COMPTE-RENDU COMPLET DE «L’ASSEMBLÉE DES ASSEMBLÉES» DES GILETS JAUNES
COMPTE-RENDU COMPLET
DE «L’ASSEMBLÉE DES ASSEMBLÉES»
DES GILETS JAUNES
LE 26 & 27 JANVIER 2019 À COMMERCY (MEUSE)
PRÉSENTATION DU COMPTE-RENDU
Ce document propose une prise de note la plus complète possible des échanges du samedi 26 janvier et dimanche 27 janvier (groupes de travail et restitution). Veuillez excuser par avance le caractère forcément lacunaire de la prise de note. Nous n’avons pas encore eu le temps de faire une retranscription texte complète des vidéos pour la partie 1 (présentation des groupes) et la partie 2 (les revendications) (voir appel à contribution ci-dessous). Pour une retranscription fidèle des échanges, toutes les vidéos sont disponibles sur la chaîne Youtube des Gilets Jaunes de Commercy et sur la page Facebook de l’Assemblée des assemblées
APPEL À CONTRIBUTION POUR AMÉLIORER LE DOCUMENT
Si vous souhaitez nous aider à disposer d’une version du document qui soit parfaitement fidèle aux échanges du week-end, il est possible de se répartir à plusieurs personnes la retranscription texte des vidéos ou audio en ligne du samedi et du dimanche ! Nous n’avons pas eu le temps de le faire de notre côté pour le moment (nous ne l’avons fait que pour la partie 3) et 4), il faut donc le faire pour la partie 1) et 2) ). Si vous êtes disponibles pour cela merci d’envoyer un mail à assembleedesassemblees@ riseup.net , pour que nous puissions répartir le travail. Merci d’avance ! Il y a également des moments où les intervenants sont indiqués comme « X » car les personnes qui retranscrivent ne pouvait malheureusement plus se souvenir par quel groupe/AG/rond-point local ils étaient mandatés. N’hésitez pas à nous faire les signalements nécessaires !
Contact : assembleedesassemblees@gmail.com Facebook : Assemblée des assemblées Youtube : Chaîne Gilets Jaunes de Commercy Scribd : Pour consulter et télécharger les documents de travail et les compte-rendus
INTRODUCTION PAR L’ÉQUIPE D’ANIMATION DES GILETS JAUNES DE COMMERCY
« Gilets Jaunes de la France et monde entier bonjour ! Au nom des copains et copines de Commercy qui vous accueillent, je déclare ouverte la première Assemblée des assemblées des Gilets Jaunes ! On va essayer que ça se passe du mieux possible, il y a 75 groupes environ qui ont répondu à notre appel, beaucoup beaucoup d’observateurs. On s’attendait pas du tout à ça quand on a lancé notre appel de Commercy, ça prouve qu’il y a une grosse aspiration à plus de démocratie, non seulement au sein des Gilets Jaunes mais dans toute la société. Tous les gens qu’on a du refuser, c’est incroyable, on aurait pu être 1000. C’est génial, on est contents, mais une fois qu’on a dit ça, il faut gérer, on n’a pas l’habitude, comme vous c’est la première fois qu’on se livre à ce genre d’exercices. Donc on imaginé des tas de choses en terme de modération, la première c’est de garder le silence le plus parfait si c’est possible, d’autant plus que ce qu’il y a c’est que quand on est à l’extérieur on entend toutes les petites conversations. Si vous avez une petite conversation intime, il vaut mieux pas la tenir parce qu’elle sera entendue. Ensuite on va respecter un peu les tours de parole naturellement, essayer de pas être trop long, de pas jouer les grande gueules, c’est juste pas possible aujourd’hui, c’est un exercice vraiment inédit. On va essayer de sortir des choses de ce week-end, si vous êtes ici c’est que vous avez envie qu’une coordination se mette en place, qu’il y ait des choses qui se produisent, mais on ne peut pas prétendre aujourd’hui, bien sûr, être représentatifs de tous les Gilets Jaunes de France, de toute la population, ni de rien. On représente une idée, un mode de fonctionnement qu’on va essayer d’expérimenter. Donc on va être humbles, on a eu des remontées, bien sûr on a des idées de ce qui se passe dans les réunions. Il s’agit de s’engager dans un processus, si tout le monde en est d’accord. Il s’agit d’un processus par le bas des assemblées démocratiques. Il faut pas attendre monts et merveilles de cette assemblée, on va voir ce qu’on va en sortir dans ce week-end.
La première partie de l’AG ça va être un tour de table des délégués, des 75 délégués. 75 délégations ça fait beaucoup, on va leur demander de faire ça en une 1 minute, i minute 30 chacun. Dire comment ce que vous faites chez vous, comment vous fonctionnez, combien vous êtes, ce que vous attendez un petit peu, en étant le plus bref possible.
Les observateurs, pour cette première partie d’AG, je le rappelle, ne peuvent pas prendre la parole parce que ça serait juste impossible, il y a beaucoup trop de monde. C’est que les délégués qui ont été désignés par leurs groupes locaux. Je propose de vous appeler un par un par le listing et ensuite on passera à l’ordre du jour que vous avez sous les yeux. Donc les suites du mouvement et son évolution, sa structuration. Et demain, ne soyez pas frustrés, ceux qui ne peuvent pas prendre la parole ou pas assez, il y a des groupes de travail où là la parole sera libre, où on va s’exprimer plus pleinement. aujourd’hui on est obligés d’avoir des règles, on peut pas faire autrement, mais bon demain on se rattrapera et on pourra échanger comme il le faut.
La question des journalistes, tout ce qui est caméras, photos, c’est jusqu’à 15h, c’est à dire vers la fin des présentations, après c’est fini. On tolérera la presse écrite qui veulent faire des papiers. On demande aux journalistes de respecter ça , quand les débats vont vraiment commencer sur l’ordre du jour, on veut être tranquilles, ne pas être impressionnés par des gens qui filment. On des Gilets Jaunes, on a pas trop l’habitude de se faire filmer comme ça. C’est la règle qu’on a défini à Commercy, on espère qu’elle vous convient.
On va pouvoir attaquer sans plus tarder ! »
SAMEDI 26 JANVIER 2019
PARTIE 1 – TOUR D’HORIZON DES GROUPES & ASSEMBLÉES LOCALES DE GILETS JAUNES
Pour chaque présentation d’AG locale/rond-point/groupe locaux, un lien renvoie aux vidéos prises en direct.
POITIERS Comme partout le mouvement a commencé à Poitiers par une grosse manif. Le rond point sud était l’endroit de réunion pour discuter des actions a mener. On s’est constitué en assemblée et on a tenu la 4e hier. Elle regroupe une centaine de personnes de Poitiers et alentours. On réalise des actions comme des péages gratuits. On a organisé avec d’autres gj plus loin, une marche pour la justice social qui a regroupé 2500 personnes. On a distribué tract dénonçant la répression et disant que ça ne changera rien à notre détermination, on les a diffusé devant les hôpitaux, les marchés, les pôles emploi. Notre état d’esprit général : c’est une lutte pour beaucoup plus de démocratie. Nos objectifs discutés : comment on peut se lier aux salariés ? Blocages sur la poste avec les salariés ; mises en place d’une coord départementales avec peut être projet assemblée départementale des GJ et voir comment on peut s’organiser au niveau départemental.
LE VIGAN ( GAR D) Nous sommes un village 3000 habitants, intégré dans une communauté de communes de 22 mairie. À partir du 3e we on a occupé un rond points en construisant une cabane. On a mené des actions de blocage à la CODECOM et finalement on a réussi a négocier une notion de soutien avec eux ce qui a fait qu’on a pu construire cabane sur un terrain privé de la CODECOM. On s’est ensuite organisés en assemblée. On a mis en place différentes commissions de travail : gouvernance politique, autonomie alimentaire de la vallée, sécurité sociale… Ce qu’on a construit avec une commission de gouvernance c’est une façon de travailler horizontale. On a un fonctionnement permettant de mettre choses a plat et faire de la démocratie directe. Tout est proposé en assemblée, avec un fonctionnement parfois lourd mais qui permet d’avoir de plus en plus de monde car la parole des gens est respectée. Il y a 60 à 80 personnes à chaque assemblée. On a mis en place des référents pour aller communiquer avec les autres petites villes et essayer de bosser de manière étroite avec eux. Chez nous on a commencé a envoyer des pour grossir les grosses manifs et différentes actions au niveau départemental et régional.
PARIS 20ème SUD À Paris c’est pas pareil que le reste car il n’y a pas tant de rond point. C’est dur de s’organiser. Depuis la mi-décembre, chaque semaine sur la place de la réunion on pose un cahier de doléance sur le marché et on tient une AG à 14h qui regroupe entre 30 et 40 personnes. On a commencé à établir des liens avec d’autres groupes d’IDF à travers une coordination IDF qui s’est tenue il y a deux jours. Les conditions à Paris sont différentes : les gens n’ont pas bcp de voiture et ne l’utilisent pas bcp, par contre il y a bcp de pauvreté, la question du logement est très soulevée par habitants et notamment les nécessités de la lutte contre expulsion. Les comités locaux s’étendent sur Paris du fait de la forte densité d’habitation – ce ne sont pas les mêmes conditions que Le Vigan !
NOISY-LE-SEC Merci tout d’abord aux GJ de Commercy pour l’initiative, l’accueil et l’organisation de cette Assemblée des assemblées ! À Noisy-Le-Sec, ville des quartiers populaires, dix jours après l’acte 1 on mis en place des AG régulières sur un rond point. On a mis en place une liste de contacts et de diffusion qui touche 90 personnes environ. On organise des départs en manif le samedi matin et on a perturbé le démarrage d’un conseil municipal pour obtenir une salle. On s’est rendu à Belleville, Montreuil et Paris 11ème auprès des autres comités locaux pour échanger sur des préparations d’actions. Ce mouvement depuis 2 mois est inédit et les violences policières qui le frappent le sont tout autant ! L’Assemblée des assemblées doit prendre position pour ne pas rester silencieux face aux crimes de Macron ! Ce n’est pas possible, il faut remonter à la guerre d’Algérie pour avoir une policière que matraque et qui nasse de cette manière, on va le dire !
– Applaudissements –
MONTREUIL Il y a 2 groupes Facebook GJ (Montreuil et 93). À Montreuil localement ça a commencé avec des départs collectifs pour les manifs chaque samedi et ça a évolué par une manif qui passe dans Montreuil avant de rejoindre celle sur Paris. On a formé un point fixe quotidien près du rond-point de Croix de Chavaux qui permet des échanges avec les gens, de ramener du monde. Il y a une AG hebdomadaire qui se tient tous les lundis soirs dans un bar. On a mis en place des groupes de travail sur les revendications. [Comme dans la tradition de la Révolution Française] on a mis en place des « clubs » de discussions chaque vendredi avec des temps de préparation et de réflexion en amont. On met en place des formations street médics et soin pendant les manifs. On a accueilli l’AG de la coordination IDF. On va monter une cabane en dur sur le premier point fixe bientôt. On a créé un nouveau point fixe dans un quartier populaire de Montreuil. ON organise des soirées de soutien aux victimes des violences policières. On essaie d’afficher au maximum dans la ville. On a lancé l’idée de « cahiers de condoléances au vieux monde », en utilisant les outils de l’éducation populaire pour les écrire en commun en partant d’une page blanche : qu’est ce qui ne va pas ? On fait quoi ? Quelles solutions trouvées ? On réfléchit aussi à une grande fête des Gilets Jaunes !
LA PLAINE S AIN T DENIS Merci ! Nous sommes un bout de Saint-Denis, le quartier de la Plaine qui compte 20000 habitants, un quartier mixte et populaire. Une AG a été lancée début décembre, elle regroupe 40 à 50 personnes en moyenne. On a constitué un petit questionnaire qui a reçu un accueil extraordinaire devant les écoles, métro etc. C’est un mouvement inédit et pour une fois c’est la ville qui va à la campagne et pas l’inverse : ce phénomène nous intéresse ! On a quand même des gros points communs : le mal vivre, la situation des SDF, des migrants, la pauvreté, et des problèmes de logements. Entre les GJ et les collectifs de solidarité migrants on s’aide, ça se mélange. On travaille à comment donner la parole à tout le monde, et notamment ceux qui ne la prennent pas !
IVRY-SUR-SEINE (VAL DE MARNE) Chez nous ça ressemble un peu aux autres AG parisiennes. L’AG des GJ du 94 s’est lancée depuis 1 mois, elle réunit 80 personnes en moyenne. Difficultés chez nous de trouver des points fixes. Donc on va beaucoup sur les marchés pour s’adresser aux gens et ça a un fort écho. On a fait des affiches, des tracts qu’on distribue dans transports, à la sortie des pôles emplois, dans les hôpitaux. En IDF plutôt difficile à bouger les gens…
DIJON Le mouvement a démarré assez fort le 17 novembre avec une manifestation regroupant 7000 personnes. Ça continue depuis sur tous les actes avec près de 3000 personnes mobilisées en moyenne. On mène pas mal d’actions en parallèle : une dizaine de de rond-points sont occupés, des péages bloqués, des raffineries. Le souci est la coordination de toutes les actions (soupe populaire, ya associations aussi) car le mouvement est fort mais assez éclaté, mené par beaucoup de petits groupes qui ont leurs idées et sont autonomes même si ils agissent dans les GJ. Nous avons organisé notre première assemblée suite à l’Appel de Commercy, notamment pour compiler les revendications, elle a surtout regroupé différents groupes affinitaires présents sur des rond-points. Pour rassembler plus largement on a mis une boîte à revendications dans les manifs qu’on a condensé en deux grandes tendances : le besoin de justice fiscale et de répartitions des richesse ; et la demande de meilleurs services publics.
PARIS-BELLEVILLE : Belleville est un quartier populaire de Paris, avec de nombreuses personnes précaires et pauvres. Depuis le 5 décembre on se retrouve toutes les semaines en AG le lundi et le jeudi pour informer les gens, créer du lien avec les habitants. On a essayé quelques blocages de la circulation mais c’était compliqué car on a été délogés rapidement par la police. On affirmer des valeurs anti-racistes, anti-sexistes et solidaires, c’est important de le rappeler, c’est ce qui nous réunit. La problématique du logement nous regroupe beaucoup : on refuse que la capitale de la France soit réservée aux riches et à la classe des bobos. On a des préoccupations liées au pouvoir d’achat et à la dépense publique. On recherche un local pour ouvrir une Maison du Peuple ! On accueille les inquiétudes des gens, les personnes qui se posent des questions sur les GJ, notamment par rapport au RIC sur lequel beaucoup sont méfiants. Voilà pourquoi on invite tous les GJ a aller à la rencontre des quartiers populaires, dans les cités, pour créer un lien, car c peut-être ensemble qu’on arrivera a créer quelque chose.
ROND-POINT DE MAGNY (SAÔNE ET LOIRE) Nous n’avons pas été désignés comme mandatés. On a proposé et l’AG local qui a validé, mais on ne prendra pas la parole aujourd’hui en leur nom, mais demain, car nous croyons en la démocratie directe et réelle.
RUNGIS Merci à Commercy d’avoir organisé cette AG des AG ! On est des franciliens venu des 4 coins de l’île de France. On s’est retrouvés suite à l’appel à bloquer le marché et le 17 décembre on a eu l’idée de mettre en place une coordination régionale IDF ! On est allé dans les AG des autres. Il y a une belle mixité à Rungis et beaucoup de détermination car les blocages sont dus. On va naturellement soutenir les salariés en lutte, par exemple ceux de GeodisCalberson la semaine dernière !
LORIENT Pour gagner temps je vais juste dire coucou à tous et bonne assemblée !
PARIS 18 ème Merci a tous ! Chez nous ça a été long pour se mettre en place. On a fait 3 AG d’environ 100 personnes, chaque mardi. On fait des départs communs depuis la Porte de la Chapelle en lien avec Montreuil, Belleville, etc. On essaie de faire le lien avec les migrants et les quartiers populaires. On organise des points fixes les dimanche devant la bouche de métro car on n’a pas de rond-point, c’est dur mais on le tient. La question du logement nous tient beaucoup à cœur : à Paris des dizaines de logements vides et des centaines de gens sont à la rue c’est un scandale ! Le débat de la solidarité avec les migrants et personnes a la rue est central pour le mouvement : ce sont des problématiques qui reviennent souvent dans nos AG !
BREST Salut à tous ! On fait des AG tous les dimanche, à Brest le mouvement est plutôt structuré, on est mandatés comme observateurs et on recherche la convergence !
RENNES Bonjour de la Bretagne à la Meuse ! À Rennes il y a 5-6 groupes aussi en période de restructuration, et en concurrence, avec l’idée de s’unifier… Grâce a Dieu nous avons les amies nantais qui nous montrent l’exemple pour cela. On a des têtes émergentes qui sont sorties et c’est pas facile, la démocratie s’apprend… On a 6 à 7 groupes différents qui ont bloqué des rond-points pendant une quinzaine de jours. Une de nos revendications : il ne faut plus que les GJ s’arrêtent en si bon chemin. Nous avons un devoir vis a vis des morts du mouvement, vis à vis des familles. Nous avons un devoir pour que la France prenne en charge le dossier des invalidités. La solidarité est à l’origine des GJ, pensons à ces gens, a leurs familles qui se trouvent dans un dénuement. On ne lâchera rien !
LA COURNEUVE Au début du mouvement on avait l’impression d’être seul à aller aux manifs…On a donc constitué un cadre où on peut se réunir, discuter et réaliser des décisions collectives. On s’est posé pas mal de question ; comment massifier la mobilisation, comment la rythmer ? Donc on est allé s’adresser aux boites, industries à la Courneuve où il y a déjà bcp de travailleurs en grève. Il faut continuer ce travail là, montrer que des groupes se constituent. On s’est adressé aux lycéens qui bloquaient, on faisait des départ communs en manif. On diffuse des tracts chaque semaine devant les transports communs. On est sur un rond point au milieu d’un carrefour sur un gros axe (bourget, st denis…). Ça ns permet de s’adresser aux travailleurs qui sont ds cette zone indus.
FOUGÈRES (Bretagne) On a fait des réunions préparatoires avant le 17 novembre. Le jour-J il y avait 1500 personnes sur 13 points de blocages différents, la ville était complètement bloquée, c’était fou ! La semaine suivante on s’est organisée en AG, qui se tient depuis chaque semaine et regroupe 60 à 200 personnes. Depuis le mois dernier on organise des manifs hebdomadaires. On met en place des ateliers pour débattre de grands thèmes : écologie, démocratie, travail, etc. Notre QG se trouve sur un rond-points. On organise beaucoup de blocages économiques et des covoiturages pour aller dans des grandes villes !
