7 au Front

Une ferme, un monde, une guerre, peu de probabilités

Je joins ma voix à l’appel de L’EZLN ;

POUR la formation d’un RÉSEAU DE RÉSISTANCE & DE RÉBELLION INTERNATIONAL CONTRE la société marchande ◄► Le système capitaliste !

PLUS JAMAIS UN MONDE SANS NOUS ► Textes choisis anarchistes de Ricardo Flores Magon ; journaliste, anarchiste et révolutionnaire mexicain (1874 – 1922) en version PDF gratuite

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Analyse politique : Une ferme, un monde, une guerre, la nécessité d’un réseau de résistance internationale (EZLN)

Ci-dessous, nous aidons à diffuser ce qui est sans aucun doute la meilleure récente analyse politico-économique de la situation actuelle du monde, ancrée dans une réalité historique objective.

En cela cette analyse, qui nous vient, comme souvent par sa profondeur et sa clarté, des montagnes du sud-est mexicain et de sa zone en rébellion zapatiste, est tout à fait complémentaire de la fin de notre “Manifeste pour la société des sociétés”  (2017), où nous énonçons à partir de la page 32 la “Tyrannie moderne et fin d’un système anti-naturel corrompu”. Ces deux textes peuvent être lus en parallèle et en ressource complémentaire s’auto-alimentant.

Ceci nous amène à reformuler, en accord avec un Réseau de Résistance et de Rébellion international, la nécessité absolue de coordonner nos efforts au-delà des frontières fictives, pour que triomphe enfin  la cause du bien commun et de l’émancipation de la société humaine sur notre planète.

Écoutons l’analyse, la voix qui nous viennent du Chiapas, elles sont vitales !

¡Ya Basta!

Mitakuye Oyasin

Résistance 71 ~

Une ferme, un monde, une guerre, peu de probabilités

SCI Moisès et Galeano (EZLN) | 4 octobre 2018 | URL de l’article en français ► https://www.lavoiedujaguar.net/Une-finca-un-monde-une-guerre-peu-de-probabilites

Participation de la Commission Sexta de l’EZLN à la rencontre des réseaux de soutien au Conseil indigène de gouvernement et à sa porte-parole. Août 2018.

(Version complétée)

Pour des raisons de temps, la participation zapatiste n’a pas été complète. Nous vous avons promis que nous vous enverrions ensuite ce qui manquait : voici la version originale qui comprend des parties de la transcription plus ce qui n’a pas été dit. De rien, il n’y a pas de quoi.

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Première partie

Sous-commandant insurgé Galeano

Bonjour, merci d’être venus, d’avoir accepté notre invitation et de partager votre parole avec nous.

Commençons par expliquer notre façon de faire notre analyse et notre évaluation.

Nous commençons par analyser ce qui se passe dans le monde, puis nous descendons à ce qui se passe sur le continent, puis nous descendons à ce qui se passe dans le pays, puis dans la région et ensuite localement. Et de là, nous trouvons une initiative et nous commençons à passer du local au régional, au national, au continent et au monde entier.

Selon notre pensée, le système dominant dans le monde est le capitalisme. Pour nous l’expliquer, à nous et aux autres, nous utilisons l’image d’une ferme.

Je vais demander au sous-commandant Moisés de nous le décrire.

Sous-commandant insurgé Moisés

Bon, alors, compañeros, compañeras, nous avons demandé à des compañeros et des compañeras arrière-grands-pères et arrière-grands-mères qui étaient en vie — certains sont encore en vie. Voici ce qu’ils nous ont dit, ce qui nous a amenés à penser — c’est ce que nous disons aujourd’hui — que les riches, les capitalistes, veulent faire du monde leur finca. (Note de R71 : en espagnol “finca” peut vouloir dire, “domaine”, “propriété”, par extension “domaine agricole”, “ferme” ou aussi le terme de “latifundia” se référant à la grande propriété terrienne…)

Il y a le finquero, le propriétaire terrien, le maître de milliers d’hectares de terre, et ça sans être là, parce que le patron a son contremaître qui s’occupe de la finca, et puis ce contremaître s’adresse à son mayordomo qui est celui qui va exiger qu’on travaille sa terre ; et ce contremaître, sur l’ordre du patron, doit trouver quelqu’un d’autre qu’on appelle le caporal qui est celui qui veille sur la finca, sa maison. Ensuite, ils nous ont raconté que dans les fincas on fait des choses différentes : il y a des fincas d’élevage de bétail, de café, de canne, où on fait du sucre, de maïs et de haricots. Alors, ils le combinent, ils combinent ces activités ; c’est-à-dire, dans une finca de dix mille hectares, il y a de tout, du bétail, de la canne à sucre, des haricots, des champs de maïs. Donc, toute leur vie, les gens y circulent, y travaillent — ce que nous appelons les ouvriers agricoles ou les manœuvres, les gens qui souffrent là.

Celui qui est contremaître, il complète son salaire en volant le patron sur ce que produit la finca. Autrement dit, en plus de ce que le patron, le finquero, lui paye, le contremaître en profite pour voler. Par exemple, si dix génisses et quatre taurillons sont nés, le contremaître ne rend pas de comptes exacts, mais dit au patron que seulement sont nés cinq génisses et deux taurillons. Si le patron s’aperçoit de l’arnaque, il chasse le contremaître et en met un autre à la place. Mais le contremaître vole toujours quelque chose, autrement dit c’est ce qu’on appelle la corruption.

Ils nous racontent que quand le patron n’est pas là et que le contremaître est celui qui reste, quand le contremaître veut partir aussi, alors il cherche quelqu’un de ceux qu’il a là, qui soit aussi salaud que lui, aussi exigeant, quoi ; alors pendant qu’il va faire son petit tour, il laisse quelqu’un en charge, c’est-à-dire il cherche son ami qu’il va laisser à sa place pour ensuite revenir et reprendre son poste de contremaître.

Et alors nous voyons ceci, que le patron n’est pas là, le patron est ailleurs ; le contremaître, c’est ainsi que nous l’appelons, que l’appellent les pays ou les peuples comme nous disons, parce que nous voyons que ce n’est plus un pays, c’est le Peña Nieto comme nous disons, le contremaître. Le mayordomo, nous disons que ce sont les gouverneurs, et les caporales les maires. C’est structuré de la façon dont ils vont dominer, quoi.

Nous voyons aussi que ce contremaître, ce mayordomo et ce caporal sont ceux qui exigent des gens. Et là, dans la finca, les arrière-grands-parents nous disent qu’il y a un magasin, ils appellent ça une tienda de raya — c’est ce qu’ils nous ont dit — ça veut dire que le magasin est là où on s’endette ; alors les exploités qui sont là, les ouvriers ou ouvrières comme on les appelle, ils ont pris l’habitude d’aller y acheter leur sel, leur savon, ce dont ils ont besoin, c’est-à-dire qu’il ne se servent pas d’argent ; le patron a là sa boutique et c’est là qu’ils s’inscrivent, parce qu’ils ont besoin du sel, du savon, de la machette, de la lime ou de la hache, alors ils achètent là, ils ne vont pas payer avec de l’argent mais avec leur force de travail.

Et les arrière-grands-parents nous racontent que leur vie, celle des femmes comme celle des hommes, c’est qu’on leur donne juste de quoi manger aujourd’hui pour que demain ils continuent à travailler pour le patron, et c’est ainsi qu’ils ont passé toute leur vie.

Et ce que disent nos arrière-grands-parents, nous l’avons vérifié, parce que lorsque nous nous sommes soulevés en 1994, lorsque nous avons pris les fincas pour chasser ces exploiteurs, nous avons trouvé des contremaîtres et des gens acasillados, ils nous ont dit qu’ils ne savaient pas ce qu’ils allaient faire, parce ce que maintenant où vont-ils trouver leur sel, leur savon, maintenant que leur patron n’est plus là. Ils nous ont demandé maintenant qui va être le nouveau patron, parce qu’ils veulent y aller, parce qu’ils ne savent pas quoi faire, parce que où ils vont trouver leur savon, leur sel.

Alors nous leur avons dit : maintenant vous êtes libres, travaillez la terre, elle est à vous, comme avec le patron qui vous a exploités, maintenant vous allez travailler, mais c’est pour vous, pour votre famille. Mais alors ils résistent, ils disent non, cette terre est au patron.

