Les BRICS+ suite au 16e sommet mondial (dossier-2024)
Un bref historique 2001 – 2009 – 2024
Les BRICS+ la stratégie des « non alignés » face aux puissances occidentales alignées
Bilan du 16e Sommet (Kazan-Russie) 22 au 24 octobre 2024
BRICS : Tout sur la deuxième journée du sommet des BRICS à Kazan, Russie
Source : 1https://qactus.fr/2024/10/24/brics-tout-sur-la-deuxieme-journee-du-sommet-des-brics-a-kazan-russie/
13 nouvelles nations sont alliées aux BRICS en tant que pays partenaires : Cuba en est le symbole
Les BRICS ajoutent officiellement 13 nouvelles nations à l’alliance en tant que pays partenaires (et non membres à part entière) et bien sûr chacun notera avec joie l’ouverture à Cuba, la protection offerte à ce pays qui a tant œuvré pour ces rapports sud-sud et acquis l’estime générale y compris de pays très éloignés de ses choix idéologiques. Comme le note l’éditorial du Global Times publié ci-dessous le nord global et les pays qui ont l’habitude de fomenter des coalitions, d’imposer leurs vues à plus faible qu’eux ont du mal à saisir la logique des BRICS et le tir de barrage auquel nous avons assisté dans tous les médias français ne contredisent pas ce délire haineux qui est allé jusqu’à remettre en cause l’existence de l’ONU.
Vu leur incapacité à ne pas se concevoir comme la seule autorité légitime, y compris sur des bases racistes et xénophobes, ces dirigeants du nord global ont du mal à penser ce mouvement considérable dans l’histoire du monde, puisqu’il est parti de la volonté de libération et de développement du sud et il a la force de nations neuves émergentes, en lutte pour rompre avec la soumission et le pillage. Ils ne cherchent pas une revanche mais un autre ordre international qui s’attaquerait réellement aux défis communs de la paix, de l’environnement, de la sécurité sous tous ses aspects. Tout le monde y aurait sa place mais sans viol ni de l’histoire, ni des civilisations, ni des rapports de voisinage, sans chantage permanent.
D’ailleurs si au 10 membres actuels des BRICS sont venus d’ajouter les 13 «alliés» partenaires, la dernière réunion du sommet a regroupé 36 chefs d’États qui, comme le Laos ou le Venezuela mais aussi la Palestine et bien d’autres ont décidé d’avoir des relations permanentes avec le groupe pour préparer une future adhésion.
Et, comme le souligne l’éditorial de Global Times que nous publions ci-dessous, ce qui attire dans les BRICS outre les réalisations concrètes en matière de développement c’est le «confort», chaque pays est libre de garder sa propre orientation, ses liens, simplement il doit le faire dans le respect de ses partenaires quelle que soit leur taille. Ce qui est une grande nouveauté chaque nation est souveraine et ses intérêts doivent être pris en compte comme ceux des puissances. À ce titre aussi le partenariat assumé avec le petit Cuba voulu par tous les géants présents en particulier la Chine et la Russie est symbolique. Ce mouvement ne prétend pas en finir avec les institutions existantes qu’il s’agisse de l’ONU ou même du FMI, il exige que soit pris en compte le poids nouveau de ce sud dont ils représentent déjà la dynamique globale et la civilisation nouvelle qui se dessine et qui est destiné à s’ouvrir avec d’autres pays. La Russie l’a dit au Venezuela.
Il est à noter que si le sommet s’est prononcé partout pour la paix y compris en Ukraine et, a à ce titre marqué de l’intérêt pour le plan de la Chine et du Brésil, chaque pays membre et allié tout en conservant sa position a très bien entendu l’argument de la Russie, à savoir que tout dépendait des États-Unis et de l’OTAN. On ne pouvait pas leur faire confiance, ils cherchaient simplement à geler la situation pour entretenir une zone permanente d’instabilité et de surarmement. Il fallait aller à la victoire militaire comme face au fascisme. Une orientation qui peut ne pas être partagée mais dont aucun des pays de ce sommet au vu de sa propre expérience ne peut contester la pertinence.
Par Danielle Bleitrach. Sur https://reseauinternational.net/13-nouvelles-nations-sont-alliees-aux-brics-en-tant-que-pays-partenaires-cuba-en-est-le-symbole/
Les BRICS redonnent de l’élan et de l’espoir aux «pays du Sud»
par Global Times
Jeudi matin, heure locale, le président chinois Xi Jinping a assisté au dialogue des dirigeants des BRICS + au Centre d’exposition international de Kazan et a prononcé un discours important intitulé «Combiner la grande force des pays du Sud pour construire ensemble une communauté de destin pour l’humanité». Dans son discours, le président Xi a déclaré que nous devions défendre la paix et lutter pour la sécurité commune, revigorer le développement et lutter pour la prospérité commune, et promouvoir ensemble le développement de toutes les civilisations et lutter pour l’harmonie entre elles. Ces points sont des incarnations concrètes des trois initiatives mondiales de la Chine dans le cadre du mécanisme de coopération des BRICS. L’enthousiasme qu’ils ont suscité montre clairement que les pays du «Sud» voient un élan et de l’espoir pour construire un avenir meilleur grâce aux BRICS.
Comme l’a déclaré le président Xi, les pays du «Sud» qui marchent ensemble vers la modernisation sont des géants dans l’histoire du monde et leur initiative est sans précédent dans la civilisation humaine. Le mécanisme de coopération des BRICS est né de la vague de l’essor collectif des pays du «Sud global», faisant des BRICS la partie la plus dynamique du développement économique mondial d’aujourd’hui. Naturellement, les BRICS portent l’empreinte du «Sud global», résonnant et consolidant la vision commune et les exigences fondamentales des pays du «Sud global» pour l’avenir. C’est-à-dire que nous devons défendre la paix et nous opposer à la guerre et aux turbulences, poursuivre le développement et éliminer la pauvreté, rester ouverts et nous opposer à l’exclusion, rester engagés dans la coopération et nous opposer à la confrontation, renforcer la solidarité et nous opposer à la division, ainsi que défendre l’équité et nous opposer à l’intimidation.
Dans la Déclaration de Kazan publiée lors du 16ème Sommet des BRICS, les pays des BRICS réitèrent leur engagement en faveur de la résolution pacifique des différends par la diplomatie, la médiation et le dialogue inclusif, ainsi que le soutien au système commercial multilatéral. Ils sont profondément préoccupés par l’effet perturbateur des mesures coercitives unilatérales illégales et appellent à la réforme des institutions de Bretton Woods, qui comprenne notamment une représentation accrue des pays émergents et en développement (CPEM) aux postes de direction. Cette série de consensus atteints par les dirigeants des BRICS est pratique et ciblée, et le mécanisme de coopération des BRICS est devenu une force clé dans la promotion d’une transformation positive du système de gouvernance mondiale, s’attaquant efficacement aux déficits du monde en matière de paix, de développement, de sécurité et de gouvernance.
Le 23 octobre, lorsque le président Xi a parlé de la manière de promouvoir un développement de haute qualité de la «Grande coopération des BRICS», il a proposé de construire «des BRICS engagés pour la paix», «des BRICS engagés envers l’innovation», «des BRICS engagés envers le développement vert», «des BRICS engagés envers la justice» et «des BRICS engagés dans des échanges plus étroits entre les peuples», qui représentent la direction commune des efforts des pays BRICS. En fait, le développement du mécanisme des BRICS à ce jour est le résultat d’un travail pratique et régulier dans la bonne direction, en construisant un nouveau monde brique par brique. Ces «cinq engagements» sont la direction directrice pour promouvoir le développement stable et durable de la «Grande Coopération des BRICS», et servent de cinq piliers des BRICS, soutenant la communauté avec un avenir partagé pour l’humanité et représentant un avenir meilleur dans lequel les valeurs communes de paix, de développement, d’équité, de justice, de démocratie et de liberté pour toute l’humanité sont réalisées.
