7 au Front

L’Empire Occidental du chaos face aux BRICS+ (Pepe Escobar)

par Pepe Escobar, sur   https://reseauinternational.net/lempire-du-chaos-recharge/

«Toute guerre est fondée sur la tromperie. Ainsi, lorsque nous sommes en mesure d’attaquer, nous devons paraître incapables ; lorsque nous utilisons nos forces, nous devons paraître inactifs ; lorsque nous sommes proches, nous devons faire croire à l’ennemi que nous sommes loin ; lorsque nous sommes loin, nous devons lui faire croire que nous sommes proches». Sun Tzu, «L’art de la guerre»

L’Empire du chaos est implacable. Guerre juridique, déstabilisations, sanctions, enlèvements, révolutions de couleur, faux drapeaux, annexions : 2025 sera l’année des BRICS – et leurs partenaires – comme cibles de choix sous attaque.

L’inestimable professeur Michael Hudson a inscrit le «chaos» comme politique officielle des États-Unis. Elle est bipartisane – et traverse tous les silos de l’État profond.

En l’absence de vision stratégique à long terme et face à l’expulsion impériale progressive de l’Eurasie, il ne reste plus à l’Hégémon qu’à déclencher le chaos de l’Asie occidentale à l’Europe et à certaines parties de l’Amérique latine – une tentative concertée pour Diviser et Régner sur les BRICS et contrecarrer leur élan collectif affirmant la souveraineté et la primauté des intérêts nationaux.

Il y a un an et demi, un groupe de réflexion américain avait déjà évoqué la notion d’États pivots. Il ne s’agit pas de la version électorale américaine, mais de sa transposition à la géopolitique.

Les six candidats de l’époque étaient tous membres des BRICS (Brésil, Inde, Afrique du Sud), ou membres ou partenaires potentiels des BRICS (Indonésie, Arabie saoudite, Turquie).

Le code pour «États pivots» était sans équivoque : tous ces pays sont des cibles à déstabiliser – en d’autres termes, si vous ne respectez pas «l’ordre international fondé sur des règles», vous tombez.

L’Arabie saoudite, qui se méfie de ses richesses placées sur les marchés financiers de Londres et de New York, continue de couvrir prudemment ses paris: en théorie, Riyad est un membre des BRICS, mais en pratique, il ne l’est pas vraiment. La Turquie a été invitée en tant que partenaire (pas encore de réponse officielle).

Enfin, l’Indonésie, grande puissance de l’Asie du Sud-Est, vient d’être admise comme membre à part entière cette semaine, sous la présidence brésilienne des BRICS. Appelez-les BRIIICS : le vecteur prédominant d’un recalibrage sismique des plaques tectoniques géopolitiques – destiné à remodeler le commerce, la finance et la gouvernance.

Les BRIIICS et leurs partenaires sélectionnés sont en train de configurer un formidable réseau, déterminé à réécrire les règles du jeu : actuellement 10 membres à part entière et 8 partenaires à part entière – et ce n’est pas fini, représentant 41,4% du PIB mondial en PPA et environ la moitié de la population mondiale. Voilà ce à quoi l’Empire du Chaos se confronte.

Imaginez la Chine, l’Inde, la Russie, l’Iran, l’Indonésie, l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Égypte et l’Arabie saoudite comme les perles transcontinentales du monde multi-nœudal émergent. Des populations énormes, des ressources naturelles et une puissance industrielle considérables, une myriade de possibilités de développement.

Les élites dirigeantes de l’Empire du Chaos n’ont rien à offrir en contrepoint de cette puissance géopolitique en plein essor – dotée de sa propre banque de développement (certes, cela nécessite beaucoup de travail), (voir notre article complémentaire : https://les7duquebec.net/archives/297197)  d’un engagement total à développer et à tester des systèmes de paiement alternatifs et d’une alliance commerciale transcontinentale tentaculaire visant à se soustraire progressivement au dollar américain.

Au lieu de travailler sur la diplomatie, le dialogue et la coopération, l’Empire du Chaos – et l’Occident collectif vassalisé – «offrent» quelque chose à la Majorité mondiale : leur soutien total à un génocide de purification ethnique, et leur soutien total à un gang terroriste de coupeurs de têtes «modérés» en costume-cravate qui prend le pouvoir dans un ancien pays arabe souverain.

Bienvenue à Terror and Genocide R Us.

En cas de doute, annexez tout

Dans le prolongement de ce qu’ils ont accompli lors du sommet d’octobre dernier à Kazan, les BRICS appliquent en fait une stratégie de Sun Tzu. La tromperie. Pas de grandes proclamations. Et aucune menace directe pour l’Empire du Chaos, si ce n’est l’objectif clair de se débarrasser de l’emprise du FMI et de la Banque mondiale – par exemple en augmentant les échanges dans les monnaies locales.

L’élan des BRICS, lentement mais sûrement, déplace déjà d’autres pièces multilatérales de l’échiquier, de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à l’ANASE.

La Chine, élément clé des BRICS, se concentrera sur une triade : la guerre technologique contre les États-Unis, l’augmentation de sa part du commerce mondial et le recalibrage des projets de l’Initiative Ceinture et Route (BRI). À plusieurs égards, la BRI est la pièce maîtresse de l’approche chinoise à l’égard des BRICS.

L’attention de Pékin englobe les marchés de tout le Sud mondial, les BRICS, les accords de libre-échange de l’ANASE et l’APEC (clé pour le commerce et l’investissement dans toute l’Asie-Pacifique). Il se trouve que l’APEC est étroitement liée à la BRI. L’accent mis par le président Xi sur la construction et le renforcement d’un marché à l’échelle de l’Eurasie a été conceptualisé pour la première fois par la BRI, lancée en 2013.

Parallèlement, depuis 2022, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi n’a cessé de s’appuyer sur l’appel de Xi en faveur d’une «nouvelle architecture de sécurité au Moyen-Orient».

Pour la Chine, cela signifie le classique Équilibre des Pouvoirs : l’Iran en tant que pilier très fort, en partenariat avec la Chine au Moyen-Orient pour contrer les États-Unis. En 2021, la Chine et l’Iran ont signé un plan crucial de coopération économique sur 25 ans.

Et puis il y a l’énergie. Environ 50% des importations de pétrole brut de la Chine proviennent d’Asie occidentale. Les fournisseurs de la Chine – pour le pétrole et le gaz – sont très diversifiés : Arabie saoudite, Irak, Émirats arabes unis, Oman, Koweït, Qatar et Iran (via la Malaisie).

Parallèlement, Pékin n’aura aucun problème à maintenir le QUAD et l’AUKUS au rang de nuisances mineures. Le pivotement de l’OTAN vers l’Asie est un échec : la Chine est en train d’élaborer rapidement une stratégie complexe de déni de zone.

En Afrique, l’Alliance des États du Sahel continuera de s’étendre – et la France en tant que puissance néocoloniale est finie. Dans le reste de l’Afrique, la Nouvelle Résistance Décolonisatrice ne fait que commencer.

L’Amérique latine, en revanche, est en proie à de graves difficultés. L’Empire du Chaos sous Trump 2.0 pourrait pleinement appliquer la Doctrine Monroe – en plus du délire d’annexion du Canada, du Groenland, du canal de Panama et de toute autre latitude inattendue. Dans l’ensemble, la situation sera difficile pour certains nœuds de l’«arrière-cour», à l’exception de la néo-colonie dévastée qu’est l’Argentine.

Gérer la défaite américaine contre la Russie
Le suicide collectif de l’Europe atteindra un paroxysme – du fait de la corrosion totale d’un modèle social, industriel et culturel.

Le catalogue des maux comprend la démence woke totale à Bruxelles, la fin de l’énergie bon marché, la désindustrialisation accélérée, les économies en chute libre, la dette impayable – publique et privée – et enfin et non des moindres, dans la soi-disant démocratie de l’OTANistan, le mépris absolu des «dirigeants» de l’OTAN-UE pour le citoyen/contribuable européen moyen lorsqu’il s’agit d’imposer des coupes sérieuses sur les services sociaux au profit d’une augmentation de l’armement.

La guerre commerciale très probable de Trump 2.0 contre l’UE ne fera qu’accélérer l’effondrement de l’économie européenne.

Prenons l’exemple de la France, qui est déjà dans une situation catastrophique. La dette française se négocie désormais à un niveau d’écart de la Grèce de 2012 par rapport aux obligations allemandes. Plus de 50% des 2500 milliards d’euros du marché des obligations d’État françaises sont détenus par des vautours internationaux et de l’argent chaud. Il n’y a pas de Mario Draghi avec un bazooka de la BCE pour sauver l’euro de sa nouvelle crise existentielle. Et le Petit Roi n’est qu’un prisonnier boiteux détesté même par les rats de gouttière parisiens.

L’historien, anthropologue et démographe Emmanuel Todd, auteur de l’ouvrage révolutionnaire «La Défaite de l’Occident»(dont voici la première critique en anglais), est l’un des rares intellectuels français à comprendre les nouvelles règles du jeu. (Voir notre article sur Todd:  Trump présidera à la débâcle de l’Empire Américain (Emmanuel Todd) – les 7 du quebec). 

Dans une interview étonnante au porte-parole privilégié de la haute bourgeoisie française, Todd souligne l’absurdité de considérer Trump comme victorieux «au milieu d’une économie en lambeaux» ; et en plus quand «les États-Unis sont en train de perdre une guerre, à l’échelle mondiale, contre la Russie».

Ainsi, au milieu de tout le battage médiatique sur «l’hyperpuissance de Trump en tant qu’individu magique», Todd a trouvé une formulation étonnante et claire comme de l’eau de roche : «Le travail de Trump sera de gérer la défaite des États-Unis contre la Russie».

La Syrie comme Libye 2.0

Tous les accros de la culture pop savent que les États-Unis continueront à «gagner» – à la manière hollywoodienne, ou plutôt à la manière de la World Wrestling Federation (WWF). Ce qui est certain, c’est que quels que soient les missiles de Trump 2.0 lancés dans des guerres commerciales contre l’Europe et l’Asie, les élites acculées et habilitées de l’Empire du Chaos seront poussées à infliger d’énormes dommages à la Majorité mondiale.

La victoire en Syrie les a plongés dans une stupeur ivre – et l’état d’esprit «les vrais hommes vont à Téhéran» est de retour en force (l’Iran, ce n’est pas un hasard, est l’un des principaux membres des BRICS).

Toutes les conditions sont réunies pour que la Syrie devienne la Libye 2.0. Pourtant, il ne s’agit pas d’un cas où la maison gagne toujours – tout d’abord parce qu’il n’y a pas de «maison». Au Liban voisin, le Hezbollah est déjà réorganisé. La perspective demeure qu’après s’être regroupés et avoir redéfini leurs stratégies, le Hezbollah, Ansarullah au Yémen, une nouvelle opposition syrienne et le CGRI en Iran s’uniront dans une formation différente et reprendront la vraie bataille – contre Eretz Israël. (Voir notre article sur la Syrie Le proxy syrien et la grande guerre en préparation – les 7 du quebec).

Personne ne sait ce que le djihado-salafiste en costume-cravate Ahmad Al-Sharaa, anciennement Abu Mohammad Al-Joulani, est en train de gouverner. À des degrés divers, l’Occident collectif, les monarchies du golfe Persique et Israël ne lui feront jamais confiance et le considéreront comme jetable. Il n’est qu’un pigeon utile temporaire.

Al-Joulani était l’émir de Ninive d’ISIS, l’émir de Jabhat Al-Nosra et le premier émir d’Al-Qaïda au Levant. Il personnifie à lui seul toute la gamme de la propagande occidentale fabriquée sur le «terrorisme». Ses partisans sont déjà furieux qu’il n’ait pas instantanément transformé la Syrie en un Émirat islamique.

S’il ne transfère pas le pouvoir en 2025 – et non dans quatre ans – à un parlement, un gouvernement et un président nouvellement élus, oubliez la levée des sanctions contre la Syrie.

L’Empire du Chaos – sans parler de Tel-Aviv – veut en fait une Syrie en proie au chaos permanent, et certainement pas un gouvernement stable et représentatif qui luttera contre le vol de son pétrole, de son gaz et de son blé.

Ensuite, il y a le choc frontal qui se profile entre Eretz Israël et le néo-ottomanisme turc. Le projet turc de contrôle de la Syrie est pour le moins bancal. L’Empire du Chaos ne renoncera pas aux Kurdes ; le ministère des Affaires étrangères turc évoque déjà la possibilité d’une «opération militaire». Parallèlement, l’argent arabe ne commencera pas à affluer pour reconstruire la Syrie à moins que Damas ne soit totalement redevable aux monarchies du golfe Persique.