C’est là que l’on a vu qu’il y a des gens qui sont réduits en esclavage. Et s’ils ont leur liberté, alors ils ne savent pas quoi faire, parce qu’ils ne savent qu’obéir.

Et ce dont je vous parle, c’est d’il y a cent ans, plus de cent ans, parce que ce sont nos arrière-grands-parents qui nous le racontent — l’un d’eux a plus ou moins cent vingt-cinq, cent vingt-six ans maintenant parce qu’on a parlé avec ce compañero il y a plus d’un an.

Donc on a ça, et c’est ce qui va arriver. Aujourd’hui, nous pensons que le capitalisme est comme ça. Il veut transformer le monde en finca. Autrement dit, ce sont les hommes d’affaires transnationaux : « Je vais à ma finca La Mexicana », selon ses envies ; « Je vais à ma finca La Guatemalteca, La Hondureña », ainsi de suite.

Et le capitalisme va commencer à organiser selon son intérêt, comme nos arrière-grands-parents nous racontent que dans une finca il y a de tout, du café, du bétail, du maïs, des haricots, et dans une autre, non, c’est juste de la canne pour en tirer la mélasse, et dans une troisième encore autre chose. C’est comme ça qu’ils nous ont organisés, chacun des finqueros.

Il n’y a pas de bon patron, ils sont tous mauvais.

Bien que nos arrière-grands-parents nous racontent qu’il y en a de bons — disent-ils —, quand on se met à l’analyser, à y penser, à l’observer, juste parce qu’on est moins maltraités, alors nos arrière-grands-parents disent qu’ils sont bons, car ils ne sont pas battus, mais être exploités, exploitées, on n’y coupe pas. Dans d’autres fincas, en plus de se crever au travail, si on n’en fait pas plus, on reçoit des coups de trique.

Alors nous pensons que tout ce qui leur est arrivé est ce qui va nous arriver, mais maintenant non seulement à la campagne, mais aussi en ville. Parce que ce n’est pas le même capitalisme qu’il y a cent ans, deux cents ans, son mode d’exploitation est maintenant différent et ce n’est pas seulement dans les campagnes qu’il exploite aujourd’hui mais aussi dans la ville. Et son exploitation change de mode, disons-nous, mais c’est toujours de l’exploitation. Comme si c’était la même cage fermée, mais de temps en temps elle est repeinte, comme si elle était neuve, mais c’est la même.

Quoi qu’il en soit, il y a des gens qui ne veulent pas la liberté, ils sont déjà habitués à obéir et veulent juste un changement de patron, de contremaître, qu’il ne soit pas si vache, qu’il exploite autant les gens mais les traite bien.

Alors ne perdons pas ça de vue parce que c’est ce qui arrive, ce qu’ils commencent déjà à faire.

C’est ce qui attire notre attention : est-ce qu’il y a d’autres gens, hommes et femmes, qui eux aussi voient, pensent, estiment que c’est ce qu’ils vont nous faire ?

Et que vont faire ces frères et ces sœurs ? Est-ce qu’ils se contentent d’un changement de contremaître ou de patron, ou est-ce que ce qu’ils veulent c’est la liberté ?

C’est ce que j’ai à vous expliquer parce que c’est ce qui vient avec ce que nous pensons et voyons avec les compañeros, compañeras, en tant qu’Armée zapatiste de libération nationale.

Sous-commandant insurgé Galeano

Donc ce que nous voyons au niveau mondial est une économie prédatrice. Le système capitaliste avance de manière à conquérir des territoires, en détruisant au maximum. En même temps, la consommation est portée aux nues. Il semble que le capitalisme ne se préoccupe plus de savoir qui va produire les choses, ça c’est les machines qui s’en chargent, mais il n’y a pas de machines qui consomment des marchandises.

En réalité, cette exaltation de la consommation cache une exploitation brutale et un pillage sanguinaire de l’humanité qui n’apparaissent pas dans l’immédiateté de la production moderne des marchandises.

La machine automatisée au maximum qui fabrique sans intervention humaine des ordinateurs ou des téléphones portables fonctionne non pas sur le progrès scientifique et technologique mais sur le pillage des ressources naturelles (la destruction/dépopulation nécessaire et la reconstruction/restructuration de territoires) et sur l’esclavage inhumain de milliers de petites, petites et moyennes cellules d’exploitation de la main-d’œuvre humaine.

Le marché (ce gigantesque magasin de marchandises) contribue à ce mirage de la consommation : les marchandises semblent au consommateur « étrangères » au travail humain (c’est-à-dire à son exploitation) ; et l’une des conséquences « pratiques » est de donner au consommateur (toujours individualisé) l’option de se « rebeller » en choisissant tel ou tel marché, telle consommation ou telle autre, de refuser une consommation spécifique. Vous ne voulez pas consommer de la malbouffe ? Pas de problème, les produits alimentaires bio sont aussi en vente, un peu plus chers. Vous ne buvez pas les sodas de cola bien connus parce qu’ils sont mauvais pour la santé ? Pas de problème, l’eau en bouteille est commercialisée par la même compagnie. Vous ne voulez pas consommer dans les grandes chaînes de supermarchés ? Pas de problème, la même entreprise fournit la boutique du coin de la rue. Et ainsi de suite.

Il organise donc la société mondiale entre autres en donnant, en apparence, la priorité à la consommation. Le système fonctionne avec cette contradiction (parmi d’autres) : il veut se débarrasser de la main-d’œuvre parce que son « usage » présente plusieurs inconvénients (par exemple, il a tendance à s’organiser, à protester, à arrêter le travail, à faire des grèves, à saboter la production, à s’allier les un·e·s les autres) ; mais en même temps il a besoin de la consommation des marchandises par cette marchandise « spéciale ».

Même si le système vise à « automatiser », l’exploitation de la main-d’œuvre est pour lui fondamentale. Peu importe combien de biens de consommation il envoie à la périphérie du processus productif, ou combien il étire la chaîne de production de façon à faire croire (à « faire semblant ») que le facteur humain est absent : sans la marchandise essentielle (la force de travail), le capitalisme est impossible. Un monde capitaliste sans exploitation, où seule la consommation prévaut, c’est de la science-fiction, des élucubrations sur les réseaux sociaux et des rêves paresseux d’admirateurs des kamikazes de la gauche aristocratique.

Ce n’est pas l’existence du travail qui définit le capitalisme, mais la caractérisation de la capacité de travail comme une marchandise à vendre et à acheter sur le marché du travail. Ce qui veut dire qu’il y en a qui vendent et il y en a qui achètent ; et, surtout, qu’il y a ceux qui n’ont d’autre choix que de se vendre eux-mêmes.

La possibilité d’acheter la force de travail repose sur la propriété privée des moyens de production, de circulation et de consommation. La propriété privée de ces moyens est au cœur même du système. Par-dessus cette division en classes (la possédante et la dépossédée), pour la cacher, on a construit toutes les simulations juridiques et médiatiques et aussi les preuves dominantes : la citoyenneté et l’égalité juridique ; le système pénal et policier, la démocratie électorale et les divertissements (choses de plus en plus difficile à différencier) ; les néo-religions et la neutralité supposée des technologies, des sciences sociales et des arts ; le libre accès au marché et à la consommation ; et les absurdités (plus ou moins élaborées) comme « le changement est en soi-même », « chacun est l’architecte de son propre destin », « à mauvaise fortune bonne figure », « ne donne pas un poisson à celui qui a faim, apprends-lui à pêcher » (« et vends-lui la canne à pêche »), et les tentatives maintenant à la mode d’« humaniser » le capitalisme, de le rendre bon, rationnel, désintéressé, light.

Mais la machine veut des profits et elle est insatiable. Il n’y a pas de limite à sa gloutonnerie. Et la recherche du profit n’a ni éthique ni rationalité. Si elle doit tuer, elle tue. Si elle a besoin de détruire, elle détruit. Même si c’est le monde entier.