Avec un engagement commun envers des valeurs communes et un modèle de coopération proactif, la «Grande Coopération BRICS» est sur le point de s’étendre encore plus. Depuis le lancement du mécanisme de coopération des BRICS, une série d’initiatives importantes ont été introduites et mises en œuvre, bénéficiant véritablement aux pays et à leurs peuples. Ces efforts ont joué un rôle crucial dans la promotion de la stabilité et de la sécurité mondiales, la facilitation de l’interconnexion des chaînes de production et d’approvisionnement mondiales et la lutte contre les risques de démondialisation. D’innombrables pratiques démontrent que la «Grande Coopération BRICS» se situe du bon côté de l’histoire et contribuera à la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.
Pourquoi la coopération des BRICS possède-t-elle une telle cohésion ? Certaines élites politiques occidentales peuvent avoir du mal à en saisir les subtilités, mais tant qu’elles seront impliquées dans la coopération des BRICS, la compréhension de la question deviendra beaucoup plus simple. Une caractéristique distinctive de la coopération des BRICS est son confort. Chaque pays choisit la manière qui lui convient le mieux pour participer, sans se soucier des menaces qui pèsent sur ses intérêts fondamentaux, en veillant à ce que ses demandes et ses intérêts raisonnables puissent être réalisés de la manière la plus appropriée. De plus, il n’y a pas de mentions obligatoires. Les grands et les petits pays reçoivent le même niveau de respect. Cela diffère fondamentalement de l’unilatéralisme et de l’hégémonisme caractéristiques des alliances militaires et politiques passées menées par les pays occidentaux.
L’escalade actuelle des conflits géopolitiques a entraîné une augmentation des destructions et de l’incertitude. Les pays du «Sud», y compris les pays BRICS, accordent de plus en plus d’importance à l’amélioration des moyens de subsistance de la population et à la réalisation de la modernisation en tant que tâches urgentes. C’est pourquoi l’Initiative de développement mondial, l’Initiative de sécurité mondiale et l’Initiative de civilisation mondiale proposées par la Chine ont reçu une réponse de plus en plus enthousiaste de la part de la communauté internationale. En ce sens, le succès des BRICS est aussi un succès pour ces trois initiatives mondiales. Ils fournissent non seulement une plus grande dynamique de développement pour les pays du «Sud global», mais servent également de note de bas de page vivante au développement et au progrès de notre époque.
Mais il y a aussi l’aspect politique qui privilégie les relations entre pays du sud comme l’avait annoncé Fidel Castro aux non alignés dès 1983. Et de ce point de vue il y a aussi une volonté politique que symbolise la présence de Cuba et l’annonce d’ouvertures ultérieures. Poutine a rappelé le soutien de la Russie à la candidature du Venezuela mais il est clair que le choix s’est opéré à partir de la prise en compte de la volonté des membres fondateurs dans leur aire continentale. La présence de l’Algérie témoigne de ce point de vue d’une confirmation qui pourrait déboucher rapidement sur une intégration et concrétise un certain nombre de réalisations en cours en matière d’infrastructures à l’intérieur du continent qui peut s’avérer profitable à toute la zone du Sahel, le partenariat s’est ouvert au Nigeria mettant à mal les tentatives des États-Unis et de la France d’une reconquête de l’Afrique de l’Ouest.
Tout en insistant sur l’autonomie politique de chaque pays souverain, les BRICS sont un lieu innovant dans lequel sont recherchées des solutions de paix et de négociation. Ainsi il y a eu une adhésion, y compris de la part de la Russie au plan de la Chine et du Brésil pour l’Ukraine, tout en considérant qu’un tel plan ne sera adopté que quand l’OTAN et les États-Unis reconnaitront la réalité de la situation et œuvreront réellement pour une paix durable qui dépend d’eux.
Les BRICS ne se posent pas en rivaux destiné à remplacer le système international existant en particulier de l’ONU et même du FMI, mais en exigeant l’évolution de ce système qui doit tenir compte du nouvel équilibre du monde avec le poids des pays du sud.
Le sommet des BRICS adopte une déclaration finale avec des objectifs à long terme – Poutine
Le sommet des BRICS a adopté une déclaration finale qui contient des évaluations générales de la situation dans le monde, ainsi que des objectifs à long terme, a déclaré mercredi le président russe Vladimir Poutine.
«Nous avons préparé une déclaration finale, qui contient des évaluations générales de la situation dans le monde, résume les résultats de la présidence russe des BRICS et définit des lignes directrices pour une coopération à long terme… Je tiens à noter que nous prévoyons de le distribuer à l’ONU en tant que document commun», a déclaré Poutine lors d’une réunion élargie des BRICS.
Dans leur déclaration finale, les pays des BRICS, ont entre autres :
• Souligné l’importance d’élargir la coopération sur la base d’intérêts communs et de développer davantage le partenariat stratégique.
• Rappelé leurs positions nationales sur la situation en Ukraine et alentour.
• Déclaré leur préoccupation concernant l’impact négatif des sanctions illégales sur l’économie mondiale.
• Appelé à une plus grande participation des pays les moins avancés, en particulier en Afrique, aux processus mondiaux. Se sont félicités du vif intérêt des pays du Sud à se rassembler.
• Pris note des propositions de médiation en vue d’une résolution pacifique du conflit ukrainien par le dialogue.
• Se sont déclarés préoccupé par l’escalade de la violence et l’aggravation de la crise humanitaire au Soudan, et a appelé à un cessez-le-feu.
• Réaffirmé leur attachement au multilatéralisme et au maintien du rôle central de l’Organisation des Nations unies dans le système international.
• Souligné l’importance de poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie de partenariat économique à l’horizon 2025 sur tous les fronts.
• Réaffirmé leur soutien à une réforme globale de l’ONU, y compris du Conseil de sécurité, afin de la rendre plus représentative.
source : Global Times via Histoire et Société
L’opinion d’un lecteur de notre webmagazine sur les BRICS+
Les puissances impérialistes occidentales ne doivent pas craindre les BRICS+ tiersmondistes
Par Boris Ikhlov, 25.10.2024.
Pour le prochain sommet des BRICS au Brésil, un billet symbolique de 200 BRICS sera préparé, sur lequel figureront un ours, un singe et une antilope. Mais il s’agit d’un billet purement symbolique, qui n’est destiné à aucun calcul.
Les États-Unis prétendent que le sommet des BRICS a réuni des représentants de pays dont la population est légèrement inférieure à la moitié de la population de la planète. Les États-Unis mentent encore une fois : 57 % de la population mondiale était représentée dans la ville russe de Kazan. L’autre côté de la barricade (l’autre camp impérialiste) se vante constamment de ce chiffre. Mais c’est tout ce dont les BRICS peuvent être fiers aujourd’hui.
Le fait est que les 57 % nominaux ne signifient rien, car ces 57 % ne sont pas quelque chose d’unifié. Par exemple, en 1939, la population de l’Allemagne n’était que de 70 millions d’habitants, mais l’Allemagne a conquis toute l’Europe qui comptait une population de 410 millions d’habitants.
Les BRICS sont l’organisation la plus facultative au monde. Les représentants des différents pays se rencontrent lors des sommets, se disent des mots gentils et se sauvent dans leurs coins. Pendant deux ans, les pays du BRICS ont menacé de créer une monnaie alternative, mais ils ne l’ont jamais fait. Il s’avère que l’adhésion aux BRICS ne signifie rien. L’Iran est membre des BRICS, mais personne ne l’aide économiquement dans sa confrontation avec Israël. « Nous ne luttons pas contre le dollar, a déclaré Poutine lors du forum des BRICS. Les capitalistes ne nous laissent tout simplement pas travailler avec eux. Et, hélas, le dollar est aussi utilisé pour la pression politique. Et nous, dans les BRICS, ne sommes contre personne, nous sommes tous égaux. Nous nous traitons tous bien les uns les autres ».
Apparemment, Poutine ne se rend pas compte que le dollar est utilisé pour la pression économique. Mais le plus important, c’est qu’il n’y a pas d’égalité sous le capitalisme. Le capitalisme est un système de concurrence féroce, l’homme est un loup pour l’homme. Même dans un pays, les autorités doivent équilibrer les revenus de la ville et du village, car l’échange entre eux est toujours inégal. Il n’existe pas dans les BRICS d’organisme qui égalise les différents pays. Et sous le capitalisme, les gens ne gagne pas par le travail, mais par le capital. Apparemment, si Poutine n’était pas un athlète, les professeurs d’université lui donneraient les notes les plus basses.
1) Les BRICS ne sont pas une alliance militaire. Si un pays des BRICS est attaqué, les BRICS ne réagiront pas. Dans la nuit du 25 au 26 octobre, Israël a de nouveau lancé une attaque de missiles contre l’Iran. Plus de 100 avions ont bombardé toutes les grandes villes d’Iran toute la nuit. Les États-Unis ont de nouveau commencé à persuader Téhéran de ne pas répondre à une frappe israélienne. Pourquoi n’ont-ils pas persuadé Israël de ne pas lancer de frappe de missiles ? L’Iran ne s’est pas soucié des persuasions des États-Unis et a déjà annoncé la préparation d’une réponse « proportionnelle » à Israël, sans en préciser le calendrier. Tel-Aviv se vante que tous les missiles ont atteint leur cible, la défense aérienne iranienne n’aurait pas réussi à abattre un seul missile israélien. Se vanter est un trait national ! En fait, la grande majorité des missiles israéliens ont été abattus.
L’Iran est membre des BRICS. Comment Moscou a-t-il réagi à l’attaque contre un allié ? Moscou a-t-il au moins condamné une nouvelle agression israélienne ? Non. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que la situation à Téhéran était calme. C’est tout ! On ne sait pas pourquoi les gens se sont rassemblés à Kazan.
2) Les BRICS ne sont pas une union économique comme l’OMC ou l’ALKA.
3) Les BRICS n’ont pas de monnaie unique, comme l’UE.
4) La Chine est le plus gros PIB des BRICS, mais le principal partenaire commercial de la Chine est les États-Unis...son pire ennemi.
5) Les BRICS ne sont pas une union politique, ils n’ont pris aucune décision politique pendant toute leur existence.
6) Il n’y a pas d’unité politique au sein des BRICS. Par exemple, l’Inde entretient des relations de bon voisinage et commerciales avec les États-Unis, l’Afrique du Sud suit les sanctions américaines contre Poutine, s’il arrivait en Afrique du Sud, il serait arrêté. L’Occident n’a donc pas besoin d’écouter les BRICS.
Korybko à Ishaan Tharoor : les divergences politiques entre les membres des BRICS n’entraveront pas la coopération financière
Par Andrew Korybko. Sur Korybko à Ishaan Tharoor : les divergences politiques entre les membres des BRICS n’entraveront pas la coopération financière (substack.com)
Tout ce que font les BRICS, c’est rassembler certaines des plus grandes économies du monde comme la Chine et l’Inde, des acteurs clés de l’énergie comme la Russie et les Émirats arabes unis, et certaines des économies émergentes les plus prometteuses du monde comme le Brésil et l’Éthiopie pour coordonner volontairement leurs efforts de réforme du système financier mondial.
Ishaan Tharoor, du Washington Post, a publié mercredi un article provocateur sur « la tension croissante au sein des BRICS ». L’essentiel est que les membres sont divisés entre eux sur leurs liens respectifs avec l’Occident, ce qui pourrait entraver la coopération financière au sein de leur groupe. Cette prédiction repose toutefois sur une fausse prémisse, car les BRICS ne deviendront pas de manière réaliste un acteur politique, de sorte que de telles différences entre ses membres n’affecteront pas négativement leurs relations de travail.
Il a été expliqué à la fin du mois dernier que « l’adhésion ou l’absence d’adhésion aux BRICS n’est pas vraiment un gros problème », puisque le groupe n’est qu’une association volontaire de pays qui ne cèdent aucune souveraineté à une autorité centrale, de sorte que même les non-membres peuvent coordonner leurs politiques avec ses membres s’ils le souhaitent. Le seul avantage pour l’adhésion aux BRICS est de participer directement aux discussions du groupe sur diverses propositions volontaires, tandis que d’autres se contentent d’observer leurs discussions ou d’entendre parler du résultat un peu plus tard.
Même si Poutine a déjà fait allusion au rôle politique que les BRICS peuvent jouer dans le cadre de la transition systémique mondiale, cela peut être interprété avec le recul comme une simple observation sur l’impact des politiques coordonnées de ses membres pour accélérer les processus de multipolarité financière et non dans le cadre d’un plan directeur. La raison pour laquelle les passages cités par Tharoor devraient être considérés de cette manière est à cause de ce que Poutine lui-même a dit aux principaux journalistes des BRICS lors de sa rencontre avec eux à l’approche du sommet de Kazan.
Il a explicitement canalisé le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays se considère officiellement comme le « Vishwamitra » (ami du monde), pour leur dire que « les BRICS ne sont pas une alliance anti-occidentale ; c’est tout simplement non-occidental. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a poliment corrigé le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev pour avoir prétendument estimé que les BRICS aspirent à devenir une alternative à l’ONU. Ces déclarations démystifient l’affirmation de Tharoor sur les intentions du Kremlin.
Tout ce que font les BRICS, c’est rassembler certaines des plus grandes économies du monde comme la Chine et l’Inde, des acteurs clés de l’énergie comme la Russie et les Émirats arabes unis, et certaines des économies émergentes les plus prometteuses du monde comme le Brésil et l’Éthiopie pour coordonner volontairement leurs efforts de réforme du système financier mondial. Les asymétries économiques et politiques entre eux limitent l’étendue de la coopération multilatérale, mais ils peuvent encore trouver un terrain d’entente, et les principaux accords bilatéraux et minilatéraux peuvent aller encore plus loin à cet égard.
Le fait est que tous les pays des BRICS ont un intérêt commun à cet égard malgré les différences entre eux, y compris leurs liens respectifs avec l’Occident, c’est pourquoi la prédiction de Tharoor selon laquelle ces différences entravent la coopération financière ne se réalisera pas. Plus tôt tout le monde corrigera ses perceptions erronées sur le rôle prévu des BRICS dans la transition systémique mondiale, plus tôt des produits analytiques et journalistiques plus précis entreront dans le discours mondial au profit de tous.
Fin du 16e sommet des BRICS+ à Kazan en Russie
par Manlio Dinucci
Le 16ème Sommet des BRICS – qui s’est déroulé sous présidence russe à Kazan, capitale du Tatarstan – a vu la participation de 35 pays et 6 organisations internationales.
L’acronyme BRICS est formé des initiales des cinq membres fondateurs du groupe : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud. En 2024, Égypte, Éthiopie, Iran, Arabie saoudite et Émirats arabes unis sont devenus membres des BRICS, qui devient BRICS+, «BRICS PLUS». Au moment du 16ème Forum, environ 30 pays – parmi, lesquels Algérie, Bangladesh, Bahreïn, Venezuela, Pakistan, Malaisie, Azerbaïdjan et Turquie – avaient présenté leur demande d’adhésion.
Les 10 pays des BRICS+ comprennent plus de 46% de la population mondiale, de fait environ la moitié étant donné l’important taux de croissance démographique. En comparaison, les pays du G7 (États-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Italie et Japon) comprennent moins de 10% de la population mondiale.
En 1992, le PIB total du G7 constituait plus de 45% du PIB mondial, tandis que le PIB total des 5 pays qui allaient ensuite s’unir dans les BRICS (en 2009-2011) en constituait 16%. En 2023 la quote-part des BRICS a dépassé les 35%, tandis que celle du G7 est descendue à 29%. L’écart continuera à croître. D’ici fin 2024, on prévoit que les pays BRICS enregistreront une croissance moyenne de 4%, supérieure à celle d’1,7% pour le G7.