Tout tourne autour de la dette – et la production industrielle

Les BRICS sont bien sûr déchirés par de graves contradictions internes, qui seront exploitées sans pitié par l’Empire du Chaos. À commencer par l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Arabie saoudite (lorsque les Saoudiens se présentent aux réunions) qui peinent à trouver un consensus autour d’une même table.

À cela s’ajoutent les contradictions internes d’un puissant lobby anti-BRICS au Brésil, même au sein du ministère des Affaires étrangères, reflétant le conflit interne iranien entre les partisans purs et durs de l’Axe de la Résistance et la troupe alignée atlantiste.

Ce qui importe le plus, au niveau institutionnel, c’est que la Chine et la Russie, dans la plus haute sphère des BRICS, mais aussi à travers la sphère du soft power, continuent de mettre l’accent sur l’égalité, l’harmonie et le développement humain en tant que valeurs politico-économiques cruciales – en totale synchronisation avec la Majorité mondiale.

Ce qui ne changera pas, même sous la pression incessante de l’Empire du Chaos, c’est la volonté des BRICS de construire un système parallèle, réellement démocratique, de relations internationales. Cela n’implique pas la construction d’un pendant BRICS de l’OTAN ; même l’OCS fonctionne comme une alliance souple. Suite à l’inéluctable défaite américaine en Ukraine, l’OTAN implosera tôt ou tard – aux côtés de son bras armé de propagande politique, l’UE.

Le professeur Michael Hudson a, une fois de plus, mis le doigt sur le problème (collectif). Le nœud du problème est la dette extérieure : «Il est impossible que les pays BRICS puissent croître et en même temps payer les dettes étrangères qu’ils ont contractées au cours des 100 dernières années, et plus particulièrement depuis 1945».

Ces obligations en dollars sont détenues par des élites compradores/oligarchiques «qui ne veulent pas détenir leurs propres monnaies parce que les pays du Sud mondial et leurs oligarchies se rendent compte que les dettes ne peuvent pas être payées». Ainsi, «les pays BRICS, pour se développer, doivent annuler leurs dettes» et résoudre le conflit entre les intérêts particuliers et les intérêts nationaux.

Le professeur Hudson est catégorique : «il faut s’occuper des parasites nationaux» pour que les BRICS puissent «ériger une nouvelle structure commerciale et financière internationale». L’Empire du Chaos, bien sûr, «s’alliera aux parasites locaux» pour fomenter – quoi d’autre – le chaos, le changement de régime et la terreur.

Même si les BRICS devront élaborer une philosophie économique concertée – disons, de manière réaliste, au cours des quatre prochaines années environ – l’écriture géoéconomique est déjà sur le mur. Depuis le début du millénaire, la production industrielle américaine n’a augmenté que de 10% et, depuis 2019, de 0%.

En comparaison, depuis 2000, la production industrielle de la Chine a augmenté de près de 1000%, celle de l’Inde de plus de 320% et celle de la Russie de plus de 200%.

L’OTANistan développé n’a pas connu de croissance depuis l’avant-Covid 2019. L’Europe occidentale a atteint son pic en 2007-8 – et l’Allemagne en 2017. L’Italie est une bien triste affaire : la production industrielle a en fait diminué (mes italiques) de 25% depuis 2000.

Ajoutez à cela que l’Empire du Chaos, comparé à la Russie, n’est absolument pas compétitif en matière de production d’armes, et franchement risible en ce qui concerne l’hypersonique et la défense antimissile.

Une feuille de route réalisable pour les BRICS+ et la Majorité mondiale afin de contrecarrer la «stratégie» impériale du chaos incontrôlé consisterait à accélérer l’intégration dans tous les domaines ; à appliquer Sun Tzu pour augmenter le quotient de rétroaction des mouvements de Trump 2.0 ; et à forcer les silos de l’État profond à prendre des décisions mal calculées en série.

Une telle approche devra progresser en synchronisation avec une stratégie «La Diversité est une Force» conçue par les BRICS, où chaque pays et partenaire apporte à la table commune une richesse de matières premières, de ressources énergétiques, de savoir-faire manufacturier, de logistique et, enfin et surtout, de puissance douce : au total, les linéaments d’un nouvel ordre équitable capable de dissoudre le chaos incontrôlé.

