Trouvailles

Débats sur les Thèses programmatiques pour la Révolution prolétarienne internationale -2 (GIGC)

Publié dans la revue Révolution ou guerre, no 31, septembre 2025.  http://www.igcl.org/Lettre-de-Barbaria-sur-nos et  http://www.igcl.org/Notre-reponse-a-Barbaria

La revue Révolution ou guerre, no 31, 2025 (format PDF): fr_rg31-publier


Nous avons publié des extraits de la lettre que le  groupe Barbaria (https://barbaria.net/2025/11/01/carta-respuesta-al-gigc/ )  a envoyée suite à la prise de position critique du GIGC (Canada) sur ses thèses programmatiques.  Le GIGC les a reproduites en deux parties, dans les numéros 29fr_rg30   et 30  de la revue Révolution ou guerre.  Vous trouverez ci-dessous la réponse du groupe GIGC/IGCL (Canada) aux critiques et remarques du groupe Barbaria (Espagne).


Le GIGC à Barbaria (11 mai 2025)

Chers camarades,

Comme bien souvent, pour ne pas dire « toujours », nous sommes désolés du délai mis pour répondre à votre courrier du 12 février dernier. Après avoir publié vos thèses programmatiques assorties de nos commentaires dans les  numéros 29fr_rg30   et 30  de notre revue, nous espérons pouvoir publier votre réponse dans notre numéro 31   (fr_rg31-publier)   de septembre prochain et, si possible, ce courrier – en espérant que le sommaire et l’actualité nous le permettent dans le cadre des 36 pages de notre revue [1].

Vous saluez « la rigueur de notre critique ». Nous vous « retournons le compliment ». La méthode que nous essayons d’utiliser nous semble être indispensable pour des débats et des confrontations politiques « efficaces », c’est-à-dire visant à garantir a minima l’unité et la capacité d’action du parti politique du prolétariat de demain face au drame historique qui accourt. En particulier, votre souci de vous référer à votre tour à notre plateforme, notre document programmatique, pour répondre à nos commentaires et les critiquer manifeste ce que nous appelons la « méthode de parti », qui est indispensable pour pouvoir exposer et clarifier quels sont les accords et les désaccords et les méthodes ou approches qui les sous-tendent. Voilà pourquoi, pour notre part, nous essayons toujours – dans la mesure de nos moyens – de prendre position sur les documents programmatiques, les plateformes politiques, les résolutions de congrès ou de réunion générale des autres groupes communistes.

Nous ne pourrons pas répondre à toutes les questions que votre courrier aborde. Elles sont nombreuses. Nous essaierons de pointer les principaux accords, qui mériteraient vérification et approfondissement, et les désaccords afin de préciser ou de clarifier ce qui appartient à de véritables divergences politiques et ce qui appartient à des malentendus ou à l’utilisation de concepts ou catégories différentes.

1) Les principaux points d’accord et de désaccord

Il est de nombreux points d’accord entre nos deux groupes. Comme vous l’écrivez, le premier et le plus important est celui « qui nous unit [et qui] est l’essentiel : la lutte comme communistes, sur un terrain de classe, pour le développement du parti communiste mondial de demain.» Il ne s’agit pas là d’une simple phrase, ni d’une déclaration d’intention ou de bonne volonté. Cette unité se vérifie par le partage des principales positions de classe – ce que nous appelons aussi frontières de classe. Nous ne les reprenons pas ici.

Votre lettre vient expliciter et préciser un certain nombre de questions et critiques soulevées par nos commentaires sur les thèses programmatiques. En premier lieu, il convient de prendre acte de notre malentendu quant aux forces « nationalistes » telles qu’elles sont mentionnées dans vos thèses. Nous n’avions pas compris que vous dénonciez, à juste titre, les mouvements indépendantistes catalan, basque ou encore écossais. Dont acte de notre méprise : il ne s’agissait pas des partis d’extrême-droite qui remettraient en question l’État.

En second lieu, nous relevons que vous prenez en compte et semblez partager notre critique de toute démarche individualiste qui partirait de « l’unité individu » en lieu et place de « l’unité classe », en particulier dans la revendication des courants historiques du passé, à savoir les gauches marxistes au sein des différentes Internationales et fractions de gauche. Néanmoins, et sans vouloir entamer une polémique futile, nous attirons votre attention sur la difficulté – politique selon nous – à transcrire par des formulations claires et rigoureuses votre démarche et vos positions politiques dans les thèses. La rigueur politique dans la rédaction des documents programmatiques et des résolutions de congrès est d’autant plus importante que ces documents engagent l’organisation dans son ensemble, toutes ses parties et ses membres. Ces derniers, sections locales, organes centraux, membres, ne sont pas « libres d’interpréter » comme bon leur semble ces textes et ces positions. Aussi convient-il qu’ils soient le plus précis possible et réduisent autant que faire se peut le champ des diverses compréhensions et positions.

Et en troisième lieu, nous voulons relever tout particulièrement l’accord que nous avons sur la conception du camp prolétarien et de sa fonction historique qui « devrait définir les organisations et les groupes qui luttent pour le développement d’un parti communiste mondial. » Cette vision ou approche politique nous semble fondamentale aujourd’hui dans le combat pour le parti, qui ne peut passer que par la confrontation et la clarification des positions politiques et programmatiques, contrairement à ceux qui ne voient ou considèrent, en fait réduisent, ce combat à une simple bataille pour le recrutement de nouveaux membres. S’il est vrai que les forces révolutionnaires doivent aussi croître en nombre et forces militantes, cette croissance ne peut se faire que sur la base de la clarté et de l’unité politiques réelles si l’on veut que le parti de demain soit efficace et n’explose pas au moindre coup de vent.

Nul doute qu’il y a beaucoup de nuances, voire de différences entre nous, dans la compréhension et la défense des positions de classe comme le démontre notre correspondance. Mais pour nous, il ne fait guère de doute que la trajectoire politique de Barbaria et son effort de réappropriation ont fait qu’il se situe dans le camp prolétarien. C’est donc dans le cadre de cette unité de démarche et convergence programmatiques que nous entendons aborder les divergences entre nous.

Il est plusieurs désaccords. Nous ne pouvons pas tous les citer [2]. Certains sont à préciser et peuvent relever de malentendus ou de formulations. D’autres sont, nul doute, réels et pourraient même être profonds. Notons néanmoins qu’aucun, du moins en l’état actuel de notre connaissance, nous semble nous opposer ou nous situer sur des côtés opposés des principales barricades, ou batailles, qui opposent les classes aujourd’hui. Parmi les divergences qui apparaissent comme importantes, relevons celle sur la question de la « décadence » du capitalisme, ou encore le caractère de classe de l’anarchisme. Nous ne pouvons pas les aborder dans ce courrier. Pour la première quant à notre position sur la décadence du capitalisme, vous pouvez vous référer à la critique de la plateforme du CCI [3] – qui fut la base à l’élaboration de notre propre plateforme – et de sa compréhension « économiciste » de la décadence.

La question du racisme et du patriarcat qui seraient ’structurels’ au capitalisme mériterait un débat et une réflexion de notre part que nous ne pouvons pas engager dans cette lettre, ni dans l’immédiat par manque de force. Nous essaierons de lire vos documents sur le sujet.

2) La revendication historique du combat de la Gauche d’Italie

Notre revendication historique mérite d’être précisée. « Nous nous revendiquons avant tout (mais pas exclusivement comme vous) de la gauche italienne », dîtes-vous. Il y a là un malentendu. « Parmi les différentes oppositions et fractions de gauche au sein de l’IC, puis des différents courants de la Gauche communiste des années 1930 à nos jours, tel le courant de la Gauche dite germano-hollandaise, le GIGC se reconnaît et se revendique du combat exclusif de cette Gauche dite italienne à partir des années 1920 jusqu’à nos jours [4]. » En ce sens, nous semblons partager la même démarche. Essayons de la préciser. Pour nous, se revendiquer du combat exclusif de la Gauche d’Italie ne signifie pas que nous ignorons, encore moins rejetons toute valeur ou apport de la part d’autres courants de la Gauche communiste. Nous revendiquer du combat signifie que nous situons la continuité historique, programmatique, politique et organisationnelle à partir des différentes batailles, ou moments, de ce processus qu’a pu mener, pour nous limiter à l’après-1917, la Gauche d’Italie.

Donnons un exemple : formellement, la Gauche dite allemande semble avoir eu raison dès 1918-1919, avant tout le monde, sur la question syndicale, alors que la Gauche d’Italie s’est précisément divisée sur cette question que bien plus tard. La scission de 1952 entre les courants dits Bordiguiste et Daméniste se fît en partie sur celle-ci. Pourtant, si l’on y regarde de plus près, la position du KAPD déclarant les syndicats comme contre-révolutionnaires se basait sur une position opportuniste et qui rejoignait à « front renversé » la position mise en avant par l’Internationale communiste sur la scission syndicale et pour la constitution de syndicats rouges. Le Parti communiste d’Italie combattit cette politique avec raison en défendant le caractère unitaire des organisations syndicales en tant qu’ « organisations unitaires » de la classe, c’est-à-dire regroupant tous les travailleurs sur leur lieu de travail quelles que soient leurs positions ou affiliations politiques, pour la lutte quotidienne contre l’exploitation.

Aujourd’hui, ces organes unitaires de lutte de la classe ne peuvent qu’être les assemblées générales et les conseils ouvriers. En appelant à la formation des AAU et AAU-E sur la base d’une plateforme politique « révolutionnaire », le KAPD – la Gauche allemande – en excluait tous les prolétaires ne partageant pas cette position révolutionnaire. Ce faisant, elle créait des organes à moitié-syndicat et à moitié-parti et, surtout, rejoignait la position opportuniste que l’Internationale avait adoptée sur la question et qui participa activement et directement à la division du prolétariat dans les années 1920. Voilà un exemple de la signification de notre revendication exclusive du combat de la Gauche d’Italie. En 1919-1923 sur la question syndicale, nous nous revendiquons de son combat exclusif contre la position opportuniste adoptée par l’IC et par… le KAPD, sans nier les apports particuliers que la Gauche dite germano-hollandaise put faire sur la question syndicale, en particulier grâce à Pannekoek dans les années …1930 seulement.

3) Le danger du conseillisme et de l’économisme

Nous voulions surtout préciser dans cette réponse notre critique du conseillisme et de l’économisme que nous portons sur vos thèses. Nous fondons notre position sur la reconnaissance de la grève de masse comme « comme une forme universelle de la lutte de classe prolétarienne déterminée par le stade actuel du développement capitaliste et des rapports de classe [5]. »

D’abord, nous ne limitons pas le conseillisme à la simple sous-estimation du rôle du parti, ni même à sa simple négation. Nous l’étendons aux conceptions économistes que Lénine critiqua dans Que Faire et qui considèrent que la conscience de classe – sa profondeur ou conscience communiste et non pas son étendue dans les masses selon les moments – est le produit des luttes immédiates, ce qui amène à sous-estimer le rôle de la conscience de classe et des organisations communistes qui la matérialisent et la portent.

Par ailleurs, nous rejetons les conceptions qui attendent un « saut qualitatif » entre lutte économique et lutte politique, que ce saut soit spontané par l’action des masses elles-mêmes subitement « éclairées » par la crise du capital ou autre, ou qu’il soit le résultat de l’action du parti, ne change rien à la vision statique et abstraite de la lutte de classes qui les sous-tend. Dans un cas, l’action des révolutionnaires n’a aucune importance, au mieux sont-ils réduits à la simple propagande et au rôle de « conseilleurs éclairés et éclairants ». Dans l’autre, les masses ouvrières ne sont qu’une masse apathique, une matière passive, que seule l’intervention du parti peut réveiller [6]. Dans les deux cas, ces visions séparent la classe et son parti – la classe et ses propres minorités politiques. Elles ouvrent la porte à la sous-estimation du rôle du parti et des révolutionnaires en tant qu’avant-gardes ou « directions » politiques du prolétariat et ne voient pas le processus même de la lutte des classes dans lequel dimensions économique et politique ne sont pas séparées, mais s’entremêlent en permanence, se nourrissent l’une l’autre.

Même la grève ouvrière la plus modeste, la plus petite et limitée géographiquement contient les deux dimensions. La dimension économique apparaît bien évidemment dans les revendications économiques ou la simple réaction à une attaque particulière. La dimension politique s’impose tout aussi directement ne serait-ce que par la présence et l’action des syndicats, c’est-à-dire de l’appareil d’État bourgeois, à laquelle il faut s’affronter et, souvent, par le choix même de la revendication ou des revendications, afin qu’elles soient le plus unitaires possibles et favorisent au mieux la solidarité active d’autres fractions du prolétariat et, surtout, l’extension par leur entrée en lutte à leur tour. Cette compréhension du processus de la grève de masse nous éclaire sur le rapport parti-classe.