Les BRICS représentent environ un quart des exportations mondiales de marchandises et certaines d’entre elles dominent les marchés clés, comme celui des ressources énergétiques, des métaux et des produits alimentaires.
La Nouvelle Banque de développement est en train de devenir investisseur dans les plus grands projets technologiques et infrastructures de la zone BRICS. À l’intérieur de cet espace, où avant dominaient dans les transactions internationales le dollar et l’euro, la quote-part des monnaies nationales est montée à 65%, alors que celle du dollar et de l’euro est descendue sous les 30%.
En même temps dans la zone BRICS est en construction un très vaste réseau d’infrastructures : la Voie maritime nordique et le Couloir de transport Nord-Sud ouverts par la Russie après que l’OTAN et l’UE ont bloqué les voies de transit à l’Ouest, le projet de Couloir économique routier et ferroviaire Russie-Mongolie-Chine, la Nouvelle Route de la Soie terrestre et maritime de la Chine à l’Europe et de nombreuses autres en Asie, Afrique et Amérique latine.
«À Kazan, a dit le président Poutine dans la conférence de presse au terme du Sommet – nous avons réaffirmé que les BRICS ne sont pas un format clos, mas qu’il est ouvert à tous ceux qui en partagent les valeurs. Les membres du Groupe sont disposés à travailler pour déterminer des solutions communes sans impositions externes ou tentatives d’imposer des approches restreintes à qui que ce soit. Les BRICS doivent répondre à la croissante demande de coopération dans le monde. En conséquence, nous avons dédié une attention particulière à la question de l’expansion potentielle des BRICS à travers la création d’une nouvelle catégorie, celle des États partenaires».
Diamétralement opposée à la vision de l’Occident. Emblématique est l’alarme lancée par le Foreign Policy Research Institute, un influent think-tank étasunien : «Si les États-Unis n’agissent pas, il est probable que les BRICS croissent en force, qu’ils alignent leurs politiques extérieures contre les intérêts des États-Unis et qu’ils aient le potentiel pour bouleverser l’ordre mondial qui a jusqu’à présent évité d’importants conflits».
Bref résumé de la revue de presse internationale Grandangolo de vendredi 25 octobre 2024 sur la chaîne TV italienne Byoblu.
Une présentation sommaire
https://youtu.be/7lqqaIPFzUk
URGENT : SOMMET DES BRICS. 13 NOUVEAUX PAYS REJOIGNENT LES BRICS « PARTNERS ». SYNTHÈSE & BILAN 🔎
sur : https://youtu.be/a95q9xlqJBQ
Robert Bibeau
Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2024/10/os-brics-apos-16-cimeira-mundial.html
Le prolétariat a-t-il le moindre intérêt dans la construction des BRICS COMME ALTERNATIVE à la dictature du capital occidental?Afin de répondre à cette question déterminante pour le prolétariat, il suffit d’examiner en quoi consiste cette soi-disant alternative que serait les BRICS?
Le président chinois Xi Jinping, le chef de file de l’alliance capitaliste orientale des BRICS,y a répondu partiellement lorsqu’il a déclaré que la banque d’investissement que propose les BRICS n’entend pas supprimer le FMI contrôlé par les U$A et l’u€ mais de le «concurrencer légalement» par ses propres prêts à intérêts (appelé hypocritement «investissements») auprès des pays en voie de développement afin d’obtenir sa «juste» part de la gargantuesque plus value extorquée de l’asservissement et de l’exploitation des prolétaires des pays capitalistes en voie de développement et du pillage capitaliste de ses ressources naturelles.
Son premier lieutenant, le chef de guerre Poutine, a complété cette profession de foi envers le système capitaliste mondial, en jurant soumission au dollar américain («les BRICS ne recherchent pas la dédollarisation») et en proclamant qu’en aucun cas il n’était une «alliance anti occidentale mais une alliance non occidentale».