Pepe Escobar

source : Sputnik Globe

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

7 réflexions sur “L’Empire Occidental du chaos face aux BRICS+ (Pepe Escobar)

  • Ping : L’Empire Occidental du chaos face aux BRICS+ (Pepe Escobar) | Raimanet

  • Abracada…BRICS !
    C’est un ancien employé de « Goldman Sachs », Jim O’Neill, qui a inventé le terme acronyme BRIC en 2001. Quelques temps après son départ de Goldman Sachs (en 2013), Jim O’Neill occupera (en 2015) un poste au sein du gouvernement de Sa Majesté en tant que secrétaire commercial au Trésor. Son rôle principal était de travailler sur le projet « Northern Powerhouse » et d’aider à redynamiser le commerce avec la Chine, car, assurément, il était clair pour lui (mais pas que) que la prospérité économique devait être cherchée dans la région asiatique. De 2014 à 2016, O’Neill sera également à la tête d’une commission internationale chargée d’enquêter sur la résistance mondiale aux antimicrobiens ; en 2018, « Lord » O’Neill publiera même un livre dont le titre est « Superbugs : An Arms Race Against Bacteria », dans lequel il promeut l’utilisation de vaccins pour lutter contre les « superbactéries ». Pour finir, notons qu’il a été président du Conseil de « Chatham House » (certains disent plutôt « Shatan house ») de 2018 à 2021, et qui est l’équivalent britannique du Council on Foreign Relations américain (C.F.R.), ce véritable « gouvernement de l’ombre » des États-Unis.
    En août 2013, Jim O’Neill déclara que l’acronyme « BRIC » n’avait plus aucun sens : « si je devais le changer, dit-il, je ne laisserais plus que le « C », avant d’ajouter ironiquement : « mais cela ne ferait sans doute pas un excellent acronyme… »
    L’acronyme anglais BRIC est donc apparue en 2001 en référence à quatre pays : Brésil, Russie, Inde et Chine. BRIC s’est transformé en BRICS en 2011 avec l’intégration de l’Afrique du Sud.
    En 2014, les BRICS ont créé leur propre banque de développement (New Development Bank) dont le siège est à Shanghai, en Chine.
    Remarquons que les années 2001, 2011 et 2014 ont, sur le plan international, connu d’autres évènements, bien plus retentissants et, surtout, dramatiques, qui allaient bouleverser le monde.
    « La Chine adoubée par la City de Londres… ce qui confirme bien que Wall Street n’est en fait qu’une succursale de la City et l’a toujours été », est le titre d’un article de Ariel Noyola Rodríguez, paru sur Russia Today le 30/10/2015.
    Dans cet article, nous pouvons lire que « Pékin, après des années de tractations en coulisse est entré dans les petits papiers de la City de Londres…
    Suite : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction-livres-de-femmes.html
    NB : « Guerre froide » ?
    Première guerre mondiale : Elle devait être mise en scène pour que les « Illuminati » aient un contrôle direct sur la Russie des Tsars ; des divergences suscitées entre l’Empire Britannique et l’Empire Allemand, par des agents des « Illuminati », devaient être le « coup d’envoi » de cette guerre. Ainsi, en détruisant le régime Tsariste, les « Illuminati » permettraient l’avènement du communisme.
    Deuxième guerre mondiale : Elle aurait été créée de toutes pièces en manipulant les divergences d’opinions régnant, cette fois-ci, entre les nationalistes allemands et les sionistes politiquement engagés ; la destruction du nazisme aurait conduit à augmenter le pouvoir du sionisme politique et permettre l’établissement, en Palestine, d’un État souverain d’Israël (devenu depuis une source ininterrompue et grandissante d’hostilités dans la région, ainsi que l’éventuel détonateur d’un futur conflit mondial ; et Jérusalem, « Ville de la Paix », devenue elle-même celle de la guerre permanente).
    Cette seconde guerre mondiale (nouvelle hécatombe en vies humaines, bientôt suivie d’une immigration de masse en Europe qui en effacera progressivement le visage et peut-être l’histoire) aurait également permis à la Russie d’étendre sa zone d’influence, en particulier grâce à la constitution d’une « Internationale Communiste ». De plus, selon la progression du Plan, en devenant (soi-disant) le « pire ennemi » du monde « libre », à l’Ouest, « l’épouvantail Communiste » (URSS), à l’Est, obligerait les peuples Occidentaux (dans une prétendue « Guerre Froide » et la hantise d’un nouveau conflit mondial encore plus dévastateur que le précédent) à accepter la création d’alliances globalistes supranationales qui n’auraient pas pu voir le jour sans cela, du moins jamais aussi rapidement et surement, telles que l’OTAN et, surtout, l’ONU, véritable « Cheval de Troie » des mondialistes et autre versant du sinistre « Projet Manhattan », plus subtil mais tout aussi meurtrier (jamais il n’y a eu plus de haine et de conflits entre les pays que depuis que l’ONU existe).
    Cette rivalité (de façade) inaugurée en août 1945 avec le double crime « atomique » contre l’humanité commis par le gouvernement étasunien (véritable démonstration de force des « Illuminati » destinée à faire de la menace nucléaire l’instrument d’un nouvel ordre du monde fondé sur la terreur), entretenue avec la complicité des soviétiques et leur premier essai atomique au plutonium en août 1949 (qui marque le début d’une nouvelle « course à l’armement »), devait surtout avoir pour but de provoquer un regain de vitalité du commerce (voire du trafic) international des armes, et tout ce que cela implique : trafics de drogue, blanchiment d’argent sale, corruption, instabilité internationale, insécurité généralisée, explosion du marché de la « sécurité intérieur », développement des technologies « Big Brother » axées principalement sur le « contrôle des foules », etc., et ce pour le plus grand profit des « puissances d’argent » (banquiers internationaux et multinationales) dont le fonds de commerce est principalement la PEUR (obstacle majeur à la Spiritualité).
    (…)
    Les pays se sont ruinés sans s’en apercevoir. Comme personne n’apporte de solution miracle (c’est impossible au niveau actuel du Plan), les hommes qui sont au pouvoir visible tentent de créer l’illusion que tout va bien. C’est la raison pour laquelle tout a été fait pour corrompre la classe politicienne. Et les peuples continuent de flatter, pour le temps qui leur reste, ceux qui donnent l’impression d’écarter d’eux toutes les calamités. Inutile de vous dire que cette espérance est et sera trompée. Tous les accords de paix dont vous avez entendu parler depuis la « guerre du Golfe », tous les évènements de Russie faisant croire à une nouvelle ère où le Communisme serait renvoyé au cimetière sont des « composantes » du Plan. Pensez-vous réellement que cette « Organisation » qui a financé Lénine, qui a donné la moitié du monde à Staline avec la complicité des dirigeants de l’époque accepterait de tout arrêter alors qu’elle est si proche du but ? Croyez-vous sérieusement que tous les montages secrets qui ont permis au Socialisme d’être planétaire vont s’arrêter là ?
    Comprenez que le Communisme ne sera réellement mort que le jour où son « père nourricier », à savoir le Capitalisme ultra libéral de la Haute Finance, ne sera, lui-même, plus de ce monde !
    Avec la grande duperie de la « Perestroïka » (Restructuration) et l’imposture de la « Glaznost » (Ouverture), nous assistons depuis quelques temps au « Glissement » mondial (Européen pour commencer) vers une Deuxième « Révolution d’Octobre ».
    « En octobre 1917, nous avons rompu avec le vieux monde, le rejetant une fois pour toute. Nous progressons vers un monde nouveau, celui du Communisme. Jamais nous ne retournerons en arrière » (M. Gorbatchev, Discours octobre 1987)
    « Le but de la Perestroïka est de rétablir théoriquement et pratiquement le Léninisme » (M. Gorbatchev, « Le Figaro », 01/07/1988)
    « Quiconque voit dans les mutations en cours un échec des idées socialistes, confond ses désirs avec la réalité. Nous réformons la société en fonction des réalités nouvelles, nous améliorons le potentiel des Systèmes socialistes et nous ne quitterons pas cette voie… la progression de la démocratie est une victoire du bon sens. Pour nous, c’est une victoire du Socialisme » (A. Yakovlev, conseiller de Gorbatchev, dans « La Repubblica » le 16/11/1989)
    « Ce socialisme planétaire est en voie d’achèvement si on écoute l’initié G. Bush qui disait en 1989 : “Les dix prochaines années consacreront le triomphe de la démocratie”. Ce triomphe de la démocratie c’est, bien évidemment, celui de la haute finance qui favorise le mondialisme, c’est-à-dire le socialo-marxisme dans son étape finale. » (J. Delacroix)
    Pour faire une révolution, disait Julian Huxley, l’alternative démocratique est la plus désirable et la plus permanente, la méthode totalitaire s’autodétruit à la longue.

