7 au Front

La peste religieuse – Johann Most, 1892

en version PDF gratuite


Où le social l’emporte, les préoccupations religieuses s’effacent…

Des lectures nous happent, nous hachent et surtout nous transforment…

Et ce fut encore le cas, pour ma part, en lisant La peste religieuse de Johann Most, republiée par Résistance 71 le 30 août dernier et comme une évidence, pour en permettre la diffusion, le partage, l’impression aussi, j’en ai réalisée une version PDF ;

La peste religieuse par Johann Most, 1892

en version PDF N° 71 de 18 pages

Biographie de la page 3 à 5 ;

La peste religieuse page 6 à 15 ;

Notes de renvoi à la page 16 ;

Lectures complémentaires proposées par R71 page 17 ;

Lectures complémentaires proposées par JBL page 18 ;

Johann Most, à la page 12 écrit ceci :

Par conséquent, arrachons du cerveau les idées religieuses, et à bas les prêtres ! Ces derniers ont la coutume de dire que la fin justifie les moyens. Bien ! Employons, nous aussi, cet axiome contre eux. Notre but est la délivrance de l’humanité de tout esclavage, de la tirer du joug de la servitude sociale comme des fers de la tyrannie politique, mais aussi sortir cette même humanité des ténèbres religieuses. Tout moyen pour l’accomplissement de ce haut but doit être reconnu comme juste par tous les vrais amis de l’humanité et doit être mis en pratique à chaque occasion propice.

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C’est ce à quoi, bien modestement, je m’emploie notamment en réalisant ce PDF que vous pourrez lire, télécharger et/ou imprimer et cela gratuitement car j’estime que tout ce qui participe du développement de l’humanité DOIT être accessible à tous et gratuitement et par ailleurs c’est en faisant des recherches sur l’origine de cette phrase « Où le social l’emporte, les préoccupations religieuses s’effacent » que j’ai atterrie là ▼

Résistance politique : L’État n’est plus rien… Soyons tout (Raoul Vaneigem)

Raoul Vaneigem La gratuité est l’arme absolue

7 réflexions sur “La peste religieuse – Johann Most, 1892

  • Normand Bibeau

    Un plaidoyer incisif qui expose de manière factuelle et véridique c’est-à-dire à partir des textes, les absurdités et les aberrations historiques,astronomiques,anthropologiques,paléontologiques, en somme, anti-scientifique des fondements bibliques de la religion «judéo-chrétienne» occidentale mais qui étrangement en impute la responsabilité principale aux prêtres qu’il proclame d’abattre, ne faisant qu’effleurer la véritable finalité sociale de la religion, à savoir perpétuer la dictature de la classe sociale quelle sert: d’abord, le maître sur ses esclaves, le seigneur sur ses serfs et maintenant le bourgeois sur ses prolétaires.
    À ce premier constat, il faut ajouter qu’alors que Most s’emploie fort habilement à démontrer le caractère insignifiant et à la limite de la débilité pour tout scientifique contemporain des thèses religieuses exposées dans le Livre de la «Genèse», il n’en expose que la thèse («la religion et sa mise en œuvre par la menace, la corruption et la répression»), à laquelle il oppose l’antithèse («supprimer les prêtres, l’État et le capitalisme), n’offrant aucune explication rationnelle à l’adhésion du «populo» à ces chimères et ce qui en serait la synthèse:
    «[L]l’homme fait la religion, la religion ne fait pas l’homme»;
    «la critique de la religion n’est qu’un premier pas sur le chemin de l’émancipation humaine: la critique politique,du droit,de l’État et de la société doit prendre le relais pour expliquer la genèse de l’illusion religieuse.Si l’homme a besoin de religion, ce n’est pas qu’il se sente limité et imparfait, c’est qu’il est misérable.Et une telle misère n’est pas d’abord théologique, ni même psychologique, mais matérielle, enracinée dans un ‘état’ social et économique caractérisé par l’existence historique de rapports politiques de domination, de rapports sociaux d’inégalité et de rapports d’exploitation.»
    «La religion est l’opium du peuple» que l’homme «communiste primitif» s’est d’abord administré pour supporter les souffrances matérielles que la nature lui infligeaient et que sa conscience refusait au fur et à mesure de l’évolution de sa capacité cérébrale et dont les classes dominantes se sont emparées pour faire supporter aux victimes de leur exploitation les souffrances qu’elles lui ont infligées et à justifier qu’elles les lui infligent, en produisant des idéologies religieuses qui tout à la fois rationalisent («volonté divine de leur dictature voilà et punition pour l’insoumission à leurs diktats et récompensent pour la soumission») et masquent la réalité tant matérielle que spirituelle de leur domination brutale et inique sur les classes dominées anesthésiées par cet «opium du peuple».
    «La critique du ciel se transforme en critique de la terre.
    La critique de la religion est la présupposition de toute critique.
    Le fondement de la critique irréligieuse est celui-ci: l’homme fait la religion, la religion ne fait pas l’homme.La religion est en réalité la conscience de soi et le sentiment de soi de l’homme qui, ou bien ne s’est pas encore trouvé ( religion du communisme primitif) ou bien s’est de nouveau perdu ( religion depuis l’avènement des classes sociales).Mais l’homme n’est pas un être abstrait, accroupi hors du monde.L’homme, c’est le monde de l’homme, l’État,la société.Cet État, cette société produisent la religion, une conscience inversée du monde, parce qu’ils sont un monde inversé.La religion est la théorie générale de ce monde, son ‘compendium’ encyclopédique, sa logique sous une forme populaire, son point d’honneur spiritualiste, (…) La lutte contre la religion est donc par cette médiation la lutte contre ce monde, dont la religion est l’arôme spirituel.
    La misère religieuse est, d’une part, l’expression de la misère réelle et, d’autre part, la protestation contre la misère réelle.La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit d’un état de choses sans esprit.ELLE EST L’OPIUM DU PEUPLE.
    Le bonheur réel du peuple exige que la religion soit supprimée en tant que bonheur illusoire du peuple.Exiger qu’il renonce aux illusions concernant son état, c’est renoncer ( et détruire) à un état qui a besoin d’illusions.La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes, dont la religion est l’auréole.(…).
    L’histoire a donc pour tâche, une fois que l’au-delà de la vérité s’est évanoui, d’établir la vérité de l’ici-bas.(…)
    une fois démasquée la forme sacrée de l’aliénation de l’homme ( la religion), démasquer cette aliénation sous ses formes profanes la critique du ciel se transforme en critique de la terre, la critique de la religion en critique du droit, la critique de la théologie en critique de la politique.»
    Karl Marx, Introduction à la Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel, 1843.

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