SIX INDICES ÉCONOMIQUES ANNONÇANT LA RÉCESSION

Par Robert Bibeau.  Le 20.06.2018. Sur http://www.les7duquebec.com
Un texte de Nuevo-curso  (Espagne) traduit et augmenté par Robert Bibeau.

Below, Article in English, Italiano, Spanish, Portuguese

20.06.2018-englishSIX INDICES ÉCONOMIQUES ANNONÇANT L (1)


 
Le PIB par habitant aux États-Unis
 
La tendance générale de l’économie capitaliste est à la baisse du taux moyen de profit, qui s’exprime notamment par une tendance à la baisse du taux de croissance du PIB par habitant. On constate d’année en année que le PIB par individu augmente de moins en moins au cours des périodes de croissance (trait rouge sur la Figure 1) et qu’il plonge de plus en plus profond sous zéro au cours des périodes de récession (trait rouge sur la Figure 1). La politique de Trump, obsédée par la balance commerciale et la balance des paiements, au point de lier la stratégie militaire de l’Amérique à l’inversion du déficit, se révèle une tentative désespérée d’inverser cette tendance générale. Ainsi, depuis 1945 on observe 10 périodes de récession dont la plus sévère date de 2008.
 

Figure 1

 
La croissance du PIB par habitant aux États-Unis ajustée à l’inflation. On constate l’approfondissement des périodes de récession (sous la barre zéro), alors que les phases de croissance sont de plus en plus courtes et balbutiantes (au-dessus de la barre du zéro).
Aux États-Unis, depuis la reconstruction d’après-guerre, le parcours des phases d’expansion raccourcit et les périodes de récession s’approfondissent. C’est ce que les États-Unis tentent d’inverser et de faire payer à leurs alliés et concurrents via l’augmentation des tarifs douaniers.
 
La part des salaires dans le PIB national
 
Cette tendance générale est corroborée par la part des salaires dans le PIB total. Entre 1960 et 2015, la proportion des salaires dans le PIB national étatsunien est passée de 51% à 43% alors que le nombre de salariés a augmenté, ce qui implique une baisse importante du pouvoir d’achat des ménages américains (Figure 2).
 

Figure 2

 

 

Ce que confirme la Figure 3 indiquant que les ventes réelles par habitant aux États-Unis sont en décroissance constante depuis plusieurs décennies indice d’un appauvrissement général des prolétaires, malgré l’enrichissement exponentiel d’une caste de milliardaires (585 impétrants étatsuniens sur 2208 recensés dans le monde), aujourd’hui représentée par l’un des leurs à l’exécutif de l’État moribond. (2)

 

Figure 3

 

 
La balance commerciale allemande
 
L’économie allemande ne tremble que sous la menace d’une guerre commerciale. À l’inverse des prévisions officielles, les commandes de l’industrie germanique ont chuté de 2,5% en avril. C’est le troisième mois consécutif de réduction des commandes. Historiquement, une succession de trois réductions présage une récession (Figure 4).

Figure 4

 

 
Tout comme la simple menace d’une guerre dans la région du Golfe persique, suite au retrait étatsunien de l’accord iranien, a suffi à faire grimper le prix du baril de pétrole, la menace américaine d’enclencher une guerre commerciale mondiale a suffi à provoquer une baisse des commandes industrielles en Allemagne pendant trois mois consécutifs comme le montre la Figure 4. (3) Ces dernières années, certains pays comme l’Espagne et le Brésil ont sauvé leurs mises grâce à l’investissement étranger (Figure 5). Même en oubliant le caractère fondamentalement improductif de ces investissements (spéculation immobilière et boursière), la simple menace d’une guerre commerciale entrave la croissance du PIB de chaque pays capitaliste.
 
Chute des investissements
Conjoncturellement, certains pays comme la France bénéficient temporairement de la délocalisation du capital suite à la menace du Brexit britannique. Mais la tendance mondiale annonce une chute brutale des investissements à commencer par le capital chinois : on parle déjà d’une baisse globale de 23% des investissements internationaux (Figure 5). Notamment, les capitaux fuient les États-Unis (- 39,8%) et c’est pour inverser cette tendance que Donald Trump intensifie sa guerre commerciale, encourage l’inflation et appel à une hausse des taux d’intérêt sur les prêts (Figure 5).
 

Figure 5

 

 
La chute des investissements étrangers suivie d’une guerre commerciale a d’abord touché certains pays plus faibles, mais elle frappera bientôt tous les pays capitalistes. La Chine a coupé le robinet des investissements étrangers (+ 1,5% en 2017). La Figure 5 montre que les États-Unis ne jouent plus le rôle moteur dans l’économie mondialisée, ce qui force ses alliés à se chercher un nouveau mentor comme le dernier sommet du G7 l’a démontré. (4)
 
Nouvelle guerre commerciale
Le sommet du G7 au Canada, torpillé par Donald Trump, implique bien plus que le début de la guerre commerciale, il marque la fin de l’ordre commercial mondial établi après la Seconde Guerre, puis rééquilibré en 1990 suite à l’effondrement de l’URSS. Les analystes ont calculé l’effet de cette nouvelle guerre commerciale sur le PIB selon quatre scénarios. Dans le « meilleur » des cas, les États-Unis augmentent les tarifs et les autres pays ne répliquent pas ce qui réduirait l’effet inflationniste appréhendé. Ce scénario est déjà périmé puisque tous les pays visés ont annoncé qu’ils riposteront aux réclamations de « rançons » américaines. Le 16 juin le FMI publiait un communiqué où il était spécifié que : « Le FMI exhorte ces pays à « résoudre les désaccords commerciaux sans recourir aux droits de douane et à d’autres barrières ». Washington a imposé, au nom de sa « sécurité nationale », des tarifs douaniers aux importations d’acier et d’aluminium, venant notamment de Chine, d’Europe du Canada et du Mexique. Ce bras de fer risque de « créer un cycle de représailles », s’alarme le FMI, d’encourager « les pays à justifier les restrictions aux importations au nom de leur sécurité nationale », de perturber l’approvisionnement des multinationales américaines et d’affecter « les pays émergents les plus vulnérables ». (5)
 
Dans le second et le troisième scénario présentés par les experts, l’Europe et la Chine répondent aux États-Unis par des représailles tarifaires modérées et ne s’attaquent pas mutuellement. L’effet inflationniste sur les prix en général et sur le loyer de l’argent est important, mais est contenu. Ces deux hypothèses semblent disqualifiées, l’Europe ayant annoncé des mesures de rétorsions contre les USA et des mesures préventives contre le dumping probable des produits chinois en surcapacités.
 
Dans le quatrième scénario, les représailles vont crescendo suivis d’attaques croisées entre l’Europe et la Chine. Ainsi l’Europe et le Canada ont déjà amorcé leur guerre commerciale contre la Chine. Ce dernier scénario, d’une spirale de représailles tarifaires croisées, le pire de tous et le plus probable, hypothèquera directement la croissance du PIB et appelle une récession mondialisée (puisque l’économie est globalisée). Selon les spécialistes la guerre commerciale entre les États-Unis, la Chine et l’Europe, aura pour effet sur deux ans de réduire à néant la croissance de la zone euro, et de l’Amérique et d’affecter également l’économie chinoise et mondiale comme l’indique la Figure 6.
 

Figure 6

 


 

NOTES

 

  1. Nuevo-curso Juin 2018.
  2. http://www.journaldemontreal.com/2018/03/06/classement-des-milliardaires-forbes-jeff-bezos-trone-au-sommet
  3. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/wall-street-se-retire-de-laccord-sur-le-nucleaire-iranien/
  4. http://www.les7duquebec.com/7-au-front/lempereur-donald-redefinit-lalliance-atlantique-du-g7-au-g2/ et aussi http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/g7-un-contre-six/
  5. http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-fmi-aux-etats-unis-gare-a-linflation-surprise-et-au-protectionnisme/

 
 
 
 
 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

47 réflexions sur “SIX INDICES ÉCONOMIQUES ANNONÇANT LA RÉCESSION

  • 20 juin 2018 à 8 h 33 min
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    Salut,
    J’aimerais comme toi que le grand effondrement soit pour bientôt ; mais, ça fait combien de dizaines d’années qu’il est prévu grâce à la baisse tendancielle du taux de profit ? Ne crois-tu pas que si la prévision de Marx était vraie, elle aurait dû se produire depuis longtemps ? Ne penses-tu pas que les capitalistes aussi ont lu Marx, qu’ils se sont dit qu’il avait raison et que s’ils ne faisaient rien, cela se passerait comme il avait prévu ? Ne crois-tu pas que, depuis longtemps, ils ont trouvé quelque chose pour empêcher la prévision de Marx de se réaliser ? Marx pensait qu’à cause de sa prédiction la révolution se ferait toute seule. Mais il faudra la faire VOLONTAIREMENT ; sinon, elle n’aura jamais lieu.
    Bien à toi,
    do
    http://mai68.org/spip2

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    • 20 juin 2018 à 9 h 44 min
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      salut do
      excellente remarque et excellente question DO
      J’y répond exhaustivement
      1) NON il était impossible carrément impossible que le grand effondrement ÉCONOMIQUE (laissons de côté la question du Grand Soir Révolutionnaire qui est autre chose) je répète EFFONDREMENT ÉCONOMIQUE survienne en 1870, en 1917, en 1949 ou en 1968 ou en 2008 ou même en 2018 = impossible.
      2) En effet je fais mon travail de journaliste révolutionnaire en donnant les chiffres – les indicateurs – annonçant UN grand effondrement ÉCONOMIQUE – mais je ne dis nullement que ce sera LE DERNIER – L’EFFONDREMENT FINAL – Notre travail est d’analyser et d’expliquer d’aviser notre classe sociale et de laisser aller.
      3) QUAND SURVIENDRA LE DERNIER – LE FINAL EFFONDREMENT ÉCONOMIQUE ??? Je ne ais pas quand en terme de date évidemment – mais je sais quand en terme de conditions objectives inévitables – inéluctables – CONDITIONS QUI N’ONT JAMAIS ÉTÉ RÉUNIES ET NE LE SONT PAS ENCORE AUJOURD’HUI
      4) Marx – un réel matérialiste scientifique a écrit génialement qu’un mode de production (quel qu’il soit) ne disparait jamais – n’est jamais remplacé tant qu’il n’a pas développé la TOTALITÉ DES FORCES PRODUCTIVES QU’IL EST CAPABLE DE GÉNÉRER – PRODUIRE – ADMINISTRER ET REPRODUIRE
      5) a CHACUNE DES DATES QUE J’AI indiqué ci-haut JAMAIS le mode de production capitaliste n’avait atteint son plein développement mondial = JAMAIS = et même pas encore aujourd’hui où il reste la moitié de la Chine – de l’Inde et de l’Afrique à ingurgiter = intégrer ces forces productives au mode de production capitaliste =
      6) Donc, la crise présente dans laquelle les USA jouent leur va-t’ou sera terrible et la Chine en sortira comme la grande SUPERPUISSANCE CAPITALISTE MONDIALE avec ses 850 millions de prolétaires – minimum – et le capitalisme poursuivra sa route jusqu’u prochain GRAND EFFONDREMENT – PIRE QUE LE PRÉCÉDENT – mais avec un changement = il n’y aura plus alors de capacité pour le capitalisme de défricher de nouveaux continents le tour du monde aura été complété et les rapports de production bourgeois seront une entrave irrémédiable au développement des forces productives prolétariennes
      7) Alors les conditions objectives de la révolution seront rassemblées et la question deviendra QUELLE EST LE DEGRÉ DE MATURITÉ DES CONDITIONS SUBJECTIVES DU GRAND SOIR RÉVOLUTIONNAIRE ??? La go-gauche sera alors totalement discrédité et hors circuit (:-))
      Merci pour ton post DO

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        • 21 juin 2018 à 11 h 50 min
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          @ do
          Tu as parfaitement raison de le souligner MERCI
          1) Preuve que nous ne sommes pas obtus et quand on nous fait une remarque judicieuse on change de position
          2) J’ai compris suite à ton post que le concept d’effondrement posait problème et qu’il valait mieux référer à une nouvelle récession qui deviendra peut-être une dépression puis un effondrement tout dépend
          Merci pour tes remarques do
          Robert Bibeau