Le système avance dans sa reconquête du monde. Peu importe ce qui est détruit, ce qui reste ou ce qu’il y a en trop : c’est jetable tant qu’on obtient le profit maximal le plus vite possible. La machine revient aux méthodes qui lui ont donné naissance — c’est pourquoi nous vous recommandons de lire L’Accumulation originelle du capital — c’est-à-dire la conquête de nouveaux territoires par la violence et la guerre.

Avec le néolibéralisme, le capitalisme a en quelque sorte laissé en suspens une partie de la conquête du monde et il a maintenant à la compléter. Dans son développement, le système « découvre » que de nouvelles marchandises sont apparues et que ces nouvelles marchandises se trouvent sur le territoire des peuples originaires : l’eau, la terre, l’air, la biodiversité ; tout ce qui n’est pas encore abîmé se trouve sur le territoire des peuples originaires et c’est ce qu’il veut. Quand le système cherche (et conquiert) de nouveaux marchés, ce ne sont pas seulement des marchés de consommation, d’achat et de vente de marchandises, il cherche aussi et surtout et tente de conquérir des territoires et des populations afin d’en tirer le plus possible, peu importe qu’ensuite il laisse derrière lui un désert, héritage et trace de son passage.

Lorsqu’une compagnie minière envahit un territoire des peuples originaires, sous le prétexte de « créer des emplois » pour la « population autochtone »  [NdJBL ► Les peuples autochtones Shuars VS Sté Minière chinoise (EXSA) en Équateur] (j’te jure que c’est comme ça qu’ils nous appellent), elle ne fait pas que proposer aux gens de quoi acheter un nouveau téléphone cellulaire dernier cri, elle rejette aussi une partie de cette population et anéantit (dans toute l’extension du mot) le territoire où elle opère. Le « développement » et le « progrès » offerts par le système cachent en fait qu’il s’agit de son propre développement et de son propre progrès ; et surtout ils cachent le fait que ce développement et ce progrès sont obtenus au prix de la mort et de la destruction des populations et des territoires.

C’est sur quoi se fonde la prétendue « civilisation » : ce dont les peuples originaires ont besoin, c’est de « sortir de la pauvreté », c’est-à-dire qu’ils doivent être payés. Alors on propose des « emplois », c’est-à-dire des entreprises qui « embauchent » (exploitent) les « aborigènes » (j’te jure, c’est ce qu’ils disent).

« Civiliser » une communauté originelle, c’est convertir sa population en main-d’œuvre salariée, c’est-à-dire ayant la capacité de consommer. C’est pourquoi tous les programmes de l’État se proposent « l’intégration de la population marginalisée à la société ». Et, par conséquent, les peuples autochtones ne veulent pas le respect de leur temps et de leur mode de vie, mais une « aide » pour « placer leurs produits sur le marché » et « trouver un emploi ». En résumé : l’optimisation de la pauvreté.

Et par « peuples originaires », nous entendons non seulement ceux que l’on appelle à tort les « indigènes », mais tous les peuples qui, à l’origine, s’occupaient des territoires subissant aujourd’hui les guerres de conquête, comme le peuple kurde*, et qui sont soumis par la force aux prétendus États nationaux.

Ce qui est appelé « forme de nation » de l’État est né avec la montée du capitalisme comme système dominant. Le capital avait besoin de protection et d’aide pour sa croissance. L’État ajoute alors à sa fonction essentielle (la répression) celle de garant de ce développement. Bien sûr, on disait alors que c’était pour imposer des normes à la barbarie, « rationaliser » les relations sociales et « gouverner » pour tous, « servir d’intermédiaire » entre dominateurs et dominés.

La « liberté » était la liberté d’acheter et de vendre (se vendre) sur le marché ; l’« égalité » servait la cohésion de la domination en homogénéisant ; et la « fraternité », eh bien, nous sommes tous frères et sœurs, le patron et l’ouvrier, le finquero et le péon, la victime et le bourreau.

Puis on a dit que l’État national devait « réguler » le système, le mettre à l’abri de ses propres excès et le rendre « plus équitable ». Les crises étaient le produit de défauts de la machine, et l’État (et le gouvernement en particulier) était le mécanicien efficace toujours prêt à corriger ces imperfections. Bien sûr, au long terme, il s’est avéré que l’État (et le gouvernement en particulier) faisait partie du problème, pas de la solution.

Mais les éléments fondamentaux de cet État-nation (police, armée, langue, monnaie, système juridique, territoire, gouvernement, population, frontière, marché intérieur, identité culturelle, etc.) sont aujourd’hui en crise : les polices ne préviennent pas le crime, elle le commettent ; les armées ne défendent pas la population, elles la répriment ; les « langues nationales » sont envahies et modifiées (c’est-à-dire conquises) par la langue dominante des échanges ; les monnaies nationales sont indexées sur les monnaies qui monopolisent le marché mondial ; les systèmes juridiques nationaux sont subordonnés aux lois internationales ; les territoires s’étendent et se contractent (et se fragmentent) en fonction de la nouvelle guerre mondiale ; les gouvernements nationaux subordonnent leurs décisions fondamentales aux diktats du capital financier ; les frontières varient dans leur porosité (ouvertes au trafic des capitaux et des marchandises et fermées aux personnes) ; les populations nationales « se mélangent » avec celles venant d’autres États, etc.

En même temps qu’il « découvre » de nouveaux « continents » (c’est-à-dire de nouveaux marchés pour l’extraction de marchandises et pour la consommation), le capitalisme est confronté à une crise complexe (dans sa composition, son étendue et sa profondeur), qu’il a lui-même produite par son ardeur prédatrice.

C’est une combinaison de crises :

L’une est la crise environnementale qui s’abat sur le monde entier et qui est aussi produite par le développement du capitalisme : l’industrialisation, la consommation et le pillage de la nature ont un impact environnemental qui altère déjà ce qu’on appelle « la planète Terre ». Le météore « capitalisme » est déjà tombé, et il a radicalement modifié la surface et les entrailles de la troisième planète du système solaire.

L’autre est la migration. Des territoires entiers sont paupérisés et détruits et les gens sont forcés à émigrer, cherchant où vivre. La guerre de conquête, qui est l’essence même du système, n’occupe plus des territoires et leur population, mais classe cette population sous la rubrique « restes », « ruines », « décombres », et ces populations meurent ou émigrent vers la « civilisation », qui, il ne faut pas l’oublier, fonctionne sur la destruction des « autres » civilisations. Si ces gens ne produisent pas ou ne consomment pas, ils sont excédentaires. Ce qu’on appelle le « phénomène migratoire » est produit et alimenté par le système.

Et une autre crise — sur laquelle nous nous trouvons d’accord avec divers analystes du monde entier — est l’épuisement des ressources qui font marcher « la machine » : les énergétiques. Ce qu’on appelle les derniers « pics » des réserves de pétrole et de charbon, par exemple, sont déjà tout proches. Ces énergies s’épuisent et sont très limitées, leur remplacement prendrait des millions d’années. L’épuisement prévisible et imminent rend stratégiques les territoires disposant de réserves énergétiques — quoique limitées. Le développement des sources d’énergie « alternatives » est trop lent pour la simple raison qu’il n’est pas rentable, c’est-à-dire que l’investissement n’est pas remboursé rapidement.

Ces trois éléments de cette crise complexe mettent en question l’existence même de la planète.

La crise terminale du capitalisme ? Pas le moins du monde. Le système a montré qu’il est capable de surmonter ses contradictions et même de fonctionner avec et dans celles-ci.

Note de R71 : Nous sommes tout à fait d’accord avec cette dernière remarque de Marcos/Galeano. C’est ce que nous avons exprimé avec notre métaphore du changement de coquille de l’empire Bernard l’Ermite… [NdJBL : ICI et encore ICI]

Ainsi, face à ces crises provoquées par le capitalisme lui-même, qui provoque la migration, provoque des catastrophes naturelles, qui s’approche de la limite de ses ressources énergétiques fondamentales (en l’occurrence le pétrole et le charbon), il semble que le système tente un repli vers l’intérieur, comme une anti-mondialisation, pour pouvoir se défendre contre lui-même et il utilise la droite politique comme garante de ce repli.

Cette apparente contraction du système est comme un ressort qui se rétracte pour se dilater ensuite. En réalité, le système se prépare à une guerre. Une autre guerre. Une guerre totale : partout, tout le temps et par tous les moyens.

