Le coût pour les États Unis du soutien inconditionnel à Israël 1/4

RENÉ NABA — Ce texte est publié en partenariat avec www.madaniya.info.

Cet article est disponible en anglais, en italien et en espagnole ici: Articles du 7 mars[24483].

https://www.madaniya.info/ consacre un dossier en 4 volets aux relations spéciales entre les États-Unis et Israël à l’occasion du 75 ème anniversaire de la reconnaissance de l’État Hébreu par le président Harry Truman. Les États Unis ont été le premier pays à avoir reconnu l’État d’Israël, en 1948, et James Mc Donald, un proche conseiller du président Truman, a été le premier ambassadeur américain à présenter ses lettres de créance au gouvernement israélien. L’État-major américain avait pourtant prédit que la stratégie sioniste viserait à impliquer les États Unis dans une série d’opérations de plus en plus vaste de manière à réaliser le plus grand nombre d’objectifs juifs.


George Marshall: La Palestine sous tutelle ou sous administration de l’ONU.

Le 12 Mai 1948, l’année du désastre de la Palestine (An Nakba), une réunion tripartite s’est tenue au Bureau Ovale de la Maison Blanche groupant le président Harry Truman, le général George Marshall, secrétaire d’état, et M. Clark Clifford, conseiller présidentiel, que le président démocrate a convié afin de plaider la cause de la reconnaissance d’Israël par les États Unis.

George Marshall, ancien chef d’état major interarmes des États Unis qui a conçu le plan de la reconquête alliée de l’Europe de l’Allemagne nazie durant la II me Guerre mondiale, par ailleurs auteur du fameux « Plan Marshall » chargé de financer la reconstruction de l’Europe, était considéré par le président Truman comme « le plus grand américain vivant ».

Mais, en dépit de l’admiration que le président lui vouait, George Marshall était opposé à la reconnaissance d’Israël sur la terre de Palestine.

Harry Truman a préféré préserver ses chances de réélection pour un 2e mandat aux intérêts à long terme des États Unis. « Les Juifs constituent un bloc électoral important et vont appuyer la demande de reconnaissance », a plaidé Clark Clifford auprès de George Marshall.

La réunion s’est terminée dans un climat de grande tension. George Marshall, furieux, lâchera, à sa sortie de la Maison Blanche: « Si je devais voter lors de la prochaine élection, je voterai contre le président ».

Les journalistes, présents devant la Maison Blanche, en ont déduit que Marshall pensait que Harry Truman songeait à sacrifier la sécurité des États-Unis pour récolter le vote d’un fraction de suffrages des Américains, sans faire la liaison avec la question de la reconnaissance d’Israël.

Entre la fin de la 2me Guerre mondiale, et la réunion du 12 Mai 1948, soit en près de trois ans, l’État-Major interarmes des États Unis avait publié 16 études sur la question de la Palestine; une compilation parue le 31 Mars 1948 sous le titre « History State 1948, les nécessités de la puissance pour la puissance ».
L’État-Major américain avait prédit que la stratégie sioniste viserait à impliquer les États Unis dans une série d’opérations de plus en plus vaste de manière à réaliser le plus grand nombre d’objectifs juifs.

Selon l’état-major, les principaux objectifs étaient les suivants:

  • Affirmer la souveraineté juive sur une partie de la Palestine
  • Obtenir la reconnaissance par les grandes puissances du droit à l’immigration illimitée des juifs de la diaspora vers Israël
  • Étendre ensuite la souveraineté juive sur la totalité de la Palestine et « élargir la terre d’Israël vers la Transjordanie (La Jordanie actuelle), ainsi qu’à une partie du Liban et de la Syrie.

Ce n’était pas la première fois que l’État-major américain faisait part de ses appréhensions. Ainsi, en 1947, un rapport américain mettait en garde contre le fait que « la décision de partage de la Palestine soutenue par les États-Unis était de nature à porter préjudice aux intérêts stratégiques américains au Proche et au Moyen Orient au point que les États-Unis devaient faire usage de la force pour préserver leur influence dans la zone ».

Le site «History State 1948» publie en outre un condensé des notes adressées par George Marshall à Harry Truman consignant les préoccupations du secrétaire d’état déduites d’ailleurs, selon lui, du comportement des Juifs à l’égard des Arabes dans les territoires arabes.

En ce qui concerne la Palestine, George Marshall a marqué sa préférence pour le «régime de la tutelle» ou son «placement sous l’administration de l’ONU», un régime qui favoriserait une coexistence entre Arabes et Juifs.

Il estimait que la Reconnaissance de Jure d’Israël était «inopportune et prématurée en ce qu’elle allait exacerber les pays arabes en rendant difficile le fait qu’ils fassent des concessions au Comte Folke Bernadotte, émissaire de l’ONU en Palestine qui s’employait à obtenir des concessions d’eux en vue d’une solution juste de la question palestinienne».

Le Comte Bernadotte (Suède) a été assassiné le 17 septembre 1948 à Jérusalem par des membres du groupe terroriste juif sioniste LEHI.

«Les pays musulmans aux Nations Unies vont fortement réagir à une décision prématurée en faveur d’Israël. En conséquence, les États Unis et les pays occidentaux vont rencontrer des difficultés supplémentaires sur d’autres sujets importants soulevés dans l’enceinte de l’ONU», fait valoir le secrétaire d’État.

En conclusion George Marshall recommande de s’abstenir d’une reconnaissance de jure d’Israël dans l’intérêt bien compris des États Unis.

La question palestinienne est une «question tragique»

Deux semaines auparavant, George Marshall avait adressé à Harry Truman un mémorandum sur la visite de l’émissaire américain en Israël, MacDonald, estimant que «le règlement de la question palestinienne ne saurait se faire par la violence en faisant valoir que la question palestinienne est une +«question tragique»+».

Que «les dirigeants israéliens risquent de se livrer à des comportements dangereux s’ils s’imaginaient régler cette question tragique de manière brutale et sans que cela ne retienne l’attention de l’opinion publique internationale».