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  • 22 juin 2018 à 8 h 51 min
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    L’augmentation des problèmes sociaux est liée à l’augmentation de la dette
    Le problème dans les villages dirigés par des politiques anciennes du  » chacun pour soi » et les certitudes que seules les associations subventionnées faisant payer leurs services ont réponses à tous les problèmes à venir pour co-gouverner avec les élus n’est pas équitable .
    Il faudra que nous organisions à Caylus avec des élus citoyens des journées de Démocratie Evolutive et l’association pour une constituante la réflexion constructive d’ une troisième voie en recherche d’équilibre et d’équité http://www.democratieevolutive.fr/index.php/fr/page-d-accueil/accueil3.html
    Lien en Pays d’OC aujourd’hui
    L’activité citoyenne de Lien en Pays d’OC n’est pas marchande , l’association ne reçoit ni subvention publique , ni cotisation elle est entièrement financée par des bénévoles volontaires afin de participer à la lutte contre le développement de la dette publique .
    Liée au développement de l’information de démocratie évolutive basée sur la tri-articulation sociale, cette activité de la société civile est cependant indispensable pour ouvrir une troisième voie en recherche d’équilibre et d’équité.
    Suivez le projet de coopération d’un développement durable en utilisant un service citoyen qui se présente sous la forme d’une lettre ( petit journal ) « La Lettre citoyenne pour annonces et services»
    Gestion du site Coopérer pour développer un réseau favorisant la gestion de la Terre et de Semences
    reproductibles comme patrimoine de l’Humanité entière http://www.lienenpaysdoc.com/
    Contact , lettre de bienvenue et historique de l’évolution de Lien en Pays d’OC
    Bonjour chères amies visiteuses et chers amis visiteurs, bienvenue dans le site Lien en Pays d’OC
     » L’esprit de concurrence s’est imposé dans la culture jusqu’à notre époque, de façon à ce que, au final, on soit le perdant de quelqu’un d’autre » La bienveillance serait plus efficace que la concurrence
    Lire la suite
    http://www.lienenpaysdoc.com/presentation.html#.Wys2hSAyVqN
    Le travail d’inter-connection des réseaux, des goupes de réflexion et de propositions est indispensable pour une troisième voie en recherche d’équilibre et d’équité
    Note à l’intention des cercles de l ‘association pour une constituante
    Après plus de douze ans d’existence, notre association a contribué à imposer dans le débat politique, sinon la nécessité de l’élection d’une assemblée constituante, du moins l’idée selon laquelle la crise politique que nous traversons est notamment une crise de la représentation, qui trouve ses racines dans la sclérose de nos institutions.
    Cependant, il serait illusoire de croire que la simple progression de nos idées dans l’espace public suffise à permettre l’avènement du processus constitutionnel que nous appelons de nos vœux. Alors que la classe politicienne ne manifeste aucune velléité en ce sens, il nous faut au contraire développer aujourd’hui une véritable réflexion stratégique sur les moyens d’imposer l’élection d’une assemblée constituante au suffrage universel dans les années qui viennent.
    A cet égard, si nous avons déjà pu affirmer qu’un tel projet ne pouvait, par hypothèse, résulter de l’élection à la présidence de la République d’un homme ou d’une femme providentielle1, toutes les pistes de réflexion méritent d’être explorées. C’est pourquoi nous vous invitons à mener dès à présent un tel travail de remue méninge stratégique au sein des cercles : comment, quand, avec qui imposer l’élection d’une constituante ?
    Dans ce cadre, deux événements politiques nous semblent pouvoir constituer des points d’appui en ce sens qu’ils illustrent l’impasse institutionnelle actuelle et permettent de souligner, en creux, l’urgence de l’élection d’une assemblée constituante.
    • La prochaine élection européenne : symbole de la duplicité et du caractère foncièrement non démocratique de l’Union européenne, l’élection du prochain parlement européen peut être l’occasion de mettre sur le devant de la scène qu’avant de se préoccuper d’un hypothétique peuple européen, il faudrait déjà reconstruire la souveraineté du peuple français2 ;
    • Le processus de révision constitutionnel en cours : face à l’hostilité du Sénat, il n’est pas exclu que le chef de l’Etat décide de recourir au référendum pour faire approuver son projet de réforme constitutionnelle ; ce serait là une occasion privilégié pour diffuser l’idée selon laquelle il faut remplacer ce vote par l’élection d’une assemblée constituante.
    L’idéal serait que vous puissiez faire remonter vos réflexions au plus tard le 1er septembre, afin que nous puissions en débattre tous ensemble lors de notre prochaine assemblée générale fin septembre.
    Amitiés citoyenne

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  • 23 juin 2018 à 5 h 46 min
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    la contradiction fondamentale du capitalisme, c’est que son inertie le pousse à la mondialisation économique, mais ses conditions d’existences lui interdise de l’atteindre sur le plan social, car c’est alors son effondrement.
    Sinon, la pierre angulaire reste la monnaie et c’est elle qui détermine le moment où l’économie mondiale se retrouvera paralysée. Pour l’instant, le jeu que joue les dirigeants politico-économique est le jeu du « je te tiens, tu me tient par la barbichette et le premier qui rira aura perdu ».
    Bref, tout le monde se retient de rire le premier pour ne pas être le bouc émissaire de l’opinion mondiale. Trump essai donc de faire « rire » ses partenaires de jeu, mais pour l’instant, personne ne rit vraiment !

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    • 23 juin 2018 à 14 h 08 min
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      @ Hervé
      Je l’écris de façon différente mais je suis d’accord avec toi les rapports de production capitaliste bloquent le développement des forces productives qui ont une tendance inhérente à la mondialisation
      Pour la barbichette je parierais en faveur de TRUMP qui ne rira certainement pas le premier surtout qu’il est le seul à savoir ce qui lui pend au bout du nez = des centaines de millions d’américains armés comme des mercenaires dispersés dans des mégalopoles aux édifices imprenables tassés et vitrifiés dont on a vu la vulnérabilité en 2001
      Oulala ca va barder
      robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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      • 23 juin 2018 à 19 h 23 min
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        le but du jeu de la barbichette, est de pouvoir désigner un bouc émissaire qui vienne de l’extérieur, précisément pour détourner la violence de ces millions d’américains (idem pour tous les pays de la planète) car bien évidemment, il n’y a rien de pire qu’une guerre civile et pour l’éviter, il faut obligatoirement pouvoir désigner un ennemi extérieur qui fédère et non qui divise.
        Contrairement à ce que dit l’auteur de l’article que tu met en lien, ce n’est pas le libre échange qui est une condition de tout empire, mais son contrôle, sans cela, la notion d’empire n’a aucun sens. Or, la preuve de ce contrôle ce fait uniquement via la capacité des dirigeants de l’empire à percevoir l’impôt, où si cette capacité s’étiole, cela veut dire que l’empire est très affaiblit et s’il s’effondre, c’est qu’il est moribond. Le dollar représente effectivement cet impôt, puisque comme le souligne l’auteur, la dette crée par la création monétaire ne sera jamais remboursée, cela équivaut à un impôt pur et simple. Ce qu’on peut observer, c’est que les résistances de plus en plus vives à l’accepter est le signe de l’affaiblissement actuel. L’effondrement sera acté le moment où un ou des dirigeants chinois ou russes ou autres, refuseront de payer cet impôt en continuant d’accepter une monnaie dont ils ne pourront jamais obtenir le remboursement (le Japon en a fait les frais à un moment où l’empire US était à son zénith). Le hic, c’est qu’alors, ils apparaîtront comme les responsables désignés de l’effondrement, certes de l’économie US (et non pas de l’économie mondiale, l’outil ne se détruisant pas comme la monnaie), mais de sa paralysie momentanée. Une paralysie dont il est impossible de prévoir les conséquences et qui donc, terrorise tout le monde et explique le statut quo actuel. Personne ne voulant assumer le risque d’une telle catastrophe.
        Personne ne veut perdre l’illusion de sa richesse, d’une monnaie étant devenue bonne pour jouer au monopoly. Pas plus que les propriétaires actuels de l’outil de production ne veulent voir leur ben édifice démantelé ou pire encore, qu’il soit réellement collectivisé !

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  • 24 juin 2018 à 9 h 55 min
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    @ hERVÉ
    Totalement d’accord avec toi quand tu écris « pour détourner la violence de ces millions d’américains (idem pour tous les pays de la planète)  » EXACT Ils nous la font à chaque grande crise économique.
    Le reste de ta démonstration est excellente et je copierai ton texte (piraterai – exproprié) sans gène aucune tellement il est excellent. Avec une nuance cependant.
    1) Tu as raison non pas UN mais plusieurs puissances économiques mondialisées refuseront de payer ce que tu appel « l’impôt » et que moi j’appel « la rançon » du suzerain mais tu sembles séparer l’impôt de l’usage de la monnaie-devise de réserve = DOLLAR. Pour ma part je considère que c’est via la soumission = l’usage = du dollar = que s’effectue le versement = le paiement = de la rançon des vassaux aux suzerains.
    2) Du point précédent il découle que la révolte des vassaux (ce qui inclut la Chine, la Russie, l’Iran, et les pays de l’UE et le Japon et le Canada) prendra la forme de chercher à créer des organismes mondiaux de gestion des affaires – échanges – commerce – alternatifs aux SWAT – FMI – BM etc. et à utiliser parallèlement une autre monnaie de réserve (L’or et l’argent probablement) dans leurs échanges internationaux.
    3) Cette révolte est déjà amorcée concrètement et plusieurs pays construisent ces alternatives – la tactique des USA – trumpiste actuellement consiste à menacer et à tenter de diviser ces divers pays afin qu’ils ne fassent pas leur unité. Ils retiennent l’or qui appartient à l’Allemagne – ils ménagent le Japon mais frappent le Canada un allié indéfectible – Ils cajolent la Corée du Sud mais menacent la France et l’Iran = ils font les yeux doux à la Russie mais tapent sur la Chine etc.
    4) Les vassaux affolés crient au meurtre mais réalisent de plus en plus qu’ils n’auront pas d’autres choix que la révolte car les USA risquent de les emportés dans leur faillite malgré toutes les rançons qu’ils pourraient accepter de payer…
    5) Je termine – qui dans la go-gauche parvient à comprendre cette problématique et à démasquer Donald Trump pour ce qu’il est – un fasciste ayant réussi à se présenter comme un défenseur du travail et des travailleurs américains ? AMERICA FIRST est le vrai slogan de Donald Trump et de sa faction capitaliste mais AMERICA FIRST il faut le lire de la façon suivante AMERICAIN CAPITAL FIRST. Les ouvriers américains se font flouer par un multimilliardaire issu du sérail – de l’establishment.
    QU’en penses-tu ??????
    Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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    • 24 juin 2018 à 13 h 28 min
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      Bonjour Robert,
      je ne l’écris pas, mais ce que tu écris dans ton point 1 découle de l’évidence !
      Par contre, pour tes autres points, non pas que je sois en désaccord avec toi, mais je me refuse à faire l’amalgame entre la somme des individus constituant les nations, de leur caste dirigeante, mafieuse par nature, même si nombre d’entre eux peuvent être dans le déni de défendre la rhétorique d’un système par essence, mafieuse dans son principe premier, directeur, soit, ce que tu appelle « la rançon » du seigneur.
      Dès l’instant où nous sommes d’accord sur le fait que tous les dirigeants ont la même technique, tout simplement parce qu’il n’en existe pas d’autres, sauf de sortir de ce système économique mafieux ou seigneurial si tu préfère, peu importe qu’ils jouent la comédie ensembles ou séparés, le fait est qu’ils jouent tous la même comédie. Adam Smith lui même, mais en fait tous les grands vraies philosophes de tous temps en tout lieux le disent, ces gens là n’ont pas besoin de conspirer l’un avec l’autre, parce qu’être sincère dans sa défense de son pseudo « intérêt » national », face aux autres nations, participe, de facto, de la dynamique de ce système pour se maintenir comme réalité physique (car il y a de physique, que par les lois s’imposant aux êtres qui constituent leur Univers commun) de l’économie humaine.
      Autrement dit, l’accord étant tacite par le fait de défendre le même système mafieux, peu importe leur antagonisme réel ou de façade, il faut les virer et avec eux, ce système mafieux.
      Le slogan « américan capitalist first », consiste simplement à mettre dans le cogito des citoyens étasuniens le fait qu’il ne faut pas regarder à l’intérieur pour voir les raisons de la faillite, mais à l’extérieur. Le but de Trump est de désigner l’autre comme responsable.
      Ce genre de manipulation des foules, ne consiste pas à mettre un barrage là où la force du courant est impossible à arrêter, mais à détourner le cours du fleuve et cela passe par des étapes où ce sont les électeurs qui donnent le sens pour détourner les esprits là où on veut les faire aller.
      Au vu de cela, peu il ne s’agit pas de se laisser emporter par le sens que veut donner Trump ou avant lui, mais d’indiquer un sens permettant de résoudre les crises actuelles sans passer par la case conflits armés ou récession économique, dont on n’est pas sûr des conséquences.
      En réalité économique, en dehors du système capitaliste, l’or n’a rien à voir avec la création monétaire et chaque fois que tu parle comme tu le fais dans point 2, il faut IMPERATIVEMENT indiquer que cela n’a pas de sens pour une économie fondé sur la valeur temps de vie dédié humaine. Pour cette dernière, c’est l’équilibre entre valeur de temps de vie dédié et détenu qui compte et cet équilibre se fonde sur le principe de responsabilité, définit comme la capacité de répondre de ses droits et devoirs envers autrui. Ici, je relie philosophie éthique et création monétaire, puisque par définition, une monnaie a de la valeur réelle qu’à la condition absolue de posséder, en elle même, une face créance, crédit ou droit et une face dette, débit ou devoir. Sans cela, une monnaie ne peut avoir une valeur réelle, c’est de la physique pure !
      Simplement, dans le système actuel, il s’agit de diviser la société en deux groupes, ceux qui possèdent la face créance, ou droits et ceux qui « héritent » de la face dette ou devoirs. Et cela passe uniquement par la capacité à percevoir l’impôt ou pour toi la rançon, que ce soit du suzerin guerrier ou noble ou militaire, ou du suzerin bourgeois, ou orfèvre ou enfin, clérical. Cet impôt se faisant au niveau de tout échange.
      Mais le principe de relation droit/dette ou créance/dette est consubstantielle à tout échange économique autre que l’esclavage ou l’altruisme. Même si l’impôt ou rançon relève de l’esclavage, cela concerne la plus-value, où l’intérêt, mais pas le principal qui est le plus proche de l’échange neutre, selon des critères de mesure de valeur du temps de vie dédiés de chacun.
      Tout cela relève de règles élémentaires et pourtant, je dois l’écrire comme s’il s’agissait de quelque chose de niveau post universitaire !
      J’ai trouvé un site qui semble avoir bien compris ces règles élémentaires, comme je viens juste de le découvrir, il me faut en lire plus pour me convaincre qu’ils ont bien compris avant de le partager.