On construit des murs juridiques, des murs culturels et des murs matériels pour essayer de se défendre contre les migrations qu’ils ont eux-mêmes provoquées ; on tente de refaire la carte du monde, de ses ressources et de ses catastrophes, pour que la gestion des premières assure le maintien du fonctionnement du capital et que les secondes n’affectent pas trop les centres où le Pouvoir se regroupe.

Selon nous, ces murs continueront à proliférer jusqu’à ce que soit construit une sorte d’archipel « d’en haut » où, sur des « îles » protégées, se trouvent les maîtres, disons, ceux qui ont la richesse ; et tous les autres, nous nous retrouvons hors de ces archipels. Un archipel avec des îles pour les patrons, et avec des îles différenciées — comme les fincas — ayant des tâches spécifiques. Et, bien loin, les îles perdues, celles des jetables. Et en pleine mer, des millions de barques errant d’une île à l’autre, à la recherche d’un lieu d’accostage.

Science-fiction de fabrication zapatiste ? Googlez « Bateau Aquarius » et jugez à quel point ce que nous décrivons diffère de la réalité. L’Aquarius s’est vu refuser la possibilité d’accoster un port par plusieurs nations européennes. Pour quelle raison ? La cargaison mortelle qu’il transporte : des centaines de migrants de pays « libérés » par l’Occident au cours de guerres d’occupation et de pays gouvernés par des tyrans avec l’aval de l’Occident.

« L’Occident », symbole de la civilisation autoproclamée, avance, détruit, puis se retire et ferme, pendant que le grand capital continue son négoce : il a fabriqué et vendu les armes de destruction, il fabrique et vend aussi les machines pour la reconstruction. [NdJBL ► La Nature humaine, une illusion occidentale – Marshall Sahlins, 2008 dans une version PDF intégrale]

Et ceux qui prônent ce retrait, c’est la droite politique en plusieurs endroits. C’est-à-dire, les contremaîtres « efficaces », ceux qui contrôlent la peonada et assurent le profit du finquero… bien que plus d’un, une, un·, vole une partie des génisses et taurillons. Et, en plus, ils « fouettent » trop leur population acasillada respective.

Tous ceux qui sont en trop : ou ils consomment, ou il faut les anéantir ; il faut les pousser de côté ; ce sont — comme nous disons — les jetables. Ils et elles ne comptent même parmi les « victimes collatérales » de cette guerre.

Ce n’est pas que quelque chose est en train de changer, c’est que ça a déjà changé.

Et maintenant utilisons la comparaison avec les peuples originaires parce que, pendant longtemps, dans la phase précédente du développement du capitalisme, les peuples originaires ont été comme oubliés. Auparavant, nous prenions l’exemple des enfants indigènes, qui étaient les non-nés parce qu’ils naissaient et mouraient sans que personne ne les compte, et ces enfants non nés habitaient dans ces régions, par exemple dans ces montagnes qui n’intéressaient personne auparavant. Les bonnes terres (les planadas, on les appelle, les plaines) ont été occupées par les fincas, par les grands propriétaires terriens, et ils ont poussé les indigènes dans les montagnes, et maintenant il s’avère que ces montagnes ont des richesses, des marchandises que le capital veut aussi, et donc il n’y a nulle part où aller pour les peuples originaires.

Note de R71 : À ce sujet lire notre traduction mise en PDF par mézigue du livre de James C Scott “L’Art de ne pas être gouverné”.

Ou ils se battent et défendent, même jusqu’à la mort, ces territoires, ou y n’a pas le choix, bien sûr. Car il n’y aura pas de bateau pour les recueillir quand ils navigueront par tous les temps sur les eaux et les terres du monde.

Une nouvelle guerre de conquête des territoires des peuples originaires est en cours, et le drapeau brandi par l’armée d’invasion porte aussi parfois les couleurs de la gauche institutionnelle.

Ce changement de la machine qui concerne la campagne ou les « zones rurales » et qui ressort d’une analyse même superficielle, se produit également dans les villes ou dans les « zones urbaines ». Les grandes villes ont été réaménagées ou sont en cours de réaménagement, après ou pendant une guerre sans merci contre leurs habitants marginaux. Chaque ville contient beaucoup de villes, mais une seule ville centrale : celle du capital. Les murs qui entourent cette ville sont constitués de lois, de plans d’urbanisation, de policiers et de groupes d’intervention. [NdJBL : L’objectif étant les SMART-CITIES, selon l’Agenda21, en France = Les Villes Connectées]

Le monde entier se fragmente ; les murs prolifèrent ; la machine avance dans sa nouvelle guerre d’occupation ; des centaines de milliers de personnes découvrent que le nouveau foyer que la modernité leur a promis est une barque en haute mer, le bas-côté d’une autoroute ou un centre de détention pour « sans-papiers » surpeuplé ; des millions de femmes apprennent que le monde est un immense club de chasse où elles sont la proie à capturer, l’enfance est alphabétisée en tant que marchandise sexuelle et main-d’œuvre ; et la nature présente la note en chiffre rouge de la dette prolongée qu’a accumulée le capitalisme au cours de sa brève histoire comme système dominant.

Bien sûr, il manque ce que disent les femmes qui se battent, ceux et celles d’en bas (pour qui, au lieu du glamour des placards entrouverts d’en haut, il y a mépris, persécution et mort), celles qui passent la nuit dans les banlieues populaires et le jour à travailler dans la capitale, les migrant·e·s qui se souviennent que ce mur n’a pas été là de tout temps, les proches des disparu·e·s, assassiné·e·s et emprisonné·e·s qui n’oublient ni ne pardonnent, les communautés rurales qui découvrent qu’elles ont été trompées, les identités qui découvrent leurs différences et passent de la honte à l’orgueil, et tous, toutes les jetables qui comprennent que leur destin n’a pas à être l’esclavage, l’oubli ou la mort.

Parce qu’une autre crise, qui passe inaperçue, est l’émergence et la prolifération de rébellions, de noyaux humains organisés qui défient non seulement le Pouvoir, mais aussi sa logique perverse et inhumaine. Diverse dans son identité, c’est-à-dire dans son histoire, cette irruption apparaît comme une anomalie du système. Cette crise-là ne compte pas pour les lois de la probabilité. Ses possibilités de persister et de s’approfondir sont minimes, presque nulles. C’est pour ça qu’ils ne comptent pas dans les comptes d’en haut.

Pour la machine, il n’y a pas de quoi s’inquiéter des rébellions. Ils sont peu nombreux, peu nombreuses, au mieux ils arrivent à 300.

Il est certain que cette vision du monde, la nôtre, est incomplète et qu’il y a une très forte probabilité pour qu’elle soit erronée. Mais c’est ainsi que nous voyons le système dans le monde entier. Et de cette évaluation, découle ce que nous voyons et évaluons aux niveaux continental, national, régional et local.

(À suivre)

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Lectures complémentaires, en version PDF que j’ai toutes réalisées ;

EZLN – La Sixta : Parce qu’il faut se préparer à porter plus efficacement et plus extensivement le boulot de nous gouverner nous-mêmes, parce qu’au pire, le Système capitaliste va revenir nous chercher.

Le mal et ceux qui le porte ont un nom, une histoire, une origine, un calendrier, une géographie ; C’est le Système capitaliste.

