7 de garde

La France légitime contre la France légale 

  Par Khider Mesloub.

Cet article est aussi disponible en anglais, en italien et en espagnole ici:
Articles du 23 mars[25176]

S’il fallait une énième preuve de la nature dictatoriale de la démocratie bourgeoise, elle nous est répressivement administrée par la politique terroriste antisociale et policière du gouvernement Macron.

Plus que jamais, la démocratie est la feuille de vigne derrière laquelle se dissimule la dictature du capital.  Si en période de « paix sociale », la classe dominante occidentale, et donc française, arbore sereinement le masque hypocrite de la respectabilité « démocratique », en période d’agitations sociales radicalement revendicatives, la même classe dominante apeurée dévoile belliqueusement son véritable visage hideux. Toute sa coutumière phraséologie libérale sur le droit de grève, de manifestation, de circulation, en un mot le respect des « Droits de l’Homme » se métamorphose en son contraire. La répression devient son mode de gouvernance. L’intimidation, sa méthode de gestion barbouzienne. La calomnie, son moyen de communication médiatique. L’incarcération, sa technique de bannissement politique. L’arbitraire, sa conduite procédurale judiciaire. Le mépris, son expression naturelle. La manipulation, sa stratégie étatique machiavélique.

En France, le mouvement de révolte contre la réforme des retraites illustre dramatiquement cette sinistre réalité. Devant la résistance du prolétariat symbolisée par la radicalisation de sa lutte, le gouvernement Macron révèle toute sa cruelle brutalité, son cynisme arrogant, son despotisme « démocratique ». C’est-à-dire Démospotiqme. Le Démospotisme, c’est ce mode de gouvernance occidentale qui a l’apparence de la démocratie par l’élection, mais le vrai visage du despotisme par la gestion étatique.

En effet, depuis que la France légitime, celle du peuple et du prolétariat, s’est enfin réveillée de sa longue léthargie sociale pour s’affirmer politiquement sur son terrain de lutte authentique, la France légale, celle du scrutin financier, élue par ailleurs par défaut (ironie de l’histoire, pour faire barrage au prétendu « fascisme » de la petite blonde inoffensive Marine Le Pen, alors que le Fascisme était déjà royalement intronisé à l’Élysée, incarné par la politique terroriste répressive menée contre le mouvement des Gilets jaunes, les mesures terroristes sécuritaires instaurées lors de l’épidémie de la banale grippe du Covid-19 : confinement totalitaire, interdiction de circulation, couvre-feu, état de siège, attestation de sortie, port du masque obligatoire, vaccination ou plutôt vacc-intoxication obligatoire ; par les politiques terroristes de démantèlement des services publics et des « acquis sociaux ») dévoile son essence foncièrement élitaire, son appartenance sociale bourgeoise, son caractère de classe, sa fonction dominatrice, ses instincts répressifs. Au reste, mardi soir, le 21 mars 2023, au lendemain du rejet des mentions de censure à l’Assemblée nationale, lors du banquet organisé à l’Élysée pour sabrer la victoire de son passage en force en compagnie des principaux oligarques de son camp, Macron, avec son habituel mépris de classe, sur un ton empreint d’arrogance et de condescendance, n’a pas hésité à traiter les millions de manifestants de « foule » et de « meute » n’ayant aucune « légitimité ». Autrement dit, il considère le peuple comme quantité négligeable.

La France légale n’admet pas que la France légitime puisse résister contre la scélérate réforme qui décrète despotiquement la prolongation de l’exploitation salariée, revendiquer son droit à se gouverner librement au nom de ses intérêts supérieurs, dès lors que la France légale de Macron, fourvoyée par sa compromission avec le monde de la finance, vendue au capital mondial, responsable de la paupérisation généralisée, est dorénavant discréditée et disqualifiée avec sa politique oligarchique et autocratique.

Force est de constater que le combat des prolétaires de la France légitime initialement conduit exclusivement par les organisations syndicales stipendiées, axant leur stérile lutte processionnelle inoffensive et inopérante sur la défense catégorielle des retraites, transcende désormais la vénielle question des retraites pour s’étendre à l’ensemble des aspects de la vie marquée par l’injustice sociale, la perte du pouvoir d’achat, la paupérisation, le chômage endémique, la flambée des prix, l’illégitimité du pouvoir du fait de sa gouvernance despotique avérée.

La France légitime, opposée à la France légale minoritaire élitaire et répressive, est dorénavant déterminée à occuper la Rue. Et elle compte y élire domicile (voire son Parlement à ciel ouvert) aussi longtemps que ces revendications émancipatrices n’ont pas abouti, aussi longtemps que le pouvoir n’aura pas été délogé.

De toute évidence, l’explosion de colère du prolétariat de la France légitime est l’aboutissement de plusieurs décennies de fermentations sociales vécues dans le silence solitaire. Elle est l’expression d’une profonde misère longtemps subie dans la solitude sociale. Elle est la conséquence logique des politiques antisociales humiliantes et dégradantes infligées par les successifs gouvernements. Elle est l’ultime défoulement violent de souffrances accumulées longuement refoulées.

Au reste, l’expansion massive de ce mouvement à toute la France traduit la profonde fracture sociale territoriale. Aujourd’hui, la France est traversée par une onde de choc subversive. Aucune région n’est épargnée par les secousses telluriques revendicatives sociales, économiques et politiques. L’éruption de ces révoltes protéiformes est l’expression d’une profonde misère sociale. Il n’est donc pas surprenant que plus de 80% de la population française soutiennent le mouvement de révolte. Actuellement, la majorité des Français rejette le pouvoir de la finance macronien, l’oligarchie absolutiste macronienne.

Néanmoins, en dépit de sa radicalité et de sa popularité, ce mouvement de révolte demeure marqué par son immaturité politique, sa fragmentation sociale, son absence organisationnelle décisionnelle, par l’inexistence d’un programme économique émancipateur foncièrement anticapitaliste.  Assurément, on n’efface pas aussi aisément un siècle de contre-révolutions infligées par le stalinisme, le fascisme, l’hitlérisme, la social-démocratie, le libéralisme, le populisme. En effet, pour le moment, le mouvement de révolte, dépourvu d’une conscience de classe claire, se cantonne à lutter uniquement contre les effets de l’économie capitaliste (la remise en cause de l’âge légal de départ à la retraite). Mais non pas encore contre le capitalisme. De là s’explique l’absence de combat total contre le pouvoir politique, source de la misère. Or, le triomphe du mouvement de révolte dépend de sa capacité à se battre au-delà de la défense des retraites. Par-delà les rassemblements éphémères dans les centres villes, faute de quoi il tournera en rond, pour finir par s’effondrer à force d’avoir le tournis politique.

Si le mouvement de révolte veut précipiter le processus subversif en cours vers la transformation révolutionnaire de la société, il doit s’armer d’un programme économique et politique cohérent en rupture totale avec les catégories économiques inhérentes au capitalisme. Aussi, le mouvement de révolte ne doit pas se cantonner au cadre étroit des revendications catégorielles économiques. Car, quoique le pouvoir macronien aux abois décide de retirer sa réforme, cette victoire ne brisera pas le moteur de la reproduction des injustices sociales, à savoir le capitalisme, personnifié par la classe dominante dont Macron ne représente qu’un simple maillon, un serviteur dévoué.

Aussi, de l’unité politique et de l’organisation consciente du mouvement de révolte dépendra sa victoire sur la classe capitaliste française, mais également atlantiste, déterminée à se défendre contre le soulèvement populaire du prolétariat de la France légitime, même par la plus sanglante répression (par l’envoi des forces otaniennes aujourd’hui concentrées aux frontières ukrainiennes).

Sans conteste, la France légitime, politiquement et audacieusement armée, triomphera contre la France légale, policièrement et militairement surarmée. Car nous sommes entrés dans une phase révolutionnaire. En effet, pour pouvoir parler d’une période révolutionnaire, « il ne suffit pas que les ouvriers ne veuillent plus, il faut encore que les capitalistes ne puissent plus continuer comme auparavant ». Or, en France, aujourd’hui, la classe dominante ne peut plus gouverner avec la même arrogance et assurance.

Quoi qu’il en soit, l’usage effréné par l’État français de la force est un aveu de faiblesse. Le témoignage d’un affolement. La confession d’une confusion, d’une contusion politique. D’une fission sociale. L’illustration du retour de la lutte de classes dans toute sa radicalité combative, mais pas encore dans toute sa dimension politique consciente révolutionnaire et émancipatrice.