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      • 24 juin 2018 à 22 h 53 min
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        @ Hervé
        Je vais te citer afin que les lecteurs retiennent bien ce texte qui résume toute la politique de Trump le très prévisible comme tu le démontres
        Tu écris ceci : « Le slogan « américan capitalist first », consiste simplement à mettre dans le cogito des citoyens étasuniens le fait qu’il ne faut pas regarder à l’intérieur pour voir les raisons de la faillite, mais à l’extérieur. Le but de Trump est de désigner l’autre comme responsable.
        Ce genre de manipulation des foules, ne consiste pas à mettre un barrage là où la force du courant est impossible à arrêter, mais à détourner le cours du fleuve et cela passe par des étapes où ce sont les électeurs qui donnent le sens pour détourner les esprits là où on veut les faire aller. Au vu de cela, peu il ne s’agit pas de se laisser emporter par le sens que veut donner Trump ou avant lui, mais d’indiquer un sens permettant de résoudre les crises actuelles sans passer par la case conflits armés ou récession économique, dont on n’est pas sûr des conséquences »
        EXACT
        Robert Bibeau

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  • 24 juin 2018 à 22 h 23 min
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    @ l’auteur
    De la fin de l’Empire à la libération prolétarienne…
    En commentaire à un récent article republié par M. Bibeau, notamment sur VLR, ( http://mai68.org/spip2/spip.php?article1829#forum1129 ) à propos du « déclin », pour le moins relatif, de l’empire US, qui annoncerait, selon lui, une crise non seulement majeure mais très prochaine…
    A noter que ce goût d’une « USA catastrophe » est tout à fait à la mode…
    Sur Agoravox, le même jour, est paru un article d’origine russe sur le même thème et avec un titre similaire, le tout évidemment encensé par M. Bibeau. Le fait que l’impérialisme continue de susciter une résistance de la part de peuples aux cultures pourtant très diverses est le seul constat évident que l’on peut encore faire, alors que les luttes sociales au cœur des citadelles impérialistes sont loin d’être à la hauteur de la crise économique durable que le système est pourtant loin de maitriser complètement, et en tous cas, effectivement, pas sans contradictions internes de plus en plus conflictuelles…
    L’empire romain est-il vraiment tombé le 4 Septembre 476 parce qu’un quarteron de mercenaires sous-payés ont déposé un ridicule Romulus Augustule, gamin de 14 ans placé là comme prête-nom de son chef milicien de père, depuis moins d’un an?
    Alors qu’il est en réalité évident que le processus de « décadence » durait déjà depuis plusieurs siècles, sous la pression des nations « barbares »…
    Ce ne sont donc pas les révoltes d’esclaves qui y ont mis fin pour instituer un mode de production « supérieur » sous la forme des rapports sociaux féodaux…
    De plus, l’esclavage a encore duré massivement plusieurs siècles et n’est même pas encore tout à fait éteint, avec, notamment, la résurgence libyenne.
    En un sens, la vraie « révolution » qu’a permis la féodalité, bien plus que le passage de l’esclavage au servage, qui reste néanmoins une évolution importante, c’est l’apparition de la bourgeoisie en tant que classe relativement indépendante, et de plus en plus, économiquement, avec un nouveau mode de production, et les nouveaux rapports de production qui lui sont propres.
    La révolution, là encore, n’est finalement pas venue des jacqueries paysannes…
    Les processus révolutionnaires, tout comme les processus évolutifs, ne sont ni linéaires ni mécaniques.
    D’où l’utilité de l’analyse dialectique…
    Le processus d’évolution du capitalisme, en tant que phénomène d’accumulation basé sur l’extraction de la plus-value, peut certes suivre inexorablement son cours, mais il ne le suit que dans ses propres limites, précisément.
    Une limite que Marx avait précisément défini dans ses « Grundrisse ».
    Marx n’avait pas réellement envisagé que cette limite puisse être atteinte en amont d’une révolution communiste, sous une forme ou sous une autre, mais il n’en avait pas non plus exclu le principe et considérait donc que cette limite était bien réelle, indépendamment de tout processus révolutionnaire conscient.
    La désuétude de l’esclavage pour la féodalité et l’apparition de la bourgeoisie comme classe indépendante ont été à peu près tout ce qu’on veut sauf des processus révolutionnaires conscients.
    Il peut donc en être de même pour la fin du capitalisme, et cela peut n’être en rien la fin d’un système de domination de classe.
    Une simple mutation des classes dominantes, en fait, plus ou moins conflictuelle, mais pas forcément réellement violente non plus…
    Probablement déjà en cours, du reste…
    Le mode de production capitaliste, au stade « suprême » de l’impérialisme, est en quelque sorte en état de stase, avec des crises spasmodiques qui semblent néanmoins limiter toujours plus ses capacités de régénération, et en même temps, il n’a pas encore fini d’étendre complètement ses rets sur la planète, malgré les ravages déjà exercés.
    En un sens, les nations et les peuples qui résistent à l’emprise de l’impérialisme sont en quelque sorte les « nations barbares » de notre époque…
    Le fait qu’elles soient potentiellement porteuses d’un nouveau mode de production n’est pas plus évident qu’il ne l’était à l’époque de Rome, pour autant…
    Le fait est néanmoins que les contraintes de violence et de blocus imposées par l’impérialisme sont, par la force des nécessités, une source de créativité pour la survie de ces nations et c’est déjà une contre-partie utile pour cette résistance.
    A la différence de l’époque romaine, les acquis de lutte de la classe laborieuse peuvent, éventuellement, rester du domaine du conscient et de la culture populaire. C’est pourquoi la bourgeoisie fait le maximum pour en effacer et/ou salir la mémoire.
    Au stade actuel encore persistant du capitalisme-impérialisme, la fusion synergique des deux mouvements de résistance, sociale et anti-impérialiste, devrait s’imposer, comme objectif politique, pour tous les éléments conscients et sincèrement révolutionnaires.
    Luniterre

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    • 24 juin 2018 à 22 h 40 min
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      @ Luniterre
      je ferai deux remarques
      1) La première : « En un sens, les nations et les peuples qui résistent à l’emprise de l’impérialisme sont en quelque sorte les « nations barbares » de notre époque…
      Les nations et les peuples ne résistent pas à l’impérialisme. Car une nation – un peuple est un amalgame de classes sociales qui inclut la classe bourgeoise nationale qui ne peut en aucun cas être anti-impérialisme car l’impérialisme en tant que mode de production est sa raison de vivre. Seul la classe prolétarienne – incluant son fer de lance ouvrier – est et ne peut-être qu’anti-impérialiste en tant que mode de production parasitant la classe prolétarienne. L’un des deux devra périr l’impérialisme ou la classe prolétarienne. Nous savons tous les deux que ça ne peut être cette dernière.
      2) Tu écris : « la fusion synergique des deux mouvements de résistance, sociale et anti-impérialiste » Je pense que les deux mouvements de résistance n’en sont qu’un seul. Le mouvement de résistance sociale de la classe contre sa déperdition est la forme spécifique du mouvement anti-impérialiste dans les pays impérialistes, c’est-à-dire dans les pays vivants sous le mode de production impérialiste c’est-à-dire tous les pays du monde.
      Merci de ton commentaire
      Robert Bibeau

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      • 25 juin 2018 à 8 h 06 min
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        A voir, sur SOLYDAIRINFO, cette info qui montre qu’en Syrie le retour à l’unité nationale brisée par les manipulations terroristes-impérialistes peut être une revendication populaire d’intérêt immédiat bien réel, même si évidemment relatif…
        TITRE:
        Raqa, Syrie : manifestations pour le retour à l’unité nationale (la vraie…)!
        C’est une illustration pratique et concrète, un situ.
        « la vraie » s’entend évidemment par rapport aux fausses « solutions » avancées par les FDS et autres forces supplétives de l’impérialisme.
        La vraie de vraie (solution), c’est évidemment la révolution socialiste, mais la reconstruction d’une nation laïque et indépendante est déjà manifestement perçue comme un soulagement et un progrès social relatif par les populations épuisées par l’agression impérialiste.
        Une étape nécessaire dans ce type de pays et de situation.
        On ne va pas refaire encore ce débat, nos divergences profondes à ce sujet étant actées, en quelque sorte.
        (Je ne mets pas de lien, le titre du blog et de l’article devant suffire, pour passer sans être « censuré » sur ce site.)
        Luniterre

        Répondre
        • 25 juin 2018 à 8 h 29 min
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          @ Luniterre
          Nous n’apprécions pas votre remarque à propos de censure sur ce site.
          Nous ne vous avons jamais censuré. Nous vous avons simplement avisé que notre application ANTISPAM – rejetait systématiquement les POST qui contenaient TROP (4-5-6-10) d’hyperliens les assimilant possiblement à des publicités non sollicitées sur ce site.
          Un ou deux hyperliens ne font aucun problème à notre connaissance.
          Pour ce qui concerne votre intervention sur la SYRIE placé ici dans notre texte sur LES INDICES ÉCONOMIQUES ANNONCANT LA RÉCESSION – Je n’en comprends pas la pertinence.
          Je vous annonce cependant que nous allons publié un article traitant du réformiste – gauchiste – Noam Chomsky et de son appel à l’armée américaine pour qu’elle poursuive ses agressions et ses massacres contre le peuple syrien sous le prétexte que l’impérialisme américain serait un soutien au nationalisme chauvin kurde que le grand capital a instrumentalisé – article où je serai heureux de débattre avec vous.
          Merci de votre post
          Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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          • 25 juin 2018 à 18 h 19 min
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            Je ne vais pas mentionner la longue liste de nos démêlés polémiques, simplement ces deux traces rappelant un «oubli » de post :
            (https://)
            >>>
            tribunemlreypa.wordpress.com/2014/10/13/1746_tract_tml_du_16_octobre_2014/#comments
            >>>
            tribunemlreypa.wordpress.com/2016/04/07/mise-au-point-a-propos-du-site-les-7-du-quebec/
            Il est d’ailleurs symptomatique que ce post, initialement destiné au site VLR se retrouve ici sans sollicitation, mais c’est dans la mesure où cela permet de communiquer sur la réalité des luttes en Syrie, précisément, par exemple, que cela peut être utile.
            Le problème est justement que M. Bibeau ne voit pas le rapport…
            Cécité également symptomatique !
            En très court, le thème du post :
            __1_relativiser la notion de « déclin » de l’impérialisme US, qui continue à dominer largement et à écraser le reste de la planète, même s’il ébauche quelques reculs tactiques, comme avec la RPDC, par exemple.
            __2_souligner la vacuité des luttes sociales actuelles dans les métropoles.
            __ 3_souligner que la seule force de résistance active et déterminée est celle des bourgeoisies nationales, comme c’est le cas en Syrie, précisément. C’est cette force qui mobilise encore des mouvements de résistance populaire, comme en Syrie, également.
            C’est ce qu’illustre l’article republié sur SOLYDAIRINFO, qui est, à la base, un simple communiqué AFP sur la situation actuelle à Raqa (Raqqa, sur les autres médias).
            Autrement dit, l’ensemble est un simple constat de la cohérence d’une analyse ML avec la réalité.
            Dans un récent post sur VLR, M. Bibeau écrit :
            « le peuple syrien est seul dépositaire de sa légitimité. Et il est clair que quoique l’on pense de Bachar – il est le dirigeant à qui il accorde son soutien depuis 7 ans de guerre impérialiste d’agression »
            Mais si l’on suit le «raisonnement » de M . Bibeau dans son post ci-dessus :
            « une nation – un peuple est un amalgame de classes sociales qui inclut la classe bourgeoise nationale qui ne peut en aucun cas être anti-impérialisme car l’impérialisme en tant que mode de production est sa raison de vivre.  »
            Il faut donc en conclure, en le suivant, que Bachar est certainement un grand leader prolétarien, vu que le bourgeois national ne saurait « en aucun cas être anti-impérialisme » !!!
            Bien entendu, c’est effectivement assez différent du raisonnement ML qui constate que le clan national bourgeois autour de Bachar a simplement su jouer d’alliances tactiques et stratégiques avec d’autres clans du même type, russes et iraniens, pour se tirer du guêpier où il s’était retrouvé en 2011 et que cela, au fil des ans, s’est avéré concordant avec l’intérêt immédiat des populations syriennes.
            C’est donc bien ce qu’illustre concrètement ce communiqué AFP sur la situation actuelle à Raqa.
            Une organisation révolutionnaire prolétarienne, dans ces circonstances, ne pourrait à la fois combattre la bourgeoisie nationale et l’agression impérialiste. Elle pourrait éventuellement en profiter pour se renforcer, par contre. Il en existe peut-être, du reste, mais nous ne disposons pas de suffisamment d’info sur ce sujet.
            Faire saisir un raisonnement ML à M. Bibeau apparaît donc comme une tâche sans espoir, mais il reste à espérer que ces quelques précisions puissent être utiles à quelques lecteurs de ce site.
            Luniterre

    • 25 juin 2018 à 3 h 09 min
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      parce que la Chine actuelle, ce n’est pas le capitalisme ? Parce que la Rome antique, ce n’était pas aussi du capitalisme ? Parce que la féodalité qui l’a suivie, ce n’était pas aussi du capitalisme ? Eh bien si, de la Rome antique en passant par la féodalité pour arriver à la chine moderne, tout comme les USA ou l’Europe, le point commun, c’est qu’il s’agit toujours du capitalisme, du même système économique où si sa forme évolue, le fond reste strictement identique. C »est à dire, permettre de percevoir l’impôt ou « rançon » ou plus-value ou intérêt ou dîme sur l’activité humaine collective. Qu’on soit esclave, serf ou salarié où pour ce dernier une partie du travail va être volé par le propriétaire ou avant lui, le souverain, cette part est toujours la fraction irréductible d’impôt nécessaire qui fait le capitalisme dans son principe premier, soit, accumuler le temps de vie des êtres à son profit exclusifs. C’est le b a ba à comprendre.
      La manipulation a toujours consisté à faire prendre des vessies pour des lanternes et cela marche encore trop bien. Une analyse de fond se fait sur l’étude du principe premier qui détermine le ou les moyens et qui ensuite n’évolueri plus que dans sa forme. Dans le principe, il n’y a pas de différence entre un char égyptien et une voiture moderne, par contre, la forme est totalement différente, mais il faut toujours des roues, un chassis et un moteur, qu’il soit animal ou mécanique. La Rome antique et la féodalité, étaient toute aussi capitaliste qu’aujourd’hui, dès lors ou on peut identifier que le système repose sur l’impôt particulier prélevé sur l’activité commune.

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      • 25 juin 2018 à 22 h 11 min
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        @ Hervé
        Je pense que nous sommes mur pour passer au point suivant.
        1) Tu écris ceci « c’est qu’il s’agit toujours du capitalisme, du même système économique où si sa forme évolue, le fond reste strictement identique. C’est à dire, permettre de percevoir l’impôt ou «rançon» ou plus-value ou intérêt ou dîme sur l’activité humaine collective.  » TU AS TORT.
        a) le capitalisme est une forme du système c’est vrai, mais c’est une forme différenciée du féodalisme et de l’esclavagisme et la preuve en est qu’il a fallu des révolutions sanglantes et prolongées pour que la société humaine passe d’une forme à une autre.
        b) la différence fondamentale entre ces trois systèmes – esclavagisme – féodalisme – capitalisme est la façon NON PAS d’extirper la rançon – la dîme – le tribut ou la plus-value et le profit MAIS LA FAÇON DE LE PRODUIRE = LES FAÇONS DE L’EXTIRPER ONT AUSSI VARIÉ MAIS CELA EST SECONDAIRE.
        2) Mais nous discutons de l’apparence des choses pas de leur essence. Le profit est l’appat par lequel le système met le capitaliste en mouvement pour le forcer à accomplir sa mission. JE POURRAIS TOUT AUSSI BIEN DIRE QUE s’accaparer du temps de vie d’autrui est l’appat que le système propose à l’accaparateur afin de le motiver à accomplir sa mission dans et pour le système.
        3) QUELLE EST DONC LA FONCTION – LA MISSION – LA RAISON D’ÊTRE DU SYSTÈME DANS SES DIFFÉRENTES MODALITÉS – FORMES MAIS OBJECTIF UNIQUE DEPUIS L’PPARITION DE LA VIE SUR TERRE ????? Se reproduire… c’est l’unique mission des essaims – des colonies de fourmis et de l’animal humain = se reproduire et pour cela des gens se font exproprier leur temps de vie par des gens qui exproprie leur temps de vie afin NON PAS DE LES ACCUMULÉS COMME LE PENSAIT MARX mais dans le but de les valorisés = les multipliés et ainsi assurer la reproduction de l’espèce animale appeler HOMME
        je le conçois il faut une grande humilité pour comprendre que nous sommes simplement une variété très compliquée de fourmis ou d’abeilles ou de bélugas
        Robert Bibeau

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        • 26 juin 2018 à 3 h 52 min
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          Salut Robert,
          Tout d’abord, ni toi ni moi, ni Luniterre ou quiconque, pas même Dieu détient la raison, car celle ci repose sur ses propres postulats et dans la réalité physique, on peut que la suivre.
          Il s’agit donc de suivre ce que dit la raison elle même et non pas Robert, Hervé ou Luniterre. Et là, ta connnaissance/conscience est limité, voir faible.
          Je ne vais pas en faire la démonstration logique développé, car cela prendrait trop de place, mais ce qu’on observe de la réalité physique, c’est qu’elle existe uniquement par les lois qui la gouverne, sans cela, on ne peut pas parler de réalité physique, mais d’imaginaire ou monde virtuel ou enfin, spirituel. Dans l’imaginaire les lois sont variables et ne sont pas communes aux êtes, mais particulières à ces derniers. Résultat ? Dans ces mondes là, il est impossible de communiquer, car il est impossible d’établir des lois communes s’imposant à tous. C’est de la simple logique, fondé sur le principe de tiers exclu ET du tiers inclu et du principe consubstantiel, de non contradiction. Ces principes sont inviolables dans la réalité, sauf dans un cas précis, mais qui ne remet pas en cause l’absoluité de ces principes qui, seuls, donnent aux lois force de coercition.
          Suivant cela, il en découle que ces lois obéissent toutes au principe de relations de causalité, sans cela, on ne peut pas parler de lois et on en revient aux mondes imaginaires, propres à chacun. Où donc, les lois ne sont pas communes où donc, les individus s’opposent dans leur conceptions des lois. Où dès lors s’ils s’associent, impliquent obligatoirement qu’ils instaurent des lois communes faisant alors office de leur réalité physique propre, mais dont chacun doit abandonner la souveraineté de son propre monde imaginaire pour céder aux lois communes.
          Mais une fois accepté les lois communes, ils y sont soumis dans les relations de causalité définit.
          Ce mécanisme est le fait de la raison pure et ne dépend que de ses propres postulats. Mais n’a de sens que pour lier les êtres entre eux, leur permettre de communiquer et d’évoluer. Tout cela pour dire que, suivant cela, si on s’en tient à la réalité physique qui fait l’Univers, on aboutit à devoir remonter à la raison première qui fait l’Univers dans sa dynamique, or, ce n »est pas comme tu l’écris « naivement », la reproduction pour la reproduction, car autant cela n’a pas de sens, autant l’observation de la réalité l’infirme.
          En effet, la reproduction n’est pas la finalité de la vie, de l’Univers, mais un moyen servant le but. Ce dernier étant justement de permettre l’évolution de la vie, car s’il ne s’agissait que de la simple reproduction, alors, la vie ne pourrait tout simplement pas exister, car ne pourrait pas se développer. Ainsi, la reproduction n’est que rarement identique, mais implique à chaque fois des changements, modifications plus ou moins importantes suivant, là aussi, des règles strictes mais que je ne vais pas aborder ici. Entre parenthèse, l’étude intégrale, montre que la finalité de la vie est tout simplement « donner sens à l’existant », où le principe d’évolution en est sa forme la plus productive. Cela aboutit d’ailleurs à placer la conscience comme une condition nécessaire à l’apparition de l’Univers en tant que tel, c’est à dire, doté de ses propriétés physiques avec donc ses lois. Ce que l’humain oubli, c’est qu’il est intégré dans cette finalité et non pas extérieur à elle, car dans ce dernier cas, la conséquence est que l’humain est arrivé au stade dépressif ou il menace de se suicider.
          Ceci pour dire que le raisonnement que tu suit est biaisé, car repose sur une logique partielle et partiale. De fait, le but du capitalisme en tant que moyen, n’est pas de se reproduire, cela n’a aucun sens, car c’est dire qu’un objet est animé d’une volonté propre avec les attributs reproductifs d’un être vivant. Ce sont les capitalistes qui veulent, non pas reproduire le capitalisme, mais tout simplement le maintenir comme système dominant. Le capitaliste veut maintenir sa capacité à exploiter la vie d’autrui à son profit et tend à vouloir l’accroître, mû par la dynamique du système en raison de ses conditions d’existences.
          Pour revenir à tes points, pour le point 1, je n’écris pas le contraire, j’écris la même chose , que la différence entre la Rome antique, la féodalité et aujourd’hui porte sur la forme, qui seule évolue, mais pas la finalité, ni le moyen utilisé qu’est de prélever l’impôt ou la rançon. Parce qu’il n’en existe pas d’autres.
          Par contre, dans ton point 2, tu fais une inversion du sens de la relation de causalité, puisque tu affirme que c’est l’objet qui commande l’être. ce qui n’a aucun sens ! Si les deux sont liés, intriqués de manière absolue, le sens de la relation ne fait pas que ce soit l’objet qui commande l’être, mais l’inverse. L’objet est le moyen pour l’être d’atteindre son but, mais n’est pas le but en soi, c’est totalement absurde. Tu utilise une voiture comme moyen de transport et si tu en fais ta finalité, c’est que tu as inversé la relation de causalité, tu t’es mis toi même dans ta propre aliénation, mais cette relation est totalement fausse et à contre sens logique.
          La finalité ne justifie pas les moyens, elle les nécessites. On peut se donner un but, si on ne dispose pas des moyens, soit il faut renoncer à son but, soit il faut créer les moyens. Mais le fond est toujours lié à la finalité, pas aux moyens qui eux portent sur la forme, la manière d’atteindre le but.
          Ces différences de sens sont difficiles à percevoir lorsqu’on est dans l’erreur et qu’on veut s’y tenir, mais encore une fois, c’est la raison seule qui décide de la réalité physique. L’être, en tant que tel, DANS LA REALITE PHYSIQUE, ne peut décider que de la finalité, pas des moyens, ces derniers dépendent de la raison ou logique elle même. Si tu veux décider des moyens, alors, il faut rester dans ton seul imaginaire. Cette dernière permet seulement d’explorer les différentes solutions pour trouver la bonne.
          Autrement dit, si le capitaliste est tenu par le système, c »est que sans cela, il ne peut pas atteindre son but, mais le système est bel et bien la conséquence de la volonté du capitaliste et non la cause de sa volonté, cette dernière étant de s’approprier, capitaliser le temps de vie d’autrui à son profit pour optimiser le sien propre où il lui faut donc maintenir le système. Le principe de la reproduction du capital étant une nécessité, car sans cela, il ne serait pas un capitaliste, puisqu’il ne pourrait pas dépenser constamment. La reproduction du capital permet simplement de consommer son capital sans le perdre, mais au contraire, d’augmenter sa capacité de consommation en le faisant se reproduire plus vite qu’il n’en consomme.
          Mais l’essence du capitalisme, c’est de permettre au capitaliste de s’approprier le temps de vie d’autrui à son profit exclusif, donc, que la victime sacrifie sa vie à celui-ci.
          Je t’invite à lire mes trois derniers articles publié sur agorvaox ou je développe tout cela, notamment la relation de causalité entre compétition et coopération. Du fait que l’humanité est un règne à lui tout seul et le dernier en date, traitant de l’antimondialisme. Ton avis est le bienvenue.

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          • 26 juin 2018 à 7 h 13 min
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            au fait, pour ton petit a, j’y répond dans mon commentaire en écrivant
            « Qu’on soit esclave, serf ou salarié où pour ce dernier une partie du travail va être volé par le propriétaire ou avant lui, le souverain, cette part est toujours la fraction irréductible d’impôt nécessaire qui fait le capitalisme dans son principe premier, soit, accumuler le temps de vie des êtres à son profit exclusifs. »
            les guerres sanglantes sont d’abord des guerres entre différentes formes de capitalismes liés aux ordres qui les composent, soit, les cléricaux, les guerriers ou nobles et enfin, les bourgeois.Par contre, les dernières oppose effectivement ces trois ordres au dernier qui leur est insoluble, c’est à dire, le prolétariat. Puisque ce dernier ne peut pas percevoir un impôt ou rançon sur une classe inférieure. EN fait, en dessous, il n’y a que l’animal et la machine, dont bien évidemment le robot !
            Mais s’il devient impossible de prélever l’impôt, alors, cela signifie simplement que le système capitaliste à vécu et que la propriété économique qui lui servait de moyen a aussi vécu. Actuellement, le rançonnement semble plus fort que jamais, mais c’est dû au mécanisme de cavalerie du système qui cherche désespérément le moyen d’éviter la catastrophe.
            Mais comme je ne cesse de l’écrire, il est impossible de supprimer la propriété sans lui trouver un substitut de valeur au moins égale et il y a que la responsabilité qui lui soit non seulement égale, mais très supérieure.

  • 25 juin 2018 à 21 h 51 min
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    @ Luniterre
    1) J’ai une vison très différente sur le déclin américain et seul le futur nous dira si vous avez raison. Personnellement je maintiens que les statistiques que je présente ci-haut, dans le texte objet de la discussion, atteste du déclin évident MÊME SI LES MÉDIAS BOURGEOIS N’EN PARLE PAS – de la puissance américaine qui jappe très fort mais ne mène que des guerres désespérées et perdues d’avance Nous publions sur notre webmagazine ABONDANCE DE STATISTIQUES qui confirment toutes ce déclin évident et irréversible des USA.
    2) Un révolutionnaire prolétarien ne se permet pas de traiter de vacuité les luttes du prolétariat dans les métropoles impérialistes. Ces luttes n’ont pas le retentissement des guerres tiers-mondistes du point de vue médiatique c’est vrai. Les médias et les bureaucraties syndicales bourgeoises liquident ces luttes prolétariennes c’est vrai mais elles n’en ont pas moins de réalité. L’expérience se gagne durement. Elles iront en s’amplifiant soyez sans crainte. Le matérialisme dialectique nous enseigne qu’inexorablement au fur et à mesure que la situation concrète s’envenimera les prolétariat sera forcé de s’engager ou il périra … comme ce sont eux qui y gageront leur vie soyez patient SVP.
    3) Évidemment que la guerre qui se mène en Syrie est une guerre interimpérialiste entre l’impérialisme russe et l’impérialisme occidental avec divers acteurs locaux tous à la solde d’une grande puissance ou d’une autre. Ainsi Bachar qui n’est évidemment pas un révolutionnaire prolétarien dirige la faction de la bourgeoisie syrienne alignée sur Moscou et Téhéran. Mon propos n’est pas de le glorifier mais de signifier que son soutien est assez clair parmi sa classe et que les révolutionnaires occidentaux doivent dénoncer les interventionnistes qui provoquent la guerre où des prolétaires meures d’un côté comme de l’autre. Ils doivent aussi dénoncer les bourgeoisies qui font de l’aventurisme (exemple en Palestine) avec la vie des prolétaires. Nous disons donc ÉTRANGERS HORS DE SYRIE ET LAISSER LES SYRIENS résoudre leurs problèmes nationaux entre eux. Et contrairement à Chomsky nous n’encourageons pas l’intervention USA en Syrie sans encenser Bachar pour autant. Leur lutte est nationale dans le cadre actuel c’est l’impérialisme qui leur impose = il est NORMAL que ce soit la bourgeoisie syrienne qui soit aux commandes – que nous aimions ou pas = la révolution prolétarienne mondiale ne viendra pas de Syrie – ni d’aucun pays du tiers-monde mais elle émergera des pays les plus industrialisés donc des USA possiblement ou d’Europe de l’Ouest.
    Nous sommes je le conçois aisément en désaccord avec les thèses léninistes et maoïstes sur le tiers-mondistes, que voulez-vous je tiens à comprendre le monde et je ne tiens pas à radoter sur Lénine – si Lénine s’est trompé tant pis pour lui, on passe au suivant = seul la révolution m’importe et aucun gourou ne m’importe.
    Merci de votre infini patience
    robert bibeau