Depuis des centaines d’années,

nous vivons sous les 4 roues de ce Système ;

L’Exploitation, la Répression, la Dépossession et le Mépris…

7 réflexions sur “Une ferme, un monde, une guerre, peu de probabilités

  • Merci JBL ! cette analogie avec la Finca ou la ferme espagnolle est excellente ! et pas que espagnolle !

    grossomodo, ce que j’ai retenu de tout ça, est que eux, ces finqueros de l’ère moderne pleins aux as, sont persuadés qu’ils font tout ça pour  »alimenter la planète », donc, a force que tout le monde et le marché surtout exige leur présence, ils se font a l’idée que sans eux le monde crèverait de faim ! et donc même si c’est pas vrai en effet, il est tout de même indéniable que ces finqueros du 21 ème siècle, maîtrisent en réalité autant les processus de production que les routes marchandes mondiales des produits de cette agriculture et des marchés surtout de cette agriculture en réalité, un peu comme les Caravaniers de jadis contrôlaient tout ceci et la route de la soie, des épices, de la porcelaine de chine et du Japon dont les Arabes raffolaient depuis le 8ème siècle et ont été a l’origine de sa révolution en Chine et au Japon aussitôt que le 8ème siècle, car ils allaient inventer le bleu de cobalt et l’exporter en Chine, et cette dernière s’en servira pour en faire sa révolution de la porcelaine de chine, avant que les coréens ne lui chipent ce savoir ancestral, et se font envahir par l’empire Japonais qui les forcera a faire la même chose au Japon avec ce même bleu de cobalt Arabe et Perse, avant de devoir introduire du rouge de fer et du doré et les autres couleurs de la porcelaine chinoise et japonaise qui fera ravage en occident et en orient et chez les arabes au moyen âge !

    le capitalisme est en définitive le destin que s’est infligée l’humanité faute de trouver mieux ou de pouvoir imposer toutes les alternatives qu’on lui connait ! les systèmes agraires et de production Arabes par exemple soumis aux strictes lois de l’islam de jadis interdisaient presque la propriété privée, tout se devait d’être commun en terre d’islam, et a ce jour au bled dans les campagnes pauvres du bled, vous achetez pas la terre, mais les arbres fruitiers, le système d’arrosage ou vous creusez le puits, et tous se partagent la récolte, aucun étranger n’est autorisé a acheter quoique ce soit, et la terre appartient a la communauté ou partagée entre des individus et familles qui ne peuvent posséder les arbres et l’irrigation aussi ! lorsque récemment, ils ont commencé a vendre la terre, ils obligeaient l’acheteur a acheter les arbres fruitiers ou les oliviers un par un, et de garder ceux qui appartiennent a d’autres qui ne veulent pas vendre ! :))) Le droit musulman qui va servir a Napoléon Bonaparte pour s’inspirer et pondre le premier code civil complet avec son droit commercial et autres en France et plus tard être reproduit dans toute l’Europe, c’est en Égypte que Napoléon va s’en inspirer et recruter des juristes a plein temps pour ce faire ! ce droit musulman, est si complexe et pointilleux sur la propriété  »partagée » que pour devenir spécialiste la-dedans, jadis les juges et cadis devaient se taper tout le cursus dans une université comme Al Qaraouiyine a Fes, ou Al Azhar en Égypte sur des années, en plus de pratiquer pendant une décennie en tant qu’apprenti avec des juges aguerris avant de maîtriser cette science ! car tout y est, même les jugements de ce qu’on devrait faire parcelles morcellées et remorcellées par les héritages de familles nombreuses, des surplus agricoles, comment redistribuer les récoltes, les profits et la Zakate obligatoire (appelée aussi laachour au bled) sur les récoltes aussi, qui doit en bénéficier en priorité ? les pauvres, les veuves et les orphelins, ou les handicapés et les malades bien entendu ! il était impensable comme aujourd’hui d’aller en tant que parfait étranger s’acheter dix hectares par ci et deux hectares par la ou 100 hectares ou plus ! impensable ! seuls les émirs corrompu, les vizirs véreux ou les dignitaires militaires tout aussi malfrats pouvaient se permettre de telles propriétés et dans ce cas, ils utilisaient les locaux comme des esclaves presque dans leurs domaines agricoles contre un maigre salaire en denrées alimentaires le plus souvent tout en les maintenant dans la misère la plus totale ! tout ceci est du point de vue du Droit musulman je vous le dit en toute honnêteté, totalement illégal et condamnable, car a chaque fois qu’il s’est trouvé un juge ou un gouverneur juste, ils punissaient les actes pareils de possessions indécentes ou d’exploitation des populations par des actes cruels qui allaient jusqu’à la décapitation quand ce ne fut pas l’humiliation publique et la dépossession de tous ses biens ! même s’il s’agit d’un vizir (ministre), ou d’un général d’armée ! Mais bien entendu… la religion, on dira ce qu’on voudra, a été vidée de son objet, comme l’islam… et aujourd’hui, ce n’est plus qu’un dogme parmi d’autres, alors qu’on pourait s’en inspirer justement pour redécouvrir les savoirs érudits, les richesses et les trésors cachés de la jurisprudence islamique autour de la propriété commune et collective ! imbattable sur ce registre je vous l’assure, car le communisme n’a même pas pu effleurer ce terrain même avec ses meilleurs modèles kolkhoziens et autres ! encore aujourd’hui, il suffirait de se rendre en Afrique avec ses modèles claniques ou dans nos oasis du sud du Maroc pour s’en rendre compte, car tout y est collectif, les champs individuels qui appartiennent aux familles ne dépassent même pas 1000 mètres carré dans le meilleur des cas et produisent abondamment tout ce qu’on veut, l’irrigation est partagée entre tout le monde sur des laps de temps chronométrés, et si vous ratez votre tour vous perdez votre place, généralement l’irrigation est partagée sur des laps de temps ou blocs d’heures de six heures ou 12 heures, jour et nuit et gare a quiconque ne se pointe pas au champs a minuit lorsque c’est son tour d’irriguer ! :)) imaginez, que pour économiser le bois de chauffage car rare dans le désert, même les fours sont collectifs, un seul four servira a toutes les femmes de cuire leur pain ! mais ça, les fours collectifs, c’est dans toutes les villes du bled a ce jour ! tous les jours, les gens des quartiers populaires y emmènent leur pain levé sur des planches couvert de tissus, d’autres y envoient leur méchouis car ont des invités, d’autres leur jarre de Tanjia remplies de jarrets de veau épicés au safran et aux grains de cumin entiers et au citron confit, a l’huile d’olive et au beurre rance, pour cuire sur les cendres pendant quatre a six heures,:)) comme a Marrakech ou c’est un sport populaire du peuple ce plat, et donc, au four populaire se trouve un type souvent couvert de suie qui se charge de rentrer les centaines de plateaux en tôle dans le four a bois, les déplacer dans le four tout au long de leur cuisson, et les sortir enfin après une heure ou le temps qu’il faudra, et il règne dans ces fours une odeur de pain magnifique, car il y a ceux qui le préparent a l’orge, ceux qui le préparent au blé ou aux céréales de jadis, millet et autres sarrasin etc, et il y a ceux qui le parfument au fenouil, en plus de ceux et celles qui envoient leurs plateaux de biscuits arabes… et le type est très heureux malgré son job, il se fait payer a la journée mais peut recevoir des pourboires de toutes les femmes et les clients, et après son long shift souvent de 12 heures au minimum, il pourra aller au bain maure, car tout le temps adossé au four public, y prendre une douche pour 20 centimes avant de rentrer chez lui tout propre comme neuf et sorti de l’usine ! :))

    Yallah bye !

