Espagne: Le capitalisme est responsable des inondations catastrophiques au Levant
Nous reproduisons ci-après la déclaration que le PCI-Le Prolétaire a publiée sur les énormes et dramatiques inondations en Espagne à Valence notamment.
Au moins 100 morts, des dizaines de disparus, des milliers de maisons détruites, des familles qui ont perdu le peu qu’elles avaient pour survivre… Victimes d’une « tragédie » tout à fait prévisible et évitable.
Ce n’est que dans le monde capitaliste, où la mort d’enfants est moins importante que quelques heures de travail, que des événements comme ceux de Valence peuvent avoir lieu.
Une « goutte froide » (1) est un phénomène météorologique habituel en Méditerranée qui se produit régulièrement sur la côte levantine et qui est répertorié depuis qu’il existe des relevés historiques. C’est un refroidissement soudain, au contact de la terre, de l’air chaud provenant de la mer. Quand cela se produit, l’eau à l’état gazeux se transforme alors brusquement en liquide et tombe avec violence sur la terre. Comme on le sait, c’est un phénomène normal à cette époque de l’année, bien connu de la population de la région, et auquel les autorités devraient être préparées car elles y sont confrontées assez fréquemment…
Une fois de plus pourtant, les centaines de morts qui ne manqueront pas finalement d’être dénombrées montrent que le potentiel destructeur des phénomènes météorologiques naturels a augmenté de façon exponentielle à cause du système capitaliste…anarchique
Car Valence n’est pas seulement la région de la « goutte froide », ces dernières années c’est aussi l’une des régions du pays où, l’urbanisation galopante du territoire et la destruction conséquente des paysages naturels qui servaient de canal naturel à ce type de phénomènes ont été les plus massives.
Combien d’urbanisations construites au cours du siècle dernier portent-elles le nom de « Rambla de… » (1) ? Combien de rues portent-elles le nom de « Torrent » ? Cela montre bien que la recherche incessante du profit n’a même pas tenu compte des évènements naturels directement liés à la « goutte froide » : la force destructrice de l’eau et de tous les autres phénomènes qui lui sont associés. A l’époque capitaliste – en contradiction avec les connaissances acquises depuis le début de la vie sédentaire (où les constructions restaient en-deçà des limites des eaux de l’ancienne lagune, à l’endroit même où se trouvent aujourd’hui la cathédrale et, autour d’elle, la ville médiévale) – la ville de Valence s’est développée autour d’un fleuve et a occupé, en l’urbanisant, tout son espace naturel d’expansion. La même chose s’est produite dans de nombreuses villes voisines : le besoin insatiable de terrains pour construire, produire et spéculer a conduit à la construction de quartiers et de zones industrielles précisément là où on savait qu’il ne fallait pas le faire.
Nous en avons vu les conséquences aujourd’hui, mais il n’est pas nécessaire de remonter très loin dans le temps pour rencontrer des évènements similaires. En 1957, le 14 octobre et pour les mêmes raisons que ce qui s’est passé hier, le fleuve Turia, qui traverse la ville, a débordé, inondant les quartiers immédiats et causant 81 morts. Cet événement avait incité l’État à détourner le fleuve et à le canaliser hors de la ville. Hier, la nature a montré qu’elle se moquait de toutes les décisions bureaucratiques prises par la tête malade de la bourgeoisie et a rasé une fois de plus le vieux canal et les quartiers de 1957.
En 1987, le 3 novembre, un peu plus au sud, dans la région de La Safor, une autre inondation détruit la ville d’Oliva. Quelques années plus tôt, en 1982, la rupture du barrage réservoir de Tous avait dévasté le bassin du Júcar, causant la mort de huit personnes. En moins d’un siècle et en ne tenant compte que des évènements les plus graves, telle est la réalité « imprévisible » et « impossible à prévenir », selon les autorités.
La réalité, c’est que les gouvernements locaux, mais aussi régionaux et nationaux, ont été alertés de ce qui pouvait se passer le 29 octobre. Ils le savaient non seulement parce qu’ils savent (il n’y a pas un météorologue qui ne le sache pas !) qu’en automne, le risque est maximal dans ces régions, mais aussi parce que depuis au moins deux jours, les services météorologiques avertissaient de ce qui pourrait se produire. Mais ni l’expérience des dernières décennies, ni ces avertissements n’ont suffi : le coût, la seule « réalité » pour les capitalistes, de la paralysie de l’activité productive, de l’évacuation des populations et de la minimisation des risques humains est bien inférieur à la gravité des destructions.
D’abord parce que, dans le capitalisme, une vie humaine ne représentera jamais que la moitié de la valeur du capital investi ou du profit qui peut en être tiré. Ensuite, parce que le capitalisme ne subit pas la destruction mais se développe dans et par elle, il trouve dans les catastrophes un élan vital de premier ordre : là où un prolétaire voit la misère et la mort, un capitaliste voit des opportunités d’affaires, une forte rentabilité et peu de concurrence.