« Mais, pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d’arbres de la liberté, par des phrases sonores d’avocat, il y aura de l’eau bénite d’abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours ». Auguste Blanqui (révolutionnaire socialiste français, 1805-1881).

 

Khider MESLOUB

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

11 réflexions sur “La France légitime contre la France légale 

  • Monsieur Mesloub, permettez-moi d’ajouter un bémol à vos paroles. La France dite « légale » ne l’est pas, puisque dès le premier tour de l’élection de 2017 de nombreux témoignages me sont parvenus. Dans les bureaux ruraux il n’obtenait guère que 5% des voix. Quant aux grandes villes où il est plus difficile de se faire une idée globale, d’autres témoignages de personnes qui avaient assisté aux dépouillements avaient constaté par exemple à la proclamation officielle la disparition des bulletins blancs et nuls, au profit du natif d’Amiens, ou, au contraire, un nombre conséquent de votes Mélenchon, remplacés par des blancs.. Au bout du compte les blancs se comptaient pour le nombre approximativement habituel, mais ils avaient arbitré un changement dans les résultats nominaux. Il n’a été autorisé aucune contestation, et les bulletins ont très vite été brûlés. Ce ne sont probablement pas les machines à voter qui ont été en cause, mais à coup sûr le traitement des données au niveau du ministère, qui a d’ailleurs fait appel à une société extérieure, anglo-saxonne. Au vu de tout cela non, l’intrus du 55 n’y a pas sa place.
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    En revanche, aussi longtemps que l’expression dans la rue du mécontentement général n’aboutit pas à des violences (celles de suspects masqués habillés de noir, qui pourraient bien être des agents de Beauvau), elle est pleinement légitime, n’en déplaise à l’intrus. Là aussi les auteurs de violences, et là c’est mon propre témoignage qui fait foi, ont de fortes chances d’être soit des jeunes désœuvrés chauffés et entraînés par des professionnels, soit pire encore, des spécialistes masqués, émargeant directement place Beauvau.
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    En conclusion, « la France légale » dont vous parlez n’existe pas, portée qu’elle est par les hordes d’un régime ne reposant que sur le mensonge. Il est tout de même évident, pour qui prend un peu de recul, qu’un homme aussi falot, qui n’avait jamais auparavant brigué la moindre élection, ne serait-ce que de conseiller municipal, soutenu par un parti pratiquement inexistant avant son « élection », ait soudain réussi à prendre la première place : allons, c’est invraisemblable !
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    En revanche la France légitime existe, mais elle n’a pas encore compris que son salut doit venir de l’écrabouillement du capitalisme, et pour ce faire, de l’argent, du productivisme, de la notion de banque : normal, le marxisme vient alors au secours du capitalisme dont il est l’autre face.
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    Personne au-dessus (NON, personne), personne en-dessous, égalité de tous en droits et en devoirs, fraternité en découlant, surveillant à elles deux les libertés dont seules certaines sont bénéfiques et légitimes. Oui, nous sommes TOUS égaux, ET TOUS différents. C’est de cette base-là qu’il va falloir repartir. Elle efface tout ce qui peut faire que « certains sont plus égaux que d’autres ».
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  • J’avais déjà écrit, lors du début des gilets jaunes en 2018, que la vraie révolution aboutie commencera seulement après un gigantesque krach économique mondial. Et je le pense toujours. La révolte des gilets jaunes n’avait aucune chance d’aboutir, j’avais étayé alors ma réponse qui n’a pas plu à certains. Mon argument principal était que les divers meneurs n’avaient que la consigne “surtout pas de violence” à la bouche. C’était donc un mouvement à caractère formellement pacifique. Et en face vous aviez les pires salopards qu’aient porté la Terre, armés jusqu’aux dents et pressés de démolir le maximum de manifestants pacifiques à grands coups de matraques et de LBD. Le résultat était archi prévisible, même sans la traîtrise des syndicats, la CGT en tête, et des ultra fascistes antifas. Les français sont actuellement de nouveau descendus dans les rue. D’après les commentaires sur le vif des manifestants qui veulent toujours manifester pacifiquement, on pourrait croire que le résultat final sera strictement le même. Pas du tout ! Le début du krach économique, qui a commencé et qui est concomitant avec le tout petit début de la seconde grande révolution française, va absolument tout changer. En effet, lorsque ce krach mondial sera effectif, il s’en suivra l’effondrement total de la valeur des monnaies. Votre argent ne vaudra plus rien. Alors tous les propriétaires des magasins fermeront leurs portes pour ne pas donner leurs marchandises gratuitement. Puis les populations affamées pénétreront de force dans tous les magasins pour chercher de la nourriture. L’effondrement total de la valeur des monnaies induira que plus personne ne recevra de salaire, d’allocations diverses, de pensions, RSA, d’indemnités chômage…Et c’est là que rentrera enfin en scène une grande force armée et très redoutables, capable de combattre et de vaincre très facilement les escadrons de la mort de Macron et qui ne s’est pas du tout sentie concernée par le mouvement des gilets jaunes ni par le mouvement actuel sur les retraites : la population des banlieues. En effet, tout le monde sait que les banlieues regorgent d’armes de toutes sortes et ses habitants, qui ne sont pas du tout des tafioles pacifistes, sont la terreur de toutes les forces de l’ordre. Lorsque les jeunes des banlieues se mettront enfin en marche, tous les escadrons de la mort de Macron seront très rapidement décimés. Dans quelques semaines, avant juin, lorsque la monnaie ne vaudra plus rien, les choses très sérieuses commenceront pour de bon.

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    • robertbibeau

      @ EDDIE

      cOMME TOI JE CROIS QUE LA RÉVOLTE DES GILETS JAUNES NE S’EST PAS PRODUITE AU MOMENT OU mondialement les conditions objectives et subjectives de la révolution NON PAS FRANCAISE mais de la révolution mondiale étaient réunies…voila pourquoi ce bel effort tactique de la population française (prolétariat et petite bourgeoisie) n’a pas aboutit.

      La crise économique mondialisée – profonde – étant l’une de ces conditions nécessaires qui n’était pas abouti en ce temps là. La guerre réactionnaire – mondialisée – est une autre de ces conditions objectives nécessaires qui s’en vient à grand pas mais n’est pas encore effective.

      Pour ce qui concerne la populace des banlieues apte à faire le coup de feu contre les forces de L’ORDRE TOTALITAIRE ET RÉACTIONNAIRE – je n’en doute pas. Ce dont je doute c’est que la petite criminalité parasitaire nous mène à la Révolution prolétarienne internationaliste.

      Cette fois c’est une condition subjective qui manquera à l’équation révolutionnaire … LA CONSCIENCE DE CLASSE PROLÉTARIENNE RÉVOLUTTIONNAIRE sans laquelle aucune révolution de cette envergure ne sera possible ni victorieuse.

      Je salut la révolte des GILETS JAUNES qui fut une expérimentation – une contribution – à la conscientisation du prolétariat. Nous devrons reprendre encore un certain nombre de fois de telles expériences…et apprendre de ces expériences : voir ici: https://les7duquebec.net/archives/253109

      Vive le prolétariat internationaliste de France

      Robert Bibeau

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  • le sith rouge

    éthologique que des glands remplacés financent:

    -mimes politiques
    – Mackinsey
    – OTAN-Woke et UE-Hijab
    – école des voilées
    – piscine des burkinis
    – béton pour surponte africaine
    – 9 sœurs à Coulibaly
    – GE, Pfitzer et Uber

    des esclaves soumis affranchis gratos ?

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  • Euuuuh… chuis navré de gâcher un peu la fête a certains qui pensent que ceci est le début d’une révolution bourgeoise…, car tout ce qui se passe actuellement en France n’est que le début de la fin ! les finances de ce pays jadis puissance économique, coloniale et militaire de premier plan qui sont dans le rouge depuis des lustres, sont encore plus affectés aujourd’hui par la rétraction notable des intérêts français a l’étranger ! le grand capital en France est en perte de terrain partout au pays et a l’étranger malgré le soutien inconditionnel de Macron de tous points de vue, il continue donc d’organiser la fuite de capitaux, la fuite fiscale, la délocalisation, le bradage des fleurons économiques du pays, et l’économie se paupérise et se balkanise de plus de plus en plus, la bourse aussi… la France d’il y a a peine 30 et 40 ans n’est plus ce qu’elle était, et ce qu’elle ne dit pas est que sa volonté de faire travailler plus son prolétariat pour lui assurer une retraite minimale ne constitue même pas la vérité a ce sujet, c’est plutôt pour sauver l’état qu’on leur demande de bosser jusqu’à 65 ou 67 ans, et même a ça, ils n’y arriveront pas !