PARIS, PANTIN Vers la mi-décembre nous avons créé une assemblée citoyenne d’environ 80 personnes par semaine. Elle regroupe des retraités, travailleurs, chômeurs et beaucoup de femmes. Très naturellement les femmes se sont investies et elles étaient en majorité. On met un point d’honneur à ce qu’il n’y ait personne qui vienne voler la parole de l’AG. On se réunit tous les jeudis dans un café, maintenant dans une salle prêtée par la mairie. Samedi matin on fait une AG dans la ville et l’aprèm on par rejoindre la manifestation à Paris. On a mis en place des groupes de travail: un groupe qui bosse sur les revendications, tractages, actions, un groupe Facebook, un groupe whatsap. On tracte près des bouches de métro car nous n’avons pas de rond-points. Les quartiers de la ville sont séparés par la nationale et le périphérique, on essaie de mettre en contact les quartiers les plus éloignes. Ce qui revient le plus souvent ce sont les problèmes de logement et les violences policières. Dans les cités, les violences policières on connaît. On attend de l’Assemblée des Assemblées que ça soit une coordination des GJ et pas une structuration des GJ qui s’imposerait aux groupes locaux en-dessous. Elle doit servir notamment pour les appels nationaux, comme l’appel à la grève général du 5 février, à une journée de rassemblement devant les prisons, et un lieu de discussion entre nous car on ne participera pas au grand débat !
COLLECTIF «POUVOIR CITOYEN» DE NANCY Nous sommes mandatés par l’assemblée citoyenne mise en place par le collectif du « Pouvoir Citoyen » de Nancy, c’est un groupe récent. Chaque jeudi nous nous retrouvons en assemblée pour débattre sur différents sujets. On ne veut pas des miettes mais tout le gâteau. Nous sommes pour le RIC, et on organise des ateliers constituants pour réfléchir à modifier les textes de loi. On approfondit des mesures d’urgence, on en a déjà fait une liste : plus de pouvoir d’achat, désindexation des retraites, plus d’écologie, récupérer le pognon qu’on nous doit. Les politiciens sont devenus des professionnels. On a perdu 40 ans. Il faut qu’on soit crédibles et qu’on légitime notre mouvement. Il faut regarder l’article 11. On organise la première convergence des luttes : le mouvement climat, les avocats, la Confédération Paysanne vont nous rejoindre…
AG DE TOURS AGGLO (CENTRE VAL DE LOIRE) On a une histoire commune à la vôtre avec des blocages, des occupations de rondpoints, des blocages de dépôt essence, les manifs le samedi et le dimanche par et pour les femmes. La structuration se construit à travers les assemblées locales, on a tenu notre 5ème hier. Il y a des AG dans d’autres villes mais elles n’ont pas envoyé de mandatés à Commercy. Il nous faut formaliser une AG départementale. On organise des concerts de soutien, on fait des tracts, des activités en tout genre…
CONFLANS JARNY Nous sommes une petite ville de 6000 habitants dans une communauté de communes de 22000 habitants dans le département de la Meurthe et Moselle. Il y a plusieurs groupes qui s’intitulent « gilet jaune » sur des groupes Whatsapp, des pages Facebook. Un seul gros rond-point est occupé, celui de Sainte-Marie. Nous n’avons pas encore une bonne structure démocratique, elle manque. Nous nous sommes intéressés à votre premier appel car nous y voyions un moyen des perspectives pur faire avancer tout le mouvement. Il y a des endroits où des gens peinent à se réunir !! On a des revendications sociales, fiscales pour la taxation des riches. C’est parti sur l’essence parce que le déplacement est un énorme problème des petites villes avec des milliers de gens qui doivent faire des kilomètres pour trouver du travail. Au fil des jours toutes les revendications des dernières années sont apparues. « J’ai longtemps milité en Suisse, le référendum est un bon instrument de lutte quand il est organisé depuis la base. » J’ai commencé à sortir dans la rue pour les manifs des femmes ! En tant que militante depuis longtemps j’ai jamais vu autant de femmes chez les gilets jaunes, c’est très particulier ! Nous sommes les premières à être touchées par les politiques d’austérité ! Bcp de femmes n’ont pas pu venir car elles n’ont pas pu garder leurs gamins, j’ai demandé s’il y avait quelque chose de prévu pour garder les enfants à l’Assemblée des Assemblées et il n’y en a pas [ERRATUM : en vérité il y avait quelque chose de prévu et l’information était mal passée] ! Nous avons des problèmes spécifiques il nous faut nous organiser contre le sexisme qui est en train de revenir derrière le capitalisme, le racisme etc ! » – gros applaudissements Pour la grève générale : il nous faut la nécessité d’une coordination, de pratiquer le vote, d’élire des représentants et de les révoquer si ça ne marche pas !
NANTES Merci aux Gilets jaunes de Commercy pour cette initiative importante dans la situation actuelle, et niveau organisation vous assurez grave. Notre groupe facebook principal est « colère 44 ». Les bases du mouvement ont été les ronds-points près des zones commerciales, de l’aéroport et de zones industrielles. Depuis, tout a été viré. On s’est constitué en collectif de « gilets nantais », on fonctionne en AG dans le centre-ville avec 100 personnes environ chaque semaine, une organisation collective et participative pour que chacun puisse être écouté et respecté. On proscrit toutes les discriminations que ce soit le racisme, le sexisme ou l’homophobie. Depuis quelques semaines on ne sépare plus l’organisation des actions des AG. Car à Nantes comme dans beaucoup d’endroits l’activité est rythmée par les manifestations du samedi de 3000 à 5000 personnes, avec une répression violente comme bcp d’endroits. On veut se renforcer sur des actions en tout genre car manif en elle meme ne suffira pas. On recherche depuis un moment un lieu permanent pour informer et s’organiser comme une Maison du Peuple à Saint-Nazaire. Depuis 15 jours il y a eu un gros travail de rapprochement avec le monde syndical. Pour ce samedi 26 janvierr il y a un appel syndicat 44 CGT Solidaires FSU qui appelle a manif GJ. On a voté quasi unanimement appeler à la grève du 5 février. Notre détermination est toujours aussi grande, on s’organise de mieux en mieux : on ne lâchera rien !
ESS EY LES NANCY On est en lien avec Donmartin-les-Toul, Luméville, Frouard : on les représente tous aujourd’hui. On fait des AG sur nos QG, nos rond-points, et en suite on se réunit entre nous entre porte-paroles des actions qu’on a vu avec nos QG. On a été avec des avocates, des étudiants. On a été expulsé de nos ronds-points, mais on appelle à une grande journée pour les reprendre le 16 février ! On se fait virer régulièrement mais on est toujours là !!
COLLECTIF DES «AMAJAUNES» 54 & 57 On s’est rencontrées dans les « marées jaunes » en Lorraine (les grandes marées régionales). On a créé les Amajaunes en lien avec celles de Paris le 20 janvier, au début c’était purement pacifiste pour montrer qu’il n’y avait pas de casse. On était entourée des hommes, ce n’est pas un mouvement féministe, on était entouré de la marée jaune lorraine. Ajd ça existe dans toute la Lorraine avec des actions tournantes. On veut dénoncer la répression policière, les arrestations, les GAV. Certains se reconnaissent dans le côté pacifiste, certains dans la marée jaune Lorraine, d’autres dans les deux : moi je fais les deux.
LONGUYON Nous sommes les portes-paroles d’un petit groupe de GJ de la commune de Longuyon, environ 5000 personnes, à la frontière Luxembourgeoise. Il regroupe des personnes de toutes horizon de 5 a 84 ans. Là-bas les gens ne se sentent pas forcément concernées donc c’est difficile de mobiliser population. On n’est pas vraiment structurés, tous les samedis a Longuyon on se rencontre à notre cabane. Certains amènent le bois, d’autres la soupe, c’est bonne enfant, bonne humeur, déterminé, etc. Nos actions se limitent à la distribution de tracts pour le RIC, à une présence hebdomadaire. On a eu une discussion avec la mairie de notre commune car trop de nos collègues de Longwy se sont fait deloger. Pour l’instant notre structure en dur tient. On veut s’inspirer des expériences de chacun. Nos premieres revendications sont pour l’égalité sociale.
FLIXECOURT (SOMME) Nous sommes heureux d’être avec vous. On occupe un rond point (à 30 km d’Amiens). 60 GJ environ. Délogé en début de semaine dernière. Dans le mouvement il y a tous les niveaux de vie sociale, 18 à 85 ans avec majorité de retraités et travailleurs précaire. On a 5 porte paroles, on se structure depuis peu. On décide à main levée. On a le soutien du maire. On organise des tractage, repas, t shirts, porte clés, caisse de soutien pour les personnes en GAV. Ensemble tout est possible !
METZ (rond-point d’Augny) On occupe un rond-point depuis le 17 novembre, organise des blocages, des filtrages, des récupérations de papiers cadeaux, de la nourriture, on mène des actions redistribution envers des SDF. Récemment la cabane a été délogée le matin puis reconstruite juste après ! On soutien la commune d’Ennery délogée cette semaine : comme nous ils ont reconstruit après!
NANTERRE On est un collectif qui vient de se créer, on a tenu notre première réunion la semaine dernière et notre deuxième réunion cette semaine. On a commencé à mobiliser la population et on est une cinquantaine en AG. On a tracté sur les marchés et participé en tant que collectif sur la manif de la semaine dernière. Ça a d’emblée été quelque chose d’important de participer à l’Assemblée des assemblées !
KANFEN (Moselle) On a une petite structure sur le rond-point de Kanfen, on a démarré il y a 15 jours. On fait des péages gratuits, des parkings gratuit, blocages de préfectures, on a construit des petites structures. On se cherche un peu au niveau de l’organisation, c’est un peu compliqué on est venu là pour y voir plus clair et voir ce qu’on peut faire pour la suite du mouvement !
NEMOUR S (mandat d’observation) Je viens du rond-point de l’Europe-Casino occupé depuis deux mois tous les jours. Ce matin on a été délogé… et puis on s’est relogé ! Ça se passe pas trop mal. On a une structure mobile qu’on monte et démonte tous les soirs. Notre groupe est issu d’une scission avec le groupe facebook actif du début du mouvement. À Nemours nos manifs rassemblent environ 360 personnes, il y a des groupes dynamiques avec pas mal de femmes motivées ! Les gens circulent avec leur gilet sur la voiture, klaxonnent. Les gens viennent apporter du bois, de la nourriture, il y a un soutien fort de la population. Avant Noël on a eu deux bourriches de 100 huîtres ! D’habitude la révolution c’est plutôt en été ou au printemps, là c’est en hiver ! Pour notre structuration : il y a une grosse AG du Loiret à Montargis qui regroupe 500 à 600 personnes mais on ne sait pas vraiment qui l’organise. Il y avait une estrade et un micro mais chacun pouvait exprimer ce qu’il avait à dire sans contrôle de la parole. Contrairement à certains de mon rond-point je pense qu’on doit être radicalement démocrates ! En 1848 il y a eu pleins de « clubs » puis après c’est devenu des « associations loi 1901 ». Or le groupe s’est structuré sous la forme d’une association, avec un bureau, donc un président, un trésorier, un secrétaire général. Or de « bureau » à « bureaucratie » il n’y a qu’un pas ! On entend beaucoup parler du RIC, on pourrait construire là-dessus !
B RUYÈRES (Vosges) On est une petite ville des Vosges de 3000 habitants entre Gérardmer et St-Dié. On mène des actions depuis le 17, notamment au Péage st marie pour faire des péages gratuits. En marge, on a un petit groupe d’atelier citoyen pas nécessairement avec les GJ, en fonction des disponibilités de chacun, sur des sujets non clivants.
SAINT NAZAIRE (Loire-Atlantique) – Gros tonnerre d’applaudissements ! – Dés le début du mouvement on a occupé les anciens locaux de la sous-préfecture pour ouvrir la « Maison du peuple ». On défend notre MDP avec 20 personnes qui y vivent quotidiennement. On organise les blocages sur plusieurs rond-points dans toute la zone portuaire, avec des cabanes qui sont tenues jour et nuit. On confronte nos idées, on partage nos revendications. Tout se fait sans chef. On se réunit chaque jour en AG pour que chacun puisse participer aux actions selon ses moyens et ses capacités ! Nous mettons en place des groupes de travail pour être efficaces, préparer action, gérer équipe médics, logistique du lieu, maraudes pour les SDF. On anime des ateliers démocratie et revendication une fois par semaine. On se mobilise sur le ralentissement de l’économie portuaire avec des blocages qu’on essaie de tenir le plus longtemps possible. Ce sont des armes pour dénoncer la fermeture des services publics. Nos manifs sont fortes et permettent de rassembler des gens de plusieurs villes. En décembre dernier 2 de nos camarades ont été blessé à Nantes : – Philippe a été blessé gravement à la rate, avec une hémorragie interne – Adrien mon fils fracture crânienne multiples et hémorragie cérébrale.
Nous avons de multiples procédures judiciaires qui nous ciblent après l’interpellation de 5 GJ lors d’une manif chez nous mi-janvier. On essaie de les soutenir dans la procédure judiciaire par une cagnotte en ligne ! Le 6 février nous passerons en audience pour savoir si nous serons expulsés ou pas. Mais notre détermination ne faiblira pas : même expulsés on réoccupera un autre bâtiment pour faire une nouvelle Maison du Peuple ! On remercie Commercy et nous souhaitons que cette AG des AG soit un moment d’apprentissage et de coordination à toutes les échelles pour qu’on se renforce et pour tous nous encourager à ouvrir nos Maisons du Peuple !
STRASBOURG (Haut-Rhin) Acte de naissance de l’AG strasbourgeoise a eu lieu après la manif du 1er décembre après que la décision du trajet a été prise par en haut. On a fait une AG pour voter ensemble le trajet. Depuis on a une AG qui se tient tous les samedi à 10h. Entre 200 et 400 personnes qui viennent tous les lundis et samedis place de la république à Stras. Le samedi matin on vote les actions de l’après-midi ! On fait aussi des manifs régionales. On déplore beaucoup de blessés. L’assemblée réunit plusieurs QGs d’Alsace. Création page FB, groupe et réu hebdo de prépa des AG avec tracts devant centre commerciaux, usines, hosto. On a commencé à 10 et aujourd’hui on est 70 dans ces réunions de coordination des QG. On essaie de proposer que les discussions se fassent à la base et soient votées. Nos revendications principales : – augmentation des salaires, allocations, des pensions – on a joint notre cahier de revendication Sur le RIC on n’est pas tous d’accord là-dessus. On a voté à 80 % contre le grand débat la semaine dernière ! Le grand débat c’est ici il est dans la rue ! On veut une grève générale reconductible à partir du 5 février ! L’important est que le mouvement s’organise à la base, maintienne la pression tous les samedis,
CREST (Drôme) Nous on a occupé un rond-point depuis le début du mouvement le 17 novembre, sous la pluie mais super déter ! Cabane ! Destruction de cabane ! Cabane ! Destruction de cabane ! Cabane ! Destruction de cabane ! Bon, on va réfléchir à autre chose… – rires – Donc nous à Crest on se connaît quasiment tous et toutes entre les différentes villes de la vallée de la Drôme, on est tous en lien. Chacun trouve sa place : les anciens sont sur le rond-point, l’accueil est super : des cuisses de sanglier des huîtres on a même fait le nouvel An sur le rond-point ! On bloque des ronds-point, des péages, on bloque aussi parfois l’autoroute A7. On est abandonnés par le pouvoir, complètement seuls donc on s’organise entre nous. On s’organise en AG on en a fait 3. On essaie coordination départementale ! On soutien la CGT dans son appel du 5 février ! On est prêts de la Confédération Paysanne quand elle sort ses tracteurs ! Je suis content d’entendre ces valeurs d’anti-sexisme et anti-racisme qui font fuir cette idée de confusionnisme. On a un petit journal ricochets indépendant monté pendant la Loi Travail en 2016 et les Nuit Debout ça fait le lien avec les GJ, tout le monde n’est pas d’accord. Suite à la répression des gens ont été mis en procès, on a fait un festival à Saillans qui nous on rapporté beaucoup de thunes, car on a besoin d’environ 15000 euros pour les frais d’avocats. À Commercy on ne fait pas que réagir face à l’urgence mais on prend les devant, on continue, je trouve ça super : merci!
COLLECTIF DES FEMMES GILETS JAUNES IDF Nous on est dans le groupe « femmes gilets jaunes » d’Île de France, on est avec des femmes célibataires et précaires en détresse sociale. Tous les jours elles voient ces problèmes de femmes précaires et elles se sont dit « faut qu’on fasse quelque chose ! ». Une mère célibataire a appelé à un cortège de femmes au sein d’une manif’, puis on a lancé le groupe facebook et depuis ça n’arrête pas de grossir. Nous on veut conforter les revendications spécifiques aux problèmes des femmes dans le mouvement. Notre but n’est pas de diviser mais de conforter les revendications des femmes pour qu’elles soient reprises par l’ensemble du mouvement. Car comme on dit : plus prolo que le prolo, y’a la femme du prolo ! À Toulouse les femmes gilets jaunes ont monté une garde d’enfant dans les manifs, on va dans les rond-points en IDF ! On fait un appel à faire remonter les revendications des femmes GJ pour en faire une synthèse.
1/4 des femmes sous le seuil de pauvreté, on est dans les emplois sous-payés, nos retraites sont 42 % moins chères que celles des hommes, on a des boulots dévalorisés socialement et sous-payés, les problèmes de violences de harcèlement dans la rue et à la maison. J’invite à chanter ce slogan qu’on chante en manif : « FEMME PRÉCAIRE, FEMME EN COLÈRE, FEMME EN GUERRE ! »
ROND-POINT DE DIE (DRÔME) On pas eu le temps d’élire des mandatés. Je suis rapporteur pour le rond-point de Die. On a commencé à l’occuper le 8 décembre, on s’organise en AG tous les vendredis. Une cabane est tombée du ciel le 20 décembre, elle a été détruite vendredi dernier par des groupuscules incendiaires… et reconstruite le lendemain matin trois fois plus grosse ! On s’organise en AG avec la démocratie directe et pour toutes les valeurs antiracistes, antisexistes. On demande plus de justice fiscale, sociale, retour des services publics, démocratie participative et directe. On a lancé des consultations sur l’ensemble de la vallée du Diois à un processus participatif. Nous sommes pour la fédération et la structuration. On a publié un appel vidéo à la grève générale !
COLLECTIF GJ CHÔMEURS ET INTERMITTENTS (Paris) Le 10 décembre s’est tenue une AG de 400 personnes qui appelait à rejoindre la mobilisation des GJ. Plus les droits aux chômeurs seront attaqués et plus les patrons pourront faire ce qu’ils veulent de nous !
LURE (HAUTE-SAÔNE) On a commencé avec occupation d’un rond-point, tractage d’abord sur le RIC puis après un tract à nous rejoindre pour la convergence des luttes. On vient de créer un nouveau tract pour le monde ouvrier, on fait des manifs en ville, manif sur les marchés, les lycées. Au début beaucoup de monde et maintenant moins. On a un QG tous les 20 km environ ! La semaine prochaine on va avoir la première réunion inter-départementale, et après on va passer sur des régionales. On fonctionne en assemblée citoyenne depuis le tout début. On travaille à faire une demande de prise de position du conseil municipal de la CODECOM pour un soutien. Sur les revendications on est comme tout le monde : justice sociale, fiscale, écologie, RIC et participation citoyenne active.