En résumé, la position de George Marshall s’articulait autour de trois considérations:

  • La reconnaissance d’un État juif allait exacerber la colère des États arabes.
  • La reconnaissance d’un État juif va compliquer le règlement de nombreux problèmes tant au dans le cadre des Nations Unies qu’auprès de l’opinion publique internationale.
  • Le règlement de la question palestinienne par la violence va barrer la voie à un règlement pacifique.

«IL EST DANS L’INTÉRÊT DES JUIFS DE RENONCER À LA RECONNAISSANCE DE JURE», conclut-il.

Ainsi George Marshall était opposé au plan de partage de la Palestine et recommandait vivement de ne pas reconnaître Israël. Il fut accusé alors d’être antisémite.
Mais George Marshall est il «antisémite» ou simplement «visionnaire», selon l’expression de l’ancien commandant en chef du Centcom, le général Joseph Paul Hoar (1988-1990).

«L’obstination israélienne peut coûter la vie à des Américains», a soutenu le général américain chargé de l’arc de crise, à l’appui de son affirmation.

Le Centcom (Central Command ou commandement central) est le maillon intermédiaire du dispositif stratégique américain faisant la jonction entre l’Otan (Atlantique) et l’Otase (Asie Paficique). Son siège est au Qatar, auparavant en Floride. Sa zone de compétence s’étend de l’Afghanistan au Maroc.

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L’Obstination israélienne peut coûter la vie à des Américains: L’article de Marc Perry en date du 13 avril 2010.

En date du 13 avril 2010, dans la foulée de la visite en Israël de Joe Biden, alors vice-président du président démocrate Barack Obama, la revue Foreign Policy, publiait sous la plume de Mark Perry, intitulé «les réserves du Général David Petraeus: Placer Joe Bien dans l’embarras n’est pas la question», relatant les faits suivants:

«Le 16 janvier 2010, un groupe d’officiers du CentCom et des responsables américains dans le domaine la sécurité opérant au Moyen Orient ont fait un exposé sur le conflit israélo-palestinien au collectif des officiers du Joint American Staff réunis sous la présidence de l’amiral Michael Mullen, chef d’état-major interarmes de 2007 à 2010.

Le groupe d’officiers avait été mandaté par le général David Petraeus pour faire part de l’inquiétude du CentCom devant l’absence de règlement du conflit israélo-palestinien. David Petraeus, ancien commandant de la coalition militaire en Irak (2007-2008), ancien commandant de la Force Internationale d’Assistance en Afghanistan (2010-2011, a été directeur de la CIA (2011-2012).

L’exposé concluait sur le fait que «les Arabes étaient désormais convaincus que les États Unis n’étaient pas en mesure de brider Israël dans la moindre action et qu’en conséquence les Arabes commençaient à perdre confiance dans les États Unis et ses promesses… L’obstination israélienne dans le conflit israélo-palestinien paralyse le rôle des États Unis et sa posture régionale. Non seulement les États Unis sont devenus faibles aux yeux des Arabes, mais la position militaire américaine va en s’affaiblissant, en dépit de la présence de centaines de milliers de soldats américains dans la zone».

L’exposé des officiers du CentCom fait l’effet d’une bombe sur la Maison Blanche

Selon Marc Perry, «l’exposé du CentCom a fait l’effet d’une bombe sur la Maison Blanche. L’administration Obama a alors dépêché l’Amiral Michael Mullen auprès du général Gabi Ashkenazi, chef d’état-major israélien (2007-2008), parallèlement à la visite de Joe Biden en Israël.

Le vice-président américain a transmis au premier ministre israélien Benyamin Netanyahu la substance de l’entretien Mullen-Askénazi, soulignant que «les choses sont devenues graves pour nos forces combattantes en Irak, en Afghanistan et au Pakistan; Cela nous expose et expose la sécurité régionale au danger. Marc Perry estime que le message américain a été d’«une parfaite clarté».

Alors que les commentateurs inclinaient à penser que la visite de Joe Biden en Israël avait provoqué une modification des rapports entre Israël et les États Unis, le fait est que le véritable changement dans les relations israélo-américaines est intervenu en janvier 2010 lorsque David Petraeus a adressé un clair avertissement au Pentagone, via la délégation des officiers du CentCom, un message qui se résumait en ces termes: «La relation entre Israël et les États Unis sont importantes, mais pas plus importantes que la vie des soldats américains».

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Israël enflamme l’Asie occidentale face aux États Unis

La délégation du CentCom auprès de la hiérarchie suprême militaire américaine paraissait consciente, dans son exposé, du rapport existant entre le conflit israélo-palestinien, d’une part, et des conflits en Irak, en Afghanistan et en Syrie, d’autre part. Elle reconnaissait, implicitement, que la question palestinienne et des territoires arabes occupés ne sauraient retrouver le calme avec la présence sioniste.

Elle suggérait implicitement en outre que la résistance armée ne se pratiquait pas exclusivement contre l’occupation israélienne, mais également contre ceux qui soutiennent, financent et arment Israël et lui assurent une couverture international afin de poursuivre la colonisation du territoire palestinien.

Ce fait avait déjà été mentionné par Georges Marshall, secrétaire d’état de Harry Truman, en 1948, dans ses mémoires, en prophétisant que l’état juif allait, à l’avenir, constituer un «casse tête» pour la politique américaine: «La stratégie sioniste va viser à impliquer les États Unis dans une série d’actions de plus en plus approfondies et vastes en vue de réaliser le plus grand nombre d’objectifs juifs».

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L’opération Saif Al Qods (L’épée de Jérusalem)

Les Américains ont commencé à en prendre conscience dans l’opération Saif Al Qods. L’embrasement entre Israéliens et les forces coalisées palestiniennes de l’enclave de Gaza, en Mai 2021, s’est produit à la suite de la décision des autorités d’occupation israélienne de déloger des résidents palestiniens d’un quartier de Jérusalem en vue de lui substituer une population israélienne. Elle s’est soldée par un désastre, en termes d’image pour Israël, en raison de l’audacieuse riposte balistique palestinienne qui a réussi à entraver la navigation aérienne israélienne pendant 48 heures.