Tous les larbins du capitalisme réunis à Kazan pour ce 16ième Sommet des BRICS ont expressément convenus qu’ils ne désiraient en aucun cas remettre en question «l’ordre international fondé sur le capitalisme et l’exploitation de l’homme par l’homme», tout au plus ils recherchent une part du «gâteau» de l’exploitation qui corresponde aux aspirations de leur propre bourgeoisie.
Le marxisme enseigne qu’il faut analyser le monde matériel si l’on veut comprendre le monde spirituel , or, quant est-il du monde matériel?
La Chine, première économie des BRICS, détient la plus grande part des obligations émises par le gouvernement américain afin de financer son endettement stratosphérique et ultimement sa domination militaire.En finançant la dette des U$A, la Chine lui procure les moyens «financiers» d’armer et de financer toutes les guerres américaines depuis celles d’Ukraine à celle en Palestine contre ses soi-disant «amis sans limites» russes, palestiniens,libanais,iraniens et tous les autres.
En livrant contre des dollars U$ sans valeur, son prolétariat, pieds et poings liés, à l’exploitation sans pitié des capitalistes U$, les renégats «communistes» chinois et leurs alliés de classe de la bourgeoisie chinoise contribuent d’une manière décisive à l’hégémonie américaine sur le monde.
À cette trahison de ses «amis sans limite», il faut ajouter que 90% de la production chinoise exportée est produite en Chine par des entreprises américaines y opérant avec la bénédiction du Parti «communiste» chinois en échange de quelques miettes de la plus value extorquée.
Le lieutenant russe à qui la bourgeoisie occidentale a confisquée 300 milliards de $ U$ est si dépendante de sa soumission au capitalisme occidental qu’il en est réduit pour survivre à vendre à escompte son pétrole et son gaz naturel à ses «ennemis» occidentaux par l’entremise de ses «alliés» indiens, iraniens,azerbaïdjanais,kazans,etc. qui en toute amitié prélèvent leurs pizzos mafieux au passage, amitié oblige, voire même par ses ennemis «ukronazies».
Maintenant que la Russie a supplanté l’Iran et l’Arabie saoudite par la vente à rabais de ses hydrocarbures à l’économie capitaliste chinoise, ces derniers se retirent des leurs engagements envers la Russie à travers les BRICS et leur soutien aux proxys russes du Hamas, du Hezbollah, s’absentant d’être présent pour l’équarrisseur Ben Salman et livrant les chefs du Hamas et du Hezbollah à la vindicte féroce des génocidaires U$/u€/SIONAZIS.
Déjà l’histoire a connu une «alliance» du «sud global» alors appelé «tiers monde» et les pays la composant sont à toutes fins pratiques les mêmes pays, dirigés par les mêmes bourgeoisie et quiconque y regardent découvrira que leurs ambitions étaient les mêmes: un plus grosse part du «gâteau» mais surtout pas le renversement de leur système capitaliste.Comme pour l’alliance des Tiers-Mondistes, la bourgeoisie occidentale,U$ en tête, les divisera par des promesses qu’il ne respectera pas et l’histoire sec répétera.
La messe est dite et le prolétariat n’a strictement rien de bon à attendre des ces dieux de la peste capitaliste et la seule voie pour son salut est la révolution prolétarienne.
BRICS ET AFRIQUE À LIRE
https://korybko.substack.com/p/the-us-vs-brics-in-africa?utm_source=post-email-title&publication_id=835783&post_id=150656805&utm_campaign=email-post-title&isFreemail=true&r=1btk5u&triedRedirect=true&utm_medium=email
LES BRICS INAUGURENT UN NOUVEAU SYSTÈME DE PAIEMENT INTERNATIONAL POUR RENFORCER LEUR COLLABORATION
https://lesakerfrancophone.fr/les-brics-inaugurent-un-nouveau-systeme-de-paiement-pour-renforcer-leur-cooperation
LES BRICS ET LE GÉNOCIDE DU PEUPLE DE GAZA = DES PAROLES ET AUCUNE DÉCISION
https://www.youtube.com/watch?v=6sxRU0Lt70M