« Pour entraîner les couches les plus larges du prolétariat dans une action politique de la social-démocratie, et inversement pour que la social-démocratie [aujourd’hui, les groupes communistes et demain le parti] puisse prendre et garder la direction véritable d’un mouvement de masse, et être à la tête de tout le mouvement au sens politique du terme, il faut qu’elle sache en toute clarté et avec résolution, fournir au prolétariat allemand pour la période des luttes à venir, une tactique et des objectifs [7]. »

« Lutter pour la direction politique des luttes locales et immédiates » ne signifie pas « croire qu’une bonne tactique puisse renverser la situation politique du moment », comme vous l’écrivez. Elle signifie que les communistes, en tant qu’avant-garde politique du prolétariat, sont les plus en capacité – par définition – pour comprendre les rapports de force locaux, régionaux, nationaux et international et leurs dynamiques, en particulier immédiates et locales. Ainsi, parce que porteurs du programme communiste, ils peuvent avancer les mots d’ordre et les orientations les plus adaptés aux besoins de la lutte et des possibilités réelles. Rien n’est garanti. Ils peuvent se tromper dans l’évaluation du rapport de forces et dans les orientations qui devraient correspondre. Leur capacité de « direction politique » se vérifie, ou non, dans les luttes ouvrières. Mais personne d’autre ne peut le faire à leur place. Et si, dans les luttes les plus limitées où les travailleurs « non révolutionnaires », mais à la fois les plus combatifs et les plus « réalistes » (ou conscients), arrivent aussi à percevoir, « sentir », les potentialités et les limites immédiates, il appartient précisément à l’organisation communiste de traduire en orientations et mots d’ordre cette « perception » ouvrière.

Plus concrètement : comment imaginer qu’un membre ouvrier d’un groupe communiste n’ait pas un rôle de premier plan, ne cherche pas à « diriger », sur son lieu de travail lorsqu’il s’agit de lancer une grève ou une mobilisation et de s’opposer aux sabotages syndicaux et gauchistes ? Comment imaginer qu’il, ou elle, ne fasse pas son possible pour que la lutte soit la plus « efficace » possible dans les conditions du moment et du lieu ? Et même, pour répondre à votre préoccupation sur les « gréviculteurs » [8], comment imaginer qu’un militant communiste ne cherche pas à assumer un rôle de direction politique, y compris lors d’une fin de lutte ? Par exemple, lorsqu’il s’agit de préserver au maximum l’unité acquise dans la lutte par un retrait le plus collectif possible face à une dynamique du rapport de force s’inversant, quitte même à appeler à la reprise du travail [9] ?

« Il serait faux de prétendre qu’un parti révolutionnaire doive être à tout moment pour la lutte, quel que soit le rapport entre les forces favorables et hostiles ; qu’en cas de grève, par exemple, les communistes ne puissent rien préconiser d’autre que sa poursuite illimitée [10]. »

Il en va de même pour une section locale ou territoriale d’un groupe communiste à l’occasion d’une mobilisation particulière dans telle ou telle entreprise, ville, région et pays. Mais pour que l’intervention communiste soit « efficace », c’est-à-dire adaptée à chaque moment de la lutte, y compris en capacité de l’adapter lorsque la dynamique de lutte se retourne contre les travailleurs, encore faut-il que les groupes communistes sachent apprécier quelle sont les situations historiques, nationales et locales et leur dynamique. La direction politique de la lutte ne se réalise complètement qu’à la condition que les prolétaires, y compris dans une lutte localisée et limitée, reprennent et mettent en pratique les orientations et les mots d’ordre avancées par les communistes. Et, bien sûr, encore faut-il que ces derniers correspondent aux besoins immédiats et généraux de chaque lutte. Pour autant, ce combat est un combat permanent. N’est-ce pas précisément ce que nous montre Vercesi dans son texte sur la Tactique du Comintern que nous avons connu grâce à la traduction en espagnol que vous en avez faite, c’est-à-dire y compris dans une période de reflux historique et de contre-révolution ?