Pour aller plus loin sur ce thème, le 12 Mai 2021, cf ce lien : https://www.madaniya.info/2021/05/14/la-centralite-de-la-palestine-de-retour-dans-la-geopolitique-du-moyen-orient/

Stephen Walt, professeur de Relations Internationales à Harvard, à la revue Foreign Policy: « Il est temps de mettre fin à la relation spéciale entre Les États-Unis et Israël »

Dans un éditorial intitulé: «Il est temps de mettre un terme à la relation spéciale entre les États-Unis et Israël», Stephen Walt, professeur de Relations Internationales à la prestigieuse université d’Harvard (Boston MA), estime que les États-Unis ont surévalué «la valeur stratégique» d’Israël et que le «soutien inconditionnel» à l’Etat hébreu crée parfois davantage de problèmes à Washington que l’avantage stratégique que ce pays est supposé procurer.

«Le coût de cette relation stratégique va en augmentant et ce coût n’est pas uniquement politique mais également économique», dit-il.

«Lorsque les États-Unis font usage à trois reprises du Droit de veto, en solitaire, au Conseil de sécurité de l’ONU à propos d’un cessez le feu, ils témoignent ainsi, concrètement, du «Droit d’Israël à se défendre»; un droit qu’ils assortissent par une transaction militaire de l’ordre de 735 millions de dollars.

«Mais, quand parallèlement, les États-Unis se bornent à offrir aux Palestiniens le droit de vivre en liberté et en sécurité», en soutenant «la solution à deux états, –une hypothèse à laquelle peu d’experts donnent crédit– invoquer, dans ce contexte, la supériorité morale des États-Unis devient une formule creuse et mensongère», conclut Stephen Walt, co-auteur avec son collègue universitaire américain, John Mearsheimer d’un remarquable ouvrage sur «Le Lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine» – Éditions La Découverte.

«Le lobby pro israélien et la politique étrangère américaine» est un livre reprenant et prolonge la thèse avancée dans l’article «Le lobby pro-israélien» publié dans le numéro du 23 mars 2006 de la London Review of Books. Selon cette thèse, le soutien matériel et diplomatique considérable fourni par les États-Unis à Israël ne peut suffisamment s’expliquer par des raisons stratégiques ou morales.

Le livre étaye et complète cette thèse en fournissant comme facteur explicatif l’action collective, mais non centralisée, d’un ensemble d’individus œuvrant pour ce qu’ils croient être les intérêts de l’État d’Israël: le lobby pro-israélien, dont des organisations comme l’AIPAC, auraient une puissance considérable sur la politique des États-Unis.

Joe Biden, Anthony Blinken, secrétaire d’état, et Jack Sullivan, conseiller pour la sécurité sécurité nationale, font face à de nombreux problèmes de la part de ce petit état du Moyen Orient.

En dépit de cela, les États-Unis s’impliquent dans les crises que cet état provoque pour une large part. Ces crises absorbent beaucoup de temps et éloignent les États-Unis du traitement de problèmes tels que le changement climatique, la Chine, la pandémie du Covid, le retrait d’Afghanistan, la relance économique. «Si les États-Unis entretiennent effectivement des relations spéciales avec Israël, cette relation là doit bénéficier de toute l’attention qu’elle mérite mais pas plus», poursuit-il.

Le soutien inconditionnel à Israël complique dans bien des aspects la politique étrangère américaine en direction du Moyen Orient. Ainsi, à propos du nucléaire iranien et la question cruciale de la limitation de la course aux armements, «les négociations seraient plus faciles à mener et à conclure si les États-Unis n’étaient l’opposition constante du gouvernement de Benyamin Netanyahu, sans parler de la vive opposition du lobby israélien américain».

Encore une fois, les États-Unis doivent avoir de relations spéciales avec l’unique état de la région à disposer d’armes atomiques, si toutefois celui-ci aide Washington à limiter la prolifération atomique. «Le souci des États-Unis de protéger Israël conduirait Washington à nouer des relations avec des États qui disposent de peu de logique stratégique et de moralité», conclut-il.

L’histoire est témoin: Ce que celui qui fut qualifié de «Plus grand soldat américain vivant», George Marshall, avait prédit, il y a 60 ans, a été confirmé par bon nombre d’émissaires internationaux. A commencer par le Comte Folke Bernadotte qui était favorable à la limitation de l’émigration juive en Palestine.
Le Royaume Uni, pourtant à l’origine de la Promesse Balfour portant création d’un «foyer national juif en Palestine», était réticent à la création d’un État juif, préférant le placement de la Palestine sous la tutelle des Nations Unies. Mais les États-Unis avaient fait pression sur Londres pour l’inciter à reconnaître l’État juif.

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8 – Le rapport de Human Right Watch sur «Israël commet le crime d’apartheid»

La bataille Saif Al Qods, en Mai 2021, a remis en mémoire l’ambiance qui régnait plus tôt, en 2010, lors de la mission dépêchée par le général David Petraeus auprès de l’état-major conjoint américain.
Dans la foulée de cette bataille, Israël a été accusé de commettre des crimes d’apartheid et de se livrer à des «actes terroristes» au sein même du congrès américain, sans susciter de protestations notables.
Le rapport de Human Right Watch sur «Israël commet le crime d’apartheid», cf ce lien: https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/27/kenneth-roth-israel-commet-le-crime-d-apartheid-dans-les-territoires_6078225_3210.html

L’opposition de George Marshall à la reconnaissance de jure d’Israël ne constituait pas tant un reflet de son antisémitisme, mais bien le reflet de ses craintes que la création d’Israël n’entraîne l’Amérique à s’impliquer dans la défense d’un pays qui allait épuiser les ressources américaines et les vies américaines.

Pour le locuteur arabophone, cf ce lien : Al Akhbar 10 Novembre 2021: Le coût d’Israël pour les États-Unis

Le président Harry Truman reconnaît Israël le jour même de sa création, aussi bien pour des raisons électorales que personnelles malgré une opposition d’une partie du Département d’État, en dépit de son sentiment personnel. Des notes de son journal intime révèlent qu’il trouve les juifs «cruels».

