7 au Front

LA TROISIÈME GUERRE MONDIALE EST COMMENCÉE!

Par Robert Bibeau. Le 26.12.2018.  Éditeur http://www.les7duquebec.com
 

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26.12.2018-English LA TROISIÈME GUERRE MONDIALE EST COMMENCÉE

 

De la guerre commerciale à la guerre judiciaire, politique et diplomatique

 
Fini la guerre commerciale par procuration, la guerre financière et boursière par prise de contrôle hostile, et la guerre militaire par tiers instrumentalisés (Afghanistan, Soudan, Mali, Nigéria, Cameroun, Irak, Lybie, Syrie, Yémen, Daesh, Al Qaida, etc.). Les deux grandes puissances du XXIe siècle se sont trouvées sur les marchés irrigués par « les nouvelles Routes de la soie » (1) sur lesquelles la presse occidentale fait l’impasse, mais qui néanmoins se développent en direction des régions sous tensions dont l’Afrique notamment. Ne soyez pas surpris d’apprendre que la France, le Royaume-Uni, l’Italie et les États-Unis ont été chassés d’Afrique et que ces puissances néocoloniales déchues ripostent en multipliant les interventions humanitaires (sic) et soi-disant «antiterroristes», du « Déjà vu » au Moyen-Orient à feu et à sang et dont les USA et les puissances de l’OTAN ont été écartés récemment par la puissante Russie. (2)
 
Ce sont les États-Unis qui les premiers ont initié la présente escalade comme à chaque étape de cette guerre larvée commencée il y a nombre d’années et qui s’est envenimée depuis l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche. Donald Trump le polichinelle prévisible assigné par le grand capital américain à la mission de renégocier le partage des marchés sur la planète mondialisée, ainsi que nous l’annoncions dans notre ouvrage de 2017 «La démocratie en Amérique ». (3)
 
Dernièrement, le Département d’État américain a frappé un grand coup en ordonnant aux douanes canadiennes d’arrêter illégalement madame Meng Wanzhou directrice financière de la multinationale chinoise Huawei, un geste de guerre peu banal et d’un retentissement bien plus percutant pour le monde des affaires que le démembrement d’un «journaliste» – porte-serviettes des pétromonarchies du Golfe persique –. (4)
 
Trump, toujours aussi prévisible, impulsif et indiscret, s’est empressé de dévoiler le pot aux roses en suggérant : «qu’il pourrait intervenir dans l’affaire Meng Wanzhou si cela pouvait mener à la conclusion d’un accord commercial avec la Chine» (…) «Le secrétaire d’État Mike Pompeo a aussitôt insisté sur le fait que la demande d’extradition de Mme Meng n’était pas un levier politique dans les négociations commerciales avec la Chine.» (5) Trop tard, le chat sorti du sac courrait déjà vers Ottawa et Pékin.
 
Les politiciens canadiens, toujours aussi serviles, ont tenté d’accuser la partie chinoise pour leurs propres malversations: «Ils (les Chinois) essaient de nous donner une leçon et je ne pense pas que l’on devrait le tolérer renchéri Robert Bothwell, historien à l’Université de Toronto. Malheureusement, il faut réduire nos liens avec la Chine.  M.Bothwell admet que s’éloigner de la Chine a évidemment des implications économiques. À l’instar des consommateurs aux États-Unis et ailleurs dans le monde, les Canadiens dépendent désormais des importations bon marché en provenance de Chine. » (6)
 
À contrario, l’économiste américain Jeffrey D. Sachs, directeur du Center for Sustainable Development de la Columbia University déclare: «Les États-Unis, et non la Chine, constituent la véritable menace à la légalité internationale» (7), indice révélateur que le grand capital nord-américain est divisé sur la manière la plus efficace d’affronter la Chine dans sa conquête hégémonique des marchés mondiaux.
 

La confrontation autour de Huawei survient à un moment très tendu. Les États-Unis ont imposé des droits de douane de 250 milliards de dollars sur les exportations chinoises en réaction à la volonté de Pékin de défier la domination technologique américaine. Les États-Unis ont accusé la Chine d’utiliser des tactiques de prédation, notamment par le vol virtuel et en contraignant les pays étrangers à renoncer à la propriété intellectuelle de leur technologie à titre de prix d’admission sur le marché chinois. Pékin a riposté avec ses propres tarifs sur 110 milliards de dollars de marchandises américaines.

 
Par ailleurs, le motif allégué de l’arrestation est totalement illégal au regard du droit international. En effet, la Chinoise Mme Meng est accusée d’avoir violé les lois américaines contre l’Iran. Cependant, considérez son arrestation dans le contexte du grand nombre de sociétés, américaines et non américaines, qui ont violé les sanctions américaines contre l’Iran et d’autres pays. En 2011, par exemple, JP Morgan Chase a payé 88,3 millions de dollars d’amende pour violation des sanctions américaines à l’encontre de Cuba, de l’Iran et du Soudan. Pourtant, le PDG Jamie Dimon n’a pas été enlevé d’un avion et emmené en détention. Le professeur Jeffrey Sachs ajoute :
 

«JP Morgan Chase était loin d’être le seul à violer les sanctions américaines. Depuis 2010, les principales institutions financières suivantes ont payé des amendes pour de telles violations: Banque du Brésil, Banque d’Amérique, Banque de Guam, Banque de Moscou, Banque de Tokyo-Mitsubishi, Barclays, BNP Paribas, Banque Clearstream, Commerzbank, Compass, Crédit Agricole , Deutsche Bank, HSBC, ING, Intesa Sanpaolo, Banque Nationale d’Abou Dhabi, Banque Nationale du Pakistan, PayPal, RBS (ABN-Amro, Société Générale, Banque Toronto-Dominion, Trans Pacific National Bank (maintenant connue sous le nom de Beacon Business Bank) , Standard Chartered et Wells Fargo.» (8)

 
De façon tout à fait évidente, l’action des États-Unis contre Huawei semble faire partie de la tentative plus générale de l’administration Trump de saper l’économie chinoise en imposant des droits de douane, en fermant les marchés occidentaux aux exportations chinoises de haute technologie et en bloquant les achats chinois de sociétés technologiques américaines, canadiennes et européennes. On peut dire, sans exagération, que cela fait partie d’une guerre économique et commerciale contre la Chine.
 
Le professeur Sachs conclu : «Lorsque les règles du commerce mondial entravent les tactiques de gangster de M. Trump, les règles doivent disparaitre, et le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a avoué la même chose la semaine dernière à Bruxelles: « Notre administration sort légitimement ou renégocie des traités, accords commerciaux et conventions obsolètes ou néfastes pour les intérêts de nos alliés (sic)». Pourtant, avant de mettre fin à ces accords, l’administration les détruit par des actions agressives et unilatérales. (9)
 
De retour de Chine, le professeur Michel Chossudovsky va encore plus loin et affirme que : «L’actuelle crise entre la Chine et le Canada (et son marionnettiste de Washington) a été préparée de longue main. Les chefs des services de renseignements des Five Eyes (Five Blue Eyes), ce regroupement d’espions anglo-saxons sous l’égide de la CIA, se sont rencontrés à Ottawa en juillet 2018 et en Nouvelle-Écosse avec le premier ministre Trudeau pour planifier la stratégie visant à éliminer l’entreprise de technologie chinoise Huawei de la compétition pour la nouvelle génération d’équipements de communication.» (10)
 

Leçons que nous offrent cette saga

 
Ce que le prolétariat révolutionnaire doit retenir de cette saga interimpérialiste c’est que sous l’économie capitaliste mondialisée la guerre multiforme entre puissances impérialistes (concurrentes ou alliées) est permanente et qu’elle trouve toujours son origine dans l’économie des rapports marchands (le champ où le capital se réalise) ; puis elle s’étend sous différentes formes à l’instance politique, judiciaire et diplomatique, pour enfin se conclure sur le plan militaire. Plus la conjoncture économique et sociale est catastrophique (comme en ce moment), plus les tensions entre puissances sont exacerbées pour le contrôle des marchés et plus les dangers de guerre militaire sont élevés. Le prolétariat ne doit jamais prendre parti pour une « patrie » ou pour une autre, ni pour une alliance de puissances contre une autre. Dans un cas comme dans l’autre c’est lui qui fournira la chair à canon et n’en tirera rien de bon comme l’histoire nous l’enseigne. Il est fort peu probable que la révolution prolétarienne conjure la guerre impérialiste en cours, mais il est fort probable que la guerre commerciale en cours, et qui risque de dégénérer en guerre thermonucléaire, provoquera la première révolution prolétarienne sur cette Terre de misère.
 


 

NOTES

 
 

  1. http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/nouvelles-routes-de-la-soie-lintegration-de-laxe-eurasie-afrique/
  2. Adieu le projet « secret » (sic) du «Grand Moyen-Orient» rédigé par le Pentagone à l’intention des complotistes émérites : http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/les-usa-annoncent-leur-retrait-de-syrie-le-contexte/ et http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-2-2/les-etats-unis-annoncent-leur-retrait-du-levant-toutes-les-parties-doivent-revoir-leur-strategie/
  3. Robert Bibeau. (2017) La démocratie aux États-Unis. L’Harmattan. Paris. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-democratie-aux-etats-unis-les-mascarades-electorales/
  4. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/arabie-saoudite-jamal-khashoggi-non-un-parangon-de-la-liberte-de-la-presse-mais-un-pur-produit-de-la-matrice-wahhabite-takfiriste/
  5. https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/huawei-la-réaction-de-pékin-soulève-des-craintes/ar-BBQYu12?ocid=spartandhp et https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-the-us-not-china-is-the-real-threat-to-international-rule-of-law/
  6. https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-the-us-not-china-is-the-real-threat-to-international-rule-of-law/
    https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/huawei-la-réaction-de-pékin-soulève-des-craintes/ar-BBQYu12?ocid=spartandhp
  7. https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-the-us-not-china-is-the-real-threat-to-international-rule-of-law/
  8. Les États-Unis semblent vouloir cibler Huawei, notamment à cause de son succès dans la commercialisation des technologies de pointe 5G à l’échelle mondiale. Les États-Unis affirment que la société pose un risque de sécurité spécifique en raison de capacités de surveillance cachées dans son matériel et ses logiciels. https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-the-us-not-china-is-the-real-threat-to-international-rule-of-law/
  9. «Une récente diatribecontre Huawei dans le Financial Times est révélatrice à cet égard. Après avoir concédé que « vous ne pouvez pas avoir de preuve concrète d’ingérence dans les TIC, à moins d’avoir la chance de trouver l’aiguille dans la botte de foin« , l’auteur affirme simplement que « vous ne prenez pas le risque de mettre votre sécurité entre adversaire potentiel. » En d’autres termes: Bien que nous ne puissions pas vraiment indiquer un comportement inapproprié de la part de Huawei, nous devrions néanmoins inscrire la société sur une liste noire.
  10. Michel Chossudovsky https://www.mondialisation.ca/les-dessous-de-la-crise-chine-canada/5629695

 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

17 réflexions sur “LA TROISIÈME GUERRE MONDIALE EST COMMENCÉE!

  • herve Foissac

    La force des capitalistes, tient de la faiblesse conceptuelle de ses opposants et ton article l’illustre parfaitement, puisque tu désigne le marteau et laisse bien tranquille la main qui le tient.
    La Chine, les USA, la France, etc, en tant qu’être, cela n’existe pas pour les grands capitalistes, ce sont des notions qui n’ont de sens que pour manipuler le prolétariat. Le faire s’entretuer, provoquer de grandes destructions à partir desquelles, on pourra alors recommencer un pseudo cycle de croissance en repartant des ruines.
    C’est la 1ère des choses à comprendre dans l’analyse de la géopolitique des maîtres du système, qu’il n’y a de nations, que pour éradiquer la masse humaine jugé inutile et dangereuse. j
    La menace de guerre survient non pas pour régler les différents entre oligarques, mais pour régler la menace du prolétariat contre les grands capitalistes. Ce fait est une constance du système et pourtant, les opposants les plus vindicatifs, sont ceux qui défendent le plus le nationalisme, c’est à dire, l’instrument de leur propre aliénation et soumission.

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    • robert bibeau

      @ Tu as raison et tu as tort Hervé
      1) Tu as raison le nationalisme est la lèpre – la galle pour le prolétariat international qui doit s’en déaire et le contrer de toute les manières possibles. Morts et désolation sont et seront le lot de ceux qui écouteront les sirènes du chauvinisme nationaliste
      2) Tu as tort de ne pas considérer que le grand capital s’appuie encore sur les états nationalistes pour mener ses politiques internationales et/ou nationales. Il est légitime de mentionner que le grand capital CHINOIS s’appuie sur l’État de Chine pour mener sa guerre commerciale contre le grand capital américain
      3) Pour ce qui est de la guerre contre le prolétariat nous y reviendrons – tu as raison

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      • herve Foissac

        Salut Robert
        Depuis le temps que je commente tes articles et si tu avais fait une lecture correcte de mon précédent commentaire, tu n’aurais pas pu écrire ton point 2.
        Mais c’est là, le triste reflet de consommer de la lecture comme un mac do, c’est à dire, sans prendre le temps de la compréhension, tout entier absorbé par ses propres préjugés.
        En effet, j’écris que le nationalisme sert à manipuler le prolétariat pour le contrôler démographiquement et politiquement, donc, que les capitalistes ont un besoin vital, existentiel de l’idéal nationaliste. Sans cet outil de contrôle des masses, le capitalisme serait déjà vaincu.
        Je te l’ai écrit maintes fois, la contradiction fondamentale et insoluble du capitalisme, c’est que si son inertie le pousse à la mondialisation économique et politique, les conditions de sa survie le lui interdise formellement. Le système tend vers un but qu’il ne peut pas atteindre et impose donc, un reflux systématique et c’est ce à quoi nous assistons. Car il ne peut pas atteindre la mondialisation sociale et c’est d’ailleurs ce point là qui signera l’impasse des gilets jaunes, le nationalisme.
        Sauf que, si ce reflux n’est pas la volonté des capitalistes et est imposé par la pression exercé par le prolétariat, il est évident que les capitalistes maîtres du jeu, ne peuvent pas donner ces raisons pour pousser à la guerre. Il leur faut donc désigner une autre raison, un bouc émissaire, crée ou soutenu, c’est à dire, outre le terrorisme mais pas assez menaçant, réactiver la menace russe en se servant des peurs hérités de l’ère soviétique et parce que c’est la seule puissance nucléaire crédible.
        La politique est donc tout simplement celle du pompier pyromane, où, coté officiel, lutte pour la paix et de l’autre, alimente la violence.
        Le plus difficile à faire admettre aux citoyens, c’est que le capitalisme se nourrit de la guerre (surtout économique) et interdit donc la paix, et la manipulation via la confusion, consiste à faire croire le contraire. Comme faire croire que la concurrence est nécessaire pour avoir des prix bas, interdire les monopoles et pousser à l’innovation technique.
        Ici, seul le déni permet une telle manipulation, surtout concernant les cerveaux très instruits !

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        • robert bibeau

          @ Hervé
          Plutôt que de t’invectiver – pour répondre à tes invectives – je préfère m’attarder à deux arguments précis que tu propose dans ton post – de cette façon nous éviterons la personnalisation du débat qui n’intéresse personne
          1) Tu écris : « réactiver la menace russe en se servant des peurs hérités de l’ère soviétique et parce que c’est la seule puissance nucléaire crédible. » Cette assertion ne correspond pas aux faits constatables. Après l’effondrement de l’empire capitaliste d’État soviétique – la Russie s’est mise sous la coupe américaine et Eltsine a fait le chien couchant devant l’Amérique MAIS la Russie ne pouvait ni disparaitre ni s’empêcher de faire commerce avec ses anciennes colonies de la CEI et même avec les pays des Balkans et de vendre de l’énergie à l’Europe. VOILA ce qui provoqua la grogne des marchands étatsuniens qui cherchèrent à briser ce quasi monopole russe sur ces régions périphériques également convoitées par l’Allemagne depuis un siècle au moins
          2) Le conflit – la guerre fut d’abord commerciale et la Russie n’avait pas le choix de répliquer sous peine d’être annihilée totalement – Voilà l’origine de Poutine soutenu par sa classe qui se voyait dénier le droit d’exister.
          3) NON la Russie n’est pas le principal ennemi des USA et NON les USA n’ont pas le plan d’entrer en guerre contre la Russie – s’épuisant futilement avant d’affronter leur véritable rival ÉCONOMIQUE – L’INSTANCE DÉTERMINANTE. Faire revivre les peurs anti-soviétiques ??? Il n’y a que les complotistes pour croire à ces chimères. Peu de gens s’arrête à ces fadaises révolues.
          4) La Chine et son 1,3 milliards d’individus est le seul adversaire économique capable d’engager la guerre commerciale et financière contre l’Amérique avec l’absolue assurance de la gagner
          5) Tu écris également que : « Le plus difficile à faire admettre aux citoyens, c’est que le capitalisme se nourrit de la guerre (surtout économique) et interdit donc la paix, et la manipulation via la confusion, consiste à faire croire le contraire. » La confusion idéaliste c’est ta phrase qui l’introduit dans la conversation. MOI je dis que le mode de production capitaliste – industriel-urbain-bourgeois SE NOURRIT de plus-value (de valorisation du capital par le travail salarié non-payé) et qu’a travers ce processus de PRODUCTION – VALORISATION – RÉALISATION COMMERCIALE de ce capital – les capitalistes sont mis en concurrence et doivent attaqués ou se défendre de leurs alliés etou concurrents ce qui s’appelle LA GUERRE COMMERCIALE d’abord qui éventuellement dégénère en guerre militaire (ce que mon texte tente de démontrer)
          6) Contrairement à ce que certains camarades prétendent – Je n’appel pas la guerre de mes voeux – je ne fais que constater le mode de fonctionnement du système et je le démonte afin que chaque lecteur en comprenne la mécanique implacable, irréversible – ce pourquoi il faut NON PAS LE RAFISTOLER mais le détruire . La guerre ne nourrit pas le capital en général au contraire = MEME SI PENDANT LES GUERRES CERTAINS CAPITAINES D’INDUSTRIES – TRUSTS ET MARCHANDS DE CANONS EMPOCHENT DES PROFITS – au total le système est perdant = MAIS la guerre militaire apparait à un moment donné comme l’unique façon de départager les marchés
          7) La question nationale aura de moins en moins d’importance dans l’avenir de ce système capitaliste moribond.
          Merci pour ton post Hervé
          Robert Bibeau

