La guerre au Moyen-Orient (Palestine-Israël-Liban-Iran) est entrée dans une nouvelle phase
par Moon of Alabama
La semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a décidé de transformer l’échange de missiles avec le Hezbollah au Liban en une véritable guerre.
Plusieurs raisons l’ont poussé à agir de la sorte avec le soutien des Américains :
- 60 000 colons du nord d’Israël ont quitté leurs maisons et ne reviendront que si le gouvernement peut assurer leur sécurité.
- Les radicaux de son gouvernement veulent éliminer le Hezbollah et menacent de mettre fin au gouvernement s’il ne le fait pas. (Les réalistes savent qu’il s’agit d’un objectif impossible à atteindre).
- Il se peut que l’on s’illusionne sur le fait que le Hezbollah fléchira sous la pression et acceptera un cessez-le-feu qui n’inclura pas la bande de Gaza.
- Israël a la possibilité d’entraîner les États-Unis dans un combat qui se terminerait par une guerre contre l’Iran. Depuis des décennies, Netanyahou tente d’arranger cela.
La semaine dernière, Israël a lancé une attaque terroriste contre des agents du Hezbollah qui utilisaient des bipeurs pour recevoir des alarmes et des ordres. Ces personnes faisaient partie de l’administration civile du Hezbollah et non de ses combattants armés.
L’attaque suivante contre un commandant important du Hezbollah qui rencontrait des officiers des forces spéciales du Hezbollah a été plus grave. Mais elle ne portera pas atteinte aux opérations du Hezbollah. Chaque officier supérieur a un successeur désigné qui le remplacera immédiatement. La continuité du commandement au sein du Hezbollah est garantie dans presque toutes les circonstances.
Ces deux attaques israéliennes ont nécessité une réponse du Hezbollah. La «patience stratégique» à laquelle il avait adhéré précédemment avait atteint ses limites.
Sa réponse aux frappes israéliennes s’inscrit dans le cadre d’une guerre plus vaste qui a commencé.
La réponse a pris la forme de frappes de missiles à une distance limitée de la frontière israélo-libanaise. Certains de ces missiles ont touché la ville de Haïfa. Un port et un centre industriel situés à quelque 40 kilomètres au sud de la frontière.
Depuis le 8 octobre 2023, le conflit entre Israël et le Hezbollah est inégal. Il y a eu huit fois plus de frappes israéliennes sur le Liban que de frappes du Hezbollah sur Israël. Israël justifie désormais publiquement ses frappes par une politique de «désescalade par l’escalade» qui, selon lui, conduira à une paix séparée avec le Hezbollah.
Mais les véritables objectifs des sionistes sont exprimés par les membres radicaux du cabinet de Netanyahou :
Il s’agit d’une politique de la terre brûlée qui est censée aboutir à l’occupation du Sud-Liban et au redémarrage des colonies israéliennes dans cette région :
Depuis hier, Israël a lancé une myriade de frappes aériennes visant des positions de tir présumées du Hezbollah dans des zones civiles, principalement dans le sud du Liban. Au cours de la journée, quelque 400 personnes ont été tuées au Liban et près de 2000 ont été blessées. Des centaines de milliers de personnes vivant dans le sud du Liban ont fui ou sont en train de fuir vers le nord.
Le Hezbollah a réagi en prenant pour cible des installations militaires et des installations industrielles destinées à la production militaire. Il devrait bientôt utiliser des armes plus sophistiquées pour frapper des cibles à Tel-Aviv, à 120 km de la frontière, et au-delà.
Si les images de dégâts et de victimes en provenance du Liban sont nombreuses, les rapports sur les frappes du Hezbollah en Israël sont peu nombreux.
Le gouvernement israélien a (à nouveau) émis une directive générale à l’intention de tous les médias pour qu’ils s’abstiennent de prendre des photos et de faire des reportages sur les dégâts. Les censeurs militaires, qui siègent dans chaque salle de rédaction, veilleront à ce que ces ordres soient respectés.
La guerre dans le Nord se poursuivra ainsi pendant des jours, des semaines et des mois.
C’est une guerre d’usure morale.
Quelle population sera la première à réclamer la fin du combat ?
Combien de temps la population choyée de Tel-Aviv restera-t-elle assise des jours et des nuits dans des bunkers sans demander de changement ?
Les chiites du Liban, dont la religion valorise la souffrance et la volonté de mourir en martyr, seront-ils les premiers à réclamer la fin de la guerre ?
Pour ma part, je ne parierai jamais contre la religiosité chiite ou la capacité du Hezbollah à poursuivre le combat.
Alors que la guerre dans le nord remplit les programmes d’information internationaux, la guerre génocidaire sioniste à Gaza se poursuit.
Israël a l’intention de liquider le nord de Gaza, qui comprend quatre grandes villes, en procédant à un nettoyage ethnique et en affamant les 1,3 million de personnes qui y vivent.
Netanyahou a officiellement examiné ces plans et on s’attend à ce qu’il les suive.
Gaza est au cœur du conflit. Si Israël accepte un cessez-le-feu à Gaza, la guerre dans le nord prendra également fin immédiatement. Seuls Netanyahou et l’administration de Biden qui le couvre bloquent la voie à une solution pacifique.
source : Moon of Alabama
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