COLLECTIF DE GJ ENSEIGNANTS CONTRE LA LOI BLANQUE R On est des enseignants et on se mobilise contre les réformes en cours qui vont créer énormément d’inégalités entre zones rurales, banlieues et centre-ville. On a fait une AG qui représentait 100 lycées. Il faut mener cette bataille ensemble avec les profs, les élèves, les GJ. Notre objectif c’est la lutte contre la destruction du service public. Il faut lutter tous ensemble, si on est de plus en plus nombreux et qu’on se regroupe on pourra gagner de plus en plus de choses ! On peut être dans le collectif et à la fois GJ ! On a bloqué une raffinerie avec les GJ : ce qui se passe c’est une lutte de classe, c’est important de conscientiser tout cela !
ARDÈCHE NORD On est le seul département de France sans autoroute et sans train ! On est sur un rond-point depuis le 17 novembre, c’est historique on va le faire classer par l’UNESCO bientôt ! On a eu droit à 7 destructions de cabanes ! Maintenant on monte le matin et on démonte le soir. Nous avons créé une espèce de filiale de nos ronds-points ! On a une dynamique pour se fédérer notamment avec nos voisins de la Drôme ! On va se fédérer ce soir en couchant ensemble dans la paille ! – rires – On fait des manifs régionales communes à Valence qui regroupent entre 3000 et 4000 personnes. À Commercy vous avez pris une initiative pour tenter la fédération des gilets jaunes de France et le chemin est semé d’embûches, nous souhaitons la réussite de cette entreprise ! Nous sommes les vrais défenseur de la devise « Liberté Égalité Fraternité » ! Courage ! Courage et réussite !
MAS D’AZIL (ARIÈGE) On est mandatés par l’AG qui se tient tous les dimanche au Mas d’Azil et qui regroupe entre 50 à 80 personnes. L’appel de Commercy nous a vraiment intéressé. On a remonté le questionnaire des perspectives et suites du mouvement et nous avons tiré au sort nos mandataires ! Le fonctionnement démocratique doit s’appliquer et pas uniquement se dire ! On réfléchit au consensus sur comment le mouvement peut continuer.
On ne votera que ce pour ce quoi on est mandatés et pas autre chose, c’est important de respecter cela ! Je rajoute qqch pour lequel je ne suis pas mandatée : y’a quand même bcp d’hommes qui parlent en premier. Je suis surprise que la crèche soit tenue par une femme !
BASSIN DE THAU, SÈTE ( Hérault) Merci à tous les camarades de Commercy (à la cuisine et partout !). Le mouvement a commencé le 17 nov avec blocage autoroute + Carrefour (entre 40 et 60 % de CA en moins). Le MacDo a brûlé… Tout cela a été complètement tû au niveau national. On était 2000 au départ. On n’a pas pu vraiment s’organiser. Il y a une méfiance complète dans la représentation. Aujourd’hui on en est à notre 4ème AG. Je suis là pour prendre de l’info, c’est pas moi qui vote ! Nous sommes des êtres humains et nous voulons vivre dignement avec ou sans travail, et participer à toutes les décisions, qu’on arrête de culpabiliser le peuple sur le problème écologique. Les solutions sont connues mais non appliqués par les gouvernants. Les élites politiques économiques et médiatiques cherchent à nous diviser. Il faut remettre en cause les instituions. Nous appelons à tous les peuples qui souffrent à s’unir car un peuple unit ne sera jamais vaincu !
«GILETS JAUNES DU 25» (Doubs) Je ne vais pas parler au nom de l’AG, mais au nom d’une asso qu’on a monté avec un collectif de groupes, les « Gilets Jaunes du 25 », dans un but fédératif et d’information. Le 17 le mouvement a pris dans tous les sens, il y a eu une dizaine de rond-point occupés. Maintenant il reste 3 points de blocages, on s’est fait virer. Puis on a tenté de reconstruire : à nouveau ça a été brûlé… Il nous reste un rond point où on se retrouve tous les samedi matin pour une AG d’une soixantaine de personnes, puis on part en manif l’aprèm. Un des sujets de blocages et de tensions chez nous c’est de savoir s’il faut déclarer la manif..On est de plus en plus à manifester (3000…). On est parasité avec des tensions par une « Union Grand Est » qui voulait mettre en place des manifs tournantes, après chacun ses opinions… Beaucoup de gens font des tracts c’est génial et ce serait encore mieux si on pouvait les partager pour ne pas réinventer l’eau chaude ! Le grand débat : j’ai assisté au grand débat à Besançon, il filtrait à l’entrée, ça s’est pas très bien passé ! La scène de l’intérieur : c’était une vraie mêlée de rugby pour y rentrer et bordel et c’était bon. Il faut qu’on se fédère !
ROND-POINT DE CROLLES, PROCHE GRENOBLE (Isère) On a été mandatés par l’AG du 38. Ça a démarré sur parking avec 300 personnes dont 40 tracteurs/ agriculteurs, une super organisation. Il y a plusieurs pôles organisés avec une centaine de personnes de différents milieux, notamment beaucoup de femmes qui sont décisionnaires.
Créativité. Un des panneaux qu’il y a chez nous : «Merci macron il nous a permis de retrouver la fraternité». On est très heureux d’entendre ici un refus clair du racisme, etc. C’est formidable de le rappeler. On négocie avec la mairie. On a des groupes Facebook et Whatsapp. On fait une permanence à la mairie, sur les rondspoints les marchés, des opérations escargots, des échanges avec d’autres rondspoints. Débats autour du RIC. Nos positions : – Renforcement du rôle de la commune, affirmer un nécessaire retour des maires. – Rejet du grand débat, travailler ensemble sur un projet – Partage des richesses. On travaille avec un menuisier pour avoir autre chose que l’esthétique de la palette, on continue à ouvrir plus large. On croit à la force du rond-point. Avant de les classer à l’UNESCO, il faut les tenir. On a réinventer les places publiques de nos métropoles ! Merci Commercy : on a besoin de se structurer !
GRENOBLE (Isère) Un groupe Facebook de 11000 personnes a lancé le mouvement. Et sur ces personnes beaucoup boycottent les réseaux sociaux et viennent donc aux AG mises en place le dimanche. La coordination prend du temps. On était tombé à 1500 en manif, en ce moment on est plutôt autour de 5000 personnes. Difficile de trouver son rythme pour l’AG… on travaille sur des commissions. Merci Commercy vous êtes exceptionnels ! Il faut donner les outils aux citoyens, les revendications sont associées à la loi. On demande la baisse salaires des politiques, ils sont non représentatifs… Il faut aussi penser à l’Europe. On pense aussi à la 6eme république. bravo pr ts représenté femmes, chômeurs, enseignants…
MONTPELLIER Chez nous il y a une AG créée sans coordination avec la page Facebook « GJ de Montpellier » qui a bcp de succès. Il y a pas mal de dispersion. Je viens ici pour prendre des contacts concrètement pour savoir comment les gens s’organisent et savoir quelle structure on veut adopter, notamment pour prendre des contacts avec des ami-e-s de Toulouse ! Avec une manif par semaine on a le nez dans le guidon on a du mal à faire les choses bien. On a écrit une charte pour dire qu’on était apartisan, dire qu’on était pas récupéré par un courant ou un parti politique, on refuse les leaders et toute émergence de leaders. On a mis des garde-fou avec des tours de parole de 2 minutes, les personnes qui animent les AG sont en rotation, on ne vote pas toujours. On invente des choses le plus démocratique possible, par exemple on a des règles pour reporter les votes si on est pas 60 % nombreux ! Des gens travaillent sur un projet de charte du mouvement, c’est à réfléchir. On pense que c important de repenser à créer un média GJ, un repère qui puisse faire remonter les infos du terrain. Car l’enjeu c’est d’élargir au max pr toucher les gens qui sont encore chez eux mais ne peuvent pas forcement venir On a une escalade de violence à Montpellier avec des blessés graves. On fait un rapport avec la LDH sur les violences policières en cours. Pour la manif d’ajd samedi 26 janvier à Montpellier il n’y a eu aucun CRS équipé de LBD ! L’animateur⇒ : Je note au passage, avant de terminer, que pleins de villes sont venues sans mandats et nous saluent : Caen, Rouen, Toulouse, Bordeaux, Saint-Étienne, etc !
SAINT-DIZIER (Haute-Marne) On est mandatés par une association avec 2000 adhérents. On met en place un diagnostic local des entreprises qui licencient leurs salariés. Est-ce qu’on travaille avec la CGT et CFDT ? À partir du 5 février on va récupérer nos rond-points ! C’est trop symbolique pour nous, c’est une cohésion sociale ! Merci à Commercy et aux Amajaunes ! C’est difficile de travailler ensemble mais on espère y arriver ! Merci à tous !
HORBOURG (Alsace) Le 17 nov on s’est retrouvés sur un rond-point et on est partis en manif jusqu’à la statue de la liberté à Colmar. Il y avait 500 gilets jaunes motards ! On peut compter sur eux et je peux vous dire que c’est impressionnant les motards ! Le 18 décembre notre QG a été délogé et a brûlé, mais ils nous ont donné envie de refaire un QG au même rond-point car maintenant un agriculteur nous met à disposition un terrain privé ! On a reconstruit, on est très bien installés, on fait des réunions toutes les fin de journée et le lundi réunion pour le débrief global de ce qui s’est passé pendant le week-end. Je parle au nom de ce rond-point seulement. On a développé des liens avec d’autres QG dans d’autres départements…. La première manif a regroupé 2800 personnes à Colmar, on était 5000 à Strasbourg la semaine suivante, et 3000 la semaine dernière à Belfort. Ajd samedi 26 janvier l’objectif c’est Saint-Louis. On prépare une convergence franco-allemande des GJ. Ça fait plaisir de voir cette unité, qu’on reste solidaire, on n’est pas racistes ! On a édité notre 1er fanzine, ça donnera peut-être des idées à certains !
COMMERCY (Meuse) On voulait déjà vous remercier d’être venus jusqu’ici ! Nous on fait des assemblées tous les jours ou tous les deux jours. On fait 2 grosses assemblées où on a réuni deux fois plus de monde, on a fait des péages gratuits et on suit la marée jaune le samedi ! On a fait les marées jaunes sur toutes les préfectures ! Si on est réuni aujourd’hui c’est grâce à une panne de micro. On faisait des AG tous les soirs y’avait que moi qui tenait le micro, un jour y’a eu une panne, on s’est tous mis en rond et on a continué comme ça, donc c’est bêtement grâce à une panne de micro ! Ajd on est dans une volonté de construction, de coordination, de mise en commun. On entend pleins d’idées déjà ajd. Nous on a créé une association collégiale où il n’y a pas de présidents, aucun pouvoir de décision, aucun bureau. L’association s’appelle « soutien de luttes » tout simplement, pour avoir des salles, faire une cagnotte. Je tiens à vous remercier personnellement, ce qu se passe aujourd’hui c’est que c’est une idée qui a été suivie, une idée portée collectivement et pas seulement la volonté d’une personne. C’est magnifique de nous voir tous là.
PARTIE 2 – LES REVENDICATIONS ISSUES DES GROUPES LOCAUX
La vidéo intégrale des échanges est visible ici. Cette partie n’a pas encore fait l’objet d’une retranscription « verbatim » (si vous souhaitez le prendre en charge, merci de vous signaler à assembleedesassemblees@gmail.com)
Introduction par l’équipe d’animation⇒ : Le point 1 de l’ordre du jour c’est les revendications. Alors voilà aujourd’hui vous avez pu constater qu’on commence seulement à s’organiser, à essayer de se coordonner , il y a plein de comités qui ne sont pas prêt, qui commencent seulement à s’organiser. Donc nous on avait essayer d’envoyer dans tous les endroits de France un tableau pour synthétiser un maximum de revendications par la base. Il y a des remontées qui ne sont pas énormes, on a essayé de faire un début de synthèse. Il s’agira pas aujourd’hui de valider, parce qu’il y a plein de gens qui ont pas de mandat et tout ça, mais de donner des tendances de voir où on peut aller, mais surtout d’entamer, de poursuivre ce mouvement-là. Pour vous présenter ce document-là : il y a eu un boulot énorme qui a été fait. Je voudrais remercier les copains, les copines qui s’y sont collés, en particulier Jean-Michel et Jon qui ont vraiment donné de leur personne pendant des jours et des nuits. Je rappelle la règle de notre assemblée : seuls les portes-parole s’expriment aujourd’hui, sinon on pourra pas faire parler tout le monde et demain on se rattrapera, tout le monde pourra prendre la parole dans les groupes de travail. On demandera aux porte-paroles de lever leurs cartons rouges pour les copains et copines puissent les répertorier. Je passe la parole à l’ami Jon en lui recommandant d’être bref parce qu’on est déjà très très en retard dans l’ordre du jour.
Je commence juste pour expliquer la démarche : dans le guide on avait demandé à tous les groupes qui souhaitaient participer à l’assemblée de remonter leurs revendications dans un tableau qu’on avait transmis, en précisant le nombre de revendications, le nombre de fois qu’elles ont été collectées et que les assemblées puissent voter leur soutien aux revendications qui avaient été collectées. C’est un gros travail à faire, sur les 75 délégations il y en a une vingtaine qui a répondu dans les temps. Il y a quatorze groupes qui ont été pris en compte pour la synthèse, ça représente quand même 1600 revendications. Parmi ces 1600 revendications, il y en a 400 de différentes qui ont été regroupées en 173 qui sont assez explicites. ⇒ Consulter la synthèse des revendications ici / Consulter le fichier tableur avec les données brutes ici.
Parmi les groupes y’a eu 650 personnes exprimées sur les revendications collectées. Il y a plusieurs thèmes qui apparaissent : social-économie, gouvernance, retraites, justice, écologie, service public, société, santé, Europe, éducation. Ça c’est pas une liste de revendication ce sont les thèmes principaux. Cela rend compte de la diversité des revendications et des luttes qu’on a à mener. Il y a beaucoup de thèmes et de choses à défendre.
Parmi les revendications synthétisées on a listé dans le tableau les principales en fonction de ce qui a été mis par les gilets jaunes. Dans le thème social-économie il y avait 731 revendications qui représentaient 37 revendications différentes soutenues par 19 % des gens qui ont contribué. Pour chaque revendication un nombre de gilets jaunes ont voté pour cette revendication. Sur le rétablissement de l’ISF sur les 700 gilets jaunes qui ont voté il y a eu 500 voix. C’est une revendication portée par 80 % des gilets jaunes.
Voilà, c’est pas exhaustif. Il y a là 37 revendications différentes, j’ai mis les principales, et certaines sont moins soutenues par les GJ. Ça serait intéressant qu’on travaille ensemble pour collecter un maximum de revendications.
– Saint-Dizier : On est tous d’accord sur le RIC ou presque. Mais il n’y a pas mention de l’abolition de la loi de 1973, celle qui nous interdit de battre monnaie et qui est la base de notre dette aujourd’hui. La Grèce est dans la merde phénoménale… ⇒ Réponse directe : Cette loi apparaît dedans mais dans les revendications les gens ne l’ont fait apparaître que 2 ou 3 fois sur 1600 revendications. Il y a un travail d’information à faire en amont. Si les GJ avaient voté massivement sur cette loi de 1973 elle serait dans les priorités. Ce qu’on a montré c’est une première étape. On ne va pas rentrer dans le détail des revendications, demain il y aura une table de travail sur ce sujet là : comment le faire ? Ce qu’on propose ce soir en sondage c’est de savoir si ce serait OK qu’on publie officiellement ce résultat des collectes de revendications reçues.
– Sète : Nos revendications doivent être discutées et comprises par tout le monde. Il faut que chacun s’approprie les revendications, qu’elles soient claires pour tout le monde. On va prendre notre temps, s’il nous faut 2 mois pour faire des revendications acceptables par tout le monde on le fera.
– Collectif Pouvoir Citoyen Nancy : C’est un message fort qu’on va envoyer si on publie ça. Est-ce qu’on pourrait faire une première phase entre nous, et ensuite on fait l’information aux gens. Car si on publie ça directement c’est peut-être biaisé, si les politiques reprennent ça, et que c’est pas compris.
– Strasbourg : Je pense que si on publie cette liste en l’état elle n’est pas forcément très lisible. Un des intérêts qu’on pourrait avoir sur quelque chose diffusé massivement pour que plus de gens rejoignent le mouvement ça serait des revendications unificatrices. Notamment quand on va devant les entreprises et qu’on essaye de convaincre des salariés de nous rejoindre, il faut des trucs qui parlent à tout le monde. Donc il faut reprendre la liste, les affiner, et les prendre en compte dans leur multiplicité
– Grenoble : Je partage le fait qu’on doit prendre notre temps. Il y a depuis 2 mois 42 revendications des GJ qui circulent sur le web. Pour l’instant on les prend comme des revendications des GJ, maintenant y’a une autre liste dont souvent les thèmes se recoupent. Donc il faut penser la reformulation et aussi la partager, les expliquer et les comprendre. Il y a des sujets de société clé dont on ne parle pas dans ces revendications.
– Commercy : Je pense que la question c’est de pouvoir prendre son temps. Dans l’idée on aurait bien voulu que tous les groupes/AG locales puissent envoyer les remontées demandés. Le travail était fastidieux. La question porte sur la légitimité de cette liste, il faut faire un long travail de recherches auprès de la population dans son ensemble et avoir quelque chose de concret à porter. Il faut mener un travail d’information sur les différentes réformes en cours : les réformes fiscales, les retraites, des choses assez techniques, en lien avec des décrets, etc… Si on veut porter une liste de revendications il ne faut pas se précipiter pour quelle ait une légitimité.
– Saint-Nazaire : On fait partie des groupes qui ont répondu au questionnaire. On a fait un travail assez rapide sous forme de questionnaire, qui n’est pas très représentatif de chez nous. Publier la liste en l’état nous semble dangereux, mais publier les les données brutes c’est intéressant. Ce document est un formidable travail d’information pour nous tous : il nous montre la diversité dans l’expression d’idées voisines et dites différemment. Cela met en évidence de grands thèmes communs.
– Poitiers : Ce document est intéressant en montrant les grandes tendances que nous avons en commun malgré la diversité des expression. Il dénonce les inégalités sociales, le problème du logement. C’est ce genre de choses qu’il faut mettre en avant. Ça peut aller de la baisse des taxes, l’abolition de la TVA, la taxation des grandes entreprises. Moi je suis pour qu’on mette en avant rapidement les grandes tendances fédératrices car les revendications spécifiques ça peut diviser.
– Grenoble : À Grenoble on a une commission revendications qui a travaillé sur le type de société qu’on voudrait. Il nous faudrait un préambule sur la base de choses aussi simples que : une véritable égalité, une fiscalité sociale, l’égalité entre les femmes et les hommes. Le formuler de manière positive : voilà ce qu’on veut plus, voilà ce que nous prenons ! On entend des choses sur le partage des richesse, la fin du règne des grandes entreprises, qu’on affirme des valeurs humaines partageables dans un tel préambule…
– Mas d’Azil : À l’AG du Mas, on n’a pas travaillé encore les revendications, car c’était pas possible en AG. Attention aux gens qui prennent le pouvoir, qui tapent vite sur le clavier et savent répondre rapidement. On a du temps pour faire cette liste et on prendra le temps pour le faire ! Ça fait déjà plusieurs mois qu’on soulève les problèmes, il y a des gens qui sont payés pour le régler : c’est à eux de le faire ! On n’a pas à proposer de faire le boulot a leur place ! Quand on dit qu’on veut des transports gratuits on n’a pas a leur donner la solution de comment faire !