    Répondre
  • Normand Bibeau

    Les 7duQUÉBEC en sa qualité de seul Web magazine prolétarien a un devoir envers ses lecteurs et il doit censurer les délires d’un ou d’une, auteur ou auteure, comme ANNWN, un troll ou une troll anonyme qui sème la confusion et calomnie scandaleusement le marxisme, le socialisme et le communisme, les uniques voies révolutionnaires du prolétariat pour s’affranchir de la dictature impitoyable et mortifère du capitalisme et de ses idéologues réactionnaires.
    Le salmigondis à la limite du délire psychotique de ce ou cette Troll atteint des profondeurs abyssales de propagande démagogique.
    Ainsi, imputer à des «Illumatis» jetés dans la poubelle de l’histoire depuis des temps immémoriaux si tant est qu’ils n’aient même jamais existé ailleurs que dans les histoires de bonhommes 7 heures pour dédouaner les classes dominantes d’abord féodale, puis bourgeoise des atrocités qu’elles perpétraient envers les classes dominées, tient de la démagogie la plus abjecte, de l’abrutissement et de la supercherie.
    Le commentaire de ce troll ou de cette troll, allez savoir avec les services secrets capitalistes, divague de «name dropping» délirant à des conclusions obscènes et félonnes, outrageant l’histoire et les sacrifices innombrables consentis par le prolétariat soviétique pour vaincre le nazisme sous le perfide prétexte que la direction de l’URSS a été subvertit par Staline et son nationalisme chauvin «Grand soviétique».
    Tout dans ce commentaire qui passe du coq à l’âne, de faits tendancieux à des justifications réactionnaires, tient de l’amalgame et de la rationalisation démentielle.
    En le lisant, j’avais l’exécrable impression de lire «Mein Kampf» , l’abominable brûlot,sans queue ni tête, aux allures faussement véridiques d’Hitler qui mentionnait des noms de capitalistes «juifs» et les tenaient responsables non parce que capitalistes mais «juifs» de la défaite prussienne et de la crise économique qui accablait le prolétariat allemand et exhortait le peuple allemand à les exterminer.Il suffit de remplacer «juif» par marxisme, socialisme et communisme pour en arriver à la même exhortation génocidaire.
    Prétendre que le renégat Gorbatchev et toute la racaille «soviétique» est pu être «communiste» alors qu’en réalité ils étaient tous des ennemis féroces et impitoyables des communistes tient du révisionnisme et du fascisme.
    Les 7duQuébec ont le devoir prolétarien de censurer, ce ou cette troll de la CIA/Mo$$ad/MI-5, au nom de la dictature du prolétariat.

    Répondre
  • Normand Bibeau

    Comme l’ont écrit systématiquement les 7duQuébec, les BRICS+ sont l’alliance «asiatique» créée par la Russie pour fédérer les capitalistes orientaux dans leur guerre contre l’alliance «otano-atlantiste».En aucune circonstance, ces alliances capitalistes n’ont pour finalité de libérer les esclaves salariés que sont les prolétaires de leur exploitation par «leur propre classe capitaliste nationale» ou de détruire cet esclavage salarié et en occultant cette réalité, l’auteur mystifie l’objectif des BRICS+ et les endoctrine en faveur de cette alliance capitaliste pour en faire de la chair à canons des capitalistes orientaux contre les capitalistes occidentaux, sous l’enfumage du prétendue monde multipolaire des exploiteurs capitalistes exploitants les prolétaires mondiaux.

    Ce que le prolétariat doit comprendre de ces alliances capitalistes comme l’a démontré et expliqué Marx dans le Capital: le capital est par nature mondial et par conséquent, il a besoin de transcender par la domination ou par des alliances les frontières nationales qui l’ont vu naître afin de se procurer les matières premières et les esclaves salariés indispensables à son industrie afin d’accumuler suffisamment de capital pour acquérir le capital fixe nécessaire à son expansion qui tout aussi naturellement créent des excédents d’esclaves salariés qu’il lui faut détruire par des guerres, la famine, la maladie,etc.