Cela explique qu’hier, après que les autorités elles-mêmes aient tiré la sonnette d’alarme (à 20 heures, alors qu’il était déjà clair à 6 heures du matin que la journée allait être tragique), une multitude de chefs d’entreprise de la région ont forcé leurs employés à se présenter au travail, sous la menace d’un licenciement, pour travailler dans l’équipe de nuit. Cela explique que les propriétaires des grandes zones commerciales de la banlieue aient interdit aux travailleurs de quitter leur travail alors que les inondations avaient déjà commencé, et que plus tard, alors que la menace de catastrophe était claire, les services de secours ne se soient pas mobilisés pour les sortir de là : même une vie ne vaut pas le chiffre d’affaires de quelques heures, c’est ce que pense n’importe quel bourgeois.
Au moment où les politiciens, les artistes, les entrepreneurs et toute la panoplie des serviteurs de la bourgeoisie vont commencer leurs lamentations sur les morts, soyons clairs : la majorité de ces morts sont des prolétaires et ils ont perdu la vie parce qu’ils n’ont pu se mettre à l’abri nulle part, parce qu’ils ont dû travailler malgré les avertissements des services d’urgence. Parce que la bourgeoisie est capable de maintenir des infrastructures très coûteuses, des dizaines de milliers d’usines de production, des sites touristiques, etc., mais n’est pas capable de fournir une aide d’urgence de base face à un danger connu et plus que probable comme la « goutte froide » de ces jours-ci.
Du côté du gouvernement, régional et national, le spectacle démocratique bourgeois des polémiques et des querelles parlementaires commence maintenant : entre les deux, on blâmera le rival pour que le prolétariat accepte que ce désastre soit l’œuvre de la terrible droite fasciste ou de la gauche criminelle. La réalité est que les deux travaillent uniquement et exclusivement pour la bourgeoisie, que ce soit au sein du PCE, du PSOE ou du PP : tous sont coupables des morts d’hier.
Bientôt apparaîtront les nouveaux prêtres de la « religion du climat » pour expliquer au prolétariat que la responsabilité de ces événements ne doit pas être attribuée à la bourgeoisie dans son ensemble, mais à quelques entrepreneurs qui, avec leur modèle de production arriéré, basé sur le charbon et le pétrole et non sur l’énergie verte, promeuvent le changement climatique. Et du haut de leur chaire, opportunément encouragés par la presse, ils proposeront une énième politique de collaboration entre les classes dans le but supposé de stopper la catastrophe climatique qui nous attend.
Mais la réalité est que ces tragédies, véritables massacres, ne disparaîtront pas tant que le mode de production qui les crée ne sera pas détruit. Tant que le système capitaliste, qui trouve plus de bénéfices dans la mort, la destruction et la reconstruction que dans la prévention, ne disparaîtra pas, les causes qui amplifient tout phénomène naturel au point de le rendre mortel pour les êtres humains ne disparaîtront pas. Tant qu’une classe sociale, la bourgeoisie, qui a su conquérir la terre et l’espace pour le commerce, mettre en œuvre les technologies de production les plus avancées, mais qui n’est pas capable de sécuriser les villes où vit la main d’œuvre prolétarienne, ces situations se répéteront dans cette même zone et dans peu de temps.
Et tant que les agitateurs et les propagandistes qui cherchent à améliorer, réformer, changer ce qui est nécessaire au capitalisme continueront à appeler le prolétariat à faire confiance à la démocratie et à la collaboration de classe avec la bourgeoisie pour la réaliser, la classe prolétarienne aura en face d’elle non seulement son ennemi naturel, la classe dirigeante bourgeoise, mais toute une armée de ses collaborateurs petits bourgeois qui lutteront pour maintenir les travailleurs dans la condition de victimes perpétuelles.
Demain, les prolétaires enterreront leurs morts et prieront pour qu’une telle catastrophe ne se reproduise pas. Entre-temps, la bourgeoisie fera transiter par son État les milliards qui lui permettront non seulement de reprendre, mais de développer la production dans les usines détruites et de faire croître ses entreprises grâce à la reconstruction.
La classe prolétarienne, qui semble aujourd’hui absente de la vie sociale, politiquement et organisationnellement, et qui donne l’impression de ne pouvoir offrir que des morts dans des catastrophes comme celle-ci, est historiquement porteuse de la seule chance de surmonter la misère du monde capitaliste et les drames qui l’accompagnent continuellement. Elle souffre en silence dans les catastrophes bourgeoises comme dans la paix quotidienne, dans les inondations comme au travail, où elle contribue par des milliers et des milliers de morts chaque année au maintien de la production marchande.
Mais, parce qu’elle est au centre du monde capitaliste, parce qu’elle a entre ses mains la production de toute la richesse sociale, parce qu’elle constitue la majorité de la population dans tous les pays, la classe prolétarienne peut se débarrasser de la classe bourgeoise et anéantir son monde, ouvrant la porte à un avenir où arrivera enfin la véritable abondance, le véritable équilibre de l’être humain dans son environnement naturel.
Tel est sans aucun doute l’avenir, à savoir la force réelle (aujourd’hui seulement potentielle, demain réelle) de la classe prolétarienne. Mais pour réaliser cet avenir, pour montrer sa véritable force, le prolétariat doit retourner sur le terrain de la lutte de classe, il doit lutter contre les classes ennemies, tant dans la défense de ses intérêts immédiats, ceux liés à la survie la plus élémentaire, que dans l’affrontement politique général contre la domination politique et sociale de la bourgeoisie.
Le capitalisme est responsable de toutes les catastrophes !
Seule la lutte de classe du prolétariat peut mettre fin à ces «tragédies», en le balayant de la carte !
Pour la reprise de la lutte de classe prolétarienne !
Pour la reconstitution du parti communiste, international et internationaliste !
(1) Terme qui désigne un cours d’eau dont le débit irrégulier varie fortement en fonction de la pluviométrie et qui peut passer de l’oued sec à un puissant torrent. Dans l’histoire récente du capitalisme, les ramblas ont été urbanisées comme voie de circulation, rues ou avenues des grandes villes et portent donc leurs noms.
30 octobre 2024
Parti Communiste International
Il comunista – le prolétaire – el proletario – proletarian – programme communiste – el programa comunista – Communist Program
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Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2024/11/espanha-o-capitalismo-e-responsavel.html
Merci au 7 duQuébec de nous offrir cette excellente analyse qui expose, faits objectifs et subjectifs indubitables à l’appui, toute l’horreur et l’abjection démagogique des capitalistes et de leurs propagandistes stipendiés sur les causes véritables de ce drame humain inacceptable dans une société civilisée qui se soucie de la vie et la santé de ses membres.
Comme le décrit l’article, le système capitaliste de par sa nature est déterminée par l’exploitation du prolétariat afin de lui extorquer le maximum de plus value et ainsi enrichir les capitalistes et paupériser le prolétariat et en financer le mode de vie de gaspillage et de décadence de la bourgeoisie et l’anarchie de la production.
Comme lors de la pandemie, l’État capitaliste bourgeois montre son inaptitude à faire face aux consequences sanitaires de l’inondation :
Les autorités sanitaires dénoncent le fait que la Generalitat Valenciana recherche des bénévoles alors que des centaines de professionnels sont au chômage
Les experts alertent depuis des jours sur une éventuelle urgence sanitaire dans les zones inondées par DANA. À cela s’ajoute qu’après les grandes vagues de solidarité, les populations valenciennes multiplient leurs capacités avec des milliers de volontaires qui peuvent subir tout type de coupures et de blessures. Il faut donc absolument renforcer le système de santé local et distribuer des EPI en plus de la création d’hôpitaux de campagne et de brigades de santé dans les localités.
Mais quelle est la réponse des administrations à l’alerte sanitaire ? Tandis que des agents de santé de tout l’État se rendent sur le terrain en tant que bénévoles, les professionnels de santé reçoivent des SMS les appelant à aider de manière altruiste dans les villes touchées. « Il faut 40 volontaires pour demain de 10h à 14h ou de 16h à 20h », est l’un des messages reçus par les collègues. Leur colère est compréhensible, si l’on considère les centaines d’infirmières et de TCAE qui sont en bourse en attendant d’être rappelés après leur contrat d’été, non seulement à Valence, mais dans tout l’État espagnol.
L’administration, qui doit donner toutes les ressources disponibles aux personnes touchées par la catastrophe, doit également embaucher tout le personnel de santé nécessaire et cesser de profiter de la solidarité de la classe ouvrière. Force est de constater que la solidarité constatée la semaine dernière est un exemple d’auto-organisation sans précédent face à l’inaction des institutions . Cependant, nous ne devons pas cesser de demander des comptes à ceux qui profitent de cette situation et maintiennent des centaines de travailleurs sans contrat et sans salaire.
De plus, les informations sur le manque de matériel de protection submergent les réseaux sociaux. Il est urgent que des masques FFP2, des gants en latex, du gel hydroalcoolique, etc. soient administrés massivement, ce que l’administration semble également ignorer, et qu’il est difficile d’atténuer avec la solidarité citoyenne.
Nous voyons également comment, samedi 2, Carlos Mazón a proposé la création de cinq groupes de « réponse immédiate » pour accélérer le travail de relance auxquels se joindraient les ministres du gouvernement central, l’un d’eux dédié à la santé avec la participation de la ministre Mónica García. Au-delà de l’intention de Mazón avec cette initiative qui, malheureusement et selon les événements, cherche sûrement davantage à détourner les responsabilités, ce qui est également vrai, c’est que six jours après la création de ce groupe, outre un protocole de surveillance pour la détection précoce des cas d’infections par » potentiel épidémique » dont on sait peu de choses,
nous n’avons pas connu de plan sérieux à la hauteur des besoins coordonnés entre les administrations centrales et régionales.
Pourquoi un plan urgent de mesures extraordinaires n’est-il pas disponible en réponse à la situation dramatique ? Le rôle du Ministère révèle également que dans cette situation et ses conséquences, chacun est responsable.
Face à ce manque d’initiative et de mesures extraordinaires, la solidarité exprimée ci-dessous ressort. Des milliers de volontaires, dont beaucoup sont des personnels de santé, se sont déplacés et promeuvent différentes initiatives d’aide basées sur l’auto-organisation tout en dénonçant et en exigeant des mesures d’urgence de la part des différentes administrations face à cette situation.
https://www-izquierdadiario-es.translate.goog/Sanitarias-denuncian-que-la-Generalitat-Valenciana-busca-voluntarios-mientras-cientos-de?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp
Vers la Commune de Valence , la question cachée se rappelle à nous (2) :
La manifestation massive des 130 000 samedi a montré la determination à la lutte des habitants sinistrés, mais également que pour l’instant, l’initiative politique reste aux mains de la petite bourgeoisie des quartiers épargnés du centre ville ; minimisant les besoins vitaux urgents des sinistrés des quartiers populaires.