L’AIPAC, premier lobby pro-israélien américain, naît en 1951, soit trois ans après la naissance d’Israël. Il est à l’origine appelé Comité Sioniste Américain pour les Affaires Publiques. Contrairement à ce qui prévaut en France, où le lobbyisme est associé à une théorie du complot, le lobbyisme est aux États-Unis institutionnalisé.

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Le droit de veto des États-Unis au Conseil de sécurité en faveur d’Israël

Cinquante trois pour cent (53 %) des veto américains ont bloqué une résolution concernant Israël.

La première fois que Washington a utilisé seul le véto a eu lieu, en 1972, pour éviter une résolution censurant Israël. Depuis lors, c’est devenu le plus important utilisateur du veto, principalement contre des résolutions critiquant la politique d’Israël. C’est une cause de friction continuelle entre l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité.

Laurent Fabius, ministre socialiste des Affaires étrangères, a proposé lundi 22 octobre 2012, la réforme du recours au Droit de veto au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, préconisant que son usage soit réduit au seul cas où un état détenteur de ce droit était menacé d’une action hostile des instances internationales. Cette proposition a été faite à l’apogée de la guerre de Syrie en vue de limiter le droit de veto exercé par la Russie en faveur de Damas. A l’analyse, le plus capé socialiste de la méritocratie française a cherché, par ce biais, à priver la Russie de son droit de veto en faveur de la Syrie, mais, par ricochet, il privait du coup Israël de son bouclier diplomatique américain.

Pour aller plus loin sur ce thème, cf ce lien : https://www.renenaba.com/la-france-et-la-reforme-du-droit-de-veto-au-conseil-de-securite/

Depuis la Seconde Guerre mondiale, Israël a été globalement le plus grand bénéficiaire de l’aide étrangère américaine.

L’assistance militaire américaine à Israël depuis 1948 s’est élevée à 142,3 milliards de dollars (hors inflation), selon les estimations du Congressional Research Service. Soit l’équivalent du total cumulé de cinq budgets français annuels de la défense.

En 2016, sous la présidence de Barack Obama, les États Unis et Israël ont conclu un mémorandum prévoyant que cette aide serait, au total, de 38 milliards de dollars de 2019 à 2028. Donald Trump a donné son accord, toujours en cadeau, pour la livraison à l’aviation israélienne de 50 avions de combat F 35, le dernier cri de l’industrie américaine.

Autre preuve de générosité sans frein, une aide à la production en Israël, d’un important transport de troupes de 60 tonnes, considéré comme le blindé américain le plus performant sur le marché mondial. (Le Canard Enchaîné 21 Août 2019 page 3)

En 2019, l’année la plus récente pour laquelle des chiffres complets ont été publiés, Israël était le deuxième plus grand bénéficiaire de l’aide étrangère américaine après l’Afghanistan, selon l’USAID.

L’une des armées les plus avancées au monde bénéficie des fonds lui permettant d’acheter des équipements militaires sophistiqués aux États-Unis.
Les États-Unis supervisent la recherche-développement en armes d’Israël, contribuant au financement d’importants projets de défense israélien comme le char d’assaut Merkava et le chasseur IAI Lavi . Israël participe activement au développement de l’avion de combat Lockheed Martin F 35 Lightning II.

Israël et États-Unis coopèrent dans plusieurs projets de développement de technologie militaire: on peut citer le missile anti-missile Arrow et le système laser Nautilus. Les deux armées mènent conjointement des exercices pour tester leur bonne interopérabilité.

En contrepartie, la Sixième flotte américaine stationne à Haïfa et Israël assure la logistique et la maintenance pour les forces américaines déployées dans la région. Les deux pays mettent également partiellement en commun leurs services de renseignements.

Mieux: Unique puissance atomique du Moyen Orient, Israël, avec l’aide des États Unis, échappe au contrôle de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique, organisme de l’ONU dont le siège est à Vienne, sur l’usage pacifique de l’atome, alors que les pays arabes, notamment l’Égypte, sont frappés d’interdit en ce domaine et que l’Iran, entouré de quatre puissances atomiques (Russie, Pakistan, Inde, Israël), –par ailleurs encerclé par les bases de l’Otan le long du Golfe Persique, de surcroît victime d’une agression caractérisée de la part de l’Irak dans la décennie 1980– est menacé des foudres conjuguées israéliennes et américaines en cas d’accession au seuil nucléaire.

9 réflexions sur “Le coût pour les États Unis du soutien inconditionnel à Israël 1/4

  • 7 mars 2023 à 4 h 45 min
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    Merci Luis Juidice pour ta constante et ta compétence

    Répondre
  • 7 mars 2023 à 15 h 12 min
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    La question Palestinienne présentée tout le temps uniquement sous cet angle de l’Alliance USA – Israel est le plus gros mensonge et piège a cons, pour de très nombreuses et très pertinentes raisons que sont les suivantes :

    – Rappelons que l’ex URSS fut la première a reconnaître Israel  »DE JURÉ » en Mai 1948 (18 Mai), alors que les USA ne l’avaient reconnu les premiers que  »DE FACTO » (le 14 Mai), les USA ne reconnaîtront Israel  »DEJURÉ » eux que le 31 Janvier 1949, forcés de suivre l’ex URSS et d’officialiser les relations diplomatiques réciproques.

    A noter qu’une reconnaissance  »DE FACTO » est provisoire, reversible ou révocable, vs la reconnaissance  »DE JURÉ » qui elle est  »De DROIT » irreversible, irrévocable et définitive et donc, implique systématiquement un établissement d’ambassades, et des échanges diplomatiques, commerciaux et autres…

    A noter aussi que le passage d’une reconnaissance  »DE FACTO » a DE JURÉ » dans le Droit international, et les relations internationales, se font graduellement, par exemple l’IRAN sous la monarchie reconnaît Israel  »DE FACTO » depuis 1950, mais elle ne donnera jamais suite pour transformer cette reconnaissance pour qu’elle devienne  »DE JURÉ » même sous le Shah d’Iran. et bien entendu, lors de la  »Révolution de Khomeini » (plutôt Révolution du Parti Communiste Iranien confisquée par les Islamistes de Khomeini), il y eut suspension de toutes les relations, et non reconnaissance du Passeport Israélien.

    Graduellement, pratiquement tous les pays du monde ont fini par reconnaître Israel, soit graduellement  »De Facto ensuite De Juré), Soit directement  »De Juré », pour des raisons autant de choix indépendant, que de pressions exercés par les USA et l’Ex URSS pour le faire…. par exemple la majorité des pays sous influence soviétique ont reconnu Israel  »DE JURÉ » immédiatement en 1948 suite a la décision de Staline de le faire le premier.

    Voici un tableau qui liste cette reconnaissance d’Israel, De Facto ou De Juré, avec les dates depuis 1948

    https://en.wikipedia.org/wiki/International_recognition_of_Israel

    Maintenant, il ne faut pas croire que les quelques pays qui n’ont jamais reconnu Israel (ni de Facto, ni De Juré) et donc ne reconnaissent pas le passeport Israélien a ce jour, comme des mutants héroïques et des  »incorruptibles »… comme certains cherchent a vendre comme image faussement comme l’Algérie ou plus exactement le régime militaire Algérien demeuré le même depuis Boumedienne ! l’Algérie comme beaucoup l’ont prouvé auparavant, a établi des relations secrètes avec Israel depuis 1986, et a reçu pour des milliards d’équipement médical depuis 1994 a ce jour d’Israel a travers un accord secret qui oblige cet équipement de transiter depuis des sociétés françaises et Européennes et a effacer toute mention du  »Made in Israel » dessus ! et comme je l’ai mentionné auparavant dans un commentaire sur un billet de Monsieur Naba a ce sujet, Si les régimes militaires Algériens depuis toujours n’ont pas franchi le pas comme Moscou, c’est uniquement a cause de la menace Islamiste, et de l’opinion publique islamiste en Algérie, et du Hirak en majorité Islamiste modéré lui aussi. le régime Algérien utilise et exploite a fond a ce jour cette non reconnaissance a des fins de propagande intérieure et de politique étrangère…. autrement, les relations avec Israel ont leur hommes d’Alger qui opèrent depuis Paris, Londres et ailleurs depuis toujours, et incluent même la fourniture de gaz naturel Algérien maquillé dans les Pipelines de l’Egype envers Israel.

    Bien entendu d’autres pays ne reconnaissent pas Israel, comme la Syrie, l’Irak, le Yemen, le Pakistan, le Bangladesh, Malaisie, Indonésie, Brunei, quelques rares pays Africains ou trop marginalisés pour s’y intérresser (Niger…Ghinée)…, mais pour le cas de Malaisie – Indonésie par exemple, c’est plus symbolique et permettent tous les deux des échanges indirectes, beaucoup plus transparents et honnêtes que le cas du régime militaire Algérien….

    Maintenant, si vous voulez vraiment comprendre ces enjeux, voyez un peu quelles relations entretiennent les 5 pays qui constituent le conseil de sécurité et qui imposent l’ordre mondial, USA, Russie, Chine, Royaume-Uni, France, avec Israel, vs avec la Palestine ?

    Russie et Chine échangent pour des milliards de dollars avec Israel, la Russie y exporte non seulement l’Armement sophistiqué, incluant des échanges secrets sur le nucléaire, mais également des millions de touristes Russes, qui est normal, car chaque année plus d’un demi million de Russes visitent Israel et les lieux saints juifs ou Chrétiens…, par contre la Chine exploite a fond ses relations commerciales et investit lourdement en Israel, et pas un Kopek en territoires Palestiniens

    Mais si vous voulez rire, oublions des 150 milliards d’aides diverses des USA a Israel depuis 1948 a ce jour, et voyons plutôt comment les USA ont versé quelques centaines de millions a l’UNRWA pour l’aide a la Palestine, vs la Russie qui leur exporte des tentes et des couvertures et très très peu d’argent, autant que la Chine ! …. bref, 3 pays membres du conseil de sécurité qui adorent parler milliards avec Israel, et jettent des restes a la Palestine…. et au sein de ce conseil de sécurité la France a donné a la Palestine plus qu’eux tous réunis, le Royaume Uni aussi, même si les deux s’opposent a la reconnaissance d’un état Palestinien, ou alors uniquement dans le cadre d’une solution négociée des  »deux états » avec l’accord d’Israel….

    Sur les 19 ou 20 pays du G20, Neuf ont reconnu l’etat de Palestine lors de la déclaration Onusienne de 1988 pour reconnaitre l’OLP a la tête de cet état : Inde, Chine, Brésil, Argentine, Indonésie, Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Turquie, Russie (ex URSS encore en 1988), … Pendant que le reste s’y oppose : USA, Royaume Uni, Australie, Canada, Mexique, Corée du Sud, France, Allemagne Italie, Japon. Ces derniers s’abstiennent de cette reconnaissance dans le cadre encore de la grande FARCE  »la solution a deux états » avec l’accord préalable d’Israel.

    Israel, a aussi pu évoluer sur la question depuis Ariel Sharon qui sera le premier a appeler a la reconnaissance de cette solution factice a deux états a travers la création d’un état Palestinien  »subalterne », démilitarisé et contenu sous surveillance Israélienne, sans possibilité de reconnaissance des frontières de 1967, ni la question du retour des réfugiés ! … Netanyahu plus tard reniera tout et dénoncera cette solution comme un danger pour Israel, avant de changer finalement et dire  »oui après tout un état Palestinien indigent et sous perfusion ça change pas grand chose, et ça nous libère de cette tare » Or qu’il fait fausse route, la reconnaissance d’un tel état ne pourra jamais se faire même si les pays occidentaux voulaient forcer cette solution a la va vite et concocter un état Palestinien dans ce sens, car les questions de division de territoire sont impossibles a régler, autant que celles des colonies, que celle des refugiés etc….

    Je mettrais le lien pour les pays qui reconnaissent un état Palestinien également dans un deuxième commentaire, avec les dates, et avec la liste des pays qui s’y opposent avec quelles raisons.

    les Palestiniens entretemps, pour esquiver ou contourner les nombreuses barrières qui les empêchent d’accéder au status d’un état Membre plein et entier de l’ONU, ont choisi lors de la dernière décennie de changer de stratégie, ne plus courir après cette reconnaissance pleine et entière, et réclamer des votes a l’Assemblée de l’ONU pour devenir,  »Pays Non membre avec le status d’observateur » qui leur garantit un siège, et ils l’ont obtenu suite au vote de tous les pays membres. comme ils ont obtenu d’être membre de l’UNESCO et d’autres organismes internationaux, sauf l’OMS suite aux menaces des USA.

    Bref, dans ce cirque et ce jeu de dupes, si l’aide des USA et des Pays Européens a l Palestine compte pour a peu près 11% et 20% respectivement, suivie de l’aide des pays Arabes de 20% aussi, et le reste de pays divers a travers le monde, il reste que les aides et contributions de la Russie et la Chine sont quasi inexistantes, que ce soit au niveau des infrastructures, en Carburant Russe qui se déverse en millions de barils en Israel parfois sous forme d’aide, et pas une goutte en Palestine, l’aide u total de ces deux puissances mondiales a la Palestine n’excede pas les quelques très limités et rares millions depuis des décennies a ce jour, (n’excèdent pas 5 millions de dollars depuis toujours et a ce jours pour Chine et Russie combinés), pendant que la Russie, pour ses intérêts, accueille une ambassade Palestinienne et reconnait le Hamas et fait savoir qu’elle entretient avec lui et l’autorité Palestinienne des relations  »cordiales » ! lol ! on est morts de rire ! ….:)))

    Conclusion :

    la plus grosse arnaque de l’histoire contemporaine a consisté a marchander avec la  »cause Palestinienne » pendant des décennies, jusqu’à ce qu’aujourd’hui, on se retrouve avec des rapports de force largement en faveur d’israel sur tous les plans, et des rapports symboliques envers la Palestine, car dans les faits, entretemps, Israel s’est retrouvée avec une population de 9 millions de personnes, vs la Palestine morcelée avec 5 millions de populations (dont deux millions dans la bande de Gaza, et le reste les 3 millions restants dans en Cisjordanie)….

    Bref, dans la littérature officielle Yankee, celle des documents du département d’état, le conflit Israélo-Palestinien est un conflit religieux d’abord autour de terres sacrées !!!! les questions d’occupation, territoriales et celles des réfugiés passent en second lieu comme étant des revendications Palestiniennes qui rendent  »toute négociation impossible » !

    la Chine et la Russie qui n’ignorent rien de tout ceci, ne veulent même pas se mouiller la-dedans, Poutine a déclaré officiellement qu’Israel fait partie de la culture Russe et du monde judéo-chrétien, et possède la légitimité de réclamer un état Juif ! pendant que la Chine fait aussi des courbettes a Israel, et s’assure que le status quo demeure !

    Dans cet état de faits, il est tout a fait normal que des pays Arabes de poids et d’influence passent a la normalisation partielle et reconnaissance de Facto au moins avec Israel ! Arabie Saoudite, Émirats, Qatar, etc…ensuite les pays comme la Jordanie ou le Maroc qui lui possède lui un alibi similaire a la Russie du fait de la reconnaissance des juifs Marocains d’israel et l’octroi de la nationalité Marocaine pour ceux qui le réclament comme bi-nationaux…(en principe tous les pays arabes auraient pu faire pareil, et l’Iran de même)…

    Mais au delà de toutes ces considérations, il faut voir dans l’alliance USA-Israel depuis toujours une alliance d’ordre géostratégique , hégémonique, quasiment  »fusionnelle » et impossible a remettre en cause presque du fait de la présence d’une forte intelligentsia et communauté pro israéliennes et élite économique surtout au cœur du système Yankee, et de ses institutions. Autrement dit, cela aurait pu être le cas en Russie, si la Russie avait très tôt opéré son virage ultra libéral et capitaliste ! ça s’arrête la ! quant a la Chine, elle s’en fout comme de son dernier pet, et exploite surtout sa proximité avec Israel pour se positionner dans la région, booster sa présence et son leadership, en faisant de même avec les pays arabes du Golf.

    A propos de pays Arabes du Golf, et ds Émirats plus exactement, c’est nul autre que l’homme de l’ombre et l’homme le plus fort du pays qui est derrière la précipitation de la normalisation avec la Israel, pour des raisons stratégiques et de survie politique, il s’agit du prince Tahnoun ibn Zaid, le véritable dirigeant du pays, redoutable homme des renseignements, l’architecte de la sécurité avancée du pays et sur les pays arabes, l’homme qui a installé la tech d’espionage des peuples arabes avec du matériel informatique Israélien depuis 2013 au moins, et le type qui a pu pénétrer la Libye et y foutre le bordel depuis une ferme immense qu’il y possédait qu’il a transformé en base militaire des émirats et aéroport militaire aussi et QG de la présence des émirats au pays, l’homme qui a aussi pensé et tout calculé lors de la guerre du Yemen… et il est aussi puissant que les connaisseurs et spécialistes s’attendet a ce qu’il renverse son frère le dirigeant actuel a tout moment, car il ne pourrait se satisfaire toute sa vie d’un second rôle….! il est bien entendu archi multi milliardaire aussi, hyper violent, l’homme qui commande la torture au pays, qui surveille les moindres faits et gestes des 185 nationalités qui vivent et travaillent temporairement aux émirats depuis toujours, et le type qui a une ceinture noire en arts martiaux depuis sa jeunesse, et qui traficoté avec Poutine, Trump ou les plus grands depuis toujours, et c’est également celui qui contrôle l’autorité Palestinienne grâce a ses hommes Palestiniens des services de sécurité qui y font la pluie et le beau temps, comme il contrôle de loin l’état Jordanien, le Maroc et d’autres pays a travers encore les services de sécurité cooptés et corrompu !

    Il ne fait aucun doute que la fameuse  »solution a deux états » est une farce et une chose impossible a accomplir et que même si elle s’accomplissait elle tournerait pour une tragédie encore plus grave pour les Palestiniens…. et c’est pour cette raison que je dénonce personnellement cette fausse solution et soutient depuis toujours la solution d’un seul état, fédéral si on veut, et celle de l’état démocratique qui au moins assurerait a tout le monde les mêmes standards de démocratie et une libération de la Palestine de l’ingérence Iranienne, celle des pays du Golf également et de tout le monde.

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  • 7 mars 2023 à 18 h 17 min
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    Une petite précision Historique a propos de la présence Juive dans l’ensemble du monde  »Arabe » depuis l’antiquité…qui si elle était reconnue par l’ensemble des pays arabes, jamais on ne serait retrouvé avec un problème Palestinien aussi grave ! En effet, que l’on parle d’Arabie, du Yemen, de la terre du Sham (Syrie, Jordanie) et de Palestine, d’Irak et de Perse, d’Égypte, ou encore du Maghreb, les communautés juives ont tout le temps vécu chez eux aux côtés des autochtones également chez eux dans toutes ces contrées ! en petites communautés certes, mais qui du point de vue de l’histoire, de l’anthropologie, des arts primitifs ou des croyances, nul ne pourra le nier ! Juifs et Arabes sémites ont peuplé l’Arabie, et beaucoup se sont mixés, convertis, reconvertis en tout et n’importe quoi et en chais pas moi :))) et après l’antiquité encore jusqu’à l’arrivée de l’Islam et après, jusqu’au 19ème, ils ont suivi les Arabes et les berbères en Andalousie, pendant que des juifs au Maghreb et surtout au Maroc, y était installé depuis toujours et jusqu’aux montagnes désertiques du sud ! d’ailleurs dans l’histoire du Maroc, il y a nos bons vieux juifs bledards et qui parlaient les dialectes berbères dans toutes les régions du Maroc, le Tachelhit, et le Tamazight, beaucoup moins le Tarifit du Rif au Nord car beaucoup moins nombreux parmi les Rifains, ils ont été a la base de la fondation de villes ou villages millénaires comme Taroudant on raconte (les travaux manquent encore), mais il n’y a pas un coin ou leur dynamisme a été oublié ! commerce, orfèvrerie, tanneries, etc, ils ont été a la base avec les berbères des bijoux berbères typiques en argent, le pays état un gros producteur de ce minerais depuis l’antiquité, ils se sot enrichi la dedans… bref, ce n’est que beaucoup plus tard, lors de l’inquisition espagnole et l’eviction de musulmans et juifs par centaines de milliers qu’une nouvelle vague de juifs alla s’installer au Maroc principalement, mais également en Algérie actuelle et en Tunisie…. bref, cette derrière vague, venue a partir de la fin du 15ème début 16ème siècle, comme les mauresques, les andalous, les musulmans du nord de l’Espagne et du sud de la France, sont allé s’établir dans les grandes villes et jouir de protection des sultans dans les quartiers adossés aux palais dans toutes les villes dites  »impériales » dans ce qu’on appelle le  »Mellah » jusqu’à aujourd’hui, signifiant quartier réserves aux juifs, très commerçants et très prospères…. bref comme tous les  »maures » musulmans virés et chassé d’Espagne ne se sont pas facilement intégrés aux locaux et ont cultivé un élitisme intellectuel, économique et parfois religieux qui est resté a ce jour…. a l’opposé des juifs anciens des montagnes et des villages et hameaux qui eux sont resté dans leurs maisons de terre et en pisé dans les Ksour, et les villages jusqu’à la moitié du 20ème et vat de quitter pour Israel ! Au point que des Cohen au Maroc, vous en trouverez des juifs de Fes, et même des musulmans qui l’eppellent Kohen, parfois juifs convertis aussi, et comme beaucoup de bourgeois de Fes, peuvent avoir des origines juives ! Bref, pour vous convaincre, depuis toujours, des Juifs affluent sur le Maroc depuis les USA, l’Angleterre surtout, la France évidemment, et ailleurs dans le monde et d’Israel bien avant la récente normalisation pour effectuer des pèlerinages auprès de leurs saints dans les cimetières juifs qui jonchent le pays, malgré leur existence en nombre restreints, les plus grands et les plus vénérés Rabbins qu’on vénère dans le monde entier dans le judaïsme, ne sont ni israéliens, ni Ashkénazes d’Europe, ni Iraniens ou persans, mais ils sont au Maroc ou originaires d’Andalousie musulmane, comme les Rabbins Maimonides, les plus prestigieux de tous même en Israel ! et si tout ça fournit une quelconque preuve, c’est que l’islam dans nos pays et en Afrique du Nord les a toujours respecté et leur a permis de pratiquer leur religion en paix pendant des siècles ! Pourquoi le régime militaire Algérien nie tout depuis toujours et depuis Boumediene surtout ! je suis sûr qu’ils feraient de même en Algérie si on leur permettait ! vous seriez impressionné par la nombre de synagogues parfois restaurées, et souvent en ruines dans les endroits les plus isolés au Maroc ! les cimetières aussi ! et encore aujourd’hui si vous allez chez les vieux berbères musulmans et leur demandez s’ils se souviennent, ils vous diront  »comme hier », ils ont joué ensemble enfants, les femmes juives portaient les mêmes voiles qui couvraient tout le corps, les mêmes bijoux magnifiques en argent et en perles de pierres naturelle etc, et tous conservaient des modes de vie austères et très stricts, plus stricts que ceux des berbères dont il faut suspecter beaucoup on pu se convertir avant l’islam ! …bref, A certains endroits, il y a des espèces de pèlerinages juifs avec des juifs du monde entier qui parlent dialecte marocain sans accent alors qu’ils vivent a new York, Israel ou Londres ! ils organisent tout, et Hassan II comme son père Mohamed V a tenu a leur garantir leur  »Conseil de la communauté juive » et a la justice de recourir a leur percepts dans les questions de droit civil, mariages, divorces, héritage, etc… et de recourir a la justice commune pour les affaires d’ordre commercial ou autre ! ceux qui ont refusé de partir pour Israel il y en a aussi, et pas que des riches, des fauchés aussi, que ce soit a Casablanca ou ailleurs…. et on a même des Juifs anti-israel, communistes et anti monarchie comme a pu l’être le plus féru des opposants a Hassan II, feu Abraham Serfaty qui a passé sa vie dans les prisons, et n’a pu y échapper que grâce a l’intervention de Danielle Mitterrand a la fin, ou encore, aujourd’hui, Sion Asidon, un militant de l’extrême gauche de la première heure qui est de toutes les manifs pro Palestine, et qui n’a jamais quitté le Maroc, et de très nombreux autres, sans parler de ceux en majorité qui ne se sont jamais mêlé de politique et ont de tout temps vénéré la monarchie pour la protection qu’elle leur a toujours offert ! comme les juifs marocains d’Israel !

    Si tous les pays arabes avaient fait de même, on se serait jamais retrouvé avec un problème Palestinien aussi grave…. je vous le garanti ! au lieu de ça, l’antisémitisme est de mise d’Alger a Tripoli au Liban ! n’importe quoi ! ces juifs d’orient ont la même culture que nous, sont plus proches de nous que quiconque ! et vous seriez étonné comment ils cuisinent nos petits plats et les leurs ! même Gad el Maleh le comique ou humoriste Casablancais, lorsqu’il parle le dialecte arabe, je l’aurais pris pour un loubard de Casablanca…. son père était fauché comme beaucoup d’autres, et si vous voulez voir a quoi ressemble un juif fauché je pourrais vous mettre des liens sur Youtube de juifs marocains qui se plaignent dans un dialecte marocain parfait d’injustices comme d’être viré de leurs apparts loué pendant toute une vie par la mafia de l’immobilier qui détruit et rebâtit tout a neuf avec des prix astronomiques, autant que pour les arabes….bref, a un moment donné il faut que ça s’arrête, car des antisémites on en a chez nous aussi au Maroc et complètement ignorants de tout ceci même si ça se passe tous les jours a deux pas de chez eux, grâce a la propagande religieuse venue d’orient ! ou alors ils les assimilent uniquement aux grandes fortunes juives du Maroc, qui il est vrai sont bourré de fric, mais c’est loin d’être la majorité ! Du temps de mon grand père a Fès, ou a Marrakech, les  »grandes maisons » comprendre les familles bien établies leur envoyaient les vœux aux fêtes religieuses, et parfois l’alose, le poisson d’eau douce qui ressemble au saumon, pour l’apprêter ! et parfois nos juifs préparaient leur fameuse  »Dafina » a base d’abats et de pieds de moutons et de viande de boeuf, jarrets de toutes sortes, cuites dans les Tangia (cruches en terre cuite) pendant toute la nuit sur les braises avec les pois chiches entières, le cumin et les épices, pour devenir fondant dans la bouche le lendemain, une sorte de réplique plus riche de notre  »Hergma » ou  »Kour’ines » marocains gélatineux qui se fond uniquement a base de pieds de mouton ou de veau sans viande avec les pois chiches aussi et requièrent une cuisson toute la nuit sur les braises ! :)))) sacrés Juifs marocains, il n’y a pas un truc de chez nous dont ils n’ont pas le secret, c’est normal, c’est leur pays aussi …et ils sont a l’origine de beaucoup de ce qu’on y retrouve chez les berbères ou les arabes ! Pourquoi ce serait différend dans les autres pays arabes ?!!! eh bien tout simplement parce qu’on a décidé de bannir les juifs de la mémoire de tous ces pays et enseigner le racisme et l’antisémitisme a la place !

    ET a propos de Dafina (recette juive marocaine), il existe un blog d’histoire juive Marocaine avec des centaines de sujets et de photos historiques qui porte le même nom, Dafina . com je crois, vous y verrez des juifs de Los Angeles, d’Ashkelon, ou de Lausanne, se partager la photo de leurs quartier d’enfance au Maroc, le nom de leur profs, les cartes postales fin 19ème, et tout un tas d’anecdotes par milliers ! et vous lirez pleins de rencontres du genre  »Ah c’est toi, machin untel le fils d’untel qui habitait au coin de chais pas ou ! j’ai 78 ans, et je me souviens très bien de ton frère…ta soeur…ta tante…etc » :))))…. même les descendants des anciens colons français nés au Maroc se retrouvent dans ce blog tellement il est super bien documenté ! :))) et il y a des marocains de tout le pays qui leur donnent des nouvelles de leur village, leur quartier, leurs cousins et chais pas quoi encore ! :))))

    Comment après tout ça, voulez-vous que les juifs d’Israel ne deviennent pas parano et détestent tous les arabes !? !!! c’est ma foi tout a fait compréhensible… ! et c’est les Palestiniens hélas qui en paient le prix fort !

    Mais il n’y a pas que ça, les relations entre juifs marocains établi en Israel ou ailleurs dans le monde n’ont jamais cessé, et personne n’aurait pu les empêcher ! même lorsque les relations diplomatiques étaient interdites ! Vous ne pouviez pas empêcher un juif de Casablanca de rencontrer ses cousins Israéliens en France ou ailleurs, ni l’empêcher de faire tourner son commerce avec eux ! que ce soit dans les trucs traditionnels, le Business en général, les juifs du Sentier a Paris, et même les affaires suspectes ou mafieuses quand il y en a ! car il y en a comme pour toutes les races ! aujourd’hui encore parmi les artisans, tailleurs, bijoutiers du sérail, il y a encore des juifs très célèbres, avec les musulmans ! si vous êtes riche au Maroc, votre alliance vous l’achetez chez  »Azuelos », famille juive marocaine pur jus qui fait les bijoux sur commande en plus du catalogue et vend autant a Paris, new york ou Tel Aviv ! et si vous voulez un plateau de charcuterie fine kasher et halal a Casablanca a vous bouffer les doigts, eh bien allez chez  »Amsellem halal »…. (même la charcuterie la plus fine de cochon, de dinde, de boeuf et d’autres viandes ne goute pas aussi bon)…. une petite merveille halal et kasher en plus qui vous est livré par plateaux varié depuis les années 40 au moins, le saucisson de foie, ou le saucisses de dinde sont exquis ! et pas très chers, l’équivalent de $25 le plateau bien garni pour 4 ou 5 personnes si je me souviens bien !

    Faut pas déconner, les juifs, c’est pas des martiens, ils sont comme nous, et plus proches de nous les arabes que de quiconque au monde !

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