Avez-vous besoin d’un câlin ?
CAROLLE ANNE DESSUREAULT :
Avez-vous besoin d’un câlin ?
Dans notre société moderne où une grande partie de nos contacts demeurent virtuels, on manque de câlins, de tendresse, de chaleur humaine.
Dans notre société moderne où on doit faire attention à nos gestes sous prétexte d’être soupçonné de mauvaises intentions, on met fréquemment la bride sur la spontanéité.
Dans notre société où on entend parler de crash, de cruautés et de violences, on ne parle pas beaucoup du besoin humain d’être câliné, de recevoir de vraies câlins maternels qui n’ont rien à voir avec les jeux de séduction ou la pornographie.
La comédienne québécoise Amélie Grenier est devenue il y a quelques années de devenir une câlineuse professionnelle. Son centre d’accueil se trouve sur la rue Mont-Royal Est. Si vous êtes intéressé par ce concept, vous devez d’abord signer un protocole d’entente et prendre rendez-vous avec elle. Les coordonnées se trouvent sur son site : calincoeuracoeur.com. À noter que l’espace d’Amélie Grenier réside à l’intérieur du bottin RIME.
Pour 80 $, vous pouvez en recevoir pendant une heure et un peu plus pour 100 $. Ces câlins professionnels ne sont aucunement des attouchements sexuels mais de vrais câlins de personne à personne, juste pour le bonheur de sentir le contact humain. Des câlins pour réconforter et s’aimer plus après.
Mme Grenier dit avoir toujours aimé les câlins. Jeune, elle fut très aimée et a connu l’amour inconditionnel. Elle désire partager cet amour avec autrui.
Les bénéfices du câlinage sont nombreux :
– fortifie le système immunitaire (bloque l’hormone cortisol de stress)
– soulage le sentiment de solitude
– brises les carapaces engendrées par les blessures
– sème l’espoir et la joie
– permet de retrouver des sentiments de sécurité et de confiance
J’ai été étonnée de découvrir qu’il existait beaucoup de câlineuses professionnelles; entre autres, à Portland dans l’Oregon au coût de 1,00 $ la minute. Il y en a aussi à Rochester dans l’état de New York.
Comme c’est étonnant ! Je me demande si les câlins tarifés existent en France. C’est très utile !
@Allan Erwan Berger
J’ai fait une recherche pour la France et je suis tombée sur des sites américains où on parlait de coûts en EUROS. Si vous n’avez pas encore de câlineuse professionnelle, ça ne saurait tarder car il y a un besoin et ça semble très lucratif.
Le commerce de la tendresse, c’est la fin des sentiments.
Ce monde où nous vivons est décidément de plus en plus con. L’outrance y règne en maître…
Au Japon il y a des gens qui louent des chiens électroniques — je me demande s’il font aussi des cacas électroniques.
Tout est faux et les derniers hommes sains s’embourbent.
La fin du monde viendra par aseptie.
Ce XXIème siècle me donne l’impression d’être celui où la connerie part en chandelle. Ou me trompé-je, et est-ce que vraiment les précédents n’étaient pas mieux non plus. Il y avait en Suisse d’expression française un humoriste vaudois qui faisait dessketches en solo assez marrants… Il arrivait sur scène un peu inquiet et se présentait: « Bonjour… je suis né… en… Dertal » et il enchaînait encore un peu plus inquiet (et inquiétant aussi) par « un doute m’habite… m’habite… m’habite… » dont l’écho se faisait de moins en moins certain et de plus en plus ambigu…
Il passerait de nos jours pour un homme d’une très grande cul… ture.
Raymond Abelio disait: « Ca n’est pas parce que je te pousse que tu tombes… C’est parce que tu tombes que je te pousse ».
Nous tombons.
J’aime lire Carolle, mais cet article c’est la marde… Une Société minable comme la nôtre, payer pour avoir un câlin? Tabarnak!
Vous me rassurez… « Tabarnak! » (« Tâbernacl’ « ?) Quel plaisir de retrouver enfin cette expression créée tout exprès pour l’un des films les plus spirituels qu’il m’ait été donné de voir (et il était de chez vous)… Finalement… Il sl’ont eu leur toubib!