Après l’attentat de Trèbes, Emmanuel Macron brise le silence (!?…)

 

Rassurez-vous chers lecteurs, nous ne publions pas cet opuscule haineux pour en faire l’apologie, mais au contraire pour démontrer que la marche à la guerre bat son plein en Occident. En Europe et en Amérique, les chefs d’État à la solde du grand capital impérial sont à la besogne et posent leur pierre à l’édifice de guerre qu’ils espèrent. Thérèsa May poursuit son cirque diplomatique visant à démontrer que la Russie, l’éternelle ennemie, est un État qui assassine les agents doubles que le Royaume-Uni chéri, oubliant les génocides dont ses rendus coupables la terrible Albion dans ces pays qui furent ses colonies avant d’être ses néocolonies. Mais pour les fins de l’agression diplomatique, le Royal Empire se mute en victime offusquée du « péril russe ».  Aux États-Unis Donald Trump, le « bouffon blond » poursuit l’édification de son mur de prison contre le « péril chicano » à la frontière mexicaine. Le Président yankee intensifie ses altercations contre le « péril commercial jaune » à la frontière du Pacifique, sans négliger ses soutiens au « péril islamiste » à l’œuvre au Proche-Orient. Voici que le Président Emmanuel Macron – sollicitée par une coterie d’intellectuels déjantés chargée de lui préparer médiatiquement le terrain – y va d’un refrain contre le « péril islamique ». Soi-disant que Macron aurait brisé le silence (sic) sur ses instincts totalitaire, « décrétionnaire », démagogique et élitiste. Comme vous le verrez dans le pamphlet ci-dessous les thuriféraires médiatiques se réjouissent que Macron ait stigmatisé « l’hydre islamique » dans une nouvelle tentative de créer l’unité nationaliste-chauvine contre le « péril arabe » contre le « péril musulman ». Il faut dire que contrairement aux années trente la campagne de propagande ne lève pas cette fois et ne soulève aucun enthousiasme parmi la populace, trop préoccupée à assurer sa survie dans la quotidienneté. Toutefois, le prolétariat doit se méfier de ces manifestations d’hystérie nationaliste, chauvine, xénophobe et raciste, qui pour l’instant visent surtout la petite-bourgeoisie, mais quand les conditions de vie de l’immense majorité se seront détériorées, elles s’offriront comme « solutions » à tous les maux du capitalisme, rappelons-nous les années trente en Occident. Macron aurait mieux fait d’affirmer sa résolution à cesser de financer les terroristes qui sèment la mort en Syrie puis reviennent dans la patrie qui les a trahis suite à leur échec pour « changer le régime syrien contre l’avis des syriens ». Chers lecteurs, faites une lecture attentive de ce torchon afin de bien comprendre la manière qu’ils s’y prennent pour semer la haine et préparer les conditions de la guerre.  Robert Bibeau.  Éditeur www.les7duquebec.com


 
Par Christian Rioux.  Le 31.03.2018.  Sur  Le Devoir
 
Le président français aura donc brisé le lourd silence qu’il entretenait depuis son élection. Mercredi, dans la cour de cette nécropole militaire, rendant hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, Emmanuel Macron n’a pas déçu. Il a identifié comme rarement on l’avait fait avant lui ce qu’il nomme « l’hydre islamiste » qui sème la terreur en France. Ces mots étaient attendus depuis des mois par une majorité de Français. « Ce ne sont pas seulement les organisations terroristes, les armées de Daech, les imams de haine et de mort que nous combattons, a-t-il déclaré. Ce que nous combattons, c’est aussi cet islamisme souterrain […] qui, sur notre sol, endoctrine par proximité et corrompt au quotidien. »
 
De belles paroles ?
 
La semaine précédant l’attentat, une centaine d’intellectuels venus de tous les horizons avaient signé une tribune dans Le Figaro dénonçant le « séparatisme islamiste » dans lequel ils disaient voir « un nouveau totalitarisme » qui « menace la liberté en général ». La veille du discours, même un journal de gauche comme Le Monde (sic)  désignait l’islamisme comme l’« angle mort de Macron ». Et le journaliste de se demander : « […] le silence d’Emmanuel Macron est-il tenable ? »
 
Pourtant, la poussière du discours n’était pas retombée que l’on apprenait que le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, venait de s’entendre avec celui des Cultes en Algérie, Mohamed Aïssa, pour la venue en France de cent imams algériens à l’occasion du ramadan. Les ministres assurent qu’ils seront triés sur le volet. Mais personne ne se fait d’illusion sur des religieux venus d’un pays où les athées sont persécutés, où l’apostasie peut être punie de cinq ans de prison et où des jeunes filles sont assassinées parce qu’elles ne portent pas le voile (et voilà M. Rioux qui a dressé le réquisitoire de la société algérienne, telle que vu de ce côté de la Méditerranée par un bobo des journaux parisiens. NDLR)
 
En juin 2017, lors d’une rencontre avec le Conseil français du culte musulman, Emmanuel Macron avait pourtant expliqué qu’il souhaitait mettre fin à la venue en France d’imams étrangers. Cet exemple pose toute la question de l’« indécision » du gouvernement sur un sujet où les Français attendent surtout des gestes concrets. (M. Rioux s’arroge l’autorité de décréter ce que « les français » attendent… Quels français attendent plus de xénophobie ?  NDLR)
 
Car, au-delà du courage exceptionnel du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, le massacre de Trèbes a été ressenti comme un aveu d’impuissance. Il n’a fallu que quelques heures pour apprendre que, comme tant d’autres, le djihadiste était fiché S (pour « sûreté de l’État ») depuis 2014. Un rendez-vous était même prévu avec lui dans les semaines qui viennent  (bonne remarque … une convocation  qui sonne comme le réveil d’une cellule dormante. NDLR).
 
Les mois passent, le groupe État islamique a été vaincu en Syrie, mais les Français constatent que la menace terroriste ne faiblit pas (justement M. Rioux pourquoi ne pas exposer aux lecteurs quel fut le rôle de l’État français dans cette affaire d’État islamique – DAESH ? NDLR).
 
Le quotidien Le Monde révélait cette semaine qu’entre celui de Trèbes et le précédent, à Marseille le 1er octobre dernier, les services de renseignement avaient déjoué pas moins de six projets d’attentat. Entre ceux qui ont échoué, ceux qui ont réussi ou qui ont été déjoués, la France aura donc connu pas moins de deux projets d’attentat par mois depuis un an. Or