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  • En fait, le four collectif du peuple est celui qui tout en cuisant le pain de tout le monde au bois toute la journée et jusqu’à tard dans la nuit (généralement jusqu’à minuit), il chauffe aussi le bain maure ou le Hammam public qui lui est adossé tout le temps ! c’est pour ça qu’il y a tout le temps un bain public attaché au four public, et c’est toujours le même proprio bourgeois car obtient pour cela une autorisation du ministère qui gère les mosquées car il y en a toujours une pas loin ! donc pas de perte de bois ou de cette chaleur ! le bain maure ou hammam public est divisé lui aussi en Hammam pour hommes et le Hammam pour femmes a l’autre extrêmité de la même bâtisse, identiques et aux proportions et architecture similaire, et gare a l’ivrogne ou au voyou qui veut faire semblant de se tromper et entrer au Hammam des femmes, car il y serait lynché illico :))) et n’en sortirait que comme un poulet qui quitte les abattoirs ! surtout par les matrones sur place qui en sont les gardiennes, caissières, gardiennes de sacs d’habits et celles qui gomment la peau de leur clientes a poil et qui sont généralement comparables aux Comanches d’Amérique :))). je me souviens lorsqu’on était petit, il est de coutume que les mamans amènent leur fils en bas âge au Hamam des femmes, jusqu’a l’âge maximale de cinq ou sept ans, a raison d’une fois par semaine, car le bain a la maison était considéré comme pas suffisant, il faut absolument faire le gommage dans les salles chaudes du Hamam pour enlever les peaux mortes a chaque semaine, et moi je détestais y aller, mais lorsque j’y allais, nos matrones qui se baladent en slip et je dirais pas les nichons en l’air, mais de véritables cruches en l’air, en guise de nichons parfois si longs qu’elle les retournaient sur leurs épaules,les pauvres :))) bref, ces matrones font aussi office de flics du Hamam et previennent les disputes entre femmes qui pouvaient survenir occasionnellement et en venir aux tirage de cheveux entre deux clientes sauvages :))), bref, du côté des hommes, comme il y a toujours un trou situé tout a fait en hauteur et inaccessible juste sous le plafond qui communique le Hamam des hommes et des femmes, lorsque vous êtes dans celui des hommes, vous entendez les cris et les rires et les disputes ou les conversations des femmes a haute voix et ça vous marque ! :))) chaque hamama est divisé en trois grandes chambres chaudes en fonction de la chaleur de chacune, et du vestibule d’entrée ou les gens sortent enfin se reposer enveloppés dansd les serviettes avec la peau qui fume et souvent rouge par la chaleur et le gommage :))) et c’est enfin la qu’on commandera un jus d’orange ou un Fanta frais pour se rafraîchir ou un thé a la menthe et du côté des femmes, elles y passent des heures a chaque semaine comme un rituel contrairement aux hommes qui dépassent rarement 45 min la dedans !:))) et donc elles y vont pour espérer en sortir neuves comme sorties de l’usine, maigres et sentant bon, car parfois avant d’y aller elles se font masserer les cheveux pendant toute la veille dans des concoctions d’herbes et de henné et autres huiles essentielles, avant de vider deux bouteilles de shampoing et d’après shampoing dessus une fois rendues au Hammam ! LOL :)))

    Désolé JBL de vous en mettre autant hors sujet, mais je me suis rappelé ce truc très drôle et je pouvais pas m’empêcher afin de rigoler aussi !

    Merci encore pour ce billet lumineux et a Plus !

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  • Le seul truc que j’ai oublié de citer a propos des matrones du hammam des femmes et pourquoi elles ressemblaient aux chefs guerriers Commanches des westerns qu’on voyait a la télé jadis, c’est qu’en plus de se balader, travailler et patrouiller le hammam presque a poil en slip, avec leurs seins en l’air, elles se serraient la tête d’une sorte de bandana ou foulard coloré comme un bandana qui ne sert que le haut de la tête, et en dessous, et tout autour ou sur leur front, elles serraient aussi sous ce bandana des tranches de citron qui dépassaient, et parfois des herbes, qui leur servent de climatiseur et de prévention des maux de tête ! :))))) lol je suis mort de rire ! en réalité, ce sont des femmes analphabètes mais très courageuses qui très souvent ont pu élever leurs familles toutes seules, construire leurs maison et envoyer leurs enfants aux meilleures universités ! leur jobs consiste comme chez le hammam des hommes, a vous trouver une place confortable au milieu du Hammam, vous remplir une dizaine de seaux d’eaux chaude, ou tiédir l’eau chaude et bouillante des robinets de la salle la plus chaude, ensuite vous laver la place, pour que vous puissiez vous y allonger en slip, et donc après un premier rituel de vous badigeonner de savon noir naturel et traditionnel qui servira a décoller les peaux mortes plus facilement, elles vous lavent, vous gomment tout le corps, et il ne vous restera après la longue séance de gommage qui n’épargne pas vos fesses aussi et vos entre jambes, et aucune partie de votre corps, y compris votre visage avec des gangs spéciaux pour ça que vous leur emmenez vous-même, il ne vous restera plus tard qu’a vous occuper vous-même de votre shampoing, ensuite de votre savon parfumé final pour la fin sur tout le corps ou alors elle s’occupe de ça aussi ! chez les hommes, c’est encore mieux, car le type vous fait tout le temps un massage aussi, il vous étire de partout a l’aide de ses jambes et pieds, et il émet des sifflements par la bouche en même temps qu’il le fait, pour synchroniser sa respiration, bref, ils vous pétrit comme un pain et dans tous les sens, avant de vous gommer le corps en entier ! et a la fin, vous en sortez heureux, encore mieux que tous les massages occidentaux de notre époque, car tous vos os ont claqué, vos courbatures ont disparu, votre peau est rouge mais soyeuse et en santé, et votre visage vous rajeunit de 10 ans a chaque fois même si vous avez 80 piges :))) et dans ce paysage, très souvent, on voit des vieux impudiques et barbus qui ont au dessus de 80 piges, qui se baladent totalement a poil ou avec leur vieil anaconda qui fait presque un mètre giser a côté d’eux comme s’il s’agissait d’un accessoire de bain aussi ! :))))) lol

    Bon j’arrêtes cette fois c’est promis ! :))) Merci JBL pour votre ouverture d’esprit ! :))

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  • @ JBL

    Plus sérieusement cette fois, et pour revenir au sujet du billet, tenez-vous bien, ce que je vais vous apprendre aura de quoi susciter le plus grand intérêt je suis certain, et aura de quoi provoquer la plus grande introspection a ce sujet autant chez les spécialistes que chez le citoyen lambda ! Je vous le garanti !

    Les gens qui me voient toujours citer l’islam en exemple assez souvent ici peuvent se sentir interpellés et rester très méfiants, car ils peuvent penser que je suis très attiré ou fasciné par le dogme religieux insensé et arriéré de cette religion de fanatiques ! Or que pas du tout ! Attachez votre ceinture, et votre tuque aussi, car ce que je m’apprêtes a vous expliquer et vous apprendre, va bousculer vos idées, et vous allez finir par comprendre a quoi je veux faire allusion a chaque fois ! :))

    Le Prophète Mohammed de l’islam, en réalité, est l’homme révolutionnaire de génie d’origine Arabe, qui aura tenté et réussi la première révolution socialiste et communiste de l’histoire de l’humanité ! Mais pour qu’elle prenne et soit acceptée, il n’a eu d’autre choix a son époque que de lui donner un cachet religieux obligé, qu’il a copié chez les Juifs et les Chrétiens de son ère, et encore mieux, Afin de s’assurer qu’elle s’applique sans concession et sans discussion l’a auréolé de sacralité suprême, et a dû inventer un monothéisme encore plus rigoureux et exclusif a cette fin, afin de donner a sa révolution socialiste et communiste la suprématie et la sacralité qui la différencierait des autres religions ! Vous imaginez la chose ?!!! c’est encore plus géant que tout ce a quoi on aurait pu penser !

    Mohammed, le Révolutionnaire en réalité, le pauvre Arabe méprisé a la fois par sa famille de riches, par les riches nations et empires qui ceinturent l’Arabie a l’Époque, l’empire chrétien d’Ethiopie et d’Égypte, l’empire Romain du levant et de Bysance, l’empire Perse a l’Est, l’Empire Chinois plus a l’Est…bref, Momo (on va l’appeler Momo c’est plus cool), a vu juste et a vu grand ! afin de sortir son peuple de bédouins d’Arabie de leur sous-développement de leur époque, mais aussi de leurs religions et dogmes religieux et cultes arriérés comme toute la religion d’ailleurs, et je suis convaincu qu’il pensait ainsi mais le cachait a tout le monde, il a inventé le Coran avec l’aide de prêtres chrétiens et juifs d’Arabie qu’il a dû payer pour, et le Coran en réalité nous en amène la preuve concrète, car il est divisé en deux sortes de récits, le récit mythologique religieux repris dans la mythologie Juive et Chrétienne, réajusté et fabriqué sur mesure pour sa cause a lui, et le récit socialiste des règles communistes qu’il a espéré édicter, ou inventer ! car tous les versets autres que purement religieux ou superstitieux, posent en réalité les fondements d’une espèce de manifeste communiste, qui condamnent les injustices, les riches, les rois, (dont il dira même : Lorsque les Rois entrent dans une cité, ils corrompent ses habitants et transforment ses nobles esprits en subalternes et en pestiférés qioi), bref, il condamne la richesse indécente et les inégalités, il théorise de comment faire le commerce équitable, comment écrire les contrats, comment s’obliger a rédiger un acte lorsque vous empruntez chez votre ami ou connaissance afin de ne pas le léser et que ce soit plus juste et vous obliger a lui rendre son du, il a totalement et strictement interdit et combattu l’usure de toutes ses forces et a appelé au Jihad de tous les musulmans et c’est le seul cas ou il les autorise a provoquer la guerre sans merci, si on leur impose l’usure ! bref, il statue sur tout, sur l’héritage (en fonction de la société de l’époque), sur le commerce, sur les terres, les biens et les marchandises, et précise que  »quiconque fait renaître une terre morte par la force de ses bras, elle lui appartient » ! Bref, il ordonne au delà la charité, le partage obligatoire de tout ! la Bayt al Mal ou Trésor de l’État ne doit servir qu’a réaliser l’Équité sociale pleine et totale en tous temps, et ne pas hésiter a couper la tête des dirigeants lorsque ces derniers s’enrichissent, vivent dans les palais qu’il exècre, ou s’habillent de soie, car il interdit totalement aux hommes en tous cas de porter de la soie, des bijoux ou de l’or, et ne recommande que la laine, le fil de laine et les autres fibres végétales, et aux hommes riches qui possèdent l’or et l’argent (le métal argent précieux) et le stocjent chez eux sans le dépenser sur les pauvres ou les bonnes causes, il leur promet ce qui suit pour leur faire peur : »cet or et cet argent est celui dont on se servira le jour du jugement dernier pour leur brûler leurs fronts avec ces mêmes métaux en fusion pour les punir » !! Bref, ici, je vous promets, Momo ne plaisante plus, car les inégalités de la société Arabe et Mecquoise sont insupportables, il existe des gens riches comme ses cousins les Banu Umayya qui organisent des festins et des orgies jour et nuit avec le fric du commerce et des Pèlerins de la Mecque Monothéiste a l’époque, devant une majorité de Mecquois qui crevaient de faim, certaines tribus entières y venaient pour mendier et parait-il, ils se couchaient par terre sur leur dos, et pour combattre la faim de leur estomacs, ils se mettaient de lourdes pierres et lourds galets immenses sur le ventre afin de calmer leur faim, l’un d’eux est le surnommé Abu Hurayra (l’homme au chaton car avait tout le temps son chaton avec lui) qui raconte cette histoire en menu détails, et qui deviendra  »compagnon proche du prophète et gouverneur sur le Yemen plus tard) :))) Bref, l’islam, croyez le ou non, c’est la révolution des affamés de jadis, qui ont transformé leur cause en empire, et en civilisation ! la religion et le dogme la-dedans n’est que superficiel depuis le début, et ça, tous les savants scientifiques musulmans s’en étaient rendu compte et n’osaient pas le dire ouvertement, comme Al Razi, et tous les penseurs de l’ère Abasside, ensuite et plus tard, ceux du 10ème au 13ème siècle, et Ibn Sina (Avicennes), Ibn Khaldoun etc… bref, certains n’ont pas pu s’empêcher de le dire et le clamer haut et fort en plus et écrire dessus dans leurs bouquins  »Allah et toutes ces conneries ne sont que des paraboles, l’islam vous amène l’égalité et la recherche de justice, et vous incite a investir les sciences pures et les mathématiques, la médecine, la physique et la chimie ou le génie de construction terrestre, naval et autre ! » comme a écrit dessus nombre de savants musulmans révoltés contre le culte ou le dogme religieux !

    Aujourd’hui encore, partout dans les pays musulmans on réalise a quel point, le dogme religieux en Islam n’est que foutaises et idolâtries , car le  »Jawhar » ou le noyau , c’est la civilisation, la liberté de penser et élever son esprit et vivre sa vie en long et en large ! l’obligation de partager tout ce qu’on a, de s’enquérir des voisins ou des malades même ceux qu’on connait pas, s’enquérir des prisonniers (imaginez, les prisonniers en prison sont considérés par l’islam comme des âmes a sauver au plus vite, il faut non seulement que tout le monde contribue a les nourrir et les vêtir, mais surtout a les libérer et les réformer !

    Je vous ai parlé d’agriculture et de systèmes agraires anciens et je ne vous ai pas parlé des ouvriers agricoles dans cette jurisprudence et tradition, lorsqu’il y en a, on parle de  »Khammass, ou Rabaa », qui existent encore a ce jour ! le Khamass (qui provient du chiffre cinq), est celui qui travaillera votre terre si vous ne pouvez pas le faire vous-même, il faudra le rémunérer selon vos moyens quotidiennement et a chaque fois qu’il travaille chez vous, et il lui reviendra le cinquième de la récolte ! ce n’est pas négociable ! le Rabaa lui (issu du chiffre Quatre), est celui a qui vous confierez totalement votre terre, ou vos troupeaux, car c’est lui s’en occupera si vous le souhaitez, ou vivez loin de votre terre et ne pouvez vous en occuper ou vous occuper de votre troupeau, mais, il prendra le quart des profits ! etc… ainsi, on va trouver plusieurs Khemmassa (pluriel de Khemmas) travailler dans les champs a l’année longue, et recevoir le cinquième de la récolte a la fin de l’année, et donc même s’ils peuvent être en effet plus pauvres que la famille ou clan propriétaire de la terre, il s’en sort très bien, et souvent, aux Khemmassa, on organise et cuisine les plats les plus généraux les jours de semis, de récoltes et d’entretien des cultures, au bled, des couscous immenses avec obligatoirement de la viande ou du poulet et beaucoup de légumes, des plats en sauce, des feculents et des fruits aussi… car le jour ou le Khammass se rend a votre terre, c’est considéré comme un jour de fête presque, un beau présage que l’année sera bonne, et on se fait un honneur a devoir nourrir et rémunérer ces hommes ! bien entendu, aujourd’hui et depuis la colonisation française, l’histoire du un cinquième a presque disparu, tout le monde triche et les lèse, et seuls les Rebaa subsistent, qui eux, se transforment en loueurs de terres aujourd’hui, et en entrepreneurs indépendants en louant les terres d’une année a l’autre !

    Bref, je tenais a ramener cet éclaircissement afin de rassurer tout le monde ici, car non, je ne suis pas un fanatique de religion, mais l’islam comme idéologie marxiste socialiste avant-gardiste et communiste a coup sûr me fascine, puisque je le connais de l’intérieur !

    Merci JBL pour cet espace d’expression aussi !

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  • je corrige : avec le fric du commerce et de la Mecque polythéiste de l’époque et non monothéiste par erreur…

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  • @ l’équipe de l’Édition, Ysengrimus & Robert Bibeau

    J’ai un peu hésité a vous faire parvenir ceci, mais je le fait pour me défendre de possibles malentendus !

    Vous n’allez pas croire ce que j’ai découvert sur le e-mail que j’utilise uniquement pour mes commentaires sur les 7 du Québec ! et auquel je n’entre et vérifie qu’une fois tous les six mois ! Eh bien, hier, juste par curiosité, je me suis souvenu qu’a chaque fois que Mr René Naba répondait a l’un de mes commentaires sur ses articles, il m’envoyait aussi un courriel ou je recevais un e-mail de son commentaire réponse, et donc je me suis dit que c’est peut-être le cas lors de son dernier commentaire ou il me demandait de consolider mes trois derniers commentaires pour en faire un article avec un titre indépendant (peut-être pour le poster ici ou sur son site Madania info j’en sais rien), mais j’ai respectueusement décliné comme d’habitude, car je ne veux pas de pub surtout sur des sujets aussi sensibles qui peuvent vous mener tout droit aux ennuis ! Bref cette fois, tout a fait en haut du e-mail, je découvre que mon adresse IP y est déclinée en détail, et juste en dessous, une longue ligne en bleu comme un lien qui dit plusieurs choses qui reprend mon adresse IP avec plus de détails et numéros que l’adresse IP plus haut ou celles qu’on connait, en plus de numéros de références sur la même ligne, de l’abréviation GRC aussi (gendarmerie Royale du Canada) en plus de mon fournisseur de service Bell, et tous les détails du serveur, et d’autres trucs incompréhensibles !!!!

    Comme ça donc, je serais surveillé par la GRC !!! il me manquait plus que ça !

    Je suis donc retourné aujourd’hui sur ce e-mail pour vérifier si mes bref échanges avec certains auteurs de billets ou l’éditeur a propos de mes commentaires portaient aussi cette longue mention de mon adresse IP avec la GRC aussi, et ce n’était pas le cas, mais pour les échanges avec Mr Naba par le passé car ça fait au moins un an et demi qu’il m’a chassé de ses billets et m’a demandé de ne plus commenter, mais auparavant, il me le permettait, j’ai donc trouvé certains de ses vieux e-mail ou rien de ces infos de IP ne sont mentionnés en haut, et d’autres ou c’était déjà le cas, ou alors, ils viennent tout juste de les mettre a jour !

    Bref, donc a cette occasion, et parce que cela m’a vraiment fâché, je vais m’adresser directement a nos braves membres de la GRC ou autres qui soient en charge de surveiller tout ceci et leur dire les choses suivantes s’ils veulent bien me lire :

    Chers amis de la GRC ou de l’une de leur branches en charge de surveiller le web ;

    Tout d’abord, ce e-mail de sam deeb, je l’ai crée sur la base du pseudo que j’utilise ici, exclusivement pour pouvoir commenter une fois de temps a autre sur ce site personnel et d’utilité publique, qui soit aussi un blog, ou un web magazine, qui soit visité par un nombre limité de lecteurs et visiteurs comme l’atteste la dernière fonctionnalité rajoutée récemment qui permet de voir le nombre de lectures qui ne dépassent jamais 500 ou 1000 dans le meilleur des cas ! donc ici on est pas un site d’extrémistes de tous poils, ou d’extrême droite visité par des dizaines de milliers ou centaines de milliers, ni qu’on est TVA ou le journal de Montréal avec leur lot de haineux et de gens polarisés part la politique et l’immigration, ou Radio Canada aussi, ni qu’il s’agit d’un parti politique, un mouvement politique dûment inscrit ou reconnu, ni une plateforme d’espionnage ou de délivrances d’infos confidentielles, et encore moins, une cellule dormante d’activistes armés jusqu’aux dents ou a la veille de changer quoi que ce soit ! il s’agit d’un lieu de culture générale, de débats ou infos modérées et choisies par l’éditeur, de liberté d’expression uniquement, même si en effet il peut être donné a certains articles ou points de vues qui sortent totalement de l’ordinaire concernant les conflits mondiaux actuels, une importance soulignée ! comme sur le conflit en Ukraine, en Palestine ou ailleurs !

    Mr René Naba est par ailleurs un journaliste professionnel qui est reconnu dans toute l’Europe, le moyen-orient, l’Amérique du nord et ailleurs depuis décennies, qui est souvent traduit aussi, il dirige le site d’information et d’analyses Madania.info qui reflète ses Analyses et points de vues et celles de ses contributeurs, et qui ne reflètent pas tout le temps celles de ses lecteurs, il publie de manière hebdomadaire des billets sur ce blog, et susciter l’intérêt de lecteurs pour répondre et réagir, comme moi, a propos du dernier billet sur le Maroc et Israël ! Je n’échange avec le journaliste Mr René Naba aucune information sensible a ce sujet ou sur un autre ! je ne colporte pas de mensonges a propos de mon pays le Canada, ou mon pays d’origine le Maroc dont je loues la stabilité, et je ne m’imiscies jamais dans sa politique de prés ou de loin ! ce que j’ai expliqué dans mes commentaires a ce sujet est que si le Maroc a décidé de normaliser avec Israel, il a ses raisons qui ne me concernent pas, et ne concernent personne ! même si en effet, des gens peuvent-être interpellé a ce sujet depuis l’escalade récente de violence en Israel-Palestine et questionner candidement cette normalisation…. comme réaction normale au sein du public Arabe qui est sensible a ces questions ou alors manipulé aussi sur ces questions !

    Je suis comme la majorité des gens qui frequentent a l’occasion ce site atteint un certain âge avancé, je ne suis pas un activiste moi non plus, ni un militant d’une quelconque organisation ou association ou mouvement politique, je ne suis pas un extrémiste, je suis un citoyen Canadien qui fait encore et heureusement entièrement confiance a nos institutions en ce qui est de garantir la liberté d’expression, y compris celle a l’égard de nos gouvernements et nos officiels ou nos figures politiques, et celle autour de l’actualité politique, économique ou autre ! donc je suis un citoyen sans histoire qui ne commente nulle part d’ailleurs sur tout internet sauf ici depuis des années, mais qui s’informe dans le nec plus ultra des ressources de presse de qualité a travers le monde, des ressources académiques et scientifiques aussi, et qui a grandi et cultivé une passion pour l’excellence a ce niveau, et qui soit mieux formé que certains de nos ministres sans prétentions, nos journalistes ou nos Analystes de pacotille aussi ! qui maîtrise le français en tous cas mieux que beaucoup de monde dits »professionnels » ici au Quebec, qui se fait défenseur de la francophonie, de la société québécoise et Canadienne, de l’environnement, des débats sociaux et politiques, et qui parle et s’exprime parfaitement bien en Anglais aussi, en Arabe classique tout autant qui soit ma langue maternelle, autant que dans mon dialogue Marocain du bled ! Je n’ai strictement rien a cacher, j’exprimes mes opinions une fois de temps a autre en toute liberté, et j’admets que ça peut ne pas plaire a certains profils bornés, jaloux, ou ultra nationalistes d’ici, qui peuvent en effet être tenté de rapporter mes propos a la police, car se sentent blessés qu’un Canadien d’origine Arabe, se permet de discuter politique Canadienne et homme d’État Canadiens de souche ou sujets internationaux sur lesquels ils sont alignés a l’extrême droite :))) Tant pis pour cette personne ! elle devrait consulter un médecin pour lui prescrire des somnifères dans ce cas la et si c’est le cas ! :))

    Et pour ce qui est des sujets sur l’actualité israélo-Palestinienne, je ne suis pas le seul a commenter occasionnellement ici ces billets, il existe des commentaires de tout le monde et de beaucoup de gens, et des millions de Canadiens et des centaines de millions de gens qui expriment leur avis sur ces questions ailleurs sur les plateformes journalistiques ou des médias sociaux, que nos amis qui surveillent le web feraient bien de surveiller plus attentivement, notamment les sites et chaines youtube de l’extrême droite, les diffuseurs de mensonges et de fake news, les diffuseurs de propagande haineuse a l’égard de nos amis juifs, musulmans, religieux de tous poils ou laïcs, ou athées et sans religions aussi, comme la majorité des gens ici, bref…

    j’espère avoir dissipé tout malentendu… et je n’ai rien contre le travail de la GRC ou d’une quelconque agence de sécurité gouvernementale ou provinciale, je les encourage a bien faire leur boulot, et je les rassure que je serais le premier a leur rapporter un crime quelconque si je devais en être témoin !

    Merci et je me fout pas mal de de tout ça, car a la limite, vous pourriez venir inspecter mes poubelles, mes chiottes et chez moi, que mes oreilles aussi, mes narines, ou mon postérieur aussi, vous n’y trouverez que les matières habituelles qu’on y met ou qui transitent ou s’infiltrent la-dedans ! :)))

    Yallah Bye ! Y’en a marre a la fin ! de l’air s’il vous plait, on veut respirer ou alors il faut payer pour ça aussi ?! Fichtre alors !

    ET j’ajouterais que je suis un parfait patriote ! a la fois du Canada et de mon pays d’origine même si ça plait pas a certains ! et pour le Canada vous pourriez vérifier le meme de la semaine daté du 10 février et titré LES MÈMES DE LA SEMAINE. Aujourd’hui: UN SIMPLE PETIT CONSTAT NORDIQUE SUR LES TARIFS DOUANIERS IMPÉRIAUX AMÉRICAINS… car même si je commences par commenter en pestant contre la vague patriotique douteuse au début, j’ai fini par formuler 7 recommandations au Gouvernement Canadien pour se sortir de toutes ses crises y compris celle avec Trump !

    Eh oui , je m’y connais pas mal en ça aussi, et j’exprimes mon avis ! Merci et je vous dis pas au Revoir ! continuez a faire votre boulot… un peu plus discrètement la prochaine fois ! Merci :)))

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