ces engins de morts à quatre roues. Car, en matière d’insécurité routière, nul n’ignore que les voitures anciennes sont plus accidentogènes, autrement dit plus meurtrières (comme les vieux pays occidentaux en pleine décadence, à l’instar de la France, deviennent socialement pathogènes, culturellement criminogènes, politiquement belligènes). Mais aussi, plus dégradantes aux yeux de l’humanité, offensée par le hideux spectacle véhiculaire, comme pour la nature, souillée par les dépôts de pollution automobile.

Khider MESLOUB

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

2 réflexions sur “La France dirigée par des dégénérés ballots et envahie d’antiques tacots

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