– Belleville : Dans les revendications, dans le thème « justice » il n’y a rien sur la violence d’État et la répression policière. On subit une vraie répression, l’État veut qu’on se taise : est-ce que c’est un sujet que vous voulez qu’on traite ensemble ? Il faut en parler ! ⇒ Réponse direct de l’équipe de synthèse : Les attaques policières ça figurait dans la liste de revendication mais ça n’a pas été beaucoup mis par les personnes qui ont envoyé les revendications, mais pourtant c’est quelque chose que nous défendons notamment à Commercy. Cela confirme ce qu’on disait : c’est peut-être trop tôt pour valider une liste aussi précise, et il nous faut des grandes lignes. Ce soir on ne votera pas pour les publier ou pas mais simplement des sondages.
– Saint-Dizier : Il ne faut pas avoir peur d’informer, on partage le plus possible, tous ce qu’on trouve on essaye de le vérifier et on partage sur les réseaux sociaux. Cette Assemblée est au moins représentative d’elle-même et elle peut aussi décider de partager quelque chose pour montrer quelque chose. Qu’on fasse une liste et que les gens puissent s’en saisir, car on est tous en quête d’informations.
– X : Je remets en question l’idée même de revendications car c’est jouer le jeu que nos oppresseurs attendent, publier quelque chose rapidement c’est « leur » donner beaucoup trop d’angle de tir ! Par exemple le CICE le CETA ce sont des choses qu’ils ont mis en place. Dans le mouvement on a envie d’être revalorisés en tant que personne, être sur les rond points avant tout, pas se faire mitrailler quand on fait des choses dans la rue. Il ne faut pas faire un listing qui se calque sur leurs politiques. Prendre le temps, tout simplement.
– Paris 18ème : Ce travail est excellent, c’est une première base qu’on peut présenter publiquement comme un document de travail provisoire ! À l’AG du Val d’Oise le 24 janvier avec Éric Drouet (où personne n’a parlé de Commercy), ils nous ont sorti une liste de 4 revendications votées sur internet avec le RIC, la Constituante, la fin du privilèges pour les élus et d’autres thématiques sur la démocratie. Il n’y avait aucune revendications sociales ! Par rapport à cette logique venant que Facebook nous avons un apport dans nos assemblée. Il faut que cette synthèse nationale descende dans les assemblées et soit complétée par un jeu d’aller-retour.
– Montreuil : À Montreuil on a formé un « club » de discussion, comme sous la Révolution, et on est parti sur des techniques de l’éducation populaire pour faire nos revendications. On butte sur quelle définition on doit s’appuyer tous ensemble donc on repart sur qu’est ce qui ne va pas, qu’est ce qu’on peut améliorer, qu’est ce qu’on synthétise.
– Tours : Nous on n’a pas travaillé sur des trucs aussi énormes que les revendications. Il ne faut pas qu’on parte de cette AG sans rien. Mettre en avant la question de l’augmentation des revenus, le RIC, la grève générale, le refus des liste électorale de GJ, le boycott du débat national, le refus des violences policières.
– Paris 20ème : Il faut interroger notre histoire. Les discours de nos aïeux disaient que l’avenir de chacun ne doit pas dépendre de sa naissance : c’est un fondement révolutionnaire essentiel qui doit interroger notre situation actuelle. Dans un monde mondialisé, les plus riches jouent la dessus. Pourquoi ne pas traduire toutes ces revendications pour que ce soit l’ensemble des peuples qui puissent s’y référer ? Notre avenir est commun !
– Horbourg : Est-ce qu’on ne pourrait pas dire que l’un de nos objectifs principaux est « éradiquer la misère », comme le dit Macron. On pourrait mettre toutes nos revendications derrière cet objectif. Un toit pour tous !
– Dijon : Notre AG a fait le choix de l’horizontalité. Réfléchir sur revendications est un problème pour nous car on a été mandaté pour faire remonter les revendications mais pas pour en débattre. Il ne faudrait pas qu’on se disperse: si on n’a pas été mandaté la dessus alors pourquoi on débat ? Nous on a collecté les revendications dans des boîtes, il faut prendre le temps de les traiter maintenant. ⇒ Réponse directe de l’équipe de synthèse : On pourrait donner une opinion de l’AG. Dans ce que j’ai entendu j’ai noté : ne rien publier / une synthèse provisoire / une liste des thèmes / une liste complète / les quelques revendications principales. Ça serait renvoyé dans les groupes locaux pour avis. Y’a-t-il une proposition que je n’ai pas noté ?
– Magny : Dans notre AG il y a une commission qui bosse dessus, ce qui ressort beaucoup c’est la nécessité d’horizontalité. On s’intéresse à la prise de pouvoir de ceux qui parlent, on a déjà un rapport a la parole qui est particulier. On a été que 37 à travailler dessus. Il y a des gens qui ne se sentent pas légitimes de parler, nous devons prendre en question cela : d’où on parle, comment on donne accès à la parole à tous et toutes ?
– Nanterre : Il est important que les AG locales restent souveraines. Mais il faut qu’il y ait quelque chose qui sorte à partir des grands axes. On s’est réunis pour décider et proposer un certains nombre de revendications qui nous rassemblent. Augmentation des salaires, justice fiscale, fin de la répression. Il est important qu’on alerte la population : on n’a pas de réponse globale, générale. Au lieu de ça on a 1700 blessés, 4 mains arrachés, 20 yeux éborgnés, 11 morts. Je pense qu’il faut qu’on prenne position là-dessus !
– Saint-Nazaire : Je rejoins ce qui vient de se dire par rapport à la répression, on pourrait en parler dans les points suivants de l’ordre du jour. Il faut trouver des revendications qui nous unissent. C’est important pour les gens qui ont du mal à s’exprimer de faire circuler des cahiers de doléances. C’est un point essentiel qui montre que la parole est à tout le monde. C’est important de ressortir une synthèse pour qu’on s’appuie là-dessus chez nous, peaufiner, affiner et détailler.
– « Gilets jaunes du 25 » (Doubs) : Je rappelle qu’une révolution se fait en plusieurs années. Il a fallu 4 ans pour la Révolution Française. J’entends parler d’apartisan c’est bien, car j’entends aussi beaucoup parler d’apolitique et on n’est pas apolitiques, on est indépendants des partis ! On a eu une action commune avec les blouses blanches vendredi C’est bien de publier une synthèse. Il faut qu’on sorte d’ici en condamnant les violences policières, que les gens qui ont fait les violences policières soient condamnées. Recadrage de l’équipe de synthèse⇒ : Faut pas qu’on discute du fond des revendications mais du principe : soit d’engager un processus, soit de valider, soit de ne rien faire. Sur les revendications elle-même ça n’est pas le moment. On va passer aux derniers inscrits puis le choix entre diverses options. Restez dans le sujet : est-ce qu’on fait quelque chose de cette synthèse ou pas ?
– Montpellier : C’est chouette que des gens aient pris le temps de répondre aux questions. Après, est-ce qu’on ne va pas trop vite et dans le détail ? Sachant qu’on est tous des personnes très motivées et qu’on risque de ne pas être d’accord sur des détails, qu’est-ce qu’on veut ? Inventer quelque chose de nouveau ou s’acharner sur un monde qui conduit à sa perte ? Si on réinvente, est-ce qu’on remet tout en question, est ce qu’on est d’accord pour ne pas être d’accord ? Car sur tous les territoires on ne veut peut-être pas tous la même chose. Est-on d’accord pour dialoguer entre nous ? Nous avons aussi besoin d’une charte/constitution/grands principes très larges pour faire remonter les grandes idées. Donc il faudrait qu’on sorte de ce week-end avec un moyen de dialoguer entre nous et créer quelque chose qui décrit quel doit être cet espace de dialogue. Est-ce qu’on est OK pour parler le même langage?
– Strasbourg : Macron joue sur le fait qu’on ne sait pas exactement où on va. On s’est rejoint à Strasbourg sur 3 points principaux : des revendications économiques, politiques et autour de la répression. Aujourd’hui il faudrait formuler des grands points qui nous fédèrent tous et qui permettent de massifier le mouvement et pas nous diviser !
– Grenoble : Les interventions sont intéressants, il est important de capitaliser les savoirs de nous tous. Il faut qu’on trouve les thèmes clés. Il faut avoir toute cette législation des acquis sociaux car ça va permettre a tout le monde d’être sur le même pied de compréhension du contexte. Il faudrait aussi avoir des groupes de travail au niveau des territoires car chacun connaît précisément ses revendications. Par contre, je pensais qu’il y aurait un atelier et une discussion ensuite pour prendre des décisions ? ⇒ Réponse directe de l’équipe de synthèse : Juste une petite précision, ce soir ça ne sera pas une décision mais un sondage d’opinion chez les porte-paroles présent pour savoir le message qu’on redonne à la fin de l’Assemblée. Pour savoir comment on oriente notre travail et le travail des groupes locaux de GJ, et le groupe de travail de demain. … Sauf si on choisit l’inverse dans les différentes options proposées !
– Noisy-le-Sec : Ce document jaune est une base de travail intéressante qu’on peut faire circuler dans chacun de nos groupes, mais elle me semble insuffisante. Sur la question du temps : je pense qu’on n’a pas le temps ! Car pendant ce temps la le gouvernement avance : les gens de l’éducation national et de la justice sont très isolés par rapport aux réformes qui se préparent. Les questions qui concernent la jeunesse et l’éducation sont fondamentales.
– Paris 20ème sud : La question du droit de réquisition est importante car il y a des milliers de logements vides et de sans logis ! Ensuite, sur la méthode de notre assemblée : elle doit être horizontale et continuer à travailler et en même temps pouvoir dés demain rendre visible des choses qui ont été faites. Je proposerais 3 choses : – D’abord la publication du document de travail car ça répond à l’horizontalité, et c’est ce qui a été fait, ça sera retravaillé dans les AG locales, il faut être transparent. – La deuxième chose, je pense qu’il faut sortir un préalable : quelque chose qui résume les grandes tendances du mouvement aujourd’hui, ça peut être sur la justice sociale, fiscale… Un document d’une page max avec les grandes orientations, le troisième Appel de Commercy, quelque chose qui donne la pêche a toutes les AG ! – Troisièmement, il y a des choses très urgentes : la loi anti casseurs est discutée dès mardi 29 janvier prochain. Si on ne sort pas de l’Assemblée avec quelque chose làdessus les gens ne comprendront pas. Il faudrait faire l’adresse de l’Assemblée de Commercy en 4 points : amnistie pour tous les condamnés ; interdiction des armes mutilantes intermédiaires ; arrêt des violences policières et fin de l’impunité policières ; retrait du projet de loi Macron/Philippe/Retailleau anti-casseurs. Ça on peut le décider dés demain ! S’il n’y a rien qui ressort de l’assemblée des délégués de Commercy les gens ne comprendront pas ! ⇒ Réponse directe de l’équipe de synthèse et animation : Il y a encore 7 intervenants, est-ce que ces personnes souhaitent vraiment s’exprimer ? Après ces personnes procèderont au vote. On rappelle juste qu’il y a ici beaucoup de portes paroles qui n’ont pas pu se prononcer, ce sont près des 3/4 qui seront là. Ce soir on peut faire un sondage. Les décisions sont prises dans les AG locales et les portes paroles reviennent avec les retours de l’Assemblée des assemblées. La question c’est : est ce qu’on ne publie rien ? Est-ce qu’on publie les grands thèmes ? Est-ce qu’on publie les revendications ? On fait un sondage, qui alimente le groupe de travail de demain, qui renvoie aux assemblées locales.
– 78 : Trop d’information tue l’information, il faut trouver 5 points thématiques importants sur lesquels on va travailler.
– Conflans-Jarny : Notre « Assemblée des assemblées » exprime une tension entre deux besoins légitimes auxquels il faut répondre : à la fois un besoin d’approfondissement entre les différents groupes locaux, et un besoin d’élargissement du mouvement qui nécessité des messages clairs. Donc il faut absolument que nous sortions d’ici avec un message fédérateur ! Une chose qui ressort dans tous les médias c’est aussi le soi-disant antisémitisme et homophobie, il faut affirmer notre refus de cela de cette propagande du gouvernement !
– Nancy : Je vais être rapide, je vais pas parler de ma légitimité. On se retrouve tous sur un point : le peuple n’a pas le pouvoir, que ce soit sur l’écologie, l’ISF, etc.
– Nice : Nous on a une réflexion sur le RIC, on l’a imaginé dans la constitution. Il faudrait qu’il y ait des ateliers dans toutes les communes. On est en train d’avoir tous les maires ruraux pour organiser des mini-RIC dans les communes, ils nous donnent des moyens, possibilités de faire des photocopies, etc.
– Ardèche-Nord : Moi dans cette liste je vois un constat de tous les dégâts engendrés par les politiques mises en place depuis 30 ou 40 ans. Je vais être très bref. Je pense qu’il faut qu’on ne travaille que sur un seul point : comment réformer les institutions pour qu’elles fassent une à une chacune de ces lignes?
– Commercy : La question de la légitimité qui se pose, c’est pour ça qu’on avait proposé un aller-retour entre les groupes/AG locales pour préparer cette rencontre. Pour l’instant on ne peut pas entériner cette liste car elle n’a pas été entérinée par les assemblées locales. Si on le fait on ne respecte même plus la volonté de l’Assemblée des assemblée ! Je suis pour faire une synthèse des idées générales, mais sans plus grandes précisions. Sur la question du RIC : ça pourrait être un très bel outil, mais pour le défendre il faut avoir des bases solides et travailler au niveau de la localité. Par exemple faire une caravane qui circule dans les villes pour récupérer les revendications peut aussi être une idée.
– Ivry : Je ne comprends pas cette histoire de sondages ! Si on interdit à cette Assemblée de de décider elle-même ou non ce qu’elle aura le droit de communiquer, ça veut dire que dans plusieurs semaines on va se retrouver sans rien du tout en attendant qu’on se reparle dans une autre Assemblée dont on ne sait pas quand elle aura lieu ! Ce qui voudra dire qu’on ne pourra jamais rien décider. En plus les gens lors des redescentes locales voudront à nouveau modifier des choses, bref : on sera jamais d’accord. Si on va au bout du formalisme on n’ira pas au bout du truc. Cette Assemblée est légitime pour décider, ou au moins décider de faire un vote pour savoir si elle se sent légitime de le faire. On ne peut pas dire d’emblée que cette assemblée n’est pas légitime. ⇒ Réponse directe de l’équipe de synthèse et animation : On va sonder pour voir. Il y a une proposition intermédiaire : y’a pleins de points pas tranchés, toutes les remontées ne sont pas faites, c’est un processus en cours, des premières remontées dont nous disposons telle ou telle tendance se dégage. Il y a plusieurs options. Sur la question des revendications : soit un sondage avec la publication de quelque chose à la clé, soit ne rien faire du tout. Sur la question de la souveraineté de cette AG pour faire sortir quelque chose, il faudrait également voter sur cette question.
– Strasbourg : quelque chose vient d’être proposé, 2 options. Soit cette Assemblée se sent souveraine pour publier ces choses là. Je propose un vote pour savoir si cette Assemblée se sent souveraine pour faire sortir quelque chose, ne serait-ce qu’une condamnation de la répression. Équipe d’animation⇒ : La troisième voie intermédiaire peut aussi être votée. Si j’ai bien compris les options : soit on ne ressort rien de l’assemblée et on renvoie vers les assemblées locales avant validation ultérieure. Deuxième option : on identifie les points forts des grandes thématiques en disant qu’il font consensus. Troisième option: on dit qu’il nous faut encore du temps pour le travail du terrain mais que de premières tendances se dégagent. J’oublie peut-être des options.
– Poitiers : Je vais être bref. On a pas de mandat de vote sur les revendications, certes, mais oui il faut faire ressortir quelque chose de cette AG des AG. Notamment : – le fait qu’on n’a rien obtenu de ce qu’on veut – le fait de dénoncer l’arsenal policier – qu’on appelle nationalement à un deuxième 17 novembre, une deuxième insurrection contre les attaques du gouvernement !
– « Femmes gilets jaunes IDF » : Il faut différencier la question des revendications de la question de l’appel dans la prise de décision qu’on va faire. Si on est réunis ici c’est parce que la vraie démocratie c’est nous, c’est pas Macron. Il faut commencer par se prendre au sérieux. Et donc si on veut être sérieux il faut à minima faire un appel aux gens pour nous poursuivre sur nos grandes idées avec les grands thèmes consensuels. L’appel qui va sortir n’est pas gravé dans le marbre. Ce qu’on veut faire c’est une vraie démocratie, ce qu’on fait on peut le défaire : on n’est pas Éric Drouet, on n’est pas autoproclamés, on prétend pas décider à la place des autres. Donc faisons un appel si on veut que ce mouvement s’étende, faisons un appel, il faut le prendre au sérieux !
– Grenoble : J’avais une proposition. Ça serait qu’on ait un premier point qui précise « qui est-on », d’où on parle, dans l’appel. Le 2ème point : quelle est la position sur le débat, les violences.
– Le Vigan : Il faut être cohérent entre l’envie de communiquer et notre fidélité démocratique ! On peut parfaitement communiquer que l’AG a produit une synthèse de quelques messages très forts en disant qu’on va le ramener localement dans les AG ! Première tentative de sondage par l’équipe d’animation⇒ : Il y a deux sondages à faire. Il y a l’histoire de la déclaration. Est-ce qu’on souhaite que la diversité des revendications soit mentionnée dans la déclaration finale ? – La salle manifeste une désapprobation, échanges confus
– Strasbourg : Je propose qu’on vote sur le fait que l’Assemblée puisse voter sur des grandes tendances ajd, qu’elle soit décisionnelle, mais que ça n’empêche pas de dire que ça redescende ensuite dans les AG.
– Toulouse : excusez-moi comment mais sur les 150 personnes qui a un mandat décisionnel pour voter? Personne ! Alors on ne les vote pas, point !
– discussions houleuses
– Die : Coucou… coucou… Allez vous réussir à entendre ma voix ? [On entend des chut ! La salle se calme]. Je n’en ai pas pour longtemps si vous écoutez bien. Nous essayons de construire ensemble. Nous venons juste de nous rencontrer. Nous voulons faire ensemble mais regardons que nous sommes déjà ensemble. C’est le début. Nous avons un sentiment d’urgence intérieure, néanmoins prenons le temps et souvenons nous que nous sommes là pour construire avec de nombreuses différences, de nombreuses revendications… et que ça va pas être de la tarte ! Faisons tout ça avec le coeur !
– Applaudissements Équipe d’animation⇒ : Cool ! Alors qu’est ce qu’on vote ? – rires – Qui a un mandat ce soir pour voter et entériner des décisions ? – Personne Qui pense que cette assemblée doit être décisionnelle, qu’on peut formuler des revendications dés ce soir sans attendre le retour dans les Ags ? – échanges confus – Ben, non, ça c’est pas tranché. Tout le monde n’est pas de cet avis. La deuxième question c’est qui est d’accord pour que cette assemblée produise quand même un appel ? – grande clameur d’approbation et applaudissement, échange confus – Qui est contre le fait que l’assemblée produise un appel ? – peu, ou aucun (?) bras levés – Après, qu’est ce qu’on met dans cet appel ? … Bon, je repose la question tranquillement, on me reproche d’aller trop vite : quels délégués sont pour que l’assemblée produise un appel ? – beaucoup de cartons se lèvent – Qui est contre ? – personne Qui s’abstient ? 1, 2, 3, 4, 5 abstentions ! Maintenant il faut qu’on réfléchisse à ce qu’on met dans l’appel. On va voir ça tout à l’heure. Là on a pris une décision : il y aura un appel à la fin de cette assemblée, ce soir ou demain !