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          • herve Foissac

            Ssalut Robert,
            je ne fais pas dans l’invective, c’est toi qui le fait en m’accusant de ce que je ne fais pas.
            Pour ton point 1, désolé, mais les faits affirment ce que j’écris et réfutent ce que tu écris. Tout simplement, parce que la Russie de Poutine suit les mêmes règles économiques que les dirigeants US. Prendre comme argument le fait que la Russie de Poutine fait commerce avec ses voisins est totalement absurde, car que dire alors de l a Chine et in fine, de tous les pays du monde !
            Car si on ne considère que le cadre économique, alors, la Russie de Poutine est alliée des dirigeants US.
            Ensuite, que dire de ton point 3, sinon qu’il souligne, soit ta faiblesse de compréhension de texte, soit ta mauvaise foi, car je n’écris pas que la Russie est le principal ennemi des maîtres des USA, mais que c’est le meilleur pseudo ennemi. Autrement dit, le système ayant besoin d’avoir toujours un ennemi désigné pour soumettre le prolétariat, la Russie était le meilleur candidat, mais c’est un ennemi construit de toute pièce par les maîtres US. Pour ma part, je ne fais pas de distingo entre oligarque russe, us, européen chinois, ou autres. Je ne juge que de la lutte de classe, c’est à dire, entre différentes classes, pas de la lutte à l’intérieur d’une même classe, où on retrouve les même clivages, c’est à dire, entre ceux qui soutiennent le cadre national pour dominer le prolétariat et ceux pensent que la mondialisation permet ce contrôle. En réalité, ce sont les premiers qui ont raison. Dernier argument, bien que Trump soit totalement d’accord avec Poutine, il affirme quand même que ce dernier est le pire ennemi des USA.
            POur ton point 4, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Mais surtout il n’y a de véritable perdant que le prolétariat, car de cette lutte, c’est le prolétariat qui sert de chair à canon. C’est le prolétariat qui est sacrifié.
            Pour ton point 5, tu confirme ta mauvaise foi, car ce que tu écris ne me contredis pas et tu retourne ma remarque, en confirmant ta confusion.
            En effet, ce que je dis, c’est que pour faire accepter cette plus-value,, cet impôt inique, totalement injuste et étant une pratique mafieuse, il faut un argument supérieur qui le fasse accepter, et le seul argument capable de faire accepter l’injustice sociale comme normale, c’est l’état d’urgence permanent qui nécessite des chefs, des « premiers de cordés » comme le dit Macron. Où qui dit chef, dit soumission et acceptation de sa domination. Sans cet état d’urgence, menace permanente, la plus-value en tant qu’impôt particulier n’est plus accepté. C’est un fait, une constante de l’histoire du système capitaliste, que seule la menace extérieure permet au système de justifier ses pratiques mafieuses intérieures.
            Relativement au prolétariat, on se fout des luttes internes à la classe des possédants, car celle ci n’est libre que si la classe prolétarienne est sage et soumise, c’est le seul argument de la menace extérieure qui permet sa soumission et l’absence de menace qui permet sa révolte, sauf lorsque le taux d »imposition crée une menace pour la survie.
            Actuellement, la lutte interne à la classe dominante, porte sur savoir s’il faut s’en tenir au cadre national ou bien mondial pour assurer la survie du système et de ce coté là, c’est Trump qui suit la voie de la raison. Mais là, nous sommes d’accord, peu import, sauf que la question de la nation est belle et bien centrale, car c’est de son dépassement que dépend le changement de système.
            Pour finir, la différence entre toi et moi, c’est qui je ne ni pas ce que tu écris, mais simplement te fait remarquer que la condition pour permettre cette prédation, c’est la menace permanente sur la communauté pour justifier la soumission de la majorité à une élite, sans cette condition, cette soumission ne se justifie plus et l’impôt qu’est la plus-value, non plus. Les deux sont donc liés où l’absence de l’un, condamne l ‘autre à terme.
            Je te prierai de bien faire attention de respecter le sens de ce que j’écris.

  • Serge Bailay

    Le COMMUNISME n’a JAMAIS rien rapporté non plus et autant sur le plan social par dénonciation
    aux commissaires du peuple et punitions genre goulag.
    Sur le plan économique c’est aussi pire comme faire la file pour un os.
    Le COMMUNISTE doit être traité comme l’ISLAM, le NAZISME trois religions qui mènent ou mènera a la guerre tôt ou tard.
    Le COMMUNISME n’a mené en bout de ligne qu’a des meurtres de masse toute l’histoire est la pour le prouver et valable pour les autres, DES DIZAINES DE MILLIONS DE MORTS

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    • robert bibeau

      @ M. Bailay
      1) Vous devriez lire plus attentivement les commentaires qui émaillent mes éditoriaux – les critiques de fonds sont nombreux et sévères – et j’adore et je vous encourage à vous y adonner vous aussi.
      2) Cependant je m’attend à un débat de haut niveau aux antipodes de ce galimatias ridicule que vous radotez ci-haut à propos du spectre « communisme » que la CIA, Sélection du Readers Digest, et le sionisme international colportent depuis un siècle
      3) Je vous signale que je ne suis pas communiste et que j’utilise rarement ce mot dans mes textes et quand j’en use c’est dans le sens authentiquement marxiste de ce concept – à savoir un mode de production que la classe prolétarienne hégémonique édifiera après le renversement du mode de production capitaliste dans le monde entier. Mode de production communiste que le prolétariat édifiera dans le monde entier – assurant par là sa propre disparition en tant que classe sociale opprimée, exploitée, aliénée.
      4) Inutile de spécifier que nul part au monde jamais nous n’avons assisté à l’ombre du début de l’édification d’un tel mode de production de l’avenir hyperproductif – robotisé – numérisé – technologisé – virtuel – intégrant l’industrie spatiale et le nucléaire pacifié et sécurisé, sans profit, sans salariat, sans État impérial MAIS fondé sur les fédérations de communautés contrôlées par la base prolétarienne et surtout pas par un Parti d’apparatchik despotique.
      Revoyez vos lectures et abandonnez la lecture de La Presse et du Journal de Montréal monsieur Baily.
      Merci de votre post
      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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  • Serge Bailay

    Je suis pas sur que les commentaires qui ne sont pas de ton avis soient pris en compte
    je pense que tu n’a jamais été confronté sur tes théories.
    je n’en ai jamais vus sur ce site.

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  • Serge

    MERCI tout de même pour ma désapprobation a ce système qui nous mènera
    tous vers l’élimination GRACE A HUSSEIN OBAMA durant ses 8 années de pouvoir gauchiste
    de dégringolade face aux dictatures communistes et musulmanes pour qui
    il avait une grande estime. Ces pays ont jurés notre perte et ce n’est pas des collabos a la française
    socialiste et communiste qui vont faire que nous demeurerons libre.
    Salutations

    Répondre
  • oeil de faucon

    salut robert
    Tout d’ abord je partage le point de vue de herve Foissac ci dessus, les guerres sont un désastre pour le prolétariat. Tu ne sera pas étonné si je te reproche tes titres journalistiques « la 3 éme guerre mondiale est commencée!  » dans le style du fanfaron Attali, ou ton insistance à voir tout les 8 jours la catastrophe financière, elle plus vraisemblable que la guerre thermonucléaire. A ce niveau tu as un scoop intéressant la famille Rothschild retire ses billes de la finance mondiale ? Comme il est coutume de le dire les rats quitte le navire avant qu’il coule. Ceci étant je trouve ton article intéressant, surtout si on fait un rapprochement avec l’ arrestation du PDG de Renault-Nissan Carlos Gosn.
    G.Bad

    Répondre
    • robert bibeau

      @ Gérard
      1) Mais où as-tu vu que je proclame les bienfaits des guerres et que je les appelles de mes voeux ? Évidemment que la Guerre est la pire calamité qui puisse frapper notre classe sociale et l’humanité toute entière – surtout en ces temps ou le grand capital international possède via ses États fantoches les capacités de quasi détruire la planète. Je sais tout cela et je le déplore MAIS
      2) Il est de notre absolue responsabilité à nous révolutionnaire prolétarien de bien informer notre classe sociale à l’effet que : A) sous le capitalisme la guerre est permanente – et qu’elle prend de multiples formes – économique – commerciale – juridique – diplomatique – politique – gréviste – pour aboutir sous sa forme MILITAIRE qui est l’aboutissement obligé – inévitable – tant que nous laisserons perdurer et sévir cette saleté de mode de production capitaliste déclinant.
      3) Il est de notre absolu devoir de combattre la propagande gauchiste – réformiste – petite-bourgeoise à propos de « l’impossibilité de la guerre militaire – à cause des armes nucléaires trop terribles »
      4) Camarades que direz-vous à notre classe sociale quand – Après avoir propagé les fadaises de l’impossibilité de la guerre (alors quelle est partout autour de nous) La première bombe nucléaire s’effondrera sur notre classe désarmée y compris idéologiquement ????
      5) Vous serez exactement – précisément – dans la position de ces gauchistes-communistes qui de 1929 à 1939 ont porté l’attention et le combat contre les manifestations extrêmes droites – fascistes – militarisme – corporatistes – nazisme du capitalisme en OUBLIANT DE CONCENTRER TOUTES SES FORCES CONTRE LE CAPITALISME LUI-MÊME DANS TOUTES SES MANIFESTATIONS MÊME LIBÉRALES ET PSEUDO DÉMOCRATIQUE
      6) Résultat : des millions de prolétaires enrôlés dans les armés alliés (capitalistes libérales) contre des millions de prolétaires enrôlés dans les armés de l’axe (capitalistes fascistes) et la go-gauche sur le cul dans le maquis où elle achèvera de se discréditer en s’alliant aux américains et à Churchill et à De Gaulle = AUJOURD’HUI LE PROLÉTARIAT SE SOUVIENT DE CE DRAME ET IL RÉPUDIE AUSSI BIEN LA DROITE QUE LA GAUCHE – Que je suis fier de notre classe – quelle conscience avant-gardiste.
      Merci pour ton post camarade
      robert bibeau http://www.les7duquebec.com

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  • Malik

    @ l’auteur
    Tout en vous remerciant de votre envoie fort intéressant et que j’ai lu avec beaucoup d’attention, je pense effectivement que par calcul politicien, intérêts multiples et inconscience humaine nous nous acheminons vers la troisième guerre mondiale qui s’avérera plus désastreuse et plus dévastatrice que les deux premières par le fait de l’entrée du nucléaire. Il est à se demander si, conjugués avec les effets de serre, ce ne sera pas une lente et énième disparition de vie sur la planète terre.
    Quant à ce qui se passe en l’Afrique (Est-Ouest, Nord Sud), je pense que les premiers fautifs de cette situation ne sont autres que ses dirigeants, sa classe politique, économique et intellectuelle dans une certaine mesure. Ces derniers par leur façon de faire favorises et facilites les actions néfastes impérialo- néocolonialistes à l’endroit de ce continent.
    En effet, comment développer un pays lorsque ses dirigeants sont illégitimes, corrompus et corrupteurs, beaucoup plus soucieux de leurs alter ego et de leur maintien au pouvoir pour le pouvoir par tout moyen
    Pour ce faire, un discours fallacieux, populiste et une pseudo démocratie sont claironnés à tout vent pour leur pérennisation aux affaires, dissimuler leurs échecs, leurs incompétence en matière de gouvernance et pour procéder aux amendements ininterrompues des prétendues constitutions, distribues des cadeaux sous formes et moyens multiples aux politiques et affairistes nationaux et étrangers . Le concours même des puissances étrangères est sournoisement sollicité pour asseoir leurs autoritarisme, leurs dictatures et leurs idéologies politiques quand ils en ont une.
    Avec ces quelques descriptions du mal qui ronge, malgré elle, l’Afrique, le néocolonialisme, l’impérialisme et les forces politico-financières ont tout un boulevard devants eux pour détruire et bloquer tout développement socio- politico- financier de ce continent. D’ailleurs n’est-il pas dit « qu’un étranger n’entre dans une maison qu’avec ses habitants ou ses enfants » ?
    A tout ses maux, vient ce greffer l’islamisme politique prétendu ment modéré, à l’exemple de la Turquie actuelle, du Hamas, de l’Iran….,l’islamisme barbare créé par et au sein des pays du Golfe Arabique (le wahhabisme). Entre cette nébuleuse à deux tètes on y trouve la main et le soutien impérialo-néocolonialiste dont la CIA, et pourquoi pas certains pays arabes et islamisés.
    L’impérialisme, le Néocolonialisme, l’infiltration économique, politique et sociale peut venir de là où on l’attend et sous divers moyens et formes y compris celle de la défense géostratégique, économique, politique et sociale (Syrie,l’Irak et les valeureux Kurdes qui faisaient et font encore face aux terroristes barbares et à une nouvelle infiltration qui nous rappelle un certain génocide, le Pakistan, l’Afghanistan et l’Ukraine,la Libye et le Sahel, le Yémen, la Palestine, la nouvelle route de la soie…..,
    Malik

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