Une seule classe, une seule lutte
Par nwbcw.to@tutanota.com / NWBCW Montreal et Toronto.
Entre 50,000 et 55 000 employés de Postes Canada
Représentés par le syndicat STTP, sont actuellement en grève. Le STTP réclame une augmentation salariale de 22 % sur quatre ans, de meilleurs avantages sociaux, la sécurité d’emploi, de meilleures conditions de travail, une plus grande flexibilité des horaires et la protection des régimes de retraite.
Poste Canada a proposé une augmentation salariale de 11,5 % sur quatre ans, ce qui équivaut à une baisse salariale si l’on tient compte de l’inflation. Le gouvernement canadien renforce son contrôle et donne des instructions à Poste Canada pour mettre en œuvre les recommandations de la Commission d’enquête industrielle (CEI), qui comprennent la fermeture de bureaux de poste dans les zones rurales, ouvrant la voie à des licenciements massifs de travailleurs de la Poste au Canada.
Il est probable que le gouvernement ait recourt à une loi ordonnant le retour au travail et impose un accord qui dégrade encore davantage les conditions de vie et de travail des travailleurs. En 2018, le gouvernement avait utilisé la loi pour forcer les postiers à reprendre le travail. Récemment, 10 000 membres du personnel navigant d’Air Canada ont refusé de se conformer à la législation de retour au travail. Si la grève du personnel navigant d’Air Canada s’est terminée par un accord provisoire obtenu grâce à la médiation officielle, d’autres grèves sont encore à venir du fait que les travailleurs aient rejeté la partie de l’accord relative à la proposition salariale.
Tout comme les services postaux du monde entier, les compagnies aériennes nationales fonctionnent avec des marges de profit très faibles, voire à perte. Cela sert à justifier les coupes budgétaires et l’austérité. Les deux secteurs font partie des infrastructures indispensables aux échanges quotidiens et aux activités commerciales de la société moderne. Leur rôle stratégique dans l’économie explique pourquoi ces secteurs sont souvent soutenus directement par le budget fédéral (Poste Canada est une société d’État) ou par des renflouements ou des subventions indirectes, dans le cas de la société privé «Air Canada».
Quel est le plan du syndicat et que doivent faire les travailleurs pour gagner?
Au Canada, les grèves restent généralement isolées, les négociations pouvant parfois durer des semaines, tandis que les travailleurs sont épuisés par des semaines de piquetage quotidien devant leur lieu de travail. C’est le scénario qui se dessine pour le personnel de soutien à temps plein des 24 collèges publics de l’Ontario, en grève depuis le 11 septembre. Ou bien les grévistes seront rapidement contraints par la loi de reprendre le travail, comme cela a été le cas lors des grèves postales passées ou de la récente grève d’Air Canada. En règle générale, les négociations sont opaques. On dit aux travailleurs de « soutenir leur équipe de négociation » et de faire confiance au syndicat pour défendre au mieux leurs intérêts. Si cette stratégie était gagnante pour les travailleurs, nous n’aurions pas assisté à un déclin constant de notre pouvoir d’achat au cours des dernières décennies, malgré les nombreuses grèves qui ont eu lieu pendant cette période.
Ces grèves aboutissent toutefois toujours au même résultat : l’isolement, l’épuisement, puis la pression exercée par le syndicat sur les travailleurs pour qu’ils acceptent le « meilleur accord possible » que l’équipe de négociation ait pu obtenir. Il n’y a rien de plus à obtenir, diront-ils. On ne peut pas tirer du sang d’une pierre. Ce discours doit être rejeté. En réalité, le gouvernement fédéral réduit le financement de toutes les agences d’État, à l’exception du ministère de la Défense nationale. Il a alloué 150 milliards jusqu’en 2030 au réarmement et à l’armée. Ce n’est pas que les ressources ne soient pas disponibles pour permettre aux travailleurs de maintenir ou d’améliorer leur niveau de vie, c’est que la priorité de l’État dans cette situation est de se préparer à la guerre. Cela ne peut que conduire à une nouvelle dégradation de nos conditions de vie et de travail.
Des postiers de différentes régions du Québec se sont récemment rassemblés au bureau de poste Chabanel à Montréal et se sont joints aux travailleurs municipaux en grève (personnel de soutien de la STM) pour une manifestation de rue devant un garage de la STM. En fin de compte, cette action était menée par les syndicats et n’a pas donné grand-chose, mais l’activité autonome des travailleurs pour étendre la grève est essentielle pour que ces luttes aboutissent. Cela pourrait servir d’exemple pour unifier la classe ouvrière sur la base de la nécessité d’une lutte générale.
Comme l’isolement et l’épuisement mènent à la défaite, les travailleurs doivent prendre l’initiative de trouver des moyens de généraliser et d’unifier leurs grèves, même si cela signifie aller à l’encontre de « leurs » équipes de négociation.
Pour y parvenir, notre classe devra former de nouveaux organes de lutte
Qu’il s’agisse de comités de grève ou d’assemblées générales, afin d’organiser la lutte et de servir de point de référence pour le reste de la classe. Bien que cela puisse sembler lointain, il est difficile de nier cette nécessité. Peut-on nier que si les 50 000 travailleurs de Postes Canada s’unissaient aux 10 000 employés à temps plein des 24 collèges publics de l’Ontario et se joignaient aux 10 000 membres du personnel de cabine d’Air Canada dans une lutte commune pour des revendications communes, notre classe serait dans une meilleure position pour se battre ? Comme la classe ouvrière dans son ensemble est attaquée, pour gagner, les travailleurs doivent lutter en tant que classe, et non simplement en tant qu’employés de telle ou telle entreprise, et rejeter les sacrifices imposés par le militarisme.
Un petit ruisseau, avec du temps et des efforts, peut créer une cascade impressionnante. Parlez à vos collègues ! Planifiez et organisez-vous. Envoyez des délégations à d’autres piquets de grève et entrez en contact avec d’autres travailleurs en lutte ou prêts à se battre. Donnez l’exemple à tous les travailleurs, car votre grève repose sur la lutte de toute la classe ouvrière !
Refusez tout sacrifice au nom de l’économie nationale ou du bon fonctionnement des entreprises. Contre tout nationalisme et tout soutien à un groupe de capitalistes ou à un autre dans leurs conflits impérialistes ! Pas de guerre, sauf la guerre des classes !
No War But Class War – Canada
Le 8 octobre 2025/ nwbcw.to@tutanota.com / NWBCW Montreal et Toronto


Versão em Língua Portuguesa:
https://queonossosilencionaomateinocentes.blogspot.com/2025/10/uma-unica-classe-uma-unica-luta.html
Nos camarades du NWBCW ont parfaitement raison de promouvoir l’unité des luttes au sein du mouvement ouvrier combattant: L’UNION FAIT LA FORCE et sans RAPPORT DE FORCE avantageux les prolétaires en grève n’ont aucun espoir de succès «économique » même relatif, toutefois, ces luttes sur le front économique n’ont pour finalité que d’affirmer l’existence de la classe prolétarienne «en soi» et non «pour soi» et c’est là que réside leur limite révolutionnaire.
Comment expliquer autrement que les FRONTS COMMUNS des années ´70 et les victoires «économiques» indéniables qu’ils ont procuré aux prolétaires des secteurs publics et parapublics et par effets d’entraînement à tous les prolétaires; les manifs monstres du «1er mai», «contre le gel des salaires», «le traité de libre-échange Canada-U$A», «la hausse des tarifs de la STCUM», les «frais de scolarité», TOUS CES MOUVEMENTS DE MASSE qui ont mobilisé des centaines de milliers de prolétaires et d’étudiants et mis à mal la classe exploiteuse et tous ses agents renégats infiltrés: politiciens laquais, juges serviles, policiers matraqueurs et journalistes menteurs, aient fondu comme neige au soleil et ne soit plus que l’ombre d’eux-même?
Comment expliquer la désertion des prolétaires et des étudiants des mouvements populaires au profit des «parties d’hockey», de «soccer», des spectacles décadents d’artistes bourgeois dégénérés susurrant en brayant des histoires d’amour bourgeoises purulentes, de Tik Tok, des «influenceurs.euses» d’Instagram ou pire encore, l’engouement contre nature de classe en faveur des fascistes et «gauchistes caviards» de tout acabit dont l’exécrable et abject milliardaire au teint orangé et aux cheveux peroxydés, abuseur sexuel avoué de femmes par le «pussy», fraudeur électoral condamné, complice des mercenaires génocidaires SIONAZIS israéliens, des UKRONAZIS KIÉVIENS, des bourgeois avoués à la Poutine, des «crypto-communistes» au service des milliardaires à la Xi, Kim, Lula, Mélanchon et de toute la racaille bourgeoise qui domine l’opinion publique mondiale et la conduit aux pas de l’oie et aux bottes cloutés, vers une 3ième Guerre mondiale thermonucléaire apocalyptique qui ramènera, au mieux, l’humanité à l’âge de pierre, au pire à la faire disparaître purement et simplement?
Toutes ces constatations incontournables et incontestables commandent une EXPLICATION révolutionnaire prolétarienne et plus que tout, une SOLUTION révolutionnaire prolétarienne.
Le matérialisme dialectique et historique, l’outil théorique le plus puissant que la pensée humaine ait jamais élaboré pour comprendre l’univers social, enseigne qu’alors que «le mouvement de la matière résulte de l’opposition en son sein entre le proton-positif et l’électron-négatif en présence des neutrons», «le mouvement social résulte de la lutte des classes en son sein entre: esclaves et maîtres, serfs et seigneurs, prolétaires et bourgeois, en présence de neutrons sociaux, militaires, prêtres, artisans, etc.».
Partant de ce postulat scientifique, il faut analyser la conjoncture sociale actuelle et la débandade du mouvement populaire réformiste en termes de lutte de classes et analyser l’évolution même de la composition des classes sociales au sein de la société.
Le déplacement par leurs propriétaires capitalistes de l’industrie manufacturière capitaliste «nord/occidental/développé» vers le «sud/oriental/sous-développé» pour l’augmentation des profits capitalistes, opération capitaliste naturel consistant en la «valorisation maximale du capital», que les capitalistes et leurs idéologues de services appellent démagogiquement: «désindustrialisation» pour berner le «populo», a entraîné la fermeture des usines et la disparition des «ouvriers» d’usines et leur remplacement par des «entreprises» de «services»: gouvernementaux, financiers, informatiques, de transport, médicaux, pharmaceutiques, éducatifs, culturels, etc. et des prolétaires «professionnalisés, féminisés, individualisés, domiciliés, atomises,en somme, domestiqués».
En réduisant significativement le contingent d’ouvriers d’usines au sein du mouvement syndical réformiste, la bourgeoisie a supprimé ceux-là même qui nourrissaient idéologiquement les «Fronts communs», les Manifs du 1er Mai, les «journaux gauchistes» et toutes ces kermesses populaires qui disparurent avec leur propre disparition.
Ceci étant, peut-on croire, comme le propage les idéologues de service gra$$ement rémunéré$ de la bourgeoisie à grand renfort de propagande démagogique qu’avec le transfert des «ouvriers» d’usine de l’occident en orient, l’histoire de l’humanité soit terminée? Que s’en soit fini de «la lutte des classes» et du marxisme? Ces zélotes stipendiés du capitalisme nient-ils comme Marx et Engels l’ont découvert que «le prolétariat n’a pas de patrie», qu’il soit en occident ou en orient, au nord ou au sud, à l’est ou à l’ouest, au ciel ou en enfer, comme le «positif combat le négatif», le prolétariat exploité partout et en tout temps combat la bourgeoisie exploiteuse.Ainsi, en propageant le capital partout sur la planète et en déplaçant le prolétariat à travers les mers et les océans, les déserts et les plaines, la bourgeoisie apatride accomplie sa mission historique: prolétariser l’humanité et créer les conditions pour que « LES PROLÉTAIRES DU MONDE ENTIER S’UNISSENT ET DÉTRUISENT LE CAPITALISME QUI LES A UNIT» au sein de l’industrie mondiale.
Les conditions OBJECTIVES de la révolution prolétarienne sont créées inexorablement par la bourgeoisie elle-même comme condition même de son enrichissement indispensable à sa reproduction élargie faisant du prolétariat la classe en SOI UNIVERSELLE.
Ceci étant, une condition indispensable à l’émancipation du prolétariat universel s’impose: le prolétariat universel doit devenir une classe pour SOI c’est-à-dire mû par la volonté de briser les chaînes de son esclavage-salarié, de s’émanciper, de travailler à son profit et non à celui de son exploiteur, à détruire le parasite capitaliste qui gaspille le fruit de ses efforts en dépenses superflues, ostentatoires, exubérantes dans leurs décadences, le privant du nécessaire pour vivre, se reproduire et sauver sa propre planète.
Dès lors, se pose au prolétariat la question de comment acquérir cette volonté d’être une classe pour SOI et se convaincre qu’il peut dominer le monde dans son seul intérêt et à l’exclusion de celui de ses exploiteurs à tout crin, capitaliste en tête?
Comment se convaincre qu’il est faux de croire qu’il faille motiver chacun par l’intérêt privé de possession et de luxure pour qu’il s’investisse dans le service à tous, satisfait et amplement récompensé de ne posséder que ce qui est nécessaire à ses besoins selon la principe marxiste: «DE CHACUN SELON SES CAPACITÉS ET À CHACUN SELON SES BESOINS»?
Le premier ingrédient indispensable à cette volonté du prolétariat d’être une classe POUR SOI a été fourni par le matérialisme dialectique et historique synthétisé par Marx et Engels dans leurs œuvres scientifiques: LE MARXISME et poursuivi depuis par nombre d’auteurs communistes.
Le défi révolutionnaire, non encore résolu, auquel sont confrontés les révolutionnaires prolétariens depuis l’exposé matérialiste dialectique et historique de Marx et Engels dans le Manifeste du Parti communiste à l’effet que le moteur de la civilisation humaine, à ce jour, fut «la lutte des classes» et que son issu nécessaire à l’émancipation de l’humanité est la dictature du prolétariat conduisant à la disparition des classes sociales, a consisté et consiste toujours à en «pénétrer le prolétariat pour que le marxisme devienne une force matérielle capable de transformer la société et le monde par son adhésion et son application.»
Lénine, confronté à ce défi, a résolu avec justesse, que pour «pénétrer» le prolétariat de son idéologie révolutionnaire, il était impératif de construire «un journal révolutionnaire» et que ce «journal» ne serait pas qu’un outil d’information et d’éducation mais qu’il serait un outil d’organisation collectif, «le noyau autour duquel s’organise tout le mouvement révolutionnaire».
Il écrivait dans «QUE FAIRE?»: «[U]n journal n’est pas seulement un propagandiste collectif et un agitateur collectif, mais encore un organisateur collectif».
Ainsi, il sera l’épine dorsale d’une organisation politique qui reliera les militants dispersés, coordonnera leurs efforts, les instruira, les éduquera et donnera une direction unifiée à la lutte.
«Le journal, grâce à la liaison qu’il établira entre les différents centres, entre les différentes localités et les différentes couches de travailleurs, servira de fil conducteur pour l’action commune.»
Alors que les travailleurs sont isolés chacun dans son lieu de travail où les confinent la bourgeoisie pour mieux les exploiter, le journal brisera les murs de cet isolement et apprendra à chacun que partout chaque travailleur est exploité et soumis à la même dictature capitaliste.
Le journal révolutionnaire a aussi pour mission salvatrice d’apporter au prolétariat la théorie révolutionnaire car «sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire» par laquelle les insurrections populaires deviennent révolution prolétarienne.
«La conscience politique de classe ne peut être apportée à l’ouvrier que de l’extérieur, c’est-à-dire de l’extérieur de la lutte économique, de l’extérieur de la sphère des rapports entre ouvriers et patrons» qui en raison même de leur finalité recherchée ne peut conduire qu’à un contrat de travail d’esclaves-salariés «réformé» tantôt pour le mieux, plus souvent pour le pire.Ces luttes économiques sont indispensables à l’éducation des prolétaires afin qu’ils apprennent la nature exploiteuse impitoyable du capitalisme et le rôle de laquais de leurs politiciens, journalistes, juges, policiers et militaires.Le journal est le principal moyen d’introduire la conscience de classe politique, en expliquant les mécanismes du pouvoir, en dénonçant la répression, la propagande médiatique au service des capitalistes et en reliant les luttes économiques à une lutte politique globale contre le capitalisme.
«Il faut organiser la diffusion de notre journal de manière à ce que chaque numéro atteigne les travailleurs de toutes les localités […] Ce journal doit paraître à date fixe, quelles que soient les conditions».
«Le journal doit être le centre idéologique et politique du mouvement, le centre autour duquel se groupent les forces militantes» révolutionnaires afin d’inoculer au prolétariat cette connaissance qui suscitera cette conscience pour SOI, catalyseur indispensable à la transformation des insurrections populaires en révolution prolétarienne.
«De l’Étincelle («ISKRA») jaillira la lumière.» révolutionnaire.
Ping : Les conditions de l’insurrection populaire – les 7 du quebec