    Difficile en effet de ne pas péter tous les plombs en France lorsqu’on est travailleur, et qu’on paie autant d’impôts, mais le problème ne vient pas que de la, il vient du modèle capitaliste français déficient lui-même bien entendu, et de l’incapacité de ce système a rétribuer la population ou la protéger financièrement comme avant !

    j’espère pouvoir me tromper… mais tous les indicateurs économiques disent le contraire ! avec la crise financière mondiale d’ampleur aussi grave que celle de 2008 et qui vient tout juste de se déclarer… Macron sait désormais qu’il devra terminer son mandat en léguant une France en lambeaux sur le plan économique ….aux nouveaux arrivants…. et qu’il laissera derrière lui une France divisée comme jamais auparavant !

    Bon, j’aimes pas jouer a la voyante…mais il me semble que cette fois il ne faut pas être devin pour s’en apercevoir !

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    • robertbibeau

      @ sam

      En effet…mais Macron restera-t-il le larbin préféré du Grand capital français jusqu’en 2025?

      Son remplacant sera un polichinelle ou une polichinelle comme lui … alors que faire ???

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      • N’est-ce pas le bon moment, pour jeter à bas ce qui reste du capitalisme français, et de s’isoler du reste ? De nombreux fonds, publics ou privés, de toutes provenances, ont mis des milliards pour acheter les joyaux de notre pays : si brutalement tous ces achats sont proclamés nuls et non avenus par le Peuple Souverain. — je pense par exemple à ces immenses étendues de la Beauce qui ont été accaparés par la famille règnante anglaise, à ces vignobles bordelais sous la coupe des orientaux, japonais, moyen-orientaux, et j’en passe car on n’en sortirait pas — oui si tous ces achats disparaissent, la France soudain redevient riche ! NON, je ne pense pas selon les critères marxistes, mais avec les pensées du type ANarchiste, qui en sont l’inverse. Brisons les idoles : et le socialisme dialectique en est une. Repartons de la Commune, la cellule de base avec la famille. Et tant pis, tant mieux si disparaissent les immenses gaspillages nés du productivisme échevelé. Le vieux monde est derrière nous, à nous d’en créer un nouveau.
        Oh, certes, certains n’apprécieront pas : il paraît bien difficile de contenter tout le monde. Et puis, avec le temps, très probablement ils finiront par comprendre et accepter ce qui est une autre direction. Avec de nouveaux avantages, et de nouveaux inconvénients.

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  • Hervé Hum

    Encore et toujours, une révolution ne peut pas précéder le modèle qui lui sert de socle.

    Je connais ce modèle mais comme dit le proverbe, on ne fait pas boire un âne qui refuse de boire et surout, tant que la classe prolétarienne qui compose 90% de la population mondiale, continu de vénérer les causes dont elle déplore les conséquences. C’est à dire, le culte de la propriété privé, de l’épargne productive d’intérêts et de la chanbce qui le ferait passer de l’autre coté du miroir via les jeux de hasard qui sont une forme de second tirage après que le hasard de la naissance ne vous ait pas gratifié d’un don qui vous propulse au sommet de la hiérarchie sociale.

    D’autant que ce que veulent préserver la classe ouvrière française comme dans tous les autres pays occidentaux, c’est leur avantage différentiel sur les autres classe ouvrières des pyas dits émergents ou sous développés. Une situation qui prévalait jusqu’au détour du XXIème siècle mais qui s’écroule et dont finalement Macron ne fait qu’entériner à la suite d’autres pays comme l’Angleterre ou l’Allemagne.

    Bref, une révolution socio-économique où le prolétariat occidental doit accepter le fait que la justice socio-économique ne peut plus se faire en oubliant l’injustice vis à vis des autres prolétariats, mais avec eux. Où donc, le principe premier qui doit devenir le socle de la révolution est le principe du mérite personnel qui interdit par définition l’exploitation du mérite d’autrui à son profit, fondement du capitalisme.

    Ce fondement et mot d’ordre révolutionnaire qui a pour conséquence directe l’abolition de la propriété privé des moyens de production (pour la monnaie c’est quelque peu plus complexe) est que nul ne peut exiger plus de droits (monétaire et immobliers) qu’il n’accomplit de devoirs (travail et activité) par lui même et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits pour lui même/

    L’intérêt général est la somme des utilités particulières (par laquelle chacun peut trouver son intérêt particulier, mais pas dans le sens inverse) à l’accomplissement de la volonté générale, définie par la somme des besoins particuliers et des aspirations secondaires, dans la limites des contraintes jugées supérieures que sont les droits/devoirs intergénérationnels et du respect des autres formes de vies.

    Qui pet s’écrire aussi par le laisser faire économique commence là où s’arrête la satisfaction du contrat social et s’arrête là om commence les contraintes jugées supérieures. Le laisser faire économique est donc la variable d’ajustement.

    Enfin, cela implique de placer la coopération devant la compétition et une inversion du sens de la pensée dites frauduleusement libérale, c’est à dire, où comme dit plus haut, l’intérêt particulier se trouve via son utilité particulière à l’accomplissement de la volonté générale définissant l’intérêt général, alors que dans le système actuel, il n’y a pas d’intérêt général, mais des utilités particulières et collectives au service d’intérêts particuliers, essentiellement ceux de l’oligarchie au pouvoir.

    Mais tant que les citoyens ne comprendrons pas qu’en tant que la classe travailleuse et productrice de richesse elle ne peut pas invoquer la primauté du droit comme la bourgeoisie, mais seulement l’équilibre entre droits et devoirs qui fonde la responsabilité citoyenne, elle échouera toujours, car l’irresponsabilité tient toute entière dans le déséquilibre entre droits et devoirs. Ici, la responsabilité est définie comme la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui, jamais envers soi même car c’est là que réside la souveraineté de l’être quant à ses choix de vie et la propriété quant à l’usage et profit de son temps de vie.

    En dehors de ces postulats de bases, il n’y a pas de salut possible pour le prolétariat, c’est physiquement impossible dans la réalité.

    Répondre
  • @ HERVÉ

    Tu écris « D’autant que ce que veulent préserver la classe ouvrière française comme dans tous les autres pays occidentaux, c’est leur avantage différentiel sur les autres classe ouvrières des pays dits émergents ou sous développés. » Je m’inscris en faux devant cette hypothèse
    Le prolétariat français défend sa peau de survivant face à la machine d’État des riches qui l’étrangle. Le prolétariat amorce à peine un combat de résistance ultime pour ne pas disparaitre en même temps que les diverses autres marchandises que le Grand Kapital expédie à la casse – à travers une guerre totale qui se dessine de plus en plus distinctement dans les plaines d’Ukraines.

    Bien entendu – tu as raison Hervé – le prolétariat français – anglais – allemand – canadien n’a absolument pas le niveau de conscience pour comprendre le drame planétaire dans lequel on l’entraîne malgré lui…mais l’histoire elle-même de hausser leur niveau de conscience de classe…ils y viendront forcément à la Révolution prolétarienne mais pas avant d’avoir racler le fond de la bassine de purin capitaliste.

    QUAND de milliards de prolétaires seront mûre pour régler leur compte avec le Grand Kapital aliénant alors ils détruiront d’abord l’État – la monnaie – le Kapital – la propriété et ils seront mûr pour entendre tes récriminations et tes propositions : « En dehors de ces postulats de bases, il n’y a pas de salut possible pour le prolétariat, c’est physiquement impossible dans la réalité. »

    On ne doit pas mettre la charrue révolutionnaire devant les boeufs prolétariens

    D’ici là nous devons tous … prolétaires révolutionnaires préserver l’intégrité de notre classe et ne laisser personne la calomniée ou la trompée.

    Merci Hervé plus je te lis et plus je te comprend .

    Robert Bibeau

    Répondre

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