    A l’opposé du féodalisme qui reposait naturellement sur l’autarcie, les seigneuries s’autosuffisant, la machinerie industrielle capitaliste nécessitait du bois ou du charbon ( moteur à vapeur), puis du pétrole ( moteur à explosion) et maintenant de l’uranium ( moteur atomique) et des terres rares (révolution informatique), commandant dès lors aux capitalistes de conquérir les territoires où se trouvaient ces matières premières indispensables à son industrie, nattières premières non disponibles sur le territoire «nationale».

    Cette réalité matérielle objective entraîne la nécessité pour les capitalistes de guerroyer contre les populations autochtones des pays où se trouvent ces richesses qu’ils ne possèdent pas et dont ils ont besoin.Ainsi, ce ne sont pas les «idées» qui créent la réalité matérielle mais la réalité matérielle qui crée les «idées» qui prend la forme d’idéologie puis de propagande afin de rationaliser les moyens pris pour obtenir les matières premières nécessaires à l’industrie capitaliste.

    Ces besoins matériels nécessaires à l’industrie existeront tout autant sous le socialisme mais puisqu’il n’y aura plus de classe capitaliste exploiteuse et parasitaire et que l’esclavage salarié sera aboli, le nouveau genre humain aura les ressources pour partager ses richesses équitablement et offrir à chaque travailleur ce dont il a besoin pour vivre, se reproduire et atteindre le bonheur selon la formule communiste: «de chacun selon ses capacités et à chacun selon ses besoins».

    Sous le capitalisme, l’appropriation des matières premières nécessaires à l’industrie ne peut se faire que par acquisition privée: soit en les achetant, soit en les volant.
    Comme les autochtones où se trouvent ces matières premières sont souvent plus faibles, les classes dominantes des sociétés plus fortes privilégient toujours de les voler comme en témoigne toute l’histoire depuis l’apparition des classes sociales au sortir du communisme primitif où les chasseurs-pêcheurs-cueilleurs étaient généralement de force égale entre les familles, puis les tribus, ce qui rendait les guerres inutiles, chaque partie subissant les mêmes pertes et obtenant les mêmes gains que par la paix au final.
    Avec la domestication des plantes, puis des animaux, les tribus se sont sédentarisées et là où les terres étaient plus fertiles donc produisant de meilleures récoltes, les tribus ont créés d’abord des castes dédiés à la religion, puis à la guerre d’où est née la classe esclavagiste, les propriétaires privées des esclaves et l’État comme Engels l’explique magistralement dans son ouvrage célèbre: «De l’origine de la propriété privée, de la famille et de l’État», une œuvre dont Lénine écrivait dans «De l’État» qu’il s’agissait d’une œuvre qu’il fallait lire et dont chaque mot était digne de confiance et l’expression du plus grand savoir scientifique qui se puisse connaître.
    Cette société esclavagiste en raison des coûts exorbitants liés au gardiennage des esclaves, à leur entretien et de leur peu de motivation au travail vit naître un nouveau rapport de production: le servage ou travail corvéable, une société où l’ancien esclave devenu serf n’appartenait plus à un maître mais à la terre qu’il devait cultiver et qui faisait de lui un «esclave à temps partiel» d’où une motivation accrue, n’étant «esclave» que lors des corvées sur la terre du seigneur,pour le paiement de la rente seigneuriale et la dîme.Le régime féodal prospéra jusqu’à la révolution industrielle laquelle déplaçait les besoins d’esclaves de la terre à l’usine.
    Les révolutions capitalistes eurent pour objet de libérer l’esclave «corvéable» pour en faire un «esclave salarié», un esclave encore plus à temps partiel qui est «esclave» de son patron durant son temps de travail et «libre» avec son salaire jusqu’à son prochain «shift» de travail, ajoutant encore à sa motivation au travail.

    L’humanité est à ce stade historique de son évolution et c’est afin d’exploiter ses esclaves salariés et de procurer à l’industrie les matières premières nécessaires à son fonctionnement et à son développement que les alliances capitalistes se forment et se déforment jusqu’au point de rupture que sont les guerres.

    Répondre
  • Ping : L’Iran et la Russie signent un accord historique…en marche vers la guerre globale (Pepe Escobar) – les 7 du quebec

  • Ping : À propos du récent accord stratégique entre la Russie et l'Iran - INITIATIVE COMMUNISTE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur les 7 du quebec

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture