7 au Front

Les contradictions de la « Forteresse Amérique » poussent à la faillite et à la guerre

Par  Normand Bibeau et Robert Bibeau

La « forteresse Amérique » rassemble les parasites capitalistes

Nos camarades du GIGC-IGCL s’égarent, croyons-nous, dans des analyses savantes sur les contradictions qui semblent diviser les capitalistes mondiaux alors que ces «divisions» ne sont que poudre aux yeux et mystifications comme nous le verrons: L’alternative droite-gauche, autocrates-démocrates, Trump-antitrump au service de la marche à la guerre impérialiste (GIGC) – les 7 du quebec et  https://les7duquebec.net/archives/302649.

Ainsi, l’élection aux termes de la plus récente mascarade électorale américaine d’un trublion décomplexé n’est pas la preuve des divisions internes des milliardaires américains et mondiaux, mais la preuve de leur unité de classe comme le démontre le ralliement de cette mafia d’affaire derrière le totalitarisme de ce caporal déjanté et enragé contre les ouvriers.

Pour les sceptiques, il suffit de constater l’«aplaventrisme» dégoulinant des démocrates américains, l’aile gauche de la dictature des riches. D’observer également l’alignement servile et déshonorant des vassaux européens, japonais, canadiens, coréens, australiens, etc., prouvant qu’ils ne forment qu’une seule classe capitaliste mondialiste unie sous la botte cloutée de leur «fürher-duce-empereur-président».

Les milliardaires propriétaires d’actions des entreprises du complexe militaro-industriel rêvent de l’«AMERICA GREAT AGAIN», convaincus qu’ils y trouveront leur profit et s’enrichiront. Confrontés à l’inéluctable guerre totale  qu’ils projettent de livrer contre les peuples, et surtout contre les prolétaires du monde entier, pour le «vol, le pillage et le brigandage» des richesses naturelles, de la plus-value des esclaves salariés, ainsi que pour le partage des marchés, ils sont conscients qu’ils doivent installer leur industrie de guerre dans la forteresse Amérique, protégée par les douves océaniques, et par un «dôme d’or anti missiles» (sic) que leur fait miroiter Merlin Trump le prestidigitateur grotesque. Déjà, le complexe militaro-industriel américain, le seul secteur manufacturier de taille mondiale, fournit 37% de l’armement mondial et aspire à fourbir tous les pays occidentaux.

Désindustrialisation et nouvelle division internationale du travail

Les débats sur l’«industrialisation» – «désindustrialisation»; sur la dépendance à la drogue de la main-d’œuvre bon marché, soit à l’étranger, soit par l’immigration forcée; ou sur l’«innovation technologique»; les polémiques sur les tarifs douaniers ne sont que foutaises et démagogie dont se servent les capitalistes, leurs larbins politiques et leurs estafettes idéologiques pour mystifier et diviser le prolétariat et pour le désarmer. Ce sont les capitalistes eux-mêmes qui ont désindustrialisé l’économie afin d’augmenter leurs profits en vidant les campagnes chinoises, indiennes, vietnamiennes, indonésiennes, coréennes, de leurs travailleurs pour les exploiter dans des cités carcérales et des bidonvilles comme ils l’avaient fait en Europe et en Amérique du Nord au siècle dernier.

La nouvelle division internationale du travail (les chaînes de production de valeur), la monétarisation et la financiarisation des économies occidentales et des économies « émergentes » ont fait le reste: le capital circule plus vite dans le secteur tertiaire (services) que dans le secteur secondaire (industriel) et partant, il se valorise plus rapidement.

L’économie de la dette

L’étape suivante consiste à convaincre, de gré (subversion, «révolution colorée») ou de force (guerre d’agression, «changement de régime» et  sanctions), les fournisseurs d’énergies, de matières premières et de biens manufacturés, d’échanger leurs marchandises contre de la monnaie de pacotille qu’ils fabriquent pour presque rien à la FED, à «la Cité» de Londres, à la Banque Mondiale ou à la Banque européenne, et que les puissances impériales (hégémoniques) empruntent ensuite. La dette augmente chez les acheteurs et la créance augmente chez les fournisseurs.  Ainsi, le Japon détient 1,13 trillons U$D de «Treasuries» U$; la Chine entre ~757 et 768 milliards U$D; la Corée du Sud ~121,7 milliards U$D… L’étalon «dollar» est menacé de toute part et sera bientôt remplacé par l’étalon « OR ».

Qui pourrait imaginer que c’est le débiteur américain «unipolaire» criblé de dettes et en faillite qui donne du bâton «tarif-douanier» à ses créanciers «multipolaires»? Les régimes vassaux, intoxiqués au dollar (valeur refuge), sont condamnés à subir sa dévaluation s’ils ne veulent pas perdre complètement leurs prêts sans garantie comme ces cupides Russes voient leur fortune «gelée» (300 milliards de dollars) et «pillée» par les receleurs européens.

Malheureusement pour les plans militaires des va-t’en guerre, l’ennemi russe résiste farouchement et le régime Poutine n’est pas renversé, pas même menacé malgré la guerre «hybride», par procuration, que lui impose l’OTAN et l’Amérique en crise et en déclin… mais toujours prête à mener cette guerre jusqu’au dernier ukrainien.

Les finalités recherchées à travers les guerres de pillage

Le grand capital mondialisé a convenu que les finalités recherchées par ces guerres en série qu’il mène dans le monde entier sont:

1-les stocks d’armes obsolètes qui pourrissaient dans les entrepôts depuis la fin de la guerre froide ont été écoulé à prix d’or et seront remplacés par encore plus d’or… l’éternelle valeur refuge;
2- les milliardaires vassaux devront verser le 5% de leur PIB (le pizzo mafieux) au complexe militaro-industriel américain via l’OTAN et investir 500 milliards de dollars dans l’industrie de guerre aux États-Unis;
3- ces vassaux devront payer des droits de douane usuraire pour échanger leurs marchandises contre des dollars de pacotilles;
4- ils vont mobiliser leurs idiots utiles nationaux tétanisés par une propagande démagogique d’«invasion» russe bidon en préparation d’une Troisième Guerre mondiale thermonucléaire.

Pour les milliardaires et leur famille que les guerres ont épargnés et enrichis monstrueusement, qu’est-ce qu’un milliard de morts, blessés, estropiés, handicapés, de veuves, d’orphelins et des destructions innombrables pour sauvegarder leur «sacro-sainte «démocratie» des riches», pour sauvegarder la «liberté de presse» factice des journalistes stipendiés?

Rembourser ou effacer les dettes pharaoniques ?

Aux États-Unis, les milliardaires, républicains comme démocrates, libertariens, fascistes, sionistes, et toutes ces racailles capitalistes savent pertinemment qu’il est impossible pour eux de rembourser leurs dettes pharaoniques.  La seule façon de rembourser sera le plomb, les bombes, les drones et les ogives nucléaires comme le capital allemand avait résolu de payer les dettes allemandes de la Première Guerre mondiale.

Ainsi, pour le seul État fédéral américain, la dette «souveraine» s’élève à 38,1 trillons U$D (novembre 2025), soit 124% du PIB, ce qui implique des intérêts de 970 milliards U$D d’intérêts annuels, soit 3,2% du budget annuel sans remboursement du capital, ce qui signifie que la «dette nette» des États-Unis représente à elle seule 93,3% du PIB pour 2025, ce qui la rend «non-remboursable».

Le gouvernement fédéral sait que les entreprises américaines croulent sous des dettes d’entreprises de ~11,5 trillions U$D comportant ~190 milliards U$D d’intérêt annuel (Q2-2025). Les ménages américains doivent ~18,6 trillions U$D à des taux d’intérêt sur 30 ans de 6,26%, ce qui représente 11% de leur revenu disponible par ménage. Les États fédérés et les collectivités locales (comtés, écoles, etc.) sont grevés de  ~6,1 trillons U$D de dettes, et les villes et municipalités doivent ~4,3 trillons U$D (2e trimestre 2025). 

De la misère à l’insurrection populaire

Les citoyennes/citoyens américains, hommes, femmes et enfants, considérant une population de 347,3 millions d’habitants (Worldometer 2025) et une dette totale de ~59,62 trillons U$D (fédérale + locale + ménage) doivent chacun/chacune  ~171,600 dollars.  Il est estimé que l’actif moyen des ménages américains se chiffre à ~$192,200 selon Survey Consumer Finances avec un revenu médian annuel à ~$83,730, ce qui signifie que 89% de l’actif des Américains est de la dette et que ~205% du revenu annuel médian d’un ménage correspond à cette dette.  Les ménages américains consacrent 11,25% de leurs revenus au paiement de leurs dettes personnelles, selon Motley Fool au Q1 de 2025. Ceux, nombreux, qui n’y parviennent pas, sont déclarés en faillites, expropriés par les banques, et jetés à la rue où ils vont grossir les rangs des millions de sans-abris, et sans domiciles fixes (SDF), repris de justice, criminels, drogués, etc. Ce «patern» social se retrouve désormais dans tous les pays capitalistes.

Les camarades révolutionnaires plutôt que de se casser la tête pour analyser les «contradictions» qui opposent certaines factions des capitalistes milliardaires qui dominent le monde devraient se consacrer à l’analyse des contradictions qui opposent le prolétariat aux petits-bourgeois réformistes, aux syndicalistes renégats, aux traitres et aux kapos infiltrés dans nos rangs et qui infestent le mouvement ouvrier et révolutionnaire prolétarien pour l’anéantir de l’intérieur. L’ennemi de classe est d’abord intérieur et ensuite extérieur.

Marx et Engels ont montré la voie révolutionnaire prolétarienne et toute leur vie ils ont combattu les socialistes utopistes, administratifs, technocratiques à la Saint-Simon, à la Fourrier, à la Owen; les petits-bourgeois à la Grün et Kriege; les anarchistes et les proudhoniens à la Proudhon, à la Bakounine; de la fédération jurassienne; à la lasalliennes des Lassalle et des von Schweitzer;  les réformistes parlementaires électoralistes, les évolutionnistes du SFD; les  chrétiens «bourgeois démocrates»; réformistes proto-sociaux-démocrates et tous ceux qui divisaient le prolétariat pour servir la bourgeoisie.

Que nous importent les rivalités entre nos ennemis de classe antagonistes, ou si les capitalistes du G-7  gagnent sur les capitalistes des BRICS+, ou l’inverse, ce sont tous des ennemis à abattre et des régimes à renverser.

Seule une analyse approfondit de notre classe et des slogans résolument révolutionnaires prolétariens comme: «les usines à ceux qui y travaillent, pas aux actionnaires parasitaires»; «tous les revenus aux travailleurs et rien pour les capitalistes parasites»; «À bas le gaspillage des milliardaires parasitaires», «Non à la guerre nationale! Oui à la guerre de classes!»,  « Tout le pouvoir aux conseils prolétariens! » mobilisera les prolétaires pour la révolution prolétarienne comme Lénine a mobilisé le prolétariat soviétique lors de la Révolution d’Octobre avec les slogans: «La fin de la guerre; la terre aux paysans et tout le pouvoir aux Soviets ouvriers».

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

Une réflexion sur “Les contradictions de la « Forteresse Amérique » poussent à la faillite et à la guerre

Répondre à Luis Alberto Júdice Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur les 7 du quebec

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture