La bataille des régimes de retraite et des fonds de pension

L’État des riches veut faire main basse sur nos fonds de pension

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11.12.2019The Battle-English-Italian0-Spanish

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Partout, dans les pays occidentaux, le combat fait rage pour la défense des régimes de retraite et des fonds de pension des salariés mis à mal par l’État employeur et l’État législateur ordonnateur des destinées de la société capitaliste en décrépitude. Cette guerre des tranchées – mondialisée – est le résultat de la faillite du système économique. D’une part, les patrons gouvernementaux, des secteurs institutionnels et des entreprises n’ont d’autre choix que de rogner dans les régimes de retraite (rallonge du temps de cotisation, réduction des prestations, augmentation des cotisations); alors que les travailleurs n’ont d’autres choix que de résister à ces compressions qui affligent déjà les retraités paupérisés et qui annoncent des retraites sous-payées pour ceux qui galèrent aux travaux forcés. De fait, bientôt, le combat sera clos, les travailleurs des pays développés ne pourront pas plus «retraité» que ceux des pays sous-développés. La question de l’âge de la retraite sera réglée, l’âge de la retraite sera la fin de la vie(!) C’est à cette sombre perspective que résistent les travailleurs français soumis aux assauts de l’État Macron après les attaques de Hollande, Fillon, Sarkozy et les autres.
 

Deux catégories de régime de retraite collectif

 
En pays développés comme la France ou le Canada il existe deux catégories de régime de retraite collectif : le régime de retraite universel géré par l’État et destiné à supporter financièrement tout citoyen ayant atteint un certain âge et ayant rempli un certain nombre de conditions. C’est ce régime universel que l’État Macron souhaite transformer (réformer) en y instituant une comptabilité à « points » selon une formule où du temps de travail salarié permettra d’accumuler des « points » qui à la retraite détermineront le montant de la prestation du salarié retraité. Les travailleurs français ne sont pas dupes, l’État législateur et l’État employeur ordonnateur du grand capital n’auront qu’à jouer avec les points – réduisant leur valeur ou augmentant le temps de cumulation pour réduire d’autant les prestations de retraite.
 
L’attaque de l’État Macron dissimule une arnaque encore plus sournoise avec la complicité de la bureaucratie syndicale légale. La seconde catégorie de régime de retraite : les régimes de retraite d’entreprise font partie intégrante des conventions collectives et sont le fruit de l’historique des négociations, des grèves et des lockouts, confrontant le salariat et le patronat de chacune des entreprises, peu importe que cet employeur soit l’État (enseignants, employés d’hôpitaux, policiers, fonctionnaires, etc.); les institutions parapubliques sous tutelles de l’État (RATP, SNCF, Air France, EDF, etc.); ou des entreprises privées (Alstom, Renault, PSA, Airbus, Sanofi, etc.). Chacun de ces régimes de retraite fruit de la lutte collective est particulier et « spécial », chacun résulte des combats de classe que le salariat a livrés à l’employeur, tantôt cédant sur les demandes salariales afin de maintenir les exigences pour les conditions de retraite, ou à l’inverse, dans les conditions de crise économique sévère et d’inflation galopante, les salariés exigeant de meilleurs salaires et abandonnant les demandes pour le régime de retraite, repoussant cette bataille à plus tard. Le gouvernement voudrait rayer d’un trait ces conquêtes ouvrières et tout remettre à plat sous prétexte de mettre de la «cohérence» (sic). L’État bourgeois n’a rien à faire dans les conventions collectives des travailleurs.
 
Balayant du revers de la main cet historique de lutte épique, l’État Macron législateur voudrait arracher les acquis des travailleurs – leur convention collective, incluant leur régime de retraite – et faire main basse sur les fonds de pension –. L’État voudrait rejouer la partie sous prétexte d’abolir les soi-disant « régimes de retraite spéciaux »… entendez, les régimes de retraite d’entreprise que les travailleurs ont arrachée de haute lutte après des décennies de combat. Comme nous le disions plus haut, chaque convention collective de travail et donc chaque régime de retraite d’entreprise est unique et spécial (un peu comme l’échelle de salaire dans l’entreprise) et ne constitue en rien une « injustice » -ou une « iniquité » envers les autres travailleurs salariés œuvrant dans d’autres entreprises publiques, parapubliques ou privées, qui ont toute latitude pour mener leur propre bataille pour un meilleur régime de retraite et de meilleurs salaires.
 
Cependant, jamais aucun travailleur salarié ne doit compter sur l’État des riches pour lui « donner généreusement » un bon régime de retraite sécurisé, bien rémunéré et fortement financé. Il suffit d’enquêter autour de vous pour connaitre les prestations des retraités pour comprendre que l’État (français, canadien, italien ou allemand, etc.) en faillite et surendetté est partout en mode « sauf qui peut » avant le grand krach boursier appréhendé, et ne cherche qu’à faire main basse sur les fonds de pension des travailleurs afin de prolonger son agonie financière. Les travailleurs français doivent comprendre que la bataille pour la défense des régimes de retraite que mènent les cheminots, les employés des TGV, de la RATP et des raffineries sont une guerre pour la défense du pouvoir d’achat, pour la défense des conditions de vie et de travail de toute la classe des salariés, comme le fut la bataille des Gilets jaunes que cette grève prolonge (1).
 

La semaine prochaine : «La retraite : en aurons-nous les moyens ?»


 

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Par  Robert Bibeau et Khider Mesloub. L’Harmattan. Paris. Septembre 2019, 188 pages.
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AUTOPSY OF THE MOVEMENT OF YELLOW VESTS (1)

 
 
 
 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

12 réflexions sur “La bataille des régimes de retraite et des fonds de pension

  • 12 décembre 2019 à 14 h 00 min
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    @ Robert
    Quelques précisions sur ton dernier article qui me surprend, en effet il y a en France
    4 organismes de retraite principaux
    Il n’y a pas en France actuellement de régime universel d’ Etat
    1° pour le privé la CNAV de la sécurité sociale pour le privé
    2° l’ arrco et l’ agirc pour les complémentaires
    3°) L’ ircantec pour les fonctionnaires non titulaires
    gérée par un Conseil d’administration composé des représentants des employeurs et des salariés.
    4°La CNRACL est la caisse de retraite obligatoire des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers. Créée en 1945 et gérée par la Caisse des Dépôts, elle compte plus de 2,2 millions de cotisants. Les fonctionnaires territoriaux et hospitaliers cotisent à la retraite de base de la CNRACL.30 sept. 2019
    Gérard

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  • 12 décembre 2019 à 15 h 09 min
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    @ Robert de Simon
    Quelques observations sur le texte  » La bataille des régimes de retraite et des fonds de pension »
    1. Le terme « fonds de pension est impropre car il désigne aujourd’hui les fonds prives finançant des retraites privées.
    2. Les régimes spéciaux ne sont pas des fonds de pension , mais des organismes publics gérés paritairement par les représentants patronaux et syndicaux tout comme les caisses de retraite du régime général.
    3. Régime général et régimes spéciaux ne dépendent nullement des conventions collectives mais de la législation votée par le Parlement. C’est ce qui explique pourquoi le gouvernement est si impliqué.
    4. L’ensemble du système des retraites tel qu’il a existé depuis plus de 60 ans n’a jamais été une « conquête ouvrière » mais ce qui fut à la Libération construit par les capitalistes et une union nationale de tous les partis ( sauf les collaborateurs) pour que le capital puisse retrouver tout son essor en France ( c qui fut fait dans les « trente glorieuses »). A côté du régime général – un progrès eu égard à ce qui existait avant – guerre- de régimes spéciaux furent érigés dans des secteurs clés de l’économie , non en raison des conditions de travail mais parce qu’Ils représentaient l’ossature même du redressement nécessaire , des secteurs où l’on demandait aux travailleurs de fournir des efforts particuliers ( voir notamment les déclarations du PCF de l’époque qui appuyait ce capitalisme d’Etat- toute l’économie et la finance étant nationalisée).
    5. Les régimes spéciaux concernèrent en conséquences outre les services régaliens, l’énergie ( mines de charbon et de fer, le gaz, l’électricité ) le transports ferroviaires, maritimes et aérons, les postes, fonctionnaires; armée et police.
    6. Il est évident que , d’un point de vue purement capitaliste, la situation de 1945 a totalement changé, de même que les données démographiques d’alors; les seuls régimes spéciaux qui subsistent sont essentiellement dans ce secteur des transports ( il n’y a plus de mines de charbon ou de fer, plus de sidérurgie d’Etat, les travailleurs de la Poste sont tous passés, sans encombre sous le régime général. Seuls subsistent les régimes spéciaux de la SNCF et le cas particulier de la RATP et celui de l’électricité
    7. La question globale est encore plus complexe car toute une fraction des travailleurs de la SNCF (plus de la moitié) est sortie du régime spécial pour entrer dans le régime général à travers la sous-traitance. Il en et de même pour l’électricité en partie privatisée. Sur tout cela on doit considérer que la plupart des ces organismes économiques publics ou privés tout comme les fonctions régaliennes fonctionnent à l’économie avec environ 30% de contractuels ou d’intérimaires soumis au régime général bien que travaillant dans un secteur bénéficiant d’un régime spécial.
    8. Mis à part les difficultés de déplacement dues à cette grève des transports ferroviaires, tout le reste de l’économie continue de tourner sans être touchée par une extension quelconque de la grève sauf dans opérations limitées de commandos locaux ou syndicaux ou de « minorités agissantes » organisant des piquets de grève dans les dépôts de bus ou les raffineries, piquets rapidement dispersés facilement par les flics vu leur peu de soutien par les travailleurs concernés.
    SIMON

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  • 12 décembre 2019 à 17 h 34 min
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    @ Simon
    Il y a à boire et à manger dans tes commentaires – nous nous y prendrons en 3 étapes histoire de laisser reposer le lecteur.
    1) Mon éditorial sur LES RÉGIMES DE RETRAITE s’adresse à des prolétariats variés et est disponibles en 5 langues – les termes sont donc GÉNÉRIQUES et présentent un concept et non pas la spécificité francaise. oui le terme FONDS DE PENSION dans le sens de : Tout organisme ou entreprise publics (Caisse de Dépôt au Québec) ou privés (BlackRock aux USA) qui administrent – gèrent – cumulent – placent – spéculent – retirent – paient des argents – des capitaux (dans le sens marxiste du mot capital) provenant de cotisation à un régime de retraite quelconque – public ou privé (public signifiant ici l’État-gouvernement ou toute entité mandaté – sous tutelle – ou accréditée d’une facon ou d’une autre pour ce faire.
    2) UN régime de retraite individuelle – collectif – public – parapublic – d’institution – de gouvernement etc. etc. d’entreprise de 1 à 1 million d’employés a essentiellement pour fonction de ramasser des cotisations en argent (directement de la paye ou par versement) d’administrer ce capital – de le faire fructifier en le plaçant (obligations des gouvernements par exemple) de vérifier le dossier du prestataire et le cas échéant (les conditions contractuelles étant remplies) de verser des prestations à ce prestataire et parfois (au Canada par exemple) à ses héritiers.
    3) Ces définitions générales sont assez précises pour les besoins de notre étude ou nous ne souhaitons pas nous perdre dans les méandres de la lourde bureaucratie française.
    4) Comme je l’ai écrit dans mon texte IL FAUT éviter de tomber dans le piège du gouvernement français qui brandit le fichu rouge des RÉGIMES SPÉCIAUX (balivernes – fadaises) pour diviser les travailleurs. Présentant ses camarades comme ceux à abattre plutôt que le gouvernement et le régime capitaliste.
    TOUT = TOUS les régimes de retraite sont spéciaux – spécifiques en ce sens qu’ils s’adressent à une clientèle particulière dûment indiquée aux premiers articles de la convention de retraite (charte du régime de retraite) AUQUEL EST TOUJOURS ATTACHÉ un fonds (gestionnaire) des argents cotisés par les ayants droits et eux seuls. Que ces papiers aient été sanctionnés – approuvés – rédigés – sacralisés par l’ÉTAT employeur et législateur et exécuteur n’a aucune incidence sur ces concepts et leurs fonctionnalités.
    5) C’est L’HISTOIRE qui explique seul la plus ou moins grande implication de l’État dans les régimes de retraite des employés d’un pays. MAIS, partout l’État a un rôle à jouer et ce rôle diffère en France du Royaume-Uni, etc. Mais les principes que nous émettons s’applique partout ou sévit le mode de production capitaliste – prou ou pseudo socialiste
    6) À votre point 4 ci-haut – il convient de répondre que vous ne comprenez pas deux concepts typiquement marxiste:
    A) Le rôle et la mission de l’État bourgeois
    B) le concept de LUTTE DE CLASSE
    A) Un rôle majeur de l’État bourgeois est d’assurer la circulation du capital afin les meilleures conditions de sa reproduction élargie. L’Institution des régimes de retraite – fonds de pension (L’un n’existe pas sans l’autre, en fait, le premier légalise et justifie le second qui est la finalité de l’opération financière ultime); l’institution des fonds de pension en définitive ne visait pas à prendre soin du prolétariat pendant une retraite bien méritée après une vie de dur labeur – seul les petits-bourgeois répandent cette fadaise de mère Thérèsa.
    l’institution des fonds de pension (dont les régimes de retraite sont la charte d’application) visait à RAMASSER de l’argent – recueillir les économies des millions de prolétaires – à exproprier les épargnes de millions de travailleurs afin d’alimenter les capitalistes investisseurs et boursicoteurs – les banquiers qui prêtent ces argents aux travailleurs sous formes d’hypothèques et aux gouvernements sous forme d’obligations gouvernementales à gros taux d’intérêt (ce qui n’est plus vrai aujourd’hui d’où l’arnaque des régimes de retraite à niveler – à points – à harmoniser (sic) De fait, à piller avant l’effondrement
    AA) L’institutions des fonds de pension=régimes de retraite avait en France comme dans tous les autres pays du monde une seconde fonction fondamentale. La Seconde guerre mondiale a entrainé le développement d’énormes capacités de production de marchandise et la France n’a pas été longue à se remettre – ceci réclamait un développement proportionnel de la consommation populaire afin d’assurer la réalisation du capital pour un nouveau cycle de valorisation. Or quand les travailleurs prenaient leur retraite – trop souvent ils n’avaient pas su épargner pour continuer à consommer. L’État bourgeois leur a donc imposer d’épargner via les régimes de retraite-fonds de pension afin de maintenir leur niveau de consommation et assurer la circulation du capital.
    Prochain commentaire demain

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  • 14 décembre 2019 à 16 h 34 min
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    @ M. Bibeau
    En France nous avons une tradition de « syndicalisme révolutionnaire », qui n’exclue pas le cas échéant le recours à la violence et est influencé par Marx. L’autre tendance, la voie réformiste n’a jamais été dominante comme en Allemagne. Elle privilégie le « dialogue social », la négociation et la loi pour faire avancer les réformes. Une conséquence est que l’Allemagne est le pays par excellence de la fameuse ’social démocratie« dans laquelle l’état, les syndicats, les entreprises et les travailleurs négocient plus ou moins en permanence. Ils savent faire et bien faire. Il y a donc en moyenne beaucoup moins de grèves dans ce pays qu’en France et le taux de syndicalisme y est beaucoup plus fort.
    Nous sommes donc plus dans une culture de l’affrontement et du »blocage« comme on le voit en ce moment avec la réforme des retraites car beaucoup conservent l’idée que seule »la lutte sociale« permet d’obtenir gain de cause et d’avoir des »avancée sociales », ce qui n’est pas forcément vrai.
    khal

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    • 14 décembre 2019 à 16 h 44 min
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      @Khal
      Je vous propose une autre typologie. Il y a le syndicalisme réformiste radical = hard (CGT) et le syndicalisme réformiste modéré = soft (CFDT). Le syndicalisme est par essence RÉFORMISTE en ce sens qu’il bataille pour adoucir l’exploitation de l’ouvrier = jamais pour l’ABOLIR.
      LA différence entre l’Allemagne — la France — l’Italie — le Royaume-Unie etc. ce sont les proportions RÉSISTANCE VERSUS COLLABORATION. Cette proportion n’est pas inscrite dans les gènes des travailleurs mais dans l’histoire des luttes ouvrières et de l’économie
      Ainsi l’Allemagne s’étant rapidement industrialisée et non pas en industrie du luxe (comme la France) mais en industrie lourde — a disposé de masses de capitaux lui permettant de mieux (sic) rémunéré une catégorie de ses travailleurs — y compris petits-bourgeois que le grand capital prussien a su en contre partie mobiliser pour encadrer les masses prolétariennes dans deux guerres d’agression mondiales et ils sont en train de leur refaire le coup présentement sur le thème de la « TRANSITION ÉCOLOGIQUE » alors que la FRANCE qui s’est fait souffler (fermeture ou acquisition d’entreprises industrielles) son secteur industriel lourd — de base — se retrouve avec une industrie du luxe = payante en ce moment — à la veille de la crise — mais qui sera la première à s’effondrer lors du prochain crash boursier — financier, ce qui plongera la classe ouvrière française dans la détresse — agressive — et que le syndicalisme réformiste radical rameutera via des manifs ridicules et inefficaces — tapageuses et futiles.
      Alors les ouvriers comprendront que seul le blockage du cycle de valorisation du capital fait mal aux capitalistes et permettra de les terrassés = De même en Allemagne en Italie au Royaune-Uni et au Canada États-Unis
      Merci pour ton post

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  • 14 décembre 2019 à 16 h 54 min
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    @ TOUS Sondage : 7 français sur 10 ont compris que la retraite par points c’est la baisse des pensions et que le plan Macron sert les patrons
    Minoritaire et illégitime le régime Macron l’est depuis son installation à l’Elysée : le banquier et ex ministre de Hollande est en effet le président le plus mal élu de la Ve République,
    Un sondage réalisé par l’institut ODOXA le 11 et 12 décembre après l’intervention du premier ministre Édouard Philippe démontre que minoritaire et illégitime ce régime Macron l’est toujours dans l’opinion : la très grande majorité des français interrogés est contre la réforme des retraites par points, presque tous ont compris
    8 français sur 10 soutiennent la grève générale et jugent que Macron est un mauvais président
    Au delà des sondages réalisés par les instituts de sondage, des consultations de masses, en ligne, permettent d’avoir une idée de l’état de l’opinion. L’hebdo Le Point a interrogé sur son site internet avec une question simple “soutenez vous les grévistes ?”
    et sur les plus de 80 000 réponses recueillies, 80 fois la taille des échantillons des instituts de sondage, le soutien est massif à plus de 77%
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sondage-7-francais-sur-10-ont-219954
    Dernière information à souligner, la population la plus affectée dans sa vie quotidienne par la grève de la SNCF et de la RATP, la population d’ile de France, elle continue d’être 15% plus nombreuse à soutenir la grève qu’à y être hostile.
    En définitive, les enquêtes d’opinion sont claires et nettes, le peuple français est massivement pour le retrait de la contre réforme des retraites détruisant les retraites par répartition de la sécurité sociale au profit d’un système de retraites par points, diminuant les pensions, reculant l’age de départ et préparant la privatisation et la bascule sous le régime de la capitalisation.
    De fait, les seuls soutiens de la réforme sont la FNSEA et le MEDEF, ainsi que l’Union Européenne. C’est à dire celle qui l’a ordonnée, l’UE, et ceux qui l’ont écrite, le grand patronat.
    JBC pour http://www.initiative-communiste.fr

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  • 16 décembre 2019 à 22 h 49 min
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    @ M. Bibeau
    Merci pour cette analyse et cet historique.
    La casse, il y a longtemps qu’on la voit venir. Ceux du milieu de la fonction publique avec ses emplois à vie n’ont rien vu de ce qui se passait dans l’industrie qui un jour arriverait jusqu’à eux.
    En étant dans la métallurgie, j’ai vu les fermetures les unes après les autres dès le début de ma carrière qui s’est terminée très tôt au RSA avec des abattements par années manquantes qui nous priveront des droits pour les années cotisées inutilement au regard de ceux qui n’ont jamais cotisé.
    Aujourd’hui la moitié des plus de cinquante ans n’ont pas de boulot ! Les abattements vont les mettre tous au minimum vieillesse !
    Comment voulez-vous croire à ce système totalement inégalitaire et injuste ?
    Tout repose sur le qui doit payer !
    Alors que les multinationales importent massivement du chinois qui font travailler leurs enfants pour zéro euros !
    Alors que des travailleurs détachés inondent le BTP où le SMIC est usurpé.
    Alors que certains refusent de taxer aux frontières pour éviter la concurrence déloyale des écarts de salaires et charges.
    Alors que certains mettent leurs sièges sociaux au Luxembourg … pour limiter les impôts en France
    Alors que des retraités partent dépenser leurs retraites à l’étranger pour une vie moins chère mais dont les fonds sont perdus pour la France.

    C’est sûr le cahot est proche avec pareil système.
    Il faut être con pour ne rien voir venir alors que nos dirigeant et tous ceux de nos institutions corrompus savent tous comment est dépecé le pays et la population. Même les têtes des syndicats touchent des dizaines de millions d’euros !
    Cordialement
    René

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