Si le système s’effondre, l’or sera nécessaire pour tout recommencer

Par Tyler Durden – Le 13 octobre 2019 – Source Zero Hedge

Ce qui étonne dans le texte de Durden, ce ‘est pas sa « découverte » à l’effet que l’or a été et restera la valeur refuge du système financier mondialisé, ce qui étonne c’est de constater que plusieurs banques centrales prennent déjà leur disposition pour faire face à l’effondrement monétaire et à la dépression économique qui suivra en plaçant leur or en sécurité. En passant, n’accordez aucune crédibilité aux spéculations de Durden à propos de la crypto monnaie, une arnaque pour les péquenots. Robert Bibeau.  http://www.les7duquebec.com

 
Il n’y a pas que les « blogs alternatifs » qui (depuis 11 ans) préviennent qu’un reset monétaire est inévitable et que la seule option de repli viable une fois que la confiance et la foi dans une monnaie fiduciaire sont perdues est un étalon-or (ce que même Mark Carney a laissé entendre récemment) : les banques centrales participent maintenant aussi à la parade de l’apocalypse.



Un article publié par la De Nederlandsche Bank (DNB), ou Banque centrale néerlandaise, en a choqué plus d’un en affirmant que « si le système s’effondre, le stock d’or peut servir de base à sa reconstitution. L’or renforce la confiance dans la stabilité du bilan de la banque centrale et crée un sentiment de sécurité. »

La Banque nationale néerlandaise prépare le « grand reset »

Actions, obligations et autres titres : tout est en jeu (…) Quand tout le système s’effondre, le stock d’or fournit une sécurité pour repartir à zéro. L’or donne confiance dans le pouvoir du bilan de la banque centrale.
Si les sombres prédictions d’un réajustement monétaire ne sont pas nouvelles, elles ont traditionnellement été reléguées en marge de la pensée financière dominante – après tout, comme Mario Draghi l’a déclaré à plusieurs reprises ces dernières années, la simple contemplation d’un « scénario apocalyptique » suffit à créer la prophétie auto-réalisatrice qui le concrétise. En tant que tel, il est étonnant de voir une institution financière traditionnelle s’ouvrir sur la valeur supérieure d’une offre limitée, non fiduciaire, des actifs monétaires sains. Elle est également hypocrite étant donné les pratiques keynésiennes diamétralement opposées auxquelles se livrent régulièrement les banques centrales et les institutions officielles du monde entier : après tout, il y a quelques mois à peine, le FMI a publié un document critiquant l’adoption de l’étalon-or allemand dans les années 1870 comme catalyseur de l’instabilité du système monétaire mondial.
Aujourd’hui, la Banque centrale néerlandaise admet non seulement que l’or n’a pas déstabilisé le système monétaire, mais qu’il sera son seul sauveur lorsque tout s’effondrera.
L’article, intitulé « DNB’s Gold Stock«  dit :

Une barre d’or conserve sa valeur, même en temps de crise. C’est donc le contraire des « actions, obligations et autres titres », qui comportent tous un risque inhérent et dont les prix peuvent baisser.

Selon les dernières données du FMI, la DNB détient 615 tonnes d’or (15 000 barres) principalement à Amsterdam, avec d’autres coffres au Royaume-Uni et en Amérique du Nord ; la valeur de cette réserve d’or est supérieure à 6 milliards € (6,62 milliards $). Appelant l’or « l’ancre de la confiance », l’article explique brièvement pourquoi l’actif est si important pour la création de richesse et l’économie mondiale, affirmant : « L’or est… l’ancre de la confiance du système financier. Si tout le système s’effondre, le stock d’or fournit une garantie pour recommencer à zéro. L’or donne confiance dans le pouvoir du bilan de la banque centrale. »
Pourquoi cet aveu soudain de ce que les fans de l’or disent depuis des années ? Peut-être est-ce dû au fait que le 7 octobre, la banque a annoncé qu’elle transférerait bientôt une grande partie de ses réserves d’or au « nouveau Cash Center DNB dans les locaux militaires à Zeist ».

Presque comme si les Pays-Bas se préparaient à un grand reset, et qu’ils déplaçaient leur bien le plus précieux vers une installation « militaire » à cette seule fin.

Comme le souligne bitcoin.com avec humour, « La DNB n’est pas étranger aux jeux keynésiens et inflationnistes du système monétaire mondial. Un système qui, selon certains, est aujourd’hui plus un système de Ponzi basé sur la force et une foi aveugle que sur un principe économique sain. En dépit de cela, les puissances financières centralisées du monde entier connaissent la réalité, et c’est la raison pour laquelle les biens durables comme l’or sont thésaurisés et verrouillés alors que chaque jour, les résidents de ces juridictions géopolitiques sont encouragés à dépenser et à dépenser encore, s’endettant davantage pour soutenir des économies nationales finalement peu solides ».
Ce n’est pas un hasard si, dans sa préparation à la fin du monde monétaire, la Banque centrale de Hollande est également sur le point de commencer à sévir contre les bourses et les portefeuilles cryptographiques, en déclarant que « les entreprises offrant des services pour l’échange entre cryptos et argent ordinaire, et les fournisseurs de portefeuilles cryptographiques doivent s’enregistrer auprès de la Nederlandsche Bank ».
Alors que la pression en faveur d’une plus grande transparence KYC/AML est une tendance mondiale croissante et n’est guère surprenante dans un monde où des milliards d’actifs résident dans des juridictions offshore « échappant aux impôts », l’aspect remarquable de cette nouvelle répression contre les crypto-monnaies – que beaucoup considèrent comme une forme moderne et plus efficace d’« or » (sic) – est le fait que les réglementations et restrictions envahissantes des banques centrales peuvent être considérées comme un moyen supplémentaire de stocker des actifs précieux. Cette fois, pas des lingots d’or, mais du bitcoin et des cryptos.

Quant au moment du « grand reset monétaire », que d’autres banques centrales ont déjà discrètement évoquée dans le contexte du rapatriement massif de l’or physique de la Fed de New York vers diverses banques centrales européennes comme l’Allemagne et l’Autriche, nous sommes convaincus que les gardiens de la confiance des institutions actuelles – comme les autres banques centrales et le FMI – seront assez aimables pour donner aux citoyens du monde développé un préavis suffisant pour échanger leur argent en actifs durables. Ou, encore une fois, peut-être pas.

Tyler Durden
Traduit par Hervé pour le Saker Francophone
 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

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