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    • 26 juin 2018 à 4 h 10 min
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      Ce que les chiffres révèlent, c’est l’état général de la crise, qui, effectivement, ne trouve pas de solution radicale de « relance » suffisante encore actuellement, pour réellement justifier un langage de « sortie de crise »…
      Cela modifie évidemment les relations économiques et influe aussi sur l’évolution des rapports de force, mais de façon relativement marginale, en réalité.
      Le capitalisme chinois cherche toujours à se libérer de la tutelle US, mais reste dans l’incapacité de prendre des mesures décisives dans ce sens, malgré les possibilités qui s’ouvrent à lui. C’est ce que montre cet autre article intéressant repris de « Capital » et assorti d’une présentation dans le cadre d’une analyse plus générale sur le capitalisme chinois :
      « Comment la Chine pourrait bientôt rafler la mise au casino mondial… ! »
      (https://)
      >>>
      tribunemlreypa.wordpress.com/2018/06/24/comment-la-chine-pourrait-bientot-rafler-la-mise-au-casino-mondial/
      L’économie chinoise est elle même impactée par la crise, ce qui rend les capitalistes chinois particulièrement prudents. Manifestement, ils craignent d’être entraînés dans la crise majeure qu’ils pourraient eux-même déclencher pour saper les finances de l’Oncle Sam.
      Militairement, il y a déjà plusieurs décennies que les USA ont renoncé à chercher la victoire militaire territoriale au sens strict du terme, même dans des guerres très « asymétriques »…
      Ils ont simplement retenu la leçon du Vietnam et se sont adaptés…
      Pour le reste votre confusionnisme est donc total concernant les luttes anti-impérialistes actuelles, dont vous tenez à nier à nouveau la réalité, après ce lapsus, « malencontreux » mais révélateur, de votre part !
      Il ne s’agit toujours pas, ici, de défendre le ML comme un dogme, mais simplement de l’utiliser comme méthode dialectique.
      Le constat évident est que la lutte sociale n’avance pas en Occident, voire même, continue d’y reculer, malgré la crise. « Se permettre » ou pas de faire ce constat ne change rien à la réalité de ce fait, et la méthode dialectique, tout comme la lucidité la plus élémentaire, invite à faire le constat.
      Luniterre

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      • 26 juin 2018 à 7 h 40 min
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        @Luniterre
        si la lutte n’avance pas, c’est que d’une part la majorité des citoyens ayant une nature grégaire, s’accrochent à ce qu’ils possèdent par peur de l’inconnue et d’autre part, parce qu’aucune alternative crédible n’émerge vraiment. Faut dire que pour cela, il faut surtout compter avec les opposants du système pour l’interdire, bien plus que les tenants du système.
        Ceci, parce que personne ne cherche à suivre la raison, mais à imposer la sienne propre, toujours biaisé parce que soumise à sa propre passion.
        Que ce soit les capitalistes chinois ou russes pour ne citer que les plus aptes à faire tomber le dollar et créer une situation de paralysie momentanée de l’économie mondiale, ils ont bien compris le principe du jeu de la barbichette où l’important est de ne surtout pas apparaître comme celui qui est responsable de l’écroulement aux yeux de l’opinion mondiale, mais surtout, aux yeux de sa propre opinion, à commencer par sa propre bourgeoisie. Comme je l’écris plus haut, Trump s’emploi à faire rire les autres, mais personne ne se laisse avoir pour l’instant.
        Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que l’effondrement du dollar entraîne la perte de son capital monétaire et que toute personne qui en possède ne souhaite pas sa perte ! c’est du simple bon sens capitaliste et il n’y a pas besoin de faire des études pour le comprendre. Sauf qu’à un moment donnée, il n’y aura pas d’autres alternatives, mais encore une fois, l’important est de désigner l’ennemi extérieur pour se prémunir d’une guerre civile, toujours infiniment plus dommageable.
        Marx n’a fait que comprendre le capitalisme sous sa forme bourgeoise, quant à Lenine, il n’a fait que singer Marx et surtout fait semblant de le comprendre. Bref, utiliser la dialectique ML, c’est rester sur une vision étriqué de la réalité du monde. Ici, c’est la passion qui commande et se moque de la raison pure, alors que Marx lui même, avait bien pris conscience que seule la raison pure peut servir de guide et est le propre de la dialectique matérialiste. Mais qui pour ses adeptes, devient culte de la personnalité et confondent alors raison avec passion. Et qui donc, ne sont pas marxiste au sens de respecter sa philosophie, mais s’opposent à elle par le simple fait d’affirmer qu’il faut croire Marx, alors que ce dernier dit qu’il ne faut pas le croire lui, mais uniquement la raison. C’est d’ailleurs ce qui fait la valeur de Marx, son honnêteté intellectuelle à distinguer entre son analyse et la raison pure, la première pouvant être différente de la seconde, mais où c’est la seconde qui s’impose à la première.
        alors écrire « comment la Chine pourrait rafler la mise au casino mondial » est un contre sens marxiste, puisque seuls les capitalistes peuvent rafler la mise, or, un vrai capitaliste se contrefous des nations, sinon pour manipuler les prolétaires. Quand on se dit communiste, on combat tous les capitalistes, de chine ou des USA. Ce genre de titre, participe au maintien des cogito dans l’impasse, puisqu’il soutient la confusion entre une nation et ses dirigeants. Non, dans le contexte d’une économie mondialisée, la Chine en tant que nation ne peut pas rafler la mise et la chute de l’empire US ne peut plus faire gagner un autre empire en tant que considérant tous ses citoyens, mais uniquement ses seuls capitalistes. Pour les capitaliste, chinois ou autres, l’important n’est donc pas la chute de l’empire US, mais le maintient du principe nationaliste, donc, des empires, donc, de la division du monde en au moins deux blocs concurrents. Non pas au niveau économique, mais uniquement sur le plan social.

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        • 26 juin 2018 à 11 h 03 min
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          @ Hervé
          C’est pas juste Hervé – tu écris tout ce que j’aurais voulu écrire à ma place et mieux que moi
          BIS à tout ce que tu as écris sauf quelques précisions que j’apporterais sur ta conclusion à propos de la Chine et des deux blocs concurrents.
          Le système tend vers l’unité – l’unité n’étant pas un objectif mais un moyen – une méthode par laquelle le système accomplit sa mission – assurer la reproduction de l’espèce – ne jamais perdre le but – la mission globale – alors si la méthode de l’unité facilite l’atteinte de l’objectif – le système dans son fonctionnement tendra vers L’UNIFICATION. Ainsi, le prosélytisme économique capitaliste a submerger le monde entier Lénine l’a appelé L’IMPÉRIALISME, pourquoi pas – cette expression me va. MAIS, si l’unité – l’unification – entrave l’atteinte de l’objectif du système – la reproduction de l’espèce – alors sans que le système ne le sache ou ne le veule – son fonctionnement aura tendance à briser l’unification – à maintenir la concurrence stimulante – à entrainer les électrons libres nationaux à s’agglutiner par paquets – clans – camps opposés – alliances concurrentes et la tendance à l’unité sera contrecarrer par son antithèse
          On obtiendra ainsi l’UNITÉ DE LA STRUCTURE OPPOSITIONNELLE – ou le négatif et le positif s’attire et se repousse tout à la fois l’accaparement du temps de vie d’autrui n’étant que la forme matérielle – observable – de cette unité du système et de sa capacité à remplir sa mission qui est la reproduction de l’espèce.
          Il y a RÉVOLUTION SOCIALE – ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE qu’à l’instant ou le système par son fonctionnement mécanique instinctif ne parvient plus à maintenir l’équilibre – unité – concurrence – et que cette perte d’équilibre met en péril l’espèce – sa reproduction. Ce que Marx génial a décrit comme LA contradiction entre le développement des forces productives et les capacités – aptitudes – des rapports de production à assurer la cohésion-du système- pour la reproduction.
          Étant donné l’intelligence de l’espèce humaine – sa capacité à s’auto-réfléchir et son immense emprise sur la nature – la source de LA contradiction ne peut être qu’interne – Intra-infrastructure. J’écarte donc la possibilité que la destruction écologique de l’espèce humaine qui aurait sur-exploité la nature – l’écosystème. Dans une telle éventualité, le système générera parmi l’espèce humaine un fort stimulant à modifier le comportement – à rationaliser l’exploitation – à récupérer les intrants – bref à enrayer – non pas le développement comme le pense les écologistes – aller expliquer aux affamés qu’il y a trop de développement – salaud de BOBO – mais à enrayer le gaspillage – la surexploitation et la destruction irrémédiable.
          Il est indéniable que le facteur RESSOURCE NATURELLE dans le procès de reproduction de l’espèce sera un facteur d’éclatement du système capitaliste qui appellera une révolution sociale – ce sera l’une des variables du déclenchement de la révolution prolétarienne.
          Merci pour ton post fort intéressant
          robert Bibeau

          Répondre
          • 27 juin 2018 à 1 h 39 min
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            @Robert,
            as tu lu mes deux commentaires précédents en réponse à ton commentaire où tu me dis que j’ai tort ?
            Pour ton dernier commentaire, j’apporterai ma propre précision, en disant qu’il ne faut jamais oublier de regarder quels intérêts sert le système. Non pas que je sois en désaccord avec ce que tu écris, mais d’insister sur le fait que c’est l’être qui décide de la finalité et non l’objet ou l’outil ou ici, le système. C’est à dire, que sous un régime capitaliste, si la mission du système est d’assurer la reproduction, la notion de reproduction n’est pas la même que sous un régime véritablement communiste. Dans le premier cas, c’est la reproduction du capitaliste qui importe et donc, n’a aucun scrupule à supprimer autant de prolétaires qu’il faut pour assurer le maintient de sons système. Dans ce contexte, la résolution des problèmes passe par la mise en place de moyens de destruction des masses laborieuses, mais sans en avoir l’air, car bien évidemment, cela pose un sacré problème d’ordre éthique et moral pour les exécutants !
            Mais le coeur du système capitaliste, sa raison d’être dans son mode de fonctionnement, est uniquement de permettre l’appropriation du temps de vie d’autrui à son profit exclusif, quand le communisme, l’anarchisme, le socialisme et enfin, le libéralisme véritable, l’interdisent. Comprendre, que la mission de tout système économique est de permettre la reproduction de ceux qui en sont les maîtres et d’eux seuls. Et de rappeler qu’il n’y a de système économique que parce qu’il y a association d’individus afin de se garantir mutuellement et effectivement, assurer leur reproduction, mais dans le but d’évolution, sans cette dernière, la simple reproduction ne suffit pas à garantir la survie de l’espèce, elle finira toujours par se désintégrer sur elle même.
            et j’aimerai que tu lise mes trois derniers articles sur agoravox et me donne ton avis. Merci

        • 26 juin 2018 à 14 h 12 min
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          Évidemment, « La Chine », dans le titre et dans le contexte, cela signifie le capitalisme financier chinois, la puissance financière chinoise…
          Un titre est nécessairement elliptique, et se comprend ainsi, à moins d’être particulièrement borné et de n’avoir rien d’autre à faire que de pinailler là dessus.
          Si le sujet intéresse, le mieux est de lire l’article et de suivre les liens à la suite, afin de savoir de quoi il retourne, et, éventuellement, de comprendre et échanger sur le sujet.
          D’ici là, l’échange entre MM. Bibeau et Hum a au moins le mérite d’être assez désopilant…
          Par les temps qui courent, c’est déjà ça !
          Avec mes remerciements, donc,
          Sincèrement, à vous deux.
          Luniterre

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          • 27 juin 2018 à 1 h 15 min
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            @Luniterre
            notre échange peut être « désopilant », mais il est toujours mieux que le tient qui est désolant. Ne sert pas la cause qu’il prétend défendre, mais l’interdit par son dogmatisme aveugle.
            Singer un auteur ne fera jamais que réduire sa pensée et surtout, s’interdire de comprendre que ce n’est pas un auteur qu’il faut suivre, mais le raisonnement. Dans le premier cas, tu reste dans le culte de la personnalité et c’est un des éléments de manipulation des capitalistes, le communisme, par définition, refuse tout culte de la personnalité.
            quand au titre « forcément elliptique », ben c’est justement ce genre d’ellipse qui maintien la confusion entre le capitaliste et le prolétaire, puisque parler de la Chine ou tout autre pays en tant que tel, ne distingue pas l’un de l’autre. La Chine ou tout autre pays en tant que tel, ne saurait être détruit, là n’est pas la question, mais que les nations restent sous l’emprise d’une même classe dominante, si.

  • 27 juin 2018 à 12 h 57 min
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    @Hervé Hum
    @Robert Bibeau
    Cette formule « culte de la personnalité » n’a pas cours sur TML, vous le savez pertinemment, et le mieux serait de répondre enfin sur le fond, si vous avez des arguments réels pour rectifier ou invalider les analyses développées sous les titres, concernant le capitalisme financier chinois, au lieu de continuer à ergoter sur un seul mot, une seule formule.
    Je ne remets pas ici les liens, ils sont tous dans l’article et à la suite….
    « Comment la Chine pourrait bientôt
    rafler la mise au casino mondial… ! »
    (https://)
    >>>
    tribunemlreypa.wordpress.com/2018/06/24/comment-la-chine-pourrait-bientot-rafler-la-mise-au-casino-mondial/
    D’ici là, je ne vois pas d’inconvénient à apprécier, éventuellement, la suite de votre plaisante conversation…
    Avec mes remerciements sincèrement renouvelés pour ce plaisir,
    Luniterre

    Répondre
    • 27 juin 2018 à 13 h 57 min
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      @ Luniterre
      @ Hervé
      @ Tous
      Si quelqu’un souhaite un débat à propos de la crise économique – pour ma part je propose le thème suivant (pour lequel les articles proposés par LUNITERRE peuvent être des sources d’information) : la question : Comment se fait-il que le grand capital US se lance dans une guerre commerciale qui ne peut que lui faire du mal ??? Comme si ces gens étaient pris d’une frénésie suicidaire (:-???
      Évidemment que le grand capital US n’est pas suicidaire mais je ne comprends pas le déroulement de l’arnaque ???
      Merci pour votre concours. En effet les deux articles attachés à ce texte fournissent des données pour trouver la réponse : https://tribunemlreypa.wordpress.com/2018/06/24/comment-la-chine-pourrait-bientot-rafler-la-mise-au-casino-mondial/
      Oublions la métaphore du casino et de la mise à rafler…
      Robert Bibeau

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      • 18 juillet 2018 à 9 h 54 min
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        Pour ma part je ne pense pas que les USA soient suicidaires. Ils agissent comme tout État bourgeois qui se respecte : pour valoriser LEUR capital contre celui des autres.
        Or force est de constater que partout les facteurs de dévalorisation du capital sont plus nombreux que ceux de sa valorisation.
        Pour comprendre cette crise il faut en connaître les rouages, ceux du MPC (mode de production capitaliste) qui aujourd’hui a atteint ses limites : difficultés extrêmes pour le capital de s’accumuler (avec les mesures protectionnistes des États pour tenter d’éviter une plus grande dévalorisation du capital).
        Mais depuis que le MPC existe, la valorisation du capital repose sur deux aspects :
        la concurrence qui est l’aiguillon externe du capitalisme et la productivité en étant l’aiguillon interne.
        Mais comme le rappelle Tom Thomas, il y a plusieurs facteurs déterminants dans cette crise qui sont autant de potentialités pour le mouvement révolutionnaire :
        1 Dépérissement drastique de la quantité de travail contraint utilisé dans la production,
        « abondance » potentielle considérable de temps libre.
        2 Autrement dit, dépérissement de la valeur d’échange, donc possibilité de supprimer ses formes concrètes telles que prix, monnaie, argent, etc. Le but du travail peut devenir les valeurs d’usage et la satisfaction de besoins qualitativement élevés.
        3 Collectivisation et internationalisation des procès de production et des échanges (mais selon les divisions impérialistes des travaux). D’où universalité des connaissances, des sciences, des besoins. Partout l’accumulation des savoirs et techniques élaborés par les générations passées est, et de plus en plus, le facteur essentiel de la production, tels un « intellect général », un « cerveau social » universel (certes accaparé par le capital et ses « fonctionnaires », telles les « puissances intellectuelles de la production »).
        4 Une masse croissante de prolétaires, partout dans le monde, sont soumis à des conditions d’existence de plus en plus difficiles, de plus en plus létales au fur et à mesure de l’aggravation (inéluctable) des difficultés du capital à son âge sénile à se valoriser et s’accumuler.
        Et il ajoute :
        « Ainsi en est-il de cette tendance, que génère inexorablement le capitalisme, à la baisse de la valeur d’échange des produits, et qui aboutit aujourd’hui à sa crise chronique.
        Mais malgré tout cette valeur se maintient peu ou prou dans les convulsions violentes et catastrophiques de cette crise : c’est sa fonction même, et tous les moyens sont bons, jusqu’aux guerres les plus destructrices.
        D’où, entre autres, l’expansion pharaonique du crédit (du capital financier) comme tentative de perpétuer l’accumulation du capital.
        Bien sûr il ne s’agit que de la valorisation fictive d’un capital fictif, ce qui se traduit rapidement et régulièrement par des krachs de plus en plus retentissants, qui entraînent une aggravation de la crise et de la situation des peuples. Ici aussi il faut un processus révolutionnaire pour en finir avec la valeur d’échange et ses formes phénoménales : argent, monnaie, prix, etc.
        C’est-à-dire en finir avec les rapports d’appropriation privée qui induisent nécessairement l’existence de la valeur quand bien même sa substance, le travail social (abstrait), tend à s’épuiser (on a vu que la crise actuelle est la manifestation de cette contradiction, dont l’antagonisme est devenu tel qu’il induit ces moyens extrêmement violents que sont amenés à prendre les fonctionnaires du capital).
        Ainsi en est-il avec la mondialisation. L’internationalisation du MPC a supprimé bien des particularismes étroits, figés, conservateurs, des enfermements bornés, en organisant la participation de milliards d’individus à une sorte de « travailleur collectif » mondial qui a développé les forces productives à un niveau qui permet d’envisager la possibilité d’un avenir sans travail contraint comme on vient de le voir.
        Mais il l’a fait en détruisant la nature et les hommes jusqu’à menacer de mettre fin à l’humanité.
        Et aussi en exacerbant une division impérialiste du travail entre des pays dominés et ceux qui concentrent la possession des principaux moyens de production – notamment les moyens scientifiques – et la propriété financière, et donc aussi l’appropriation des richesses.
        Division mondiale du travail qui redouble la division « ordinaire » que le capital a toujours générée et développée entre « les puissances intellectuelles de la production [qui] se développent d’un seul côté parce qu’elles disparaissent sur tous les autres. Ce que les ouvriers parcellaires perdent se concentre en face d’eux dans le capital. La division manufacturière leur oppose les puissances intellectuelles de la production comme la propriété d’autrui et comme pouvoir qui les domine. »
        Ainsi, si le capital a développé un certain universalisme – lequel n’est pas en soi nécessairement un appauvrissement, ni une uniformité, dans la mesure, et seulement dans la mesure, où il s’agit de la démultiplication des connaissances, des activités, des besoins, de la puissance des hommes sur leur propre destin (leur liberté) –, il l’a fait contradictoirement, dans les plus extrêmes violences, destructions et désappropriations.
        La mondialisation capitaliste n’est donc qu’un fondement potentiel pour un processus vers le communisme. Lequel a justement pour tâche de briser ces divisions du travail qui ont organisé l’appropriation des richesses matérielles et intellectuelles générées dans cette mondialisation par la bourgeoisie. Ce qui est permettre à chacun de s’approprier ce qui lui sera nécessaire pour profiter et contribuer à un véritable universel pour tous, un universel fait de l’enrichissement réciproque des qualités personnelles, spécifiques, propres à chaque individu ».
        (extraits de « 2015, situations et perspectives »)

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        • 19 juillet 2018 à 13 h 22 min
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          @ Pierre
          1) Je suis d’accord avec toi l’expression capital suicidaire n’était qu’une figure de style peut-être pas très heureuse car elle suggère que le capital sait et veut se suicider volontairement – ce que je ne crois pas = tu as raison. C’est un peu comme un fumeur = il se suicide même s’il ne désire pas du tout se suicider.
          2) Pour le reste de ta citation de TOM je suis d’accord sauf avec une expression : « offre des opportunités au prolétariat révolutionnaire » Comment t’expliquer ??? Une telle expression suggère que le prolétariat peut intervenir dans le processus de crise et tirer avantage de certains phénomènes – processus – contradictions – etc. = je ne crois pas.
          3) J’explique et par la même occasion je réponds à la question que j’ai laissé en plan dans mon commentaire précédent. a) La crise systémique du capitalisme est inéluctable et le prolétariat ne peut ni l’accélérer ni la ralentir = il n’y peur rien. Et ce processus déjà amorcé par la guerre commerciale évoluera vers la guerre militaire – nucléaire – le prolétariat (pas le peuple mais le prolétariat) n’est qu’un spectateur et il ne possède aucun pouvoir donc aucun contrôle.
          4) Cette guerre véritablement mondiale = la première réellement mondiale à mon avis = entrainera des INSURRECTIONS POPULAIRES (ici nous parlons de peuple) qui soient avorteront – soient piétineront sans perspective – à l’exemple des guerres interminables dans les pays arabes et du Moyen-Orient
          5) ALORS la classe ouvrière (avec toutes ces caractéristiques que tu appelles des « opportunités ») sera interpelée pour intervenir en tant que classe dans ces conflits multiples cet immense chaos mondial afin de prendre le leadership (en tant que classe consciente = oublie les avant-gardes déclassées – pétrifiées – sectarisées) et imposer une direction précise pour que des INSURRECTIONS les sociétés passent à la RÉVOLUTION c’est-à-dire à la destruction radicale des fondements de l’ancien mode de production et à la création d’un nouveau mode de production sociale
          6) Quel est actuellement la tâche cruciale des serviteurs « intellectuels » de la classe prolétarienne et de son fer de lance ouvrier ??? Avoir une vision très claire de tout ce processus – voir clairement où en est le capital dans sa dégénérescence – écarter radicalement farouchement toute alternative réformiste – combattre farouchement toutes les tentatives petite-bourgeoises de semer la zizanie parmi la classe (féminisme – racisme et anti-racisme – écologisme – droits des animaux – gauchisme – nationalisme – sectarisme – laicisme – défaitisme – pacifisme – sectarisme – dogmatisme – volontarisme – et 1000 autres thématiques dont raffolent les petits-bourgeois réformistes et opportunistes)
          7) Pour ce qui est de la crise – de la guerre – de l’insurrection NOUS N’AVONS RIEN À FAIRE = RIEN = LA SITUATION ÉVOLUE D’ELLE-MÊME SANS QUE NOUS N’AYONS RIEN À FAIRE – ce n’est que lors de la transformation des insurrections en révolution que le rôle des ouvriers et de leurs engagés intellectuels sera décisif. Si on échoue = pas grave dans un siècle de nouvelles opportunités se présenteront identique
          Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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          • 24 juillet 2018 à 17 h 19 min
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            Les luttes des prolétaires pour défensives qu’elles soient constituent pourtant un des freins à la valorisation du capital ( voir de nombreux exemples des luttes en Chine et au Viêt-Nam ).
            Si on y ajoute les fameux « rendements decroissants » tels que les économistes surnomment la baisse de rentabilité fournie par une productivité qui coûte trop cher en capital et sautez facteurs que je ne développerai pas ici, là tendance est à une faillite généralisée mais qui n’entraînera pas la disparition du capital puisque celui ci repose sur la propriété privée des moyens de production et que tant que ces rapports de production existent le capital se reproduit.
            Tu parles de luttes conscientes nécessaires à la révolution.
            Certes , la conscience fait son chemin au cours de luttes de plus en plus dures mais l’union des prolétaires ne se fera que si ceux ci identifient leur ennemi commun à savoir l État bourgeois qui se comporte comme un capitaliste à part entière absorbant de plus en plus la société civile toute entière, privant les individus de leur liberté de penser et d’agir y compris dans le cadre de leur vie privée.
            C’est uniquement dans ce cadre là que les prolétaires s’uniront.
            Dans la production, ils demeurent en concurrence les uns avec les autres.

          • 31 juillet 2018 à 16 h 37 min
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            A Pierre
            Je suis en total accord avec toi = les grèves sont un frein à la valorisation du capital – Pourquoi crois-tu que la bureaucratie syndicale a été missionné pour casser – liquider toute grève = toutes et que les médias du capital taisent les grèves ouvrières ??
            Pour la conscience de classe je répète ce que je dis toujours = la conscience évolue en fonction de l’action = des événements = de la lutte et ne la précède pas. Ainsi diras-tu il ne peut exister d’avant-garde et c’est VRAI. Quand il y a certains individus de la classe qui semblent avoir une vision plus claire de la lutte de classe c’est que déjà la lutte de classe est rendue à ce niveau – certains le perçoivent d’autres pas. Ca ne fait pas des premiers une AVANT-GARDE – car leur conscience ne pourrait avoir atteint ce niveau si la lutte concrète n’était déjà engagée au sein de la classe. Lénine disait san théorie révolutionnaire pas de révolution = Lénine avait la conscience de classe de son époque La varie maxime c’est sans révolution pas de théorie révolutionnaire
            Cette erreur léniniste dont Lénine n’est pas coupable = il était de son temps à donner l’erreur du soutien aux luttes de libération nationales bourgeoises dont le mouvement ouvrier révolutionnaire pâtit encore aujourd’hui

  • 27 juin 2018 à 15 h 01 min
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    @ hervé.
    Je sais que tu appliques les préceptes des partis gauchistes et droitistes et aussi de la morale religieuse dans ton dernier message. Mais pour ma part j’ai rompu totalement avec cette morale idéaliste humaniste que tu résumes si bien ici : « c’est l’être qui décide de la finalité et non l’objet ou l’outil ou ici, le système. C’est à dire, que sous un régime capitaliste, si la mission du système est d’assurer la reproduction, la notion de reproduction n’est pas la même que sous un régime véritablement communiste. Dans le premier cas, c’est la reproduction du capitaliste qui importe et donc, n’a aucun scrupule à supprimer autant de prolétaires qu’il faut pour assurer le maintient de sons système. Dans ce contexte, la résolution des problèmes passe par la mise en place de moyens de destruction des masses laborieuses, mais sans en avoir l’air, car bien évidemment, cela pose un sacré problème d’ordre éthique et moral pour les exécutants ! »
    Mon argumentaire est assez clair il me semble. NON L’être ne décide rien en terme de finalité de l’espèce et de la stratégie de sa reproduction. Je dénonce ce moralisme religieux ainsi que LE LIBRE ARBITRE – concept théocratique prétentieux d’humains orgueilleux. Ainsi personne ne semble comprendre quand j’explique que gauche populiste ou droite populiste c’est du pareil au même au bout du circuit en phase finale. Ce sont deux faces du même système et qui mène à la même impasse.
    Va lire mon édito de cette semaine ICI : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/le-cirque-electoral-entretien-avec-robert-bibeau-sur-la-democratie-aux-etats-unis/ sur cette question justement.
    Personne ni capitaliste – ni communiste – ni bourgeois – ni prolétaire ne peuvent empêcher le rafiot capitaliste de s’échouer = impossible de l’empêcher on peut le retarder mais pas l’empêché = car les règles sur lesquelles reposent le système = se sont imposées d’elles mêmes par le jeu des forces concurrentes – contradictoires selon la dialectique matérialiste ou la part de DIEU est NUL.
    Peu de gens se rendent compte que je propose de revenir au matérialisme fondamental dans lequel la volonté de l’homme est dirigée – orientée par la réalité.
    TU AS TORT totalement quand tu prétends qu’un mode de production a pour mission de ne reproduire que la classe hégémonique TU ÉCRIS CECI : « Mais le coeur du système capitaliste, sa raison d’être dans son mode de fonctionnement, est uniquement de permettre l’appropriation du temps de vie d’autrui à son profit exclusif, quand le communisme, l’anarchisme, le socialisme et enfin, le libéralisme véritable, l’interdisent.  »
    1) Ce que seront le mode de production anarchiste – communiste ou socialiste – tu le sauras quand un premier mode de production COMMUNISTE aura fonctionné réellement sur terre. Pour le moment tu n’as que de pauvres caricatures avortées à te mettre sous la dent. AINSI, prenons ce point précisément POURQUOI TOUTES LES TENTATIVES DE CRÉER LE MODE DE PRODUCTION ANARCHISTE – SOCIALISTE – COMMUNISTE ONT-ELLES TOUTES SYSTÉMATIQUEMENT TOUTES ÉCHOUÉES LAMENTABLEMENT ??
    Un ML, un mao, un trot, un communiste, te répondra par un argument idéaliste – moraliste – à savoir que partout des traitres ont trahis et ont détourné le projet (sic). POURQUOI des millions de traitres partout – et les prolétaires qui ne se lèvent même pas pour défendre leurs conquêtes socialiste ???? FAUX – faux-curés et faux-culs.
    LA raison c’est qu’a aucun moment les conditions objectives des forces productives n’ont été suffisamment développés pour permettre de construire le mode de production communiste. On ne construit pas le communisme sur la misère paysanne. ACTUELLEMENT NOUS APPROCHONS DE CES CONDITIONS mais nous n’y sommes pas encore alors pensez dans la Russie misérable de Lénine – pauvres paysans bolchéviques… et ils auront été des millions à périr pour ça – NOTA les trots ne sont pas mieux – ils voulaient juste que ce soient leur gourou qui mène le bal des vampires.
    LES BOURGEOIS – CAPITALISTES ne désirent pas exterminés les prolétaires – ou s’emparer de leur temps de vie sans compensation etc… ENCORE DU MORALISME THÉOCRATIQUE… L’HOMME NAIT BON C’EST LE SYSTÈME QUI LE CORROMPT.
    Ils le font parce que sous le mode de production capitaliste s’ils ne le font pas ils n’accompliront pas leur mission de créer les conditions de reproduction de l’espèce = CE QU’ILS RÉALISENT SANS LE SAVOIR – INCONSCIEMMENT. À leur sens cet échec de leur part se révélera sous la forme que le capital (le temps de vie d’autrui) leur échappera des doigts pour être accaparés par leurs concurrents plus futés. ET ILS SERONT ÉLIMINÉS sans état d’âme pour le système. L’objet de la vie n’est pas L’EGO, LE BONHEUR, LE COIT VAGINAL, L’EXTASE, LE NIRVANAH, LE CIEL OU LA LÉVITATION L’objet de la vie est de se reproduire. TU disais plus haut que la vi évolue continuellement = YES = VRAI = elle s’adapte constamment aux modifications de l’environnement. Elle devra même déménagé de planète un jour quand elle aura surexploitée celle-ci pour assurer sa reproduction élargie.
    Je termine, un camarade me signale que le capital tend à réduire – et même à éliminer le prolétariat et que cela serait un signe de VITALITÉ QUAND LE CAPITALISME RÉUSSIT CETTE PROUESSE DE PRODUIRE PLUS DE CAPITAL AVEC MOINS DE PROLÉTAIRES ( = hausse de productivité). La subtilité est grande ici. EN EFFET, les lois inexorables de fonctionnement du mode de production capitaliste sur lesquelles l’homme n’a aucun LIBRE ARBITRE en ce sens que s’il n’applique pas ces lois la chute sera plus rapide – ces lois dis-je tendent à provoquer la surexploitation du prolétariat qui permet de produire PLUS avec MOINS de bras et moins de tête MAIS JUSTEMENT LA STRICTE APPLICATION DE CETTE LOI mène le système à sa perte, c’est ce que l’on appelle un paradoxe – LE PARADOXE FONDAMENTAL DÉCOUVERT PAR MARX. C’est son grand mérite.
    Plus le capitalisme se développe plus il se dirige vers sa perte et son autodestruction. Je ne comprends pas ces militants qui s’agitent pour détruire le capitalisme – le capitalisme se détruit lui-même. LA QUESTION à résoudre pour les prolétaires révolutionnaires n’est ni de détruire le capitalisme ni d’imaginer le communisme MAIS DE savoir comment nous pourrons empêcher qu’une nouvelle forme du capitalisme appelé SOCIALISME (pourquoi pas) – ne leurre les prolétaires et retardent la construction du mode de production communiste véritable pour des siècles à venir.
    robert bibeau

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    • 27 juin 2018 à 22 h 51 min
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      En deux mots, il me semble clair que le matérialisme dialectique porte aussi son nom du fait du fonctionnement dialectique de l’interaction entre infrastructure et superstructure (schématiquement :
      https://
      >>>
      tribunemlreypa.wordpress.com/2017/09/24/definition-of-base-and-superstructure-core-concepts-of-marxist-theory/ ).
      Autrement dit, même si l’action consciente des humains est essentiellement conditionnée par la base (infrastructures), elle agit également dessus en retour, même si effectivement dans les limites du possible.
      Une illustration réaliste de ce fait se trouve dans la comparaison entre deux épisodes généralement considérés comme tragiques des révolutions russes et chinoises : la collectivisation des terres au moment de la « dékoulakisation » en URSS et le « Grand Bond en avant », en Chine.
      En 1928, suite à la « crise des grains », la NEP tournait à la catastrophe. Continuer avec aboutissait à un rétablissement rapide du capitalisme et n’aurait rien résolu, ni le problème de la spéculation, ni celui de la famine qui en était, pour une part essentielle, la conséquence.
      Staline aurait pu suivre son aile droite et les critiques trotskystes, et tenter relancer la NEP, ce qui aurait manifestement empiré le problème. Il aurait pu aussi ne rien faire et simplement tenter de défendre le pouvoir du parti au jour le jour, ce qui n’aurait fait que retarder l’issue catastrophique déjà en gestation.
      Avec toutes les conséquences possibles en vue, la collectivisation était un autre choix conscient.
      Malgré tout les drames qu’elle a occasionné, elle a permis de relancer l’économie soviétique et de mettre fin aux famines cycliques qui se reproduisaient depuis le 19ème siècle. C’est ce que montrent les études russes actuelles sur l’histoire de l’économie russe, et notamment celles de Nikolaï Starikov, dont les grands traits nous sont résumés par Ekaterina Blinova :
      https://
      >>>
      tribunemlreypa.wordpress.com/2015/11/15/encore-une-legende-noire-demythifiee-lholodomor/
      https://
      >>>
      tribunemlreypa.wordpress.com/2018/06/28/holodomor-hoax-joseph-stalins-crime-that-never-took-place/
      https://
      >>>
      sputniknews.com/politics/201510191028730561-holodomor-hoax-invented-hitler-west/
      En ce qui concerne 1958 en Chine, tout à fait à l’opposé de la situation russe, où, en plus, les conditions climatiques étaient déjà désastreuses pour les récoltes, celle de Chine, en 58, étaient très favorables et la récolte a été délibérément gaspillée par l’initiative du GBA. C’est le choix de la politique « communaliste » qui a, de plus, compromis pour longtemps le développement agricole chinois, notamment en matière de mécanisation, au point que les experts agricoles d’aujourd’hui considèrent son impact comme encore perceptible dans ses conséquences. ( http://www.lafranceagricole.fr/actualites/chine-modernisation-de-l-agriculture-aboutissement-prevu-en-2050-selon-un-rapport-1,0,85385509.html )
      La politique « communaliste » est une absurdité économique pourtant déjà caractérisée par Engels, en son temps, et par le simple bon sens, en tous temps.
      Mais Mao la voyait comme un moyen de contourner et de dépasser la problématique du retard chinois, par rapport à l’URSS, notamment, ce qu(il a même tenté de justifier théoriquement, alors que le processus était déjà en situation d’échec irrémédiable. (Hu Chi-hsi,
      Mao Tsé-toung et la construction du socialisme – Modèle soviétique ou voie chinoise, Seuil, 1975 )
      Deux situations similaires en apparences, deux décisions politiques souvent considérées de manière équivalentes, alors qu’elles sont au contraire tout à fait opposées, tant dans leurs prémisses que dans leurs conséquences durables.
      Deux décisions conscientes qui ont changé le cours de l’histoire, quoi qu’on en pense.
      Deux actions que l’on peut également considérer comme en retour de la superstructure vers l’infrastructure, en termes de dialectique.
      Luniterre

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  • 1 juillet 2018 à 6 h 15 min
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    J’aime bien ça « suite à la crise des grains »…
    Il n’aurait pas eu d’abord et avant tout une « crise politique » avant la crise prévisible et prévenue « des grains » (et du cheptel et de tout autre produit agricole)? Luniterre ne sait pas que toute la gauche du parti avait été « liquidée », son leader mus hors de l’URSS et ses cadres et militants mis en camp ou en prison?
    Il ne sait pas que l’Opposition de gauche a été accusée de « super industrialisateurs » par le couple Boukharine- Staline car ils proposaient un rythme d’industrialisation de 17% en prélevant sur la paysannerie riche?
    Que Boukharine avait lancée l’appel au « enrichissement de la paysannerie riche »? Qu’ils accusaient les trotskystes de vouloir détruire l’alliance ouvrier-paysan voulant « saigner à blanc la paysannerie »? Bien sur, en 1928 poussés par la réalité Staline est passé d’abord à des rythmes de 50% et même de 100%…
    Ce n’est pas parce que la polémique a été étouffée par Staline qu’elle n’a pas existé.
    Les fait objectifs montrent que la dite « crise des grains » a été prévue, annoncée et combattue (dans la mesure ou on a donné les politiques nécessaires à sa solution) au moins 4 années auparavant.
    Si les trotskystes (qui d’ailleurs ont eu raison sur toute la ligne sur cette question) ont proposé de garder quelques formes de la NEP tout en industrialisant à un forte rythme (mais pas sous la forme de la fuite en avant aventureuse et ultra-gauchste du zig-zag bureaucratique pris à la gorge par leur propre imprévision) c’est justement pour éviter l’ultra-gauchisme de la « collectivisation forcée » et les catastrophes humaines et matérielles qu’elle a signifié.
    Luniterre veut défendre Staline et s’appui sur les nostalgiques d’une URSS qui dans le souvenir apparait meilleure que le capitalisme d’aujourd’hui. C’était une société de pénurie, donc pas socialiste (ou alors le socialisme est une forme sociale inférieur au capitalisme question création de richesses et satisfaction des besoins des travailleurs), volontariste et au bénéfice presque exclusif d’une bureaucratie hyper nombreuse et de la couche supérieure stakhanoviste ou similaire (10 à 15% de la population)

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    • 1 juillet 2018 à 14 h 54 min
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      @ Viriato
      @ Luniterre
      Votre prise de bec devrait permettre d’avancer mais à la condition de prendre de la hauteur – de la perspective historique. QUESTION : Dans quel contexte historique et géopolitique se situaient les événements – objets de votre polémique ???
      1) La Révolution russe amorcée en 1917 – suivie d’une guerre civile que plusieurs puissances impérialistes avaient sponsorisées – soutenus etc. s’était soldé par la victoire des bolchéviques et la reconstruction de la Russie et de ses colonies soviétiques étaient à l’ordre du jour.
      2) La Révolution russe ne fut pas et ne pouvait pas être une révolution prolétarienne moderne – pour la construction du mode de production communiste dans un pays hyper industrialisé – moderne – urbanisé ayant atteint des sommets de productivité numérisé – robotisé. CE FUT une révolution paysanne visant le renversement du mode de production féodal de servage et l’édification NÉCESSAIRE – INCONTOURNABLE DU mode de production capitaliste (modèle libéral occidental ou modèle dirigiste Étatique) au choix.
      3) Quand on ne laisse pas chaque arbre des tergiversations au sommet du nouveau pouvoir soviétique nous cacher la forêt du développement économique mondial et pan-russe on voit bien que cette polémique sur la NEP – la famine – etc. s’inscrit dans les luttes normales entre divers courants capitalistes = plus ou moins d’ÉTAT interventionniste capitaliste ???
      4) La Révolution russe dans un pays arriérés – ne pouvaient constituer l’amorce de la Révolution prolétarienne communiste internationale et elle ne le fut pas. La Révolution capitaliste anti-féodal se répandit non pas dans les pays capitaliste avancé – qui avait déjà accomplit cette transformation – mais aux pays du tiers-monde encore plus arriérée que la Russie féodale.
      5) Au total le clan stalinien remporta la bataille et avec raison puisque en 1941 lors de l’invasion du capitalisme Allemand – le capitalisme étatique soviétique sut résister et refouler l’envahisseur Nazi et même se constituer temporairement (1989) un empire soviétique.
      Je vous propose de vous tourner vers aujourd’hui – 2018 – Où en est la lutte révolutionnaire prolétarienne en ce XXI e siècle voilà ce qui intéresse le prolétariat contemporain
      Merci de vos posts bien documenté
      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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    • 5 juillet 2018 à 17 h 56 min
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      Viriato:
      « C’était une société de pénurie, donc pas socialiste (ou alors le socialisme est une forme sociale inférieur au capitalisme question création de richesses et satisfaction des besoins des travailleurs), volontariste et au bénéfice presque exclusif d’une bureaucratie hyper nombreuse et de la couche supérieure stakhanoviste ou similaire (10 à 15% de la population) »
      Le discours typique, malheureusement, et étonnant de sa part, d’un style « gauchiste » répétant la propagande antisoviétique traditionnelle, et méprisant grossièrement la réalité de la construction de l’URSS à partir d’un pays ravagé par l’intervention impérialiste. A lire ce post, on a clairement le sentiment qu’il fait un choix de camp… Le mauvais… Consternant…
      je ne défend nullement une sorte de culte de Staline, mais simplement la réalité historique, telle que réévaluée, aujourd’hui, en fonction de ses conséquences.
      Cette réévaluation ne fait pas l’impasse sur les dérives de l’époque, mais fait simplement la part des choses, positives et négatives. C’est ce qui permet de tirer des leçons utiles, contrairement au rabâchage des artifices de propagande bourgeoise et trotskystes, qui sont les mêmes, quant au fond.
      Luniterre

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      • 5 juillet 2018 à 22 h 19 min
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        M. Bibeau voudrait que l’on tire un trait sur l’histoire et que chacun garde sa version personnelle derrière une unité de façade. Or la bourgeoisie ne le permettra pas, car avec l’anti-soviétisme elle s’est forgée patiemment une arme idéologique, dans laquelle elle continue d’investir en frais d’ « historiens » et de « spécialistes » de toutes sortes et de tous poils. Elle entend bien continuer à se servir de cette arme, et de plus en plus, assurément, si les luttes sociales reviennent.
        Il faut être capable de faire face. La mémoire de l’URSS, quoi qu’il en soit, fait donc partie de la mémoire du prolétariat et nous impose une défense-contre attaque critique intelligente, qui ne cède sur le fond aucun pouce de terrain dans cette lutte idéologique.
        Le « gauchiste » occidental rêve d’un socialisme qui soit pratiquement du jour au lendemain une corne d’abondance. Il ne réalise tout simplement pas que ce que les impérialistes ont fait subir à la Russie soviétique naissante, il le feront subir, voire en pire, au pays dont le prolétariat se hissera le premier au pouvoir, et aux autres à la suite.
        Quelque soit le niveau de développement des force productives au premier jour de la révolution, ce sera probablement « tabula rasa » au premier jour de la reconstruction.
        Les leçons que l’on peut tirer de l’histoire de l’URSS ne sont donc pas vaines, même si, évidemment, elles sont insuffisantes en regard des nouvelles conditions.
        Insuffisantes, mais pas vaines.
        Luniterre

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        • 7 juillet 2018 à 8 h 53 min
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          @ Luniterre
          Tu as complètement raison quand tu écris ceci : « Le « gauchiste » occidental rêve d’un socialisme qui soit pratiquement du jour au lendemain une corne d’abondance. Il ne réalise tout simplement pas que ce que les impérialistes ont fait subir à la Russie soviétique naissante, il le feront subir, voire en pire, au pays dont le prolétariat se hissera le premier au pouvoir, et aux autres à la suite. »
          C’est l’une des plus importantes connaissance que nous a légué la Révolution Russe = Le développement du nouveau mode de production prolétarien communiste ne peut se faire dans un seul pays – surtout pas dans un seul pays encore sous régime féodal arriéré en terme de développement des forces productives.
          La révolution prolétarienne pourrait s’amorcer dans un grand pays comme les USA fortement développé mais elle devra impérativement s’étendre aux plus importants pays capitalistes de la planète sinon le prolétariat du premier pays isolé sera encerclé – exterminé par l’arme nucléaire s’il le faut =
          Jamais expérience populaire n’est vaine pour qui sait en extraire les apprentissages
          Robert Bibeau

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  • 18 juillet 2018 à 10 h 03 min
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    Je voudrais revenir sur les causes de la crise et du possible collapse qui semble bien préparé depuis quelques années par quelques grandes banques et États réunis (au passage, depuis 4 ans l’Allemagne essaie de rapatrier son or des USA mais avec beaucoup de difficultés ce qui est un signe de début d’effondrement car lorsqu’un Etat qui fixe la valeur d’une monnaie-en l’occurence l »Euro – se trouve en grande difficultés c’est à coup sûr un indice de dévalorisation rapide de son capital).
    Pour ce faire je cite à nouveau Tom Thomas dans son ouvrage « La crise. Laquelle? Et après? » :
    « L’effondrement fantastique en 2008 des plus grandes institutions financières du capitalisme, dans ses Centres mêmes, et l’effondrement économique et social généralisé qui s’en est suivi ont suscité d’abord la stupeur des idéologues, puis sans tarder, une déferlante d’explications, portées par tous les moyens de communication et supposées montrer que les causes de la crise étaient comprises et les remèdes trouvés: ce sera long, difficile et dur (pour qui?), mais la « croissance » reviendra et, avec elle, la prospérité.
    Les mêmes idéologues, « experts » et plumitifs qui, la veille, expliquaient sans relâche que tout, ou presque, allait bien dans le meilleur des mondes, que tout irait encore mieux si on « libérait » davantage de toute intervention étatique les activités des agents privés et les mouvements de capitaux et si on faisait entièrement confiance aux « marchés », se sont empressés d’implorer les États de sauver le capitalisme de cette débâcle. Aux grands maux, les grands remèdes clament très haut tous ces faillis; aux grandes crises, les grandes ponctions murmurent-ils tout bas dans le secret de leurs clubs et de leurs bureaux ministériels.
    Et en effet, jamais le capitalisme n’a opéré un transfert plus gigantesque de dettes privées vers la dette publique; jamais les États n’ont donné autant de milliards au capital; jamais, selon la formule consacrée, ils n’ont autant socialisé les pertes afin de sauver les profits privés et les revenus pharamineux de la haute bourgeoisie et notamment de ses fractions parasitaires: financières, médiatiques, politiciennes, bureaucratiques, etc.
    S’arrêter au constat de cette formule serait cependant bien insuffisant. On pourrait croire que la crise se résoudrait par un simple transfert financier: les dettes d’entreprises transformées en dette d’État, laquelle comblée par des ponctions accrues sur le peuple sous forme d’impôts, de diminution des prestations sociales et de santé, etc.
    Or cela n’est qu’une partie de la solution bourgeoise à la crise. Une mesure de première urgence pour empêcher l’effondrement immédiat du système. C’est une mesure presque infime, quant à ses conséquences pour les prolétaires, si on la rapporte à celles qui devront nécessairement être mises en œuvre – et qui ont déjà commencé à l’être – pour que la reproduction de la société capitaliste soit assurée, c’est-à-dire pour que reprenne l’accumulation capitaliste.
    C’est là l’essentiel et c’est ce qui va être développé dans ce livre en montrant que les causes de cette crise exigent bien d’autres « remèdes » que cette socialisation des pertes financières pour que reprenne l’accumulation (et avec elle, les catastrophes qu’elle engendre en proportion).
    Ou pour que commence la transition vers un nouveau mode de production et de nouveaux rapports sociaux: le communisme, la communauté des individus socialement maîtres de leurs activités.
    Dans la crise, ce dont il s’agit pour le capital, c’est moins le maintien de « la privatisation des profits », car d’une façon ou d’une autre le profit est toujours par essence privatisé y compris dans la forme étatisée de la propriété, que le rétablissement de la production de profits.
    On le sait, telle est la détermination de la production dans le capitalisme. Et si on tient compte de cette détermination dans l’analyse de la crise – ce qui est bien le minimum qu’on doive faire – alors on comprendra aisément qu’il ne s’agit pas d’une crise financière due à des « exagérations » incontrôlées du fait de la volonté de gouvernements « libéraux », entraînant par contrecoup une crise de l’économie « réelle » qui, elle, aurait été saine et bien portante.
    L’analyse selon cette détermination montrera que ni la finance, ni le libéralisme débridé, ni la mondialisation, ni une mauvaise répartition des richesses produites, ni les revenus exorbitants de la haute bourgeoisie ne sont les causes premières de la crise. Ce ne sont que des manifestations des rapports de production (ou en d’autres mots des rapports d’appropriation privée) qui fondent réellement le capitalisme et déterminent son développement historique.
    Ne critiquer que ces manifestations n’amène qu’à de fausses solutions. Parce qu’elles ne touchent pas à ces rapports, aux racines de la crise, elles sont dans le meilleur des cas utopiques, ou restent au stade de promesses de « moralisation » ou de « régulation » du capital, promesses fallacieuses puisque ces phénomènes sont inhérents au développement du capital et ne peuvent, par conséquent, être éliminés sans l’éliminer en même temps c’est-à-dire sans éliminer ces rapports de production.
    Du même coup, cela conduit à occulter ce qui est et sera nécessairement mis en œuvre par la bourgeoisie pour restaurer le procès de valorisation du capital afin d’essayer de faire se survivre la société capitaliste (quel que soit le nom dont elle s’affuble: démocratie, république, ou autre, y compris « communiste » dans le cas, par exemple, de la Chine). Il s’agit donc très prosaïquement de relancer la production capitaliste pour ce qu’elle est: production de plus-value. Cela suppose une profonde restructuration des rapports de production entre bourgeois et prolétaires, et aussi des rapports entre capitaux.
    Il arrive parfois que certains commentateurs officiels reconnaissent au fur et à mesure que la crise s’approfondit qu’elle n’a pour cause fondamentale ni les erreurs des banques, ni les errements de la finance, mais « que des forces profondes agissent. Le krach est un séisme révélant le mouvement des plaques tectoniques dans les entrailles de l’économie. Une révolution souterraine est à l’œuvre en ce moment.
    Bien sûr, la catastrophe a éclaté dans la finance. Mais il faut bien l’admettre: malgré leur réel savoir-faire, les financiers parviennent rarement à créer une crise tout seuls (J. M. Vittori, Les Echos, 28/05/09.). Mais quand bien même ils arrivent à ce constat, quand bien même ils acceptent l’idée que des « forces profondes agissent », cela est pour eux d’une profondeur insondable. Leurs explications restent toujours en surface et s’en tiennent aux seuls faits apparents.
    Une compréhension réelle de la crise nécessite de ne pas se contenter d’une description des phénomènes apparents. Elle doit expliquer pourquoi cela se passe ainsi.
    Pourquoi, par exemple, les krachs financiers se succèdent à un rythme effréné depuis une trentaine d’années, celui de 2008 n’étant que le plus spectaculaire et le plus massif d’une longue série. De sorte que ce phénomène étant quasi permanent, il ne peut être expliqué que par des causes non accidentelles, plus profondes que de simples « exagérations » de spéculateurs cupides ou de simples insuffisances des réglementations et des contrôles étatiques.
    C’est ce que l’analyse marxiste du capitalisme, appliquée à son développement contemporain, permet de faire. La compréhension de ces causes permettra alors de comprendre l’extrême brutalité des mesures que la bourgeoisie est et sera obligée de prendre. Obligée par le capital, par les lois qui président à sa reproduction, obligée donc quelle que soit l’éventuelle bonne volonté sociale des dirigeants politiques, quel que soit le gouvernement à la tête de l’État, droite ou gauche, ou même « gauche de la gauche ».
    Mais cette compréhension permet aussi davantage. Elle conduit à découvrir que dans les conditions qui produisent la crise du capitalisme, il y a aussi celles qui permettent une autre issue que ce déferlement de misères, de répressions, de catastrophes et de carnages qui nous attend si la lutte de classe révolutionnaire ne se porte pas à la hauteur de l’enjeu actuel, à savoir la destruction du capitalisme pour éviter la destruction de l’humanité.
    Le « nouveau » mouvement ouvrier révolutionnaire, qui reste à construire dans sa forme comme dans son contenu dans le cours des prochaines luttes qui s’annoncent devoir être radicales, sans renier les exploits de ses prédécesseurs, sans négliger non plus les leçons critiques à en tirer, met sur son drapeau le vieux mot d’ordre du Manifeste du PC qui reprend un sérieux coup de jeune: abolition du salariat, abolition du prolétariat par la révolution politique et sociale.
    « Il ne peut pas s’agir pour nous de transformer la propriété privée mais seulement de l’anéantir, il ne s’agit pas d’arranger les contradictions de classes, mais de supprimer les classes, il ne s’agit pas d’améliorer la société existante mais d’en fonder une nouvelle « .
    Ce que la crise révèle, c’est que la situation contient d’excellents moyens pour y parvenir. Car ce qui est néfaste au capital, cette diminution du travail prolétaire dont il se nourrit tel un vampire, qui est la base de son existence, est excellent pour les prolétaires au sens que, puisque c’est de leur disparition dont il s’agit, ils peuvent la réaliser à leur façon plutôt que de se laisser « déchoir » au plus bas ».

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    • 19 juillet 2018 à 12 h 24 min
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      @ Pierre
      Devons-nous comprendre ci-haut qu’il s’agit d’un long extrait du volume de Tom Thomas ou y a-t-il parfois des bouts de textes qui sont tes commentaires personnels ??? Important à savoir car je ne sais si je m’adresse à TOM ou à toi …
      TROIS commentaires
      1) Il faut bine comprendre que les banques – les milliardaires – les spéculateurs boursiers – ne préparent pas VOLONTAIREMENT – SCIEMMENT – CONSCIEMMENT UN : « possible collapse qui semble bien préparé depuis quelques années par quelques grandes banques et États réunis  » comme il semble écrit ici. Comme Tom Thomas l’explique – les lois de l’économie politique capitaliste ne leur laisse aucun choix – qu’ils poursuivent une politique « libérale » ou une politique « go-gauche – de dépenses publiques ou une politique restrictive de transferts du capital vers le « privé » ou de libéralisation encore davantage du crédit, etc. TOUS CES CHEMINS MÈNENT À LA ROME DE LA CATASTROPHE. Indépendamment de la volonté gouvernementale – capitaliste ou prolétarienne. Tout cela est mécanique – pré-inscrit dans les gènes de la bête capitaliste
      2) L’objectif – LA RAISON D’ÊTRE – de ce mode de production n’est pas comme l’écrit Tom (en bon marxiste – je ne le lui reproche pas) L’ACCUMULATION DU CAPITAL – mais – SA VALORISATION (CE QUE tom APPEL CORRECTEMENT la production de plus-value)
      3) C’est le moyen détourné par lequel ce mode de production assure l’activation des forces productives afin de leur faire remplir leur rôle de produire les biens sociaux requis pour la reproduction de l’espèce humaine. UN MODE DE PRODUCTION CE N’EST QUE CELA = un mécanisme complexe par lequel une espèce se met en marche pour assurer sa reproduction élargie
      4) Les crises inévitables et pas du tout planifiées – voulues – recherchées par la société – est simplement la manifestation que ce mode de production ne parvient plus à assurer sa fonction fondamentale. Les agiotages de la classe dominante ne sont alors que de futiles tentatives de relancer le fonctionnement du système pour qu’il assure dans le cas qui nous préoccupe ici – la valorisation du capital c’est-à-dire – la production de plus-value.
      5) Le problème ne se résume pas alors à la propriété privé des moyens de production et de commercialisation comme le suggère TOM mais le problème est que le système économico-politique capitaliste ne peut atteindre sa cible – VALORISER LE CAPITAL – SAUF À EN DÉTRUIRE UNE GRANDE QUANTITÉ = GUERRE MONDIALE = afin de relancer la machine productive un cran en-dessous.
      6) Voilà l’étape dans laquelle le monde entier s’introduit peu à peu présentement = nous allons vers la guerre et ceci est totalement indépendant de la volonté du grand capital ou du prolétariat = le système nous y mène inéluctablement
      7) Quel est la tâche des révolutionnaires prolétariens dans un tel contexte ??? C’est LA QUESTION cruciale et fondamentale à nul autre pareil.
      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com
      5)

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      • 24 juillet 2018 à 17 h 33 min
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        Les fonctionnaires du capital ont tout intérêt à trouver la meilleure solution au problème de devalorisation du capital.
        Ils agissent sous la contrainte et ignorent tout des raisons pour lesquelles cette crise est structurelle et sans retour possible à la croissance.
        Donc ils appliquent les vieilles recettes usées de l’austérité, privant par l même occasion le capital de ses débouchés puisque la consommation diminue alors que la surproduction najamais été aussi importante.
        Ils devront se résoudre à détruire tout le capital devenu excédentaire
        Une des raisons en est l’hypertrophie du capital financier. Grâce au crédit L’argent se gonfle de l’argent sans passer par la production. C’est un gain de temps mais qui conduit très rapidement à un nouveau krash qui sera encore plus destructeur que celui de 2008.

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