« Notre courant, quant à lui, soutenait que si la situation non révolutionnaire ne permettait pas de lancer le mot d’ordre fondamental de dictature, si donc la question du pouvoir ne se posait plus immédiatement, cela ne signifiait pas qu’il fallait rafistoler le programme du parti. Au contraire, il devait être réaffirmé dans son intégralité sur le plan théorique et propagandiste, tandis que le recul ne pouvait s’effectuer que sur la base des revendications immédiates des masses et de leurs organisations de classe correspondantes [11]. »

En ce sens, il nous semble que vous sous-estimez le rôle des minorités communistes dans les luttes immédiates, quelle que soit la période, en tant qu’avant-garde de chaque combat. Même si nous défendons la nécessité du combat permanent pour la direction politique de toutes les luttes ouvrières, nous connaissons nos forces réelles et nous ne faisons pas d’illusion sur la capacité d’intervention de l’ensemble des forces communistes d’aujourd’hui, encore moins le GIGC bien sûr, pour pouvoir modifier le rapport de force historique, ni même à pouvoir être aujourd’hui un facteur direct de la situation historique. Pour intervenir le plus « efficacement » possible dans les luttes immédiates tout en ne tombant pas dans l’activisme, il importe de comprendre au mieux la réalité et la dynamique du cours de la lutte des classes et de définir l’effort d’intervention immédiate dans les luttes en fonction de la situation générale et des capacités militantes des groupes communistes en lien avec l’ensemble de leur activité.

« L’étude et la compréhension des situations sont nécessaires pour prendre des décisions tactiques, parce qu’elles permettent de signaler au mouvement que l’heure de telle action prévue dans toute la mesure du possible a sonné [12]. »

Vouloir participer aux luttes immédiates en tant qu’organisation, ou même militant ouvrier, communiste n’a de sens et ne peut avoir d’autre objet que présenter à chaque moment de toute lutte ouvrière dans laquelle les groupes communistes peuvent « physiquement » intervenir, une alternative concrète aux orientations, mots d’ordre et sabotages syndicaux et gauchistes. Et cela quelle que soit la dynamique de la lutte des classes et la réalité des forces communistes.

Fraternellement, le GIGC

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Notes

[1. Si nous ne pouvions pas publier les neuf pages de votre lettre et décidions d’en faire des extraits, nous vous avertirons à l’avance dans l’attente de vos remarques éventuelles.

[2. Par exemple, celui qui voit le stalinisme comme « né directement comme organisation contre-révolutionnaire. » Il n’en est rien. Si le maoisme, version particulière du stalinisme, est un produit direct de la contre-révolution, le stalinisme fut d’abord une manifestation et un courant opportuniste particulier qui, à ce dernier titre, provient du mouvement ouvrier. Sa trahison est manifeste à partir de l’adoption du « socialisme dans un seul pays » et définitive, car il s’agit là aussi d’un processus, avec l’adhésion des différents PC à la défense nationale au cours des années 1930. Cette divergence renvoie à notre critique sur la démarche parfois ’a-historique’ des thèses programmatiques de Barbaria. Sans doute y aurait-il là matière à discussion et clarification sur ce chacun défend ici.

[3. cf. Révolution ou guerre 18, https://igcl.org/Prise-de-position-sur-la-671

[4. Plateforme du GIGC, pt. 3, http://igcl.org/+Plateforme-politique-du-GIGC+.

[5. Rosa Luxemburg, Grève de masse, partis et syndicats, https://www.marxists.org/francais/luxembur/gr_p_s/greve.htm

[6. Dans les cas les plus extrême, cette vision peut amener à réduire la classe ouvrière à la seule existence du parti.

[7Ibidem.

[8. Nous ne comprenons pas pourquoi vous définissez Marc Chirik comme un « gréviculteur ».

[9. Parfois y compris contre les syndicats radicaux et les gauchistes cherchant à jeter les travailleurs dans l’impasse et l’épuisement d’une « grève jusqu’au-boutiste ».

[10. Thèses de Lyon, Action et tactique du parti, 1926.

[11. Vercesi, La Tactique du Comintern, La question chinoise, 1947, souligné par nous.

[12. Thèses de Lyon, Op.cit.

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

Une réflexion sur “Débats sur les Thèses programmatiques pour la Révolution prolétarienne internationale -2 (GIGC)

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