Un nouvel épisode météo risque d’aggraver l’ éxistance de tous :
Goutte de froid : alerte pour l’arrivée d’un nouvel épisode d’averses abondantes
• Les dernières prévisions météorologiques de l’AEMET indiquent que dans les prochaines heures il y aura de fortes averses et une baisse générale des températures.
Le CECOPI demande des précautions extrêmes
Le Centre de Coordination Opérationnelle Intégrée (CECOPI), implanté dans la Communauté Valencienne, a demandé des précautions extrêmes en raison de la nouvelle vague de pluie et de tempêtes et de la tempête maritime attendue dans les prochains jours. C’est ce qu’a indiqué la directrice générale de la prévention des incendies de forêt de la Generalitat Valenciana, Rosa María Touris . « Le Centre de Coordination d’Urgence a signalé l’alerte pour pluie et phénomènes côtiers », a-t-il souligné.
https://www-vilaweb-cat.translate.goog/noticies/nova-gota-freda-ruixats-forts/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp
Inondations en Espagne : Le plan secret de l’élite financière
OPA sur les terres agricoles en Espagne ? :
Derrière la catastrophe, une stratégie financière se dessine. Trois semaines avant les inondations, le gouvernement espagnol a annoncé un plan de modernisation de l’agriculture en collaboration avec une entité financière, Caixabank. Ce plan vise à numériser et à rendre plus compétitive l’agriculture espagnole, mais il pourrait également servir de couverture pour une concentration des terres agricoles.
Les Conséquences : Une Menace pour l’Autonomie Alimentaire
Les fonds d’investissement mondiaux voient dans les terres agricoles une valeur refuge en période d’incertitude économique. En Espagne, l’afflux d’investisseurs dans le secteur agricole a bondi de 150 % entre 2021 et 2023. Cette tendance pourrait mener à une concentration des terres entre les mains de quelques entités financières, menaçant l’autonomie alimentaire de l’Espagne et de l’Europe.
https://www.youtube.com/watch?v=yZcXc9hS8Ro
La guerre de l’info sevit sur les réseaux ,les polémiques restent stériles faute de preuves :
DANA À VALENCE : DÉSINFORMATION AUTOUR DU DRAME
https://verifica-efe-com.translate.goog/desinformaciones-tragedia-causada-dana-valencia/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp
Nexus – Inondations en Espagne et géo-ingénierie :
décryptage :
https://youtu.be/VzZa5eAy5Bg?feature=shared
Géo-ingénierie : vérité en Orient, omerta en Espagne, quand la pluie sème la confusion
https://lemediaen442.fr/geo-ingenierie-verite-en-orient-omerta-en-espagne-quand-la-pluie-seme-la-confusion/
Ensemencement des nuages à partir du sol (HAOGS)
https://lesmoutonsenrages.fr/2024/11/11/ensemencement-des-nuages-a-partir-du-sol-haogs/
La numérisation de l’agriculture :
Le techno-féodalisme s’implante dans les fermes d’Inde et de Chine
by GRAIN | 8 Nov 2024 Entreprises
https://grain.org/fr/article/7199-le-techno-feodalisme-s-implante-dans-les-fermes-d-inde-et-de-chine
Courrier international 13/06/2022
Le chiffre du jour.
L’Espagne démolit des barrages pour libérer ses cours d’eau
En 2021, l’Espagne a supprimé 108 barrages hydrauliques à travers son territoire, plus que n’importe quel autre pays en Europe. Malgré leur utilité pour l’irrigation ou encore la production d’énergie, beaucoup d’entre eux sont obsolètes, explique le journal “El País”.
https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-l-espagne-demolit-des-barrages-pour-liberer-ses-cours-d-eau
Inondations en Espagne: « On parle de 200 morts, nous en dénombrons beaucoup plus », relève un ambulancier à Valence
Belga, RTBF – 08 nov 2024
https://www.rtbf.be/article/inondations-en-espagne-on-parle-de-200-morts-nous-en-denombrons-beaucoup-plus-releve-un-ambulancier-a-valence-11461025
Dix jours après le début des inondations catastrophiques qui ont affecté la région de Valence, dans l’est de l’Espagne, le bilan officiel des autorités recensait vendredi 220 décès. Un nombre qui étonne, notamment parmi les secours.
« Nous, on en dénombre plus de mille », a confié un ambulancier valencien à l’agence Belga. Ce paramédical du Samu, âgé de 31 ans, s’exprime sous couvert d’anonymat. « Le gouvernement espagnol a imposé des restrictions. On nous a menacés de licenciement si l’on s’exprime dans les médias sans autorisation préalable de notre service », affirme-t-il d’une voix fatiguée.
Le trentenaire a pris son service le jeudi 31 octobre à 9h pour une garde de 24 heures. Mardi soir, la pluie avait commencé à tomber à verse, implacable. Selon l’Agence nationale de météorologie (Aemet), plus de 300 litres d’eau par mètre carré se sont ainsi abattus dans la nuit de mardi à mercredi sur plusieurs villes et localités de la région de Valence, avec une pointe à 491 litres/m² dans le petit village de Chiva. Soit l’équivalent d’une année de précipitations.
« Nous n’avons vraiment commencé à réaliser que jeudi. Les zones appelaient tous leurs renforts. » En 12 ans de métier, cet ambulancier « n’a jamais rien vécu de semblable ». « Les militaires déployés nous ont confié que les zones dévastées ressemblaient réellement à un champ de bataille. »
Selon le décompte du gouvernement, 220 personnes sont mortes à cause de la « dana », une dépression isolée en haute altitude qui provoque des pluies soudaines et extrêmement violentes, parfois (et c’est le cas cette année) pendant plusieurs jours. Le dernier décès a été comptabilisé vendredi après la découverte du cadavre d’une femme portée disparue à Pedralba, une commune située au nord-ouest de la capitale provinciale.
Les autorités recensent également 40 corps non identifiés et 78 disparus.
« Nous, on dénombre plus de mille » morts, relève l’ambulancier, qui ne sait comment expliquer cette différence. « Il y a encore des personnes à secourir qui vivent avec leur mari ou leur épouse décédée à côté d’eux depuis des jours », souligne-t-il, alors que certaines municipalités restent difficiles d’accès.
« Quand les survivants nous voient arriver, c’est comme s’ils revivaient tout à coup », ajoute celui qui a perdu, dans les inondations, un ami et une collègue qui venait de prendre sa pension il y a un an à peine. Lui ne veut accuser personne, alors que la colère gronde face au manque de réactivité des gouvernements régional du conservateur Carlos Mazon et fédéral du socialiste Pedro Sanchez.
« Mais il faut rendre leur dignité aux défunts », insiste l’ambulancier. « On parle de cadavres mais, en réalité, ce sont des personnes. Des bébés, des enfants, des personnes âgées… Chacun avait quelque chose de prévu le lendemain ».
Après deux gardes complètes, le paramédical a pris 12 heures samedi pour souffler. « Ce qu’il faut pour dormir, manger et nettoyer mon uniforme. » Et digérer l’horreur ? « C’est une sensation complexe », répond-il après un moment de réflexion. « Je me sens mal. Je ne peux pas dire que je me sens bien… »
Le soignant avoue ne pouvoir s’endormir que la lumière allumée. Des psychologues ont offert leur aide, à titre bénévole. « Mais la partie psychologique viendra après. Pour le moment, on n’a pas le temps de s’arrêter là-dessus », balaie celui qui travaille en trio, avec un médecin et un infirmier, dans son véhicule du Samu.
Le ministère espagnol de la Santé a commandé une étude pour quantifier les besoins en santé mentale de la population, qu’il estime « très élevés ». Les traces dans le sillage des inondations, en particulier le stress post-traumatique, les troubles du sommeil et la dépression, perdureront au moins trois ans, a-t-il d’ores et déjà prévenu.
Encore un effort camarades :
[Regional] Como el capitalismo agrava el desastre. Comunicado de la CNT-AIT del Levante.
Publicado el 5 noviembre, 2024 por CNT-AIT Levante
https://levantecntait.wordpress.com/2024/11/05/regional-como-el-capitalismo-agrava-el-desastre-comunicado-de-la-cnt-ait-del-levante/
Communiqué de l’Union régionale CNT-AIT du Levante.
4 novembre 2024
LE CAPITALISME EST LA PLUS GRANDE CAUSE AGGRAVANTE DES PHÉNOMÈNES CLIMATIQUES EXTRÊMES
Nous sommes horrifiés par le niveau de morts et de destructions que la catastrophe DANA[1]du mardi 29 octobre dernier a provoqué dans le Centre-Est de l’Espagne. Nous transmettons nos condoléances à tous les parents et amis des défunt. Nous espérons un rétablissement rapide de toutes les zones touchées et exigeons des améliorations adéquates face à la réalité climatique.
Depuis certains de nos syndicats de la CNT-AIT, nous collaborons à la collecte des biens de première nécessité pour pouvoir les livrer le plus rapidement possible aux zones touchées ces jours-ci[2]. La solidarité, le soutien mutuel et l’autogestion qui naissent spontanément de ces catastrophes montrent que la nature humaine n’a pas de racine égoïste comme voudraient nous le faire croire les ancrages de la culture capitaliste dominante.
Nous ne partageons cependant pas l’expression récurrente dans ces moments de «retour à la normale», car, comme dans d’autres crises, nous soulignons que la soi-disant «normalité» est le problème.
La situation climatique elle-même est en grande partie une conséquence directe de notre activité économique mondiale; le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre nécessaires au maintien de la production et de la consommation capitalistes génère un changement climatique rapide, qui augmente à la fois la quantité et la force de ces phénomènes extrêmes. . Il s’agit d’un fait scientifiquement vérifié, mais activement marginalisé par les professionnels de la politique qui savent que, si la politique y répondait de manière cohérente, elle
mettrait en danger la sacro-sainte croissance économique, dont dépendent les élites économiques ainsi que les États et leurs structures de pouvoir.
L’euphémisme de «développement durable» promu par la social-démocratie et les libéraux ne cherche pas à réduire la croissance, qui est la seule formule efficace pour réduire les émissions et les déchets – même si nous sommes déjà en retard – mais plutôt à poursuivre la croissance capitaliste repeint sous un logo de couleur «verte», mais avec la même structure exploiteuse et polluante, changeant seulement la forme de production ou exportant les conséquences toxiques vers d’autres territoires.
La société ne considère pas non plus ce problème comme une priorité.
Si on observe tant ses tendances politiques que les courants d’opinion plus ou moins populaires, il apparaît que la majorité de la société ignore ou minimise le problème. L’influence sociale des médias généralistes – et capitalistes – est évidente, qui cachent, confondent ou déforment la réalité, en faveur de la continuité du système dominant, dans cette crise et dans d’autres.
L’influence particulière des réseaux sociaux ces derniers temps est aussi un élément aliénant de premier ordre, puisque leur dynamique a consacré l’opinion[et les émotions]au détriment de l’argumentation[et des débats], se transformant en un terrain fertile pour les charlatans de divers bords qui ont popularisé les théories les plus absurdes et nuisibles.
Les réseaux sociaux ont mis en avant politiquement et socialement beaucoup d’individus aux pensées misérables avec leurs «bons mots» (buzz) réactionnaires, ce qui convient bien au pouvoir capitaliste de base: nous maintenir dans l’ignorance par excès ou par manque d’information contribue à limiter le développement de la conscience. Sans aucun doute, être à la merci des médias – qu’ils soient classiques ou en ligne – éloigne les gens de la réalité objective, qui est celle que permet le contact réel et l’interaction avec ce qui est le plus proche et le plus existentiel: avec les voisins, avec les compagnons de travail ou de participation à la vie sociale, professionnelle ou environnementale, aux collectifs d’assemblées et de classe…
Mais là où devraient se comparent et se discutent les problèmes qui sont communs à la classe sociale et au lieu où l’on, au contraire ne pas cultiver ces possibilités, c’est s’abandonner à la vulnérabilité intellectuelle qui permet la manipulation.
La plus grande anomalie de la normalité officielle est celle qui concerne l’origine sociale des sinistrés. Dans cette crise et dans toutes les autres, la classe ouvrière, avec ou sans travail, employée ou retraitée, est toujours le groupe social le plus touché. C’est d’abord parce que nous sommes l’immense majorité, mais aussi parce que l’accès au logement dans notre cas nous conduit dans des lieux historiquement plus exposés et précaires, où les administrations ont directement permis un urbanisme kamikaze, accéléré et expansif sur des terrains plus économiques justement parce qu’ils sont exposés à différents types de risques, ce qui n’arrive pas dans les zones urbanisées des classes capitalistes.
Il suffit de regarder dans les villes affectées les quartiers avec les loyers les plus élevés et les plus faibles dans les villes et on voit que les zones en hauteur, qui ne risquent pas les inondations dans ce cas, correspondent à celles avec les loyers les plus élevés.
La pression urbaine du développement urbain poussée par les employeurs du bâtiment et les banques au cours des dernières décennies a créé une dynamique administrative favorable à la promotion à grande échelle[de la construction]. La libéralisation foncière par la loi dans les années 1990 a donné l’impulsion définitive pour faciliter la construction presque partout, la recherche de requalification en «zone constructible» a ouvert la porte à davantage de spéculation et de corruption, en particulier dans la région du Levant où l’espace le plus sur n’était pas seulement réservé aux riches, aussi pour le tourisme.
Dans de nombreux endroits, les risques tels que les inondations ont été ignorés en raison de travaux publics très couteux visant à rediriger l’eau, rapprochant les habitations de ces mêmes torrents.
Dans la plupart des cas, l’expansion lente et naturelle de l’eau[en cas de forte pluies]a été était limitée drastiquement, la capturant en la canalisant, ce qui augmente sa vitesse et donc sa force. Bien que ces éléments de canalisation
aient été projetés avec des marges de capacité élevées, ils sont dépassés par la réalité climatique avec des conséquences dramatiques et ceux qui vivent dans ces espaces récupérés sur l’eau sont les classes ouvrières.
La principale vulnérabilité de la classe travailleuse est la coercition universelle qu’exerce sur elle le capitalisme, c’est-à-dire l’obligation de devoir vendre notre force de travail pour vivre, et ces jours-ci elle est devenue un autre piège dans le désastre que nous analysons.
Pendant la catastrophe, tout le monde a pu voir comment les entreprises – déjà avec l’avis tardif de la protection civile – ne laissaient pas leurs travailleurs quitter le lieu de travail. Ainsi par exemple, les plateformes ont forcé les livreurs à continuer de distribuer leurs colis, ou encore les faisaient venir pour continuer à assurer leurs quarts de travail au milieu du chaos. Il n’y a pas de surprise dans la façon de procéder de la production capitaliste: pour eux nous sommes des chiffres et des résultats; l’exploitation quotidienne, les accidents du travail ou la condamnation au chômage corroborent cela mois après mois…
Il n’est pas possible de faire appel à la bonne volonté des employeurs, leur nature est celle de la recherche du profit et cela s’obtient en comprimant le temps et la main d’oeuvre des salariés. Les réglementations {censées nous protéger]sont lettre morte en raison de leur ambiguïté même devant l’exécutif. Il suffit de regarder le ministère du Travail lui-même qui demande – et non pas oblige – aux employeurs de respecter la loi sur les risques professionnels afin d’éviter les situations à risque. Or une alerte météorologique rouge est bien une telle situation!
Mais les patrons n’avaient aucune obligation légale! Seuls certains centres de travail publics et scientifiques, comme l’Université de Valence, ont réagi à temps en renvoyant leurs travailleurs chez eux cinq heures à l’avance, évitant ainsi à leurs salariés de mettre leur vie en danger.
Face à cette logique habituelle, qui devient visible dans des situations comme celle que nous venons de vivre, la classe ouvrière, très peu organisée et sans grande cohésion, dépend presque entièrement d’un système de représentation syndicale peu soucieux du bien-être des travailleurs dans leur ensemble.
Les comités d’entreprise composés d’un certain nombre de syndicats institutionnalisés, n’ont réagi à aucun moment, éloignés comme d’habitude de la réalité ouvrière et sociale qui entoure le monde du travail.[ces syndicats vivent de]privilèges au sein de la classe ouvrière, qu’ils obtiennent sans déranger les patrons.
En tant que prolétaires, nous avons encore un long chemin à parcourir pour assumer la responsabilité de nous auto-organiser dans chaque entreprise, sur chaque lieu de travail, afin de contrecarrer directement le pouvoir des entreprises. L’objectif devrait être de parvenir à gérer la production ou les services à partir d’assemblées ouvrières; cette possibilité éviterait nombre des attaques patronales dont nous souffrons en tant que classe ouvrière et faciliterait également une réponse sure, juste et énergique pour ceux d’entre nous qui travaillent dans des situations de crise ou d’urgence.
L’État et ses sous-États régionaux ont pour première tâche de maintenir l’ordre établi, et cet ordre n’est autre que celui du privilège de l’élite obtenu grâce au capitalisme et à l’inviolabilité de la propriété privée. C’est la raison / le sens de leur existence et l’autorité est leur outil. L’Etat n’est pas là pour nous secourir en premier lieu, ce n’est pas qu’il soit négligent, c’est qu’il répond à une autre logique primordiale où l’aide à la Population est secondaire.
Les espaces de secours qu’ils aménagent sont des créations secondaires complémentaires et non prioritaires, destinés uniquement à légitimer leur existence aux yeux de l’opinion publique en démocratie. Ainsi, face à la catastrophe, la première chose qu’il fait est de maintenir l’ordre établi en réponse aux besoins d’un peuple qui a tout perdu et qui a besoin d’avancer[3].
L’État, par ses organes et forces de sécurité, arrête toute personne qui viole la sacro-sainte propriété privée. Alors que[dans ce chaos]les mains et les moyens manquent partout,[les éléments de protection de l’Ordre établi]ne manque pas dès le premier instant. Ils appellent mises à sac ou pillage pour criminaliser ce qui est une nécessité dans des situations exceptionnelles. Les médias font écho à ces problématiques presque anecdotiques pour donner le sentiment d’un danger social et justifier une répression sévère contre les victimes. Aujourd’hui, même des groupes réactionnaires se joignent à cette fausse alerte sociale pour se plonger dans l’émotion viscérale d’aujourd’hui, en organisant des patrouilles paramilitaires qui parcourent les rues pour défendre leurs marchandises, pourtant déjà couvertes par les assurances, et qui pourraient servir à atténuer des situations graves.
Défendre la propriété privée n’aide pas le peuple, cela aide le capitalisme, l’expropriation sociale de la propriété est un droit alors que la subsistance en tant que groupe social nous est refusée. La deuxième réaction de l’État face au vide structurel de gestion et à l’organisation sociale spontanée qui en résulte est de déployer un grand nombre de forces de l’ordre, non pas tant pour soulager ou aider, que pour contrôler les réactions de mal-être qui découle de l’effondrement culturel des croyances sociales établies.
La Généralité de Valence – l’une de ces Région, sous-États compétents pour réguler nos vies, pour gérer et répondre aux risques possibles au sein de la structure exécutive de l’État – a minimisé la menace jusqu’à ce qu’il soit trop tard, alors qu’elle avait été alertée scientifiquement 10 heures à l’avance.
À l’incompétence homicide de ceux qui occupent des postes de responsabilité bien payés et dotés d’un grand pouvoir – que nous devrions immédiatement défenestrer… – nous ajoutons, comme nous le soulignons tout au long de cet écrit, qu’il ne s’agit pas seulement d’une négligence de la part de personnes spécifiques. La chaîne des «échecs» est un fait structurel inhérent au capitalisme et à son organisation sous la régulation du parlementarisme délégatif Si cette organisation existe partout, c’est spécifiquement dans la région levantine que la facilité accordée par l’administration à l’expansion capitaliste a généré bon nombre de désastres, fondamentalement lié à l’urbanisme et aux chantiers de construction (métro de Valence, incendie du complexe résidentiel de luxe «Valencia» en février 2024, construction du réservoir de Tous suite à la rupture du barrage de 1982 …).
Comme nous pouvons le constater malheureusement ces jours-ci le BTP, qui était pourtant le secteur le plus vanté par l’administration elle-même comme formule de développement, a finalement eu beaucoup à voir avec le niveau de destruction et de mortalité comme nous l’avons souligné plus haut.
L’autre point à souligner dans le comportement de l’administration exécutive élue est celui qui concerne l’arrêt de la production et de la consommation capitalistes face aux alertes, une possibilité qui sauve des vies et qui n’est pas exploitée. Il semble que le maintien de la «normalité» nécessite un certain risque. Dans ce contexte capitaliste, le principe de précaution n’est applicable ni pour assurer le bien-être des travailleurs, ni pour maîtriser la fabrication des produits finaux eux-mêmes (toxicité, contaminants, etc.). )
Comment peut-il encore exister une croyance sociale selon laquelle l’État ou ses petits frères s’occuperaient du peuple?…
Dans des semaines, des mois et des années, nous verrons à nouveau, comme dans d’autres catastrophes, comment les autorités hiérarchiques tenteront d’échapper à leurs responsabilités envers leurs subordonnés, résistant à leurs obligations subsidiaires, ou comment les assureurs réduiront, entraveront ou retarderont les indemnisations en plein deuil… car au début[de la catastrophe]le Capital et l’État portent le masque de la douleur, mais quand les émotions se calment, ce qui compte dans le capitalisme c’est l’équilibre économique et politique.
Enfin, nous voyons se refléter dans d’innombrables images les «barricades» que la nature a construites dans les rues avec tous les biens, propriétés et déchets générés par le consumérisme, comme s’il s’agissait d’une révolution. La nature construit ces murs faits des conséquences d’une société qui a accumulé des objets et des biens sans nécessité vitale, et qui ont finalement contribué à aggraver la situation avec les blocages qu’ils ont générés. La voiture, symbole de l’individualisme et du capitalisme de consommation, redevient un piège – comme ce qui arrive avec l’effet de ses émissions ou lors des accidents.
Une mobilité majoritairement collective et non individuelle atténuerait les grands problèmes généraux comme les problèmes particuliers. La Méditerranée, cette mer poubelle, reçoit désormais tout le poison que notre société produit, matériellement mais aussi mentalement…
Il est entre nos mains, nos esprits et nos corps, ceux de toutes les classes populaires, de repenser ce qu’est réellement la «normalité». Le réveil que doit provoquer cette nouvelle approche dans les consciences doit nous permettre de réémerger comme des humains justes et libres, sans crainte de désobéir, pour rechercher, parmi toutes celles et ceux qui n’ont pas été contaminées par les privilèges du capitalisme, notre émancipation.
Organisation sans hiérarchie ni autorité, solidarité et entraide, rassemblement et action directe, dans la rue, sur les lieux de travail, dans les quartiers jusqu’au monde entier.
Confédération Régionale Levante de la CNT-AIT.
[1]depresion aislada en niveles alto en espagnol, ou dépression isolée à niveau élevé en français
[2]Cf. l’article
ESPAGNE: ENTRAIDE ET SOLIDARITE CONCRETE FACE A LA CATASTROPHE DES INONDATIONS
https://cnt-ait.info/2024/11/07/espagne-entraide-dana
[3]Note des traducteurs: On se souvient que déjà lors de la catastrophe de l’explosion de l’usine chimique d’AZF à Toulouse en 2001, ou lors de l’Ouragan Katarina en Louisiane en 2005, les mêmes scènes et la même politique de maintien de l’ordre établi était à l’oeuvre, montrant bien la caractère structurel du phénomène.
MERCI VLAD2 DE nous tenir informer de ce crime contre l’humanité – ce désastre NON-NATUREL – que constitue la « goutte de froid » bien connue dans la région de Valence et en Espagne.
La révolte populaire espagnole est tout à fait justifier et doit être encouragée.
Notre position face aux désastres soi-disant naturel.
1. L’homme en société transforme le monde – sa planète – en toute légitimité –
2. Cette transformation – ces changements – engendrent des réactions de la part des forces naturelles – les forces de la nature (météorologique – sismique – océanique – lunaire – solaire – etc).
3. Paliers – contrer – endiguer – freiner – dévier – prévoir – anticiper – réparer les zones sinistrées par ces réactions de la nature fait partie intégrante de ce processus humain d’aménagement – transformation de la nature – de la planète.
4. Les sociétés humaines doivent prévoir et allouer les ressources nécessaires pour contrer les risques et combattre les sinistres dits « naturels », celles provoquées par l’activité humaine et les autres.
robert bibeau
La science comme instrument de domination et de volonté de puissance bourgeoise, c’est vraiment ça. Les scientifiques provoquent des instabilités atmosphériques et accusent le gaz carbonique et le prolétariat d’en être responsable. Un bon prétexte pour faire avaler tous ces mensonges absurdes sur le réchauffement planétaire afin d’obliger le prolétariat à se serrer la ceinture pour permettre au capitalisme bourgeois de survivre.
EXCELLENT COMMENTAIRE rOBERT hUET