Maintenant sur les revendications. Est-ce que dans cet appel il faudra qu’il figure des revendications phares ou des grands thèmes phares revendicatifs ? Quel délégué souhaitent que des grands thèmes apparaissent dans la déclaration ? Après on peut les retravailler… … Je reformule la question : qui est pour que, dans la déclaration finale, on propose les grands thèmes consensuels retravaillés demain en groupe de travail ? On va compter. 55 pour. Qui est contre ? Zéro contre. Qui s’abstient ? 17 personnes.
– X : Vous êtes pas mandatés pour voter et vous votez quand même ! Équipe d’animation⇒ : Sur cette question des mandats : est-ce que c’est bon si on le formule comme « des discussions en AG des AG il semble que la majorité des groupes présents pensent que »… et qu’on le renvoie devant les AG locales pour qu’elles puissent éventuellement invalider les décisions ?
– X : Ça serait bien qu’on ait une discussion sur l’appel à la fin de la réunion pour que les points sur lesquels on discute on soit mandatés pour ! Équipe d’animation⇒ : La rédaction de l’appel on verra, ça sera fait à la fin de notre discussion. On ressort donc avec deux décisions claire : – UN : on ne publie pas toutes les revendications dans l’appel final – DEUX : on reprend ce qui ressort des premières remontées et des discussions ici. Et l’appel qui ressort sera encore validé par les AG locales ! … On a réussi ! – Applaudissements
Qui vote pour faire une pause? – Rires
Bon, on se fait une pause d’un quart d’heure, pas plus, et après on enchaîne sur le reste des points jusqu’au bout de la nuit !!
PARTIE 3 – SUITES ET PERSPECTIVES POUR LE MOUVEMENT DES GILETS JAUNES
Introduction par l’animateur⇒ : L’idée n’est pas une fois de plus de faire une synthèse publiable mais mettre en évidence quelques tendances concrètes, à voir si on le met dans l’appel ou pas. On a proposé plusieurs points dans cette partie, de nombreuses pistes ont été évoquées. Je vous lis tout le document de synthèse des remontées et après on discute pour savoir si ça vous paraît fidèle à ce que vous avez fait remonter, si ça rencontre les préoccupations de vos groupes.
[…] Le document de synthèse téléchargeable ici est lu. La compilation exhaustive de toutes les remontées locales est téléchargeable ici.
Voilà donc les remontées qu’on a eu sur les 6 grandes questions. Là dessus on propose d’ouvrir un débat. Je pense qu’on va avoir le même débat que pour les revendications : imagine-t-on que des choses puissent faire consensus et on les reprend ? Ou bien c’est encore pire que pour les revendications ? Est-ce que ces remontées semblent fidèles à ce qui a été discuté dans vos AG, des choses qui vous choquent ou des choses passées sous silence ? Je propose un premier tour de prise de parole sur ces questions là, on ne va pas s’amuser à redétailler. À moins qu’il y ait un énorme problème, auquel cas que la personne prenne la parole… ou se taise à jamais ! – rire – On va essayer de limiter les tours de parole à 2 minutes. Le copain d’Aurillac vient d’arriver et pourra participer aux débats avec nous !
– Mas d’Azil : Remarque sur les premiers points, je ne trouve pas le mot rond point, alors qu’on a dit plus d’une fois qu’on voulait les réinvestir. Remarque sur le fait de créer nos propres médias : il existe des médias alternatifs, libres, donc les utiliser aussi déjà peut être intéressant.
– Nanterre : Sur la question de la grève et du lien avec les travailleur.es dans les entreprises, syndic etc, on n’a pas un mandat sur appeler à une grève générale reconductible à partir du 5. Par contre ce que je peux faire remonter ce sont des débats qui allaient dans le sens de la grève, et aussi qu’il n’y a pas mal de syndicats ou d’ex, et donc le lien avec les syndic de base ça va de soi, il faut absolument multiplier les liens et discuter avec les travailleur.es, aller à la porte des boîtes pour organiser des choses en commun. Plusieurs structures ont pris position, notamment les GJ de Rouen, Drouet aussi, Solidaires aussi, c’est indispensable qu’on discute de ça. ⇒ Équipe d’animation : Je reprécise que l’idée de ce tour de parole est de dire si on est en phase avec les remontées.
– Saint-Nazaire : On est en phase sauf sur deux points : comment se renforcer notre solidarité. Créer cagnotte de soutien pour les inculpés et pour les familles qui ont des frais médicaux, ça touche beaucoup la vie des familles. On voudrait la créer au niveau national, on a beaucoup de difficulté à récolter des fonds dans une petite ville. Il faut aussi créer une legal team nationale. Aussi porter une voix minoritaire de chez nous : il faut qu’on s’organise pour se défendre face à la police : avoir des équipements, des boucliers pour se défendre.
– Die : J’ai rien entendu qui m’a accroché l’oreille, je ne m’opposerai a rien. Ça fait une bonne base de travail pour notre groupe pour réfléchir à s’organiser autour de certains points qui nous plairont.
– Le Vigan : Pour nous aussi bonne base de travail. Question : comment est ce que je propose ce document, comment l’AG locale s’approprie ce document, comment ça revient ici ? Ce qui compte c’est la légitimité qui va revenir ici, ça me pose question.
– Crest : Je discute beaucoup avec des gens qui se posent pas forcément beaucoup de question. Ils se disent qu’on n’est pas structurés, etc. On pourrait expliquer qui on est, pourquoi on est là ? Beaucoup de gens qui pensent qu’on est un petit groupuscule, le retour de la peste brune, car on a frappé deux journalistes et que la dernière fois que ça s’est produit c’était dans la période nazie. Il faut dire qui on est réellement. Certains d’entre nous arriveront pas à faire tous ces points, mais pas d’autres : restons humble par rapport à ce que nous sommes et par rapport à nos forces.
– Die : une idée à circuler par chez nous : faire des vidéos courtes en GJ face caméra et se présenter en tant que GJ, dire pourquoi on fait ça.
– Montpellier : On n’a pas réussi à remplir dans les temps le document. Je fais partie commission communication et suis mandaté pour prendre des initiatives. C’est relativement ça sur le terrain. Au niveau des grèves : on est allé voir les travailleur.es sans GJ et il y a un rapprochement qui s’est fait et maintenant il sont prêts a faire des actions sans GJ mais côte à côte avec nous. Il y a des médias indépendants parmi nous mais il y aussi nous, et on a accès à des choses que d’autres n’ont pas, donc on peut s’emparer de choses.
– Mas d’Azil : Ramener dans la question 1) des « actions » le rapport à la justice et à la répression : amener la répression et solidarité en même temps que les actions. Le judiciaire est un endroit de lutte. Suivre les procès et bloquer les comparutions immédiates à une centaine pour les faire reporter indéfiniment.
– Belleville : Nous on a une proposition d’action de coordination nationale ou chaque AG de GJ déciderait de l’action de son choix en fonction de son territoire. Pour montrer l’unité du mouvement au-delà des actes du samedi, pour montrer notre force d’action au-delà des revendications. Par exemple bloquer une entreprise, une institution, le tribunal le même jour ? ⇒ Équipe d’animation : Cela rejoint l’axe 3) de tout à l’heure « comment s’organiser pour être le plus démocratique à toutes les échelles ».
– Conflans-Jarny : Est-ce qu’il faut que nous nous posons la question collectivement de savoir si on peut la faire circuler ? Autre question: plusieurs personnes parmi nous fonctionnent par media, plusieurs interventions parlent de produire des vidéos locales : est-ce que nous avons ou pas les moyens d’une rédaction qui pourrait centraliser les vidéos ?
– Nantes : Intervention perso, je ne suis pas mandaté pour ça. Sur les armes de la police, ce qu’on pourrait faire : en France y’a trois usine qui produisent les armes, Verney Carron à Saint-Étienne, Alsetex dans la Sarthe, Nobel Sport à Pont-de-Buis dans le Finistère. Ça pourrait être l’objet d’une proposition de l’Assemblée de bloquer ces trois sites en même temps.
– Pouvoir Citoyen Nancy : On a fait plusieurs manifs et sans GJ les gens viennent vers nous. On fait une proposition pour communiquer : mettre notre travail en avant, ça montre aux gens qu’on est comme eux ! Faire une petite affichette avec nom, prénom, travail, pour bien montrer qu’on n’est pas des casseurs ! – quelques sifflements de la salle ⇒ Équipe d’animation : On vous rappelle qu’on ne parle pas là de faire une liste de proposition mais dire si cette synthèse correspond.
– Poitiers : La question n’a pas été votée chez nous mais est discutée : le boycott des banques. Le Crédit Mutuel et sa filiale a pris position contre les GJ en fermant la cagnotte Leetchi pour Dettinger, a laissé l’ouverture d’une cagnotte en faveur de la police qui réprime. On ne peut pas laisser cela passer et dénoncer publiquement. Discuter entre nous du boycott, ça peut prendre différentes formes : appeler les gens a retirer leur argent du Crédit Mutuel. Et puis de toutes façons plus largement les banques pillent l’argent public. Depuis 2008 elles ont reçu des sommes considérables qui ne vont pas vers les services publics, vers les allocataires, etc.
– Crest : Désolé, j’ai oublié de vous proposer une action. Il fut un temps en France où en février voyaient fleurir dans les petits villages des carnavals où les débordements étaient multipliés et chacun prenait possession de la rue, il est temps de remettre ça en place !
– Brest : L’AG de brest a voté le samedi 2 février une journée contre les répressions policières. On a voté d’aller essayer de bloquer Nobel Sport qui produit les gaz lacrymogènes et d’autres gaz pour les pays arabes, faut l’organiser au niveau départemental, mais c’est dans les projets d’aller bloquer symboliquement.
– Paris 20ème : Carnaval, on peut se balader avec des messages humoristiques partout en ville. Il faut faire attention que chaque intervention aie un sens, nous serons jugés sur ce sens. Bloquer les entrepôts Amazon, les usines d’armements, un centre de ressource pour résister et mettre en commun nos méthodes pour la désobéissance civile, la legal team, et pourquoi pas une action nationale par mois !
– Nantes 2 : A Nantes demain les GJ planteurs se sont associés au collectif GIGNV « Grenouille d’intervention non violente » pour inaugurer la grande plantation sur les rond-point et les espaces communs pour la gestion sociale et économique. Planter des pommiers, une action que tout le monde peut réaliser partout. Pour répondre à Montpellier, chez nous les syndicats appellent à soutenir la grève avec les GJ et que chacun porte ses couleurs, ça n’est pas une récupération mais un moyen de pression supplémentaire.
– Aurillac : Ça fait 2 mois qu’on fait des actions. J’ai fait Bourges la semaine dernière, également La Rochelle, on a trouvé que les manifestations dans les 20 dernières minutes des jeunes excités et énervés essaient de faire tourner la mayonnaise. Il nous venu l’idée de trouver une alternative aux manifestations comme les « flashmob ». On cherche de nouvelles façons de se regrouper pour arriver à commencer le mouvement et savoir comment on le termine. On a créé un site internet où on informe. On essaie de mettre en place des outils de communication interne horizontaux. À Aurillac on est allés à Souillac arrêter Macron pendant 3/4 d’heure. On fait des tractages dans les manifestations pour communiquer.
– Nanterre : Dans la discussion qu’on a eu dans la dernière AG on a insisté sur l’indépendance du mouvement des GJ qui est sa marque, qui a fait qu’il a été si puissant, indépendant dans les revendications et blocages. Il a fait trembler le gouvernement. Le blocage de l’économie, entamée avec les péages etc. C’est l’idée d’aller vers la grève générale, et insister sur le fait que les syndicalistes de base sont convaincus et cherchent a la construire, bloquer le pays et aller le plus loin dans la grève. Faut aller dans les boîtes, à l’extérieur des boîtes. On prépare ensemble la grève et le blocage du pays et que le 5 février sera une étape.
– Strasbourg : Le 5 février ce n’est pas pour nous une grève général, au début c’est la CGT qui a appelé, des direction syndicales s’y rallient. On a eu une discussion sur la direction syndicale muette depuis le début du mouvement. Pourquoi elles appellent au mardi et pas au samedi ? Il faut garder le fait que ce soit la base qui décide ça nous apparaît important ; de ramener le plus de travailleurs chez les GJ : il manque le tractage dans les entreprises, des groupes de GJ dans les entreprises pour contrer le poids des directions syndicales, péage gratuit, radar et parking gratuit.
– Saint-Dizier : N’est pas indiqué que pendant nos travaux le gouvernement continue ses lois, il faut lui mettre la pression pour qu’il arrête de voter des lois à une vitesse ahurissante.
– Plaine Saint-Denis : Sur les banques il y a des possibilités de saturer le serveur des banques. Par rapport au 5 pour montrer la jonction avec le mouvement ouvrier : quelques jours avant, pour envoyer un signal, il faut porter tous en France le GJ en signifiant qu’on a fait un appel. Écrire un flyer court pour décrire qui on est les GJ. Après, l’usine de fabrication des flashball, peut-être quelque chose à faire. Et l’idée du carnaval, ou faire un truc genre flashmob pour sortir des manifs classiques.
– « Collectif Gilets Jaunes 25 » : Par rapport au tractage : est-ce qu’il y a quelque chose de prévu pour partager ces documents ? Sinon au niveau de la couleur, je veux bien jaune, mais une fois quelqu’un m’a dit que les flics s’en donnent a coeur joie quand ils voient du jaune, c’est un jeu vidéo. Alors pourquoi pas s’habiller en bleu blanc rouge ?
– Lure : En Assemblée on s’est dit : est-ce qu’on ne demande pas son annulation au grand débat ?
– Noisy le Sec : Il me semble qu’au point 1 n’apparaît pas le ciblage du patronat, c’est un manque. Cibler le MEDEF, les chambres de commerces, ça me paraît important. L’AG des entreprises du CAC40 quand ils votent le montant des rémunérations des actionnaires, ça sera dans quelques mois : il faut être présents et dire que la distribution des richesses doit se faire dans un autre cadre. Un autre point : la question de la loi anti casseur qui va vite rentrer en application et nous rendre la vie encore plus difficile. Enfin, c’est la question de l’autodéfense : comment la question du pacifisme et de la violence s’articulent? Car l’un n’empêche pas l’autre : ce débat il faut qu’on l’ait.
– La Courneuve : On a deux propositions d’actions : en Seine-Saint-Denis le Préfet a pris un arrêté autorisant le travail le dimanche sur les commerces en raison du péril lié au mouvement des gilets jaunes. Il faudrait faire des opérations caisse gratuite aussi. Depuis novembre la CGT Énergie 93 a réouvert la boutique EDF à La Courneuve qui accueille des gens sur des situations de précarité. 77 boutiques fermées partout, l’idée d’en faire une base de services publics, dans les idées de Maison du Peuple, il faudrait en faire d’autres en France pour obtenir la réouverture des services de proximité.
– Nemours : Il peut y avoir des actions fermes mais ce ne doit pas être le seul aspect, faut faire très attention à être inclusif, ouvert et être fun, des actions, banquets, concerts, il faut maintenir le soutien de toute la population, donc le fun, ça sert a ça ! ⇒Équipe d’animation : On passe à la deuxième question qui se pose : que fait-on de cette synthèse ? On la publie ? On l’annexe au compte-rendu ? On la publie en prenant acte des divergences d’approches ? Autres questions : est-ce qu’on la modifie pour mettre les rajouts ? On s’exprime là-dessus sur les tours de parole pour savoir ce qu’on fait. On peut aussi reposer cette question demain en débat des groupes de travail. Manifestement cettte synthèse convient moyennant l’ajout de quelques points oubliés. Elle montre qu’il y a des points où on est d’accord, d’autres où on n’est pas d’accord : le lien avec les syndicats par exemple. Est-ce qu’on publie en disant « tous ces modes d’actions sont légitimes et ça ne fait pas l’unanimité ? », ou bien préciser là où c’est consensuel et où ça ne l’est pas.
– Gilets Jaunes 25: Il y a des gens qui l’ont vu hier ce document ! Il faut qu’ils aient de le temps d’en prendre connaissance. ⇒ Équipe d’animation : Je demande bien ce qu’on fait avec ce document là, comme tout à l’heure ! À ce stade là la question était de savoir si ces remontées faites là vous semblent publiables en sachant que des points étaient débattus pour y être rajoutés. Voulez vous qu’on publie cette liste là et le compte-rendu qui tient compte des rajouts ? Voulez-vous y rajouter des choses avant publications ? Les ateliers de demain sont pour une discussion de fond et les observateurs y participent. Il y a pas mal de gens qui veulent reprendre la parole avec cette nouvelle formulation. On rouvre le tour de parole alors ? OK, on rouvre… … – intervention inaudible – Elle dit que des gens n’avaient pas compris et ont répondu uniquement au premier point et pas sur les autres points ! Il faut l’entendre.
– « Femmes Gilets Jaunes IDF » : Je fais partie des gens frustrée : la question de la grève, on souhaiterait qu’il y ait dans l’appel un appel a la grève et dire que tous les groupes qui sont en capacité d’appeler à la grève le fassent. Et dire qu’un de nos travail soit d’aller voir les groupes organisés pour les amener sur les rond points, dans la grève, et les deux actions ensemble !
– Metz : Pour moi il faut modifier des points et rajouter ce que des personnes ont dit et le mettre en annexe du compte-rendu, que ça soit affiché dans les QG et les assemblées.
– Pantin : Je ne comprend pas trop de quoi on discute là, c’est un document qui ne nous engage pas contrairement à ceux des revendications. Là ça propose des choses. On pourra toujours rajouter des choses. Deux choses importantes à discuter : est-ce que en tant qu’Assemblée de Commercy on fait un appel a la grève ? Est-ce qu’on en organise une action nationale ce week-end là ? Je sais pas si c’est possible.
– Paris 20ème : Simplement, je pense qu’il faut faire comme on a fait tout à l’heure, on publie ce document pour que tous les groupes se l’approprient. Demain il y aura eds enrichissements également. Les deux problèmes politiques qu’on doit résoudre éventuellement dans l’appel : le premier c’est la question de la grève générale le 5 février, si on veut le mettre dans l’appel faut en débattre ; le deuxième c’est le grand débat, il faut dire soit on est contre et on le boycotte, soit on y participe. Et la troisième et dernière chose : j’avais proposé une adresse sur question de la répression, il faut et savoir que c’est mardi 29 que ça passe à l’Assemblée Nationale, il y a un appel à manifestation à Paris je pense que partout il devrait y avoir des manifs. ⇒ Équipe d’animation : Je veux juste dire nune chose importante, il y avait l’idée d’aller vers une déclaration finale à l’issue de ce week-end. À savoir que l’ensemble de vos déclarations sont en train d’être prises en notes, et celles des groupes de travail de demain, pourront être intégrée à une déclaration finale qui soit la plus représentative de ce week-end.
– Saint-Nazaire : On est regardé par toute la France, nos amis et nos ennemis, donc si on peut se mettre d’accord sur un sujet… Moi le premier je voudrais rajouter des trucs, mais c’est l’inverse : si y’a des gens qui veulent enlever tout ce que les gens veulent pas et on valide le reste, il faut qu’on avance !
– Dijon : On perd un temps fou, on vote cette synthèse comme une base, demain y’a un groupe de travail, cette base on peut militer à partir d’elle dans nos assemblées, et après ça part au groupe de travail et c’est bon. ⇒ Équipe d’animation : est-ce qu’on peut voter sur l’idée de publier cette synthèse avec le CR en annexe, en sachant que ça sera rediscuter demain en groupe de travail ? On va faire ça comme on fait ça à Commercy : qui vote contre ? – personne – Qui s’abstient ? – 3 abstentions – Qui vote pour ? – le reste -. Ben voilà, on y est arrivé ! Donc on a un compte-rendu, et l’appel sera rediscuté demain, ou dés ce soir. Est-ce que certains veulent encore prendre la parole ?
– AG des intermittents et des précaires : J’ai une question de forme, mais celles et ceux qui ont organisé cette AG peuvent me dire: on prévoit quand d’écrire cet appel car ça va être un gros boulot de se mettre d’accord, et ce que vous aviez prévu demain ce n’est pas ça !
– Le Vigan : Moi j’ai pas du tout le mandat par rapport à un appel ou quoi que ce soit. Je veux vous alerter sur un truc, ça fait pas consensus totalement. J’ai le mandat d’être messager de comment ça tourne en bas et de redescendre avec des propositions. Et je vous rappelle que vous risquez de mettre à la porte des personnes qui ne sont pas d’accord d’être mis en avant comme si vus représentiez ces assemblées d’en bas. ⇒ Équipe d’animation : On est conscient qu’il y a des personnes pas mandatées, si jamais il y a une déclaration finale qui sort elle est signée non pas de l’assemblée des assemblées mais des groupes qui sont mandatées, qui ont le mandat de pouvoir signer une déclaration finale.
– X : Sérieusement, on va pas sortir d’un week-end d’ici sans un écrit? Faut arrêter de se prendre la tête ? Est ce qu’on ne pourrait pas faire confiance aux camarades de Commercy qui vont nous faire un bon résumé motivant pour tout le monde ? ⇒ Équipe d’animation : On peut demander combien de personnes ont le mandat pour ça ?
– Commercy : Il y a ceux qui ont le mandat, qui ont fait les remontées et qui ont possibilité de valider ça. Pour ceux qui ne l’ont pas on peut aussi dire qu’elle n’est pas officielle, on sort avec un papier, on peut pas sortir avec rien c’est évident, ce papier n’est pas entériné à 100 %, et il va redescendre dans les assemblées locales et respecter le processus qu’on a depuis le débat, et là le valider officiellement et voila ! On peut effectivement faire confiance a ceux qui ont écris toutes les synthèses jusque là, on fait une proposition amendable par un groupe de travail qui fait une proposition à l’assemblée.
– Strasbourg : Un rappel : on est tous ici on a pris du temps de l’argent, c’est une organisation de dingue, c’est exceptionnel, mais juste pour savoir ce qui doit ressortir de ce week-end c vraiment quelque chose de clair de ferme et une communication non seulement pour les GJ, pour la presse, le gouvernement et le grand public qui n’est pas GJ ! Si on sort d’un week-end comme ça, qu’on a rien décidé, qu’on a des listes interminables à blablater, mais Il faut sortir avec un truc pour qu’on soit crédible, vous discutez de légitimité, mais on l’a, faut avancer, sinon on va s’essouffler, y’a des GJ qui quittent le mouvement en disant « ça avance pas, j’ai autre chose à faire le samedi ». Il faut quelque chose, ce que je propose par rapport aux groupes de travail de demain, c’est un groupe appel, il faut quelque chose d’écrit et de ferme, pas à rediscuter en AG, etc ! Et deux points importants a faire ressortir : grève générale reconductible à partir du 5 février ou peu importe, et notre position de nous GJ de France sur le grand débat.
⇒ Équipe d’animation : On continue les tours de parole, mais juste un sondage : qui a mandat pour voter la grève générale ? – remous dans la salle
– X : Tout ce qu’on dit ici, ce sont des propositions qu’on va redescendre à nos AG locales qui vont décider !
– Rungis : Un AG elle est souveraine et démocratique, faut s’écouter et réfléchir tous ensemble. Cet appel qui se construit sera retransmis dans les AG à qui vous appartenez et ça sera validé un à un, je vois pas le problème de s’acharner sur ces trucs. Je suis en colère parce qu’aujourd’hui y’a eu des agressions sur Paris par des groupes d’extrême-droite, des groupuscules identitaires ont jeté des barrières sur la gueule des gens ! Cet appel doit sortir un communiqué clair sur la présence de l’extrême-droite dans les manifestations. L’appel du 5 février doit aussi sortir d’ici, l’appel à la grève générale oui, l’appel à la grève illimitée encore plus.
– Fort brouhaha dans la salle ⇒Équipe d’animation : Du calme, on essaie de trouver la meilleure méthode ! – Tours : Ce que je pense c’est que si on a une déclaration basée sur des choses consensuels ça devrait aller, après on retourne dans notre AG et on en rediscute. Il faut une commission d’élaboration du texte d’une dizaine de personnes maximum qui représente différentes AG.
– Nanterre : Plusieurs petits points. D’abord sur la question de principe d’une déclaration générale : c’est évident qu’il n’y a pas de mandats nul part pour une déclaration pas encore écrite dans les AG. Mais si on a une déclaration basée sur des choses consensuelles ça devrait pas poser de problèmes. Après on retourne dans nos AG et on en rediscute. Le point de la grève je pense qu’il faut en rediscuter davantage et le mettre en proposition dans les AG car une grève générale ça ne se décide pas comme ça, ça se construit. Et aussi la question de l’extrême droite, il faut faire quelque chose, déjà la manif parisienne de la semaine dernière on avait un service d’ordre qui avait une sale gueule. L’AG doit le dénoncer. On doit rejeter ces sales types car c’est exactement le contraire de ce qui est défendu jusqu’ici !
– Aurillac : Voilà le genre de problème à quoi on est soumis quand on parle de partis politiques dans le mouvement. Nous on a possibilité de créer des groupes pour cadrer les manifestations. Qui on rejette, à quel moment ? Comment on pense notre mouvement, en mouvement ?
– Die : Pas facile la démocratie hein ! Globalement pour un communiqué il va falloir se mettre d’accord sur ce qu’on met dedans. Ensuite Die a lancé son appel vidéo à la grève générale, j’ai mandat pour ça au moins. Et on peut se regrouper ajd et demain au moins pour filmer un appel général, de ceux qui ont envie, à la grève générale, on se filme ensemble ceux qui veulent et on appelle à la grève générale !
– Crolles : On est d’accord pour qu’il y ait un appel, pour joindre à l’appel le texte sur la stratégie, et qu’une dizaine de gens qui s’estiment relativement mandatés le fassent, et réaffirmer dans cet appel des grandes valeurs, des grands objectifs consensuels. On peut voter là-dessus !
– Poitiers : Sur l’appel il y a des choses sur lesquelles on est relativement d’accord : la dénonciation de la répression c’est OK. Sur la question de la grève générale, quand on appelle ça veut dire quoi ? ON appelle les syndicats ? Moi ça me va pas, les deux grandes grèves générales de 36 et 68 sont pas parties des syndicats et ce sont eux qui ont poussé à reprendre le travail. Il faut faire un appel aux salariés, leur dire pourquoi leur combat et le nôtre c’est le même que ce soit dans l’entreprise ou à l’extérieur ! Aujourd’hui on fait peur au gouvernement, aux milliardaires, parce qu’on sait s’organiser par nous-mêmes et on attend pas les consignes. Mais qui est en capacité d’organiser la grève générale? Les salariés, pas les organisations syndicales : il faut des comités de gilets jaunes dans les entreprises ! Il faut appeler l’ensemble de la population à s’organiser par elle-même ! C’est une chose d’ouvrir nos AG à des syndiqués, mais une autre que de s’unir avec des appareils syndicaux. S’unir avec des salariés OUI, avec des appareils syndicaux, je n’en veux pas ! Ils sont contrôlés par l’État.
– Dijon : On est d’accord avec toi, il faut faire la distinction entre les bases et les militants locaux et les directions syndicales pyramidales qui va trahir tous les mouvements. À Dijon les bases syndicales disent vouloir se mettre au service du mouvement, et ne pas récupérer, bosser en ensemble, profiter de leur matos et s’organiser contre les directions syndicales. Il y a un énorme complexe de légitimité entre nous, ça part d’une volonté de bien faire, horizontale et transparente pour contraster avec ce qu’on critique du gouvernement actuel. C’est très positif mais faut pas se voiler la face : nous on a le compte-rendu de notre AG, si notre ag veut la grève générale, la coordination de la lutte, et éventuellement le lien avec les syndicats, et qu’ensuite l’assemblée parle de tout cela et qu’on vote un texte qui est conforme avec x et y ? La synthèse de Commercy était conforme avec tout ce qu’on a dit du coup c’était pas un problème, une trahison de voter le texte ! Si un autre texte est pondu mentionnant la grève générale, les blocages économiques, et qu’on vote pour une proposition à faire redescendre aux AG, ya pas de pb, faut arrêter avec le complexe de légitimité, on ne trahit personne.
– Montreuil : Nous on est pas mandatés mais on pense que c’est très important de produire un appel. Du coup on propose de le cosigner en attente de validation en AG.
– Fougères : C’était un point méthodo, on s’est abstenu car on avait pas de mandat sur l’appel du coup ça a été voté donc c’est comme ça. Les pour et contre ont été débattus en profondeur, on maîtrise les arguments. Peut-être que ça vaut le coup sur les points qui ont été beaucoup donné genre la répression, ou les exactions de l’extrême-droite, on vote sur es propositions et si on n’a pas de mandat on s’abstient. Ça ne veut pas dire qu’on rejette la proposition, si on ne vote pas ça veut dire qu’on est en attente d’un mandat, ce n’est pas très grave.
– « Femmes GJ IDF » : Je veux revenir sur les agressions : je comprends qu’il faut rester apartisan, mais là on parle de groupuscule violents organisés qui menacent nos vies et notre mouvement. Y’a eu aujourd’hui des agressions a Lyon, Strasbourg et à Paris. 30 personnes qui faisaient le service d’ordre ont agressée une camarade quand elle a crié « anti-sexisme », « antiracisme », « anti-fascisme ». Une camarade harcelée et agressée a eu peur de venir à Commercy car elle a peur, elle a peur qu’on la filme, c’est essentiel d’en parler ! Par ailleurs je pense aussi qu’il faut parler plus de handicap car ces gens là ont peur de descendre dans la rue.
– Pantin : je suis pas mandatée, je propose une analyse personnelle sur 3 points. Un, qui on est ? Un mouvement populaire, une émanation du peuple dans sa diversité. Deux, qu’est ce qu’on veut ? Vivre dignement éduquer nos enfants, sans avoir peur du lendemain. Trois, comment on fait ? On tient la rue face à un pouvoir de plus en plus autoritaire, liberticide qui s’en prend à nous. L’extrême-droite aide au maintien des pouvoirs en place que ce soit en terrorisant les manifestants ou en divisant le mouvement.
– Commercy : J’ai une interrogation, cette assemblée condamne les violences de l’extrême-droite alors est-ce qu’on doit pointer du doigt un groupe ou plutôt affirmer une position, des valeurs ? ⇒Équipe d’animation : Suite aux débats on a deux propositions à vous soumettre : – Celle de Montreuil : il est important qu’un appel soit proposé, ceux qui veulent le co-signer le fassent, en attente de validation des AG locales. – La deuxième proposition : pour rédiger cet appel un groupe de travail se met en place ce soir pour que demain il puisse continuer pour ceux qui sont fatigués.
– X : La deuxième proposition c’est une modalité pour faire les choses. Moi je veux pas attendre 15 jours pour qu’un truc public sorte de Commercy. Faut un petit groupe qui bosse sur ce truc, on vote dés que c’est prêt, point barre, et on sort d’ici avec un texte. ⇒ Équipe d’animation : Oui, un texte qui sorte mais qu’il soit dit que ceux qui ont le mandat le vote, et les autres que ça soit proposé à validation des AG. Donc sur la première proposition, de Montreuil, les mandatés co-signent l’appel rédigé et les non-mandatés le proposent à la validation (pas « en attente »). Donc qui est contre ? – personne – Qui s’abstient ? – personne – Qui est pour la proposition de Montreuil ? – l’unanimité des cartons des délégués présents se lève – – Applaudissements et cris de joie
Maintenant la deuxième question sur les groupes de travail :
– première proposition : on le rédige ce soir : 15 personnes – deuxième proposition : on commence ce soir et demain pendant les ateliers du matin : 16 personnes – une proposition pour le faire demain : rien. C’est bon, donc c’est ce soir poursuivi par demain avec validation en plénière à midi ! Mais oui, on a réussi ! Bon, il reste le point sur la structuration.
PARTIE 4 – S’ORGANISER DE LA MANIÈRE LA PLUS DÉMOCRATIQUE À TOUTES LES ÉCHELLES
L’équipe d’animation⇒ : L’animateur procède à la lecture de la partie 3) de la synthèse des propositions des groupes téléchargeable ici. Veut-on faire comme pour la partie précédente et débattre sur cette synthèse ?
– Commercy : Je pense que c’est un débat compliqué à avoir ce soir. Nous on est à l’unanimité sur le fait d’appeler à l’organisation en assemblées populaires basées sur la démocratie directe, que les porte-paroles soient nommés avec des mandats révocables et impératifs, avec une durée d’un mois de temps après quoi les mandats sont reconduits ou non. On a un débat de fond dans notre groupe : il a désigné deux porte-paroles aux mandats impératifs et révocables pour faire des réunions à l’échelle départementale et régionale. Il y a des débats sur l’échelles des porte-parole : certains pensent que dans une temporalité de lutte et d’efficacité il est nécessaire de mener des porteparoles départementaux et régionaux qui se cantonnent à faire des aller-retour, d’autres veulent limiter ces échelons supplémentaires des représentants pour ne pas reproduire le système que l’on veut combattre, et éventuellement imaginer des assemblées départementales et régionales régulières. Nous invitons à une réflexion de fond lors de l’AG des AG. Y’a une indécision : est-ce qu’il faut élire des représentants départementaux et régionaux ? Pour une coordination nationale avoir 2 représentants semble plus simple à organiser, le problème de confiscation de la parole se pose, peut-être qu’il faut se cantonner à l’échelle départementale. Doit-on avoir le débat aujourd’hui ou demain ?
– X : Attention à ne pas oublier toujours les mêmes, les quartiers et les ruraux, déjà oublié par les politiques.
– Crest : Je me demande si on a envie de créer une sorte de « label démocratique Commercy ? » C’est pas que ça m’inquiète mais chaque localité a le droit de faire sa propre expérience de sa propre démocratie, trouver elle-même ses propres cheminements. Cet axe 3 me dérange, chaque localité doit faire sa propre expérience. Je vois pas en quoi nous, moi, vous seraient bien placé pour dire à un rond-point « faut pas faire comme ça parce que c’est pas comme ça qu’on fait ».
– Le Vigan : tu viens de dire ce que je voulais dire. Ce point 3 ne me dérange pas de trop. Les premières phrases peuvent donner des idées à ceux qui n’en ont pas du tout. Dans chaque assemblée des gens sont raisonnables et savent ce qui se passe quand le pouvoir arrive. Chez nous c’est des mandats de maximum 2 semaines et après ça tourne. Moi aujourd’hui on m’a donné un mandat impératif et voilà. Ça fait partie de notre force. Vouloir uniformiser c’est pas bien sympa. Notre façon de voir les choses est de considérer Commercy comme une énorme commission de travail, le résultat final transmis à chaque groupe local avec l’intégralité des participants, on vote. Faut que a reste lisible que groupe local soutient quelle proposition, que ça reste transparent.
– Grenoble : Dans cet axe 3 il faut faire apparaître l’organisation au niveau national, ça ne veut pas dire uniformiser le mouvement mais savoir comment créer des synergies. Je reviens sur cette notion de capitaliser, valoriser les différents savoirs. Il nous faut une plateforme commune où on puisse mettre toutes les informations que chacun génère, qu’on ait pas à refaire les efforts de chacun. Ajd y’a eu des revendications des femmes, des chômeurs, des enseignants, du monde de la santé. Il faut qu’on comprenne au niveau local comment montrer que ces personnes et secteurs sont intégrés. Il faut réfléchir à une proposition pour que ces secteurs soient représentés au niveau local. IL nous faut une plateforme d’information où on a les textes de loi, pour que les gens puissent s’informer.
– X : On parle d’horizontalité et d’égalité mais pour que ça ne soit pas des mots vains dénués du sens il faut qu’ils soient universels, il faut qu’ils s’appliquent à chaque citoyen. Ajd il y a des formes de discrimination qui rendent l’égalité impossible. Il faut aussi se positionner fermement contre le racisme et l’homophobie. Il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui il y a des territoires en France qui sont l’expérimentation de la casse sociale et la répression policière : ce sont les quartiers populaires. Le racisme est associé à ces quartiers, et en tant que gilets jaunes il faut qu’on se positionne là-dessus. Et il ne faut pas qu’on oublie non plus les outre-mer !
– X: Je vais vous transmettre deux points discutés en assemblée mais pas de manière aussi détaillée. Quand à la toute fin on dit volonté de conserver des volontés de s’organiser de « bas en haut », moi je dis « volonté de préserver un contrôle des échelons supérieurs par la base ». Nous on a adopté un mandat semi-impératif : on a mandaté à l’avance les gens sur un mandat à appliqué, mais force est de constater à un échelon supérieur qu’il naît des choses imprévues. Ce qui est important c’est que ça soit validé à posteriori. Ça laisse une marge d’initiative, et si la personne a mal fait on la rétame, et ça tourne. Je suis pas sur la stricte horizontalité mais sur la notion de l’aller-retour entre local, départemental, régionale, etc. C’est pas la même géométrie que l’horizontalité mais c’est comme ça qu’on revendique la même démocratie. Ça correspond à la revendication de la gauche tout au long du 19ème siècle à savoir l’application de la constitution de l’An I de 1793 : quand une loi était votée par l’assemblée nationale dans les 3 mois qui venait si 20 % des départements et des assemblées communales rétamaient cette loi elle devait être revotée ! Il faut rajouter au début de ce texte le fait que pour avoir un pays le plus démocratique possible il faut multiplier les assemblées : sur les rond-points, les lieux de travail, les lieux d’étude… Sur la question du double-pouvoir : si des assemblées émergent partout y compris sur les lieux de travail, on sera sur un double-pouvoir et il faudra dégager l’État et le capital.
– Nemours : Je voudrais faire un appel à la créativité sur la façon dont on se nomme ; On des GJ certes au niveau national et international. Au niveau local comment on est inclusif ? Ici c’est Commercy, peut-être qu’à côté y’a d’autres villages différents. Par exemple à Nemours le premier nom était « Nemours et alentours », « Nemours et environ »,maintenant c’est « canton de Nemours ». Il faut se nommer de façon inclusive et être créatifs là-dessus.
– Sète : Avant j’étais à Sud-Rail et sur nos façons de prendre des décisions on mandatait des gens impérativement, le copain allait aux réunions nationales à Paris, il votait par rapport à son mandat, on pouvait s’apercevoir le lendemain qu’on pouvait avoir mal voté. On avait 10 jours après le vote du mandaté pour revenir dessus, après c’était fermé. Ça marchait bien. C’est une autre façon de remettre de la démocratie.
– Montreuil : Je reviens sur la question des mandatés. Nous on a été tirés au sort ça évite les prises de pouvoir et ça permet de créer de la confiance. Équipe d’animation⇒ : De ce qu’on entend là, la proposition qu’on pourrait faire, vous me dites si c’est farfelu. Un truc très important semble être la coordination nationale, l’appel sortant de ce week-end doit parler que tout ceux qui fonctionnent en assemblée se coordonne car c’est nous qui sommes légitimes par rapport au pouvoir, aux autres modes de structuration des GJ, ceux qui s’autoproclament etc, il faut qu’on soit fort pour affirmer notre légitimité car on l’est plus que tous les autres ! J’entends aussi qu’il y a des tas de propositions locales de fonctionnement. Mais au stade où on en est il ne faut pas qu’on décide de telle ou telle façon de procéder faut dire « on se coordonne nationalement » mais au niveau local chacun fait ses propres expérimentations. Du coup ça pourrait être dans la rédaction de l’appel de mettre ça dedans : on est une coordination nationale légitime par rapport à tout ce qui se fait, et au niveau local chacun mène ses expériences démocratiques le plus près possible des gens. Ça irait à tout le monde ? Qui est contre cette proposition Commercienne ? – personne – Qui s’abstient ? personne – Qui est pour? – de nombreux cartons oranges se lèvent – Ah, super ! Génial. Donc ceux qui vont rédiger ça ce soir et demain ont du taff, ceux qui participeront à la commission de rédaction devraiet se réunir.
Dernière question : est-ce qu’on en reste là ? On est content d’avoir fait une AG des AG c’est bon on arrête ? On en refait une ? Quand, dans quinze jours, un mois, deux mois ? Et qui se propose pour l’organiser ?
Bien, donc sur cette idée de refaire une AG des AG… Qui est contre ? – aucun bras levé – Qui s’abstient? – aucun bras levé – Qui est pour ? – De très nombreux bras levés – – Applaudissements
Ok, super, maintenant deuxième question. On la fait quand ? Dans un mois ? – Échanges confus dans la salle
– Commercy : La question qu’il faut se poser c’est d’avoir conscience du travail qu’il faut faire derrière, les revendications à recueillir, les groupes présents qui n’ont pas eu le temps de faire des remontées, de faire une synthèse… La question de la prochaine AG des AG c’est « combien de temps ça va nous prendre » pour ne pas avoir de complexe de légitimité ! Si on se revoit dans un mois avec un mandat bien clair c’est bien. C’est par rapport au travail à faire qu’il faut se décider sur la date.
– Die : Je pense que comme tous les moyens d’organisation qu’on a mis en place jusqu’à maintenant il faut les continuer. Faut tenir compte des événements locaux, AG locales, événements départementaux et régionaux à co-organiser, et on a à continuer ces AG nationales. Apparemment il faut vraiment prendre le temps de réorganiser ça. Je propose que ça ne soit pas à Commercy de faire tout le boulot. Qui organise ? Je vais en parler chez moi et on va voir. Équipe d’animation⇒ : Sur le processus de préparation ça intervient un mois après l’appel, il y a un temps de diffusion et communication de deux semaines voire trois semaines pour que l’info se diffuse partout ; la logistique nous a pris deux semaines avec beaucoup de réunions et pas mal de nuits blanches, donc c’est pas évident, on a rencontré des difficultés pour les salles parce qu’on nous aide pas beaucoup et celle-là on a failli pas l’avoir.
– Saint-Nazaire : Il faut prendre le temps de bosser sur les revendications, n’empêche qu’il faut faire ça rapidement pour rester tous en contact. 2 mois je pense que c’est le mieux, c’est mon avis. Je suis mandaté par la Maison du Peuple de Saint-Nazaire pour proposer notre candidature pour la prochaine ! – Ouaiiiis ! Ahou ! Applaudissements
En sachant qu’on aimerait bien qu’on nous file un coup de main !
– Strasbourg : Juste un truc sur la lourdeur de l’organisation, maintenant ça va être plus médiatisé etc. Je pense que 2 mois ça va être tard, on laisse Macron faire son grand débat donc faut se poser cette question dans le timing politique. Dans l’optique où il faudrait que ça soit médiatisé, il faudra une salle plus grande, il faut qu’on prévoit le coup.
– Rennes : Le plus simple ça serait que les copains de Saint-Nazaire réfléchissent avec ceux de Commercy et voient le temps dont ils auront besoin !
– Sète : On n’est pas sur le calendrier de Macron, on s’en fiche, si on met 3 mois on met 3 mois, si 4 mois 4 mois ! Équipe d’animation⇒ : Je propose de mettre au vote la proposition sur le fait que SN se laisse déterminer le temps qu’il faudra… Ah non encore une prise de parole.
– Ivry : Je ne suis pas d’accord dans 4 mois on sait pas où on en sera, c’est important d’être là le plus vite possible pour réagir aux évolutions du mouvement. Dans 2 mois à Saint-Nazaire si possible, mais dans 1 mois ailleurs !
– Montreuil : J’ai entendu la proposition d’une de nos camarades dans le groupe de Nanterre qui a eu la problématique de garde d’enfants. C’est très important pour les prochaines AG qu’on pense à un système de garderie pour que les femmes puissent participer, c’est fondamental, les femmes sont bien ancrées dans le mouvement ! Sur l’histoire du tirage au sort il faudrait le proposer aussi au vote. ⇒ Équipe d’animation : Ben non on a voté avant que chacun s’organisait localement comme on veut !
– X : Oui y’a l’urgence mais on fait des actions locales etc, et puis des fondations si on veut qu’elles soient solides, qu’elle tienne : eh ben on prendra le temps !
– Aurillac : Nous on n’a pas trop de problèmes de salle. Après faut demander à l’AG et tout mais on peut voir pour éventuellement organiser ça… ⇒Équipe d’animation : Je propose qu’on vote 1 mois, 2 mois, ou autre ?
– Strasbourg : On a une proposition réaliste d’ici 2 mois qui peut être actée, et si un autre groupe se propose dans un mois on peut le faire plus tôt !
– Die: On est tous grand on commence à reprendre notre représentativité en main, mois après mois proposons des AG par les différents groupes !
– X : N’oublions pas le gros temps de travail sur les revendications, pour aller partout, dans tous les secteurs ! Moi je ne serai pas capable de faire les remontées en un mois ! Ne soyons pas pressé, restons actifs localement en manif, AG, opérations coup de poing ! S’il vous plaît arrêtons de nous mettre la pression.
– Montpellier : Je vais aller super vite. Un mois ou deux mois il faut faire attention sur comment on sera perçu au niveau local, un mini-gouvernement des GJ qui décide les choses dans son coin ? Je n’ai pas la réponse, il faut y réfléchir. ⇒ Équipe d’animation : IL faut qu’on soit perçu comme une coordination et pas un gouvernement !
– Crest : Je suis d’accord avec Montpellier mais quand on a demandé les mandats pour Commercy on nous a dit « vous avez pas assez de boulot localement ? » Il faut faire la différence entre envie et précipitation. C’est important de se rencontrer et se coordonner : c’est l’envie. C’est plus intéressant pour nous de prendre notre temps, on a un grève générale à gérer avec des rencontres avec des salariés, des comités de salariés ; faudra mettre en place un carnaval, des cantines populaires, je ne sais pas tout faire en même temps !
– X : Le facteur géographique est aussi important !
– Dijon : Vous faites combien d’AG par semaine à Commercy ? – 4 ! – Et personne dit que vous vous institutionnalisez ? Donc je comprend qu’il faut prendre son temps… L’argument de dire « faut pas le faire tous les mois pour pas devenir institutionnel » c’est pas bon, faut rester sur un plan réaliste. Saint-Nazaire s’est proposé mais faut voir si d’autres se proposent.
– Saint-Nazaire : Sur le côté monétaire nous c’est difficile, on essaie de s’autonomiser niveau financier. Je respecte beaucoup le travail des gens de Commercy, pour la prochaine assemblée faut qu’on discute tous ensemble de comment ça se passe, qu’on se laisse le temps de l’organiser tous ensemble.
– X : Il faut se poser la question des vacances scolaires.
– X : Cette histoire d’AG des AG c’est bien, ça permet de faire tourner, de se rencontrer, d’envoyer d’autres personnes et ça permet de nous contrôler les uns les autres et éviter l’émergence d’un petit chef local qui va contrôler le truc.
– X : C’est pas une question d’être pressé ! Y’a l’actualité brûlante avec la grand débat, la grève, etc, et si on se voit d’ici 2 mois c’est fin mars…
– Commercy : Y’a la question des moyens technologiques pour se coordonner. Toute les semaines y’a une actualité dans la presse sur les manifs, les violences, etc. Si on a une coordination nationale et qu’après ajd y’a une force de gens qui nous rejoignent, si on le fait dans 1 mois on pourra faire des annonces sur d’autres choses que la grève. Il faut montrer une vraie force des gilets jaunes partout en France sur une base démocratique ! Il faut relever ce défi là.
– Saint-Nazaire : nous on propose la prochaine dans 2 mois et après tous les mois.
– Nantes : Maintenant on sait le temps qu’il faut prendre, on a la proposition de SN d’ici 2 mois. La question c’est de savoir si vous acceptez SN oui, on n’a pas à leur imposer de délai car c’est un gros boulot. Si vous voulez un calendrier c’est à vous Saint-Nazaire de nous envoyer le planning ! ⇒ Équipe d’animation : On a entendu les arguments, maintenant on va voter. Qui est OK pour Saint-Nazaire d’ici 2 mois ? – Grand nombre de bras levés – Qui est contre ? – aucun bras levé – Qui s’abstient ? – un bras levé –
Super !
Maintenant si un groupe local a la possibilité dans un mois ? 7 contre, 10 abstentions, 26 pour. La proposition est adoptée !
Ça sera Saint-Nazaire dans 2 mois ! Et si quelqu’un se sent de le faire dans un mois il propose !… … Nom de Zeus !!
– Applaudissements, cris et « ahou »
DIMANCHE 27 JANVIER 2019
GROUPES DE TRAVAIL & RESTITUTION EN PLÉNIÈRE
Les notes ici sont des retranscriptions des restitutions orales des rapporteurs des groupes de travail lors de la plénière de clôture de dimanche après-midi. Les vidéos n’ont pas encore été mies en ligne. (Si vous avez tapé des notes internes plus exhaustives de vos groupes de travail, n’hésitez pass à les envoyer à assembleedesassemblees@gmail.com).
GROUPE 1 – PROGRAMMES ET REVENDICATIONS
Il y a eu beaucoup de débats. Un des premiers points qui a été débattu ça a été le choix du terme : utilise-t-on le terme de revendication, qui nous positionne en demande et pas en affirmation ? Il a été évoqué la possibilité d’utiliser le terme « résolution » qui porte une détermination sur laquelle on ne peut pas revenir. Ensuite on a identifié deux niveaux : revendications urgentes, et celles de fond. L’urgence due à la violence économique et sociale, logement, éducation, répression, santé, pouvoir d’achat et taxe. Cela permet d’engager des actions concrètes pour privilégier l’intérêt général et permettre à chacun de vivre dignement. Un exemple de réquisition de logements vides et e socialisation des logements a été mis en valeur.
Le peuple doit reprendre son pouvoir par une refonte des institutions qui le lui permettent et des outils démocratiques. En parallèle de ces revendications urgentes il y a des valeurs fortes : liberté, égalité, fraternité, laïcité, solidarité. Il faut exiger un respect de la Constitution et des lois existantes. Il faut faire émerger des lignes directrices autour duquel doivent s’articuler des revendications.
Différents niveaux temporels des revendications : – long-terme : repenser la redistribution des richesses et l’organisation de la société. Proposer des outils méthodologiques pour partager, centraliser les documents sur une plateforme commune. Important que chacun puisse s’exprimer et partager son point de vue. Montreuil va faire un « cahier de condoléance » et des ateliers pour que chacun puisse prendre la parole, afin de devenir acteur et non plus spectateur. – moyen-terme
Plusieurs niveaux géographiques : – local – départemental – régional – national – …
De nouvelles thématiques ont également émergé : le monde rural et agriculture.
A été évoquée aussi la notion de « rêve ». La construction d’un monde nouveau qui permettrait de faire porter des valeurs qui feraient rêver, qqch de nouveau et original… et de faire du rêve une réalité avec des propositions concrètes.
Commentaires : – X : Sur les urgences il y avait aussi la question de la répression !
GROUPE 2 – QUELLES ACTIONS POUR MAINTENIR LE RAPPORT DE FORCE?
Cet atelier a eu aussi beaucoup d’intervention, plus de 50 prises de parole. On a noté qu’il fallait une réflexion sur l’intitulé : pas seulement maintenir le rapport de force mais l’amplifier. Nous voulons gagner et le rapport de force aujourd’hui ne nous permet pas de gagner si nous ne l’amplifions pas.
4 types d’actions : -blocage et sabotage de l’économie – rencontre et visibilité de personnes pas encore dans le mouvement GJ – actions symboliques pour marquer
– actions de solidarité
Blocage et sabotage : Il s’agit de taper au portefeuille de ceux qui nous gouvernent, l’État ou les puissants. Nous ne sommes pas au même niveau qu’au début du mouvement, nous voulons regagner de la force sur ces actions et pour cela nous avons besoin de coordination car il y a des chantiers importants sur lequel il faut se mobiliser en commun : – blocage des banques et système bancaire – actions sur les entreprises – actions sur les péages – des formes de sabotage – des actions sur les entreprises qui fond du trading – Une action beaucoup discutée : coordonner le blocage de l’ensemble de ce qui fait circulation en commun, ports, raffineries, gares, frontières, avec une journée commune sur le territoire. Sur les frontières travailler au rapport entre GJ français et ceux de l’autre côté des frontière.
Visibilité et rencontre : – Regagner les rond-points – Construire des Maisons du Peuple – Installer des mini-ZAD au coeur des villes – Aller vers les quartiers populaires et les salariés des grandes entreprises notamment du service public – Des expériences de visite des services publics ont été faites qui permettent de montrer qu’on peut élargir les GJ du mouvement à des salariés en lutte sur leurs propres revendications – A été pointé, dans les services publics, la question de bien s’adresser à la fois aux salariés et aux usagers, deux victimes du système que nous voulons combattre.
Actions symboliques : – Repeindre en jaune des équipements publics de différentes natures – Défiler en commun en manifestation avec des pansements, y compris aux yeux, soulignant le fait qu’on est visé à cet endroit là – La plantation des rond-points – Pourrir les meetings électoraux et politiques de nos adversaires – Flashmob devant les commissariats
Actions de solidarité : – Ont été particulièrement pointées actions de solidarité financière en direction des victimes de notre mouvement mais aussi de ceux qui entameront une grève car ne pourront pas être seuls – La question de la répression, avec la loi anti-casseur du 19 et qui rendra l’exercice de notre lutte plus difficile – Unir les victimes de la répression pas seulement GJ mais aussi quartiers populaires, réfugiés, syndicalistes dans les entreprises.
Nous avons pensés à 5 dates : – Le 29 janvier important de se mobiliser lors du débat de la loi anti-casseur pour ceux d’IDF devant l’Assemblée Nationale – Le 2 février nous voulons accorder une grande importance à la journée ed solidarité avec les victimes – Le 5 février journée de grève avec 2 approches : ceux qui veulent que les mouvements convergent, et ceux qui pensent que les GJ ont une place exclusive dans ce mouvement là – 31 mars : fin de la trêve hivernale, reprise des expulsions, peut-être qu’à ce moment là peut venir dans nos préoccupation la question de la réquisition des logements vides et la défense des locataires – 25 août, date lointaine mais à penser : le sommet du G7 à Biarritz
Finir par une chose : ces actions demandent des initiatives pour se connaître et se faire confiance ente GJ. Des expériences ont été faites mais cela demande de la solidarité financière, et pour tous ceux qui prennent des initiatives de toute nature. Cela demande des expériences faisant appel à l’intelligence individuelle et commune : le club des GJ à Montreuil par exemple ; des moments d’élaboration collective où nous nous rendons plus intelligents les uns et les autres
Commentaires et compléments : – X : Y’a d’autres idées dont on n’a pas parlé. Il est important d’être discret et créer des diversions quand on fait des actions. Y’a eu l’idée de faire des actions de masse au même endroit, et également des campagnes d’affichage pour aller pourrir la vie de tous le corps de police : des affiches de blessés pour mettre devant les commissariats, devant les gendarmerie mobile, partout ! – X : Il y avait aussi une chose sur la justice qui est une justice de classe ! La première chose qu’on demande à l’inculpé c’est ce qu’il fait comme boulot, s’il travaille, s’il est marié etc. Même sur un petit délit la justice est politique. Il faut être là dans les tribunaux, faire pression, cette justice n’est pas notre justice. Faire une journée contre la justice et intervenir devant les tribunaux pour le dire. – X : Je suis désolé il y a des choses qui ont été rajoutée de manière personnelle et le résumé du groupe, de ce qui a été dit, ne reflète pas la réalité !
En attente d’une version consensuelle tapée du compte-rendu du groupe de travail⇒ !
GROUPE 3 – COMMENT S’ORGANISER LOCALEMENT AUDELÀ DES ROND-POINTS ?
Nous avons a travaillé sur cette notion de s’organiser localement au-delà des rondpoints. On a préparé une synthèse très courte et ne pas rentrer dans toutes les discussions personnelles.
« Dans le souci de soutenir les organisations locales, souveraines par la démocratie directe, non subordonnée à un étage de coordination supérieur, il paraît nécessaire de s’approprier des lieux physiques pour faire vivre cette démocratie locale afin de réunir et de mettre en commun les conditions de l’autonomie matérielle, organisationnelle et juridictionnelle. Ces lieux, inspirés par exemple de la Maison du Peuple de Saint-Nazaire, s’ils sont reliés entre eux, peuvent être l’endroit des rencontres, de l’expression et de la fédération de la population locale et inter-locale du mouvement. »
GROUPE 4 – COMMENT RENFORCER NOTRE SOLIDARITÉ ET SE PROTÉGER DES ATTAQUES DU GOUVERNEMENT (POLICE, JUSTICE, MÉDIAS) ?
On a passé une bonne heure à réfléchir sur l’intitulé de la question. Deux envies se sont distinguées : parler de la répression et comment on s’organise, parce que c’est urgent ; et la deuxième parler de l’autonomie et la survie. Imaginons que le gouvernement tombe, comment s’organise-t-on face à cela ?
On est tous parti du constat que la répression contre les GJ s’est violemment et rapidement durcie. Il y a urgence à s’organiser localement et nationalement pour se défendre. Ce qu’on pourrait faire c’est profiter de l’AG des AG pour rassembler des informations et les mettre en forme pour que chaque délégué puisse revenir avec dans leurs assemblées locales, retravailler et rediffuser. On s’est dit qu’on allait rebosser dessus à quelques uns et envoyer une proposition à tous les groupes pour qu’ils le retravaillent en AG locales, ou s’ils sont OK avec ça.
La proposition de document est consultable ici⇒ : Le Guide du Gilet en manif / « Jaune ai rien à déclarer »
On a donc distingué différents axes. Premier axe : l’organisation collective présente à chaque manif et une fois sur le terrain. Avoir au moins 2 avocats de permanence et que chaque gilet peut appeler s’il est mis en garde à vue. Ne pas piocher un nom au hasard mais rencontre l’avocat avant savoir s’il peut nous défendre. Avoir 2 gilets jaunes référents avant la manif pour noter le nombre d’arrestation. Aller en manif en binôme pour se surveiller et protéger de la police ; Appeler à la vigilance quant aux images et vidéos qui sont prises qui peuvent ficher et incriminer les manifestants, soit en montrant directement une implication, soit comme moyen de pression lors de procès ultérieurs.
Deuxième axe : solidarité après la manif’ en cas d’arrestation. Quels outils mettre en place pour être soutenu financière, juridiquement, matériellement et moralement ?
– Caisse de soutien qui puisse servir à faire face aux frais de justice des blessés ou familles – Aller soutenir les GJ devant les tribunaux ou les commissariats en s’assurant que les GJ ont un avocat et puisse préparer leur défense
Troisième axe : diffusion d’information. Faire en sorte qu’un maximum de personne soient au courant de leurs droits, aient accès aux outils et informations leur permettant de se protéger. – Comment se protéger en manif – Comment se protéger en GAV – Liste de ressources informant sur les précautions à prendre en manif, vis à vis des techniques de maintien de l’ordre – comme par exemple le site Désarmons-les.
On n’a pas eu le temps de rédiger ce document et on aimerait continuer de bosser dessus et envoyer notre proposition.
Elle est téléchargeable ici⇒ : Le Guide du Gilet en manif / « Jaune ai rien à déclarer »
GROUPE 5 – COMMENT ASSURER NOTRE AUTONOMIE ET NOTRE SURVIE ? Le rond-point de l’autonomie a pour nous différentes sorties : – éducatives avec l’éducation populaire – alimentaire avec les circuit-courts – etc, cette liste est non exhaustive
Pour développer cette autonomie locale on a réfléchi à deux pistes, et pour chacune d’elle on suggère une action.
Alimentation : – les ronds-points et les sites occupés pourraient être cultivés à l’instar de l’initiative des GJ planteurs qui ajd inaugurent la grande plantation d’arbres fruitiers et légumes sur les rond-points et espaces communs. Ce n’est pas juste un acte symbolique mais cela peut permettre de s’autonomiser face à la grande distribution, diminuer nos dépenses alimentaires et enraciner notre mouvement sur le longterme. S’il y a une grève de longue durée on peut apporter la nourriture aux gens qui n’ont plus d’argent pour l’acheter
Communication : – Création de radios libres pour s’autonomiser au niveau local. Alternative aux grands médias du pouvoir et permet de se coordonner localement et avoir des informations sûres. Cela remet en cause l’hégémonie de Facebook qui centralise les informations.
GROUPE 6 – QUELLE POSITION VIS À VIS DES ÉLECTIONS (EUROPÉENNES, LÉGISLATIVES, MUNICIPALES…) ?
Un thème a été rajouté, celui des législatives en cas de dissolution.
Européennes : Sur 15 remontées de groupes locaux, 14 refusent toute présentations aux élections européennes.
Arguments pour : faire une tribune pour mettre en avant le travail fait ; se mettre en opposition à Macron et aux listes GJ autoproclamés.
Arguments contre : cela ferait le jeu de Macron, diviserait les GJ, et ramènerait chacun à des étiquettes politiques. Ne pas intégrer un système que l’on rejette, construire un mouvement alternatif. La maturité des personnes en politique n’est pas avancée, c’est prématuré.
Législatives : En cas de dissolution il faut s’organiser pour présenter peut-être des listes ? Un document a circulé dans le groupe (merci de nous renvoyer le texte format numérique à assembleedesassemblees@gmail.com).
Municipales : Important de dissocier les débats de petites villes à taille humaine comme Commercy de grandes métropoles. Dans l’idée c’est favorable, une piste à explorer, même si c’est encore prématuré. SI c’était le cas ce serait basé sur des groupes de construction locales en assemblées, des basses programmatiques, des tentatives de reprendre des gestions municipales des communs comme l’eau. On souhaiterait garder les contacts avec les groupes locaux intéressés.
GROUPE 7 – COMMENT S’ORGANISER ET VIVRE LE PLUS DÉMOCRATIQUEMENT POSSIBLE ?
Plusieurs prises de paroles avec différents points de vue :
Expériences locales – Comment contrôler et suivre les délégués ? Comment éviter et sortir des leaderships ? – Manière de les appeler et les nommer : rapporteur ? Messager ? Délégué ? Porteparole ? Mandataire ? Définition à travailler localement par les groupes.
– La manière de les choisir : ce choix doit être réalisé lors des instances collectives. Faire un travail préalable en commission pour discuter des modalités du choix de la désignation. Possibilités : tirage au sort (différentes expériences) ; pas d’autodésignation (ça a souvent été le cas dans ce qui a été rapporté dans le débat de notre groupe) ; être désigné par des gens dans l’assemblée. Commercy : vote à bulletin secret sans pré-liste constitué. Groupe Le Vigan a édité un kit à distribuer (si possible, merci de nous l’envoyer à assembleedesassemblees@gmail.com) – Commissions / AG locales : ces espaces là sont décisionnels. Les commissions proposent, les AG disposent, amendent, votent, ce qui permet de travailler les formes avant d’arriver à des empoignades ! – Thèmes communs entre ronds-points ou AG de grandes villes : réfléchir nà décliner en quartier pour ne pas « représenter » une ville. Le choix de l’échelle n’est pas anodin dans la vie démocratique. Tension contradictoire entre nommer des « représentants » et le fait de respecter toutes les paroles. – Point soulevé et pas débattu : une « charte » des GJ ?
Coordination entre AG locale et AG des AG – Les commissions et les AG locales sont décisionnelles.
Retour sur l’AG des AG de samedi : J’invite à avoir un retour spécifique sur les différentes expériences vécues de la journée d’hier samedi !
GROUPE 8 – COMMENT ÉTENDRE LE MOUVEMENT ET RELIER LES LUTTES ? La discussion a été riche, beaucoup de choses ont été dites. Cette synthèse n’est pas exhaustive, j’ai synthétisé les 2 textes proposés. 3 grands thèmes se sont dégagés : – le groupe de travail est unanime pour la convergence des luttes – pour dialoguer avec les syndicats mais pas « pour » les syndicats – affirmer clairement qui nous étions pour fonder une base de valeurs stables et solides à partir de laquelle les gilets jaunes peuvent rejoindre d’autres luttes.
Il a été dit : – créer des liens avec tout le secteur public (détail, hôpitaux, HP, fonction publique, etc) – construisons la lutte vers la grève pour la justice sociale et économique – aller à la rencontre des quartiers populaires par tractage, tables, AG, et par l’orientation des trajets des manifs, par exemple à Dijon ça ne se fait pas – Les GJ doivent aller chercher les syndicats car les GJ doivent mener leur mouvement : le 5 est un tremplin pour le mouvement et le GJ doivent supplanter les syndicats. Construire avec mais pas « pour ».
– Ça passe par dialogue avec les entreprises, par création de comités, par tractage, par l’échange positif en tant que GJ. – Ne surtout pas oublier les précaires et les chômeurs : occupation des CAF, Pôles Emploi, tractage envers les chômeurs et les précarisés
Sur le grand débat : – boycotter – affirmer que c’est une fumisterie – communiquer sur l’aberration – faire des réunions avec nos propres débats des GJ, le « vrai débat » nationale
La convergence des luttes économiques et sociales des exploités et démunis Interroger les rapports de production Énoncer des bases commune, celles qui sont dans l’Appel Les salariés mènent leur grève eux-mêmes, précaires et chômeurs, pour leurs droits : ils doivent être aidés et non dirigés par les syndicats.
Mener une lutte pour tout le monde dans les GJ, ne laisser personne en dehors. Par exemple lutter pour la reconnaissance des personnes handicapées, pour qu’il y ait de plus en plus de moyen pour la prise en charge, etc.
Commentaires : – X : Je voudrais demander à tous les groupes en capacité de le faire de se positionner contre le grand débat et pour son annulation, pas seulement le boycott. – X : Pardon d’insister sur ce point mais en Islande ils ont fait leur constitution grâce à une plateforme sur internet et c’est important qu’on travaille dessus et que ça soit démocratique. – X : Juste pour un complément dans la discussion on a dit qu’il fallait aussi inclure les entrepreneurs, les indépendants, les commerçants.
CONCLUSION
Merci pour ce moment extraordinaire qui a dépassé toutes nos espérances ! Des bases ont été posées : reste à les solidifier et les étendre.
Donc rendez-vous à Saint-Nazaire d’ici fin mars / début avril pour la deuxième « Assemblée des assemblées » des gilets jaunes !
Et d’ici là, rendez-vous partout ailleurs en France et au-delà sur les ronds-points, les manifs, les assemblées locales, les piquets de grève, les QG et les Maisons du peuple !
VIVE LE POUVOIR AU PEUPLE, PAR LE PEUPLE, POUR LE PEUPLE !
Contact : assembleedesassemblees@gmail.com Facebook : Assemblée des assemblées Youtube : Chaîne Gilets Jaunes de Commercy Scribd : Pour consulter et télécharger les documents de travail et les compte-rendus
ANNEXES
ANNEXE 1 – L’APPEL DE L’ASSEMBLÉE DES ASSEMBLÉES DES GILETS JAUNES
Texte adopté par l’Assemblée des Assemblées des gilets jaunes de Commercy le 27 janvier, puis soumis à validation dans l’ensemble des AG locales, rond-points et QG en France et ailleurs. Voir la vidéo ici. / Consulter le texte ici / Signer le texte ici pour les individus
« Nous, Gilets Jaunes des ronds-points, des parkings, des places, des assemblées, des manifs, nous sommes réunis ces 26 et 27 janvier 2019 en « Assemblée des assemblées », réunissant une centaine de délégations, répondant à l’appel des Gilets Jaunes de Commercy (https://www.youtube.com/watch?v=GB1-Sg4jt7Y&t=14s).
Depuis le 17 novembre, du plus petit village, du monde rural à la plus grande ville, nous nous sommes soulevés contre cette société profondément violente, injuste et insupportable. Nous ne nous laisserons plus faire ! Nous nous révoltons contre la vie chère, la précarité et la misère. Nous voulons, pour nos proches, nos familles et nos enfants, vivre dans la dignité. 26 milliardaires possèdent autant que la moitié de l’humanité, c’est inacceptable. Partageons la richesse et pas la misère ! Finissons-en avec les inégalités sociales ! Nous exigeons l’augmentation immédiate des salaires, des minimas sociaux, des allocations et des pensions, le droit inconditionnel au logement et à la santé, à l’éducation, des services publics gratuits et pour tous.
C’est pour tous ces droits que nous occupons quotidiennement des ronds-points, que nous organisons des actions, des manifestations et que nous débattons partout. Avec nos gilets jaunes, nous reprenons la parole, nous qui ne l’avons jamais.
Et quelle est la réponse du gouvernement ? La répression, le mépris, le dénigrement. Des morts et des milliers de blessés, l’utilisation massive d’armes par tirs tendus qui mutilent, éborgnent, blessent et traumatisent. Plus de 1000 personnes ont été arbitrairement condamnées et emprisonnées. Et maintenant la nouvelle loi dite « anti-casseur » vise tout simplement à nous empêcher de manifester. Nous condamnons toutes les violences contre les manifestants qu’elles viennent des forces de l’ordre ou des groupuscules violents. Rien de tout cela ne nous arrêtera ! Manifester est un droit fondamental. Fin de l’impunité pour les forces de l’ordre ! Amnistie pour toutes les victimes de la répression !
Et quelle entourloupe que ce grand débat national qui est en fait une campagne de communication du gouvernement, qui instrumentalise nos volontés de débattre et décider ! La vraie démocratie, nous la pratiquons dans nos assemblées, sur nos ronds-points, elle n’est ni sur les plateaux télé ni dans les pseudos tables rondes organisées par Macron.
Après nous avoir insultés et traités de moins que rien, voilà maintenant qu’il nous présente comme une foule haineuse fascisante et xénophobe. Mais nous, nous sommes tout le contraire : ni raciste, ni sexiste, ni homophobe, nous sommes fiers d’être ensemble avec nos différences pour construire une société solidaire.
Nous sommes forts de la diversité de nos discussions, en ce moment même des centaines d’assemblées élaborent et proposent leurs propres revendications. Elles touchent à la démocratie réelle, à la justice sociale et fiscale, aux conditions de travail, à la justice écologique et climatique, à la fin des discriminations. Parmi les revendications et propositions stratégiques les plus débattues, nous trouvons : l’éradication de la misère sous toutes ses formes, la transformation des institutions (RIC, constituante, fin des privilèges des élus…), la transition écologique (précarité énergétique, pollutions industrielles…), l’égalité et la prise en compte de toutes et tous quelle que soit sa nationalité (personnes en situation de handicap, égalité hommes-femmes, fin de l’abandon des quartiers populaires, du monde rural et des outres-mers…).
Nous, Gilets Jaunes, invitons chacun avec ses moyens, à sa mesure, à nous rejoindre. Nous appelons à poursuivre les actes (acte 12 contre les violences policières devant les commissariats, actes 13, 14…), à continuer les occupations des ronds-points et le blocage de l’économie, à construire une grève massive et reconductible à partir du 5 février. Nous appelons à former des comités sur les lieux de travail, d’études et partout ailleurs pour que cette grève puisse être construite à la base par les grévistes eux-mêmes. Prenons nos affaires en main ! Ne restez pas seuls, rejoignez-nous !
Organisons-nous de façon démocratique, autonome et indépendante ! Cette assemblée des assemblées est une étape importante qui nous permet de discuter de nos revendications et de nos moyens d’actions. Fédérons-nous pour transformer la société !
Nous proposons à l’ensemble des Gilets Jaunes de faire circuler cet appel. Si, en tant que groupe gilets jaunes, il vous convient, envoyez votre signature à Commercy ( assembleedesassemblees@gmail.com). N’hésitez pas à discuter et formuler des propositions pour les prochaines « Assemblées des assemblées », que nous préparons d’ores et déjà.
Macron Démission ! Vive le pouvoir au peuple, pour le peuple et par le peuple !
Appel proposé par l’Assemblée des Assemblées de Commercy. Il sera ensuite proposé pour adoption dans chacune des assemblées locales. »
PREMIÈRES TRADUCTIONS DE L’APPEL DE L’ASSEMBLÉE DES ASSEMBLÉES
Version italienne / Version allemande / Version castillane / Version catalane / Version anglaise / Version portugaise
ANNEXE 2 – LISTE DES SYNTHÈSES ET COMPTE-RENDUS
Les documents préparatoires à l’Assemblée des assemblées des gilets jaunes
Revendications • La synthèse des revendications des groupes locaux • La compilation des données brutes des revendications
Propositions stratégiques • La compilation exhaustive des remontées des groupes locaux sur les suites et perspectives du mouvement • La synt hèse des propositions stratégiques des groupes locaux
Les compte-rendus de l’Assemblée des assemblées des gilets jaunes • Documents issus du groupe de travail « Répression et solidarité » : Le Guide du Gilet en manif / « Jaune ai rien à déclarer » • Autres documents : à nous envoyer à assembleedesassemblees@gmail.com !
Bonjour Robert ;
Si cela t’intéresse, j’ai demandé à R71 de traduire en anglais ce CR en direction des Natifs qui me demandent souvent des infos sur le Mouvement des Gilets Jaunes, et de l’intérieur ;
Voici, pour les lecteurs anglophones ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/01/30/call-of-the-first-assembly-of-assemblies-in-commercy-meuse-france-appel-de-la-1ere-assemblee-des-assemblees-de-commercy-dans-la-meuse-en-france/
Par ailleurs, nous avons rédigé un tract à l’attention des Gilets Jaunes après 3 mois de rébellion et en pleine PsyOp pour diaboliser et discréditer ce Mouvement, puisque le CRIF et certains politiques, demandent purement et simplement l’interdiction des manifestations des Gilets Jaunes ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/02/19/apres-3-mois-de-resistance-et-de-rebellion-devenons-s-u-p-r-a-gilets-jaunes-tracts-en-pdf/
En section com j’ai rajouté l’appel d’une avocate qui alerte sur les gardes à vue des GJ exclusivement car la police fait exprès de ne pas prévenir les avocats pour rallonger la procédure et le temps de la gardav…
Et plein d’autres infos ad hoc
Je précise que j’ai immédiatement transmis aux GJ de Commercy avec lesquels je corresponds bien que je ne sois pas de leur région !
JBL
Le compte-rendu de la chianlit Française , leurs « revendications » ne sont qu’une façade pour leurs permettre de promouvoir leur révolution , et ainsi légitimer les dégradations , incendies , tags en tout genre et bien sur les innombrables blocages de routes , sauf que pour des gens prétendant vouloir obtenir des augmentations substantielle de salaires ou d’aides en tout genre rien ne justifie toutes ces dégradations et blocages qui ont un coup faramineux tant pour l’état que pour les entreprises , alors prétendre vouloir de l’argent tout en causant des millions d’euros de dégâts t bien plus de pertes pour les entreprises n’a aucun sens sauf pour cette bande d’excitées qui n’a finalement que pour objectif l’anarchie par une pseudo révolution , mais l’issue de l’anarchie à pour finalité la dictature est-ce ce que ces recherche ou sont ils encore plus idiots qu’ils n’en ont l’air !!!
La crétinerie Française a encore de beau devant elle …
@ JiJite
Avez-vous penser cher JiJite que la méthode douce – de quémander l’aumône d’augmentation de salaires aux patrons et aux entreprises qui vous préoccupent tellement – ça fait un siècle que le prolétariat s’y exerce et qu’il demande – qu’il vote tous les 5 ans pour du changement à ses conditions de vie et de travail et que l’État des riches répond à leur pacifique supplication par des hausses de taxes – d’impôts et des prix (inflation) BREF, par des baises de revenus.
Pouvez-vous comprendre qu’après un siècle à tenter une méthode le prolétariat en vienne à essayer une autre méthode ??
Ce n’est pas encore la bonne méthode – j’en conviens avec vous mais soyez patient – quand nous aurons fait le tour des RÉFORMETTES QUI NE MARCHE PAS nous nous résoudrons bien à la bonne méthode = la révolution sociale.
rOBERT bIBEAU http://www.les7duquebec.com
@ Jijite
http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-taupe-de-lantisemitisme-extirper-du-terrier-des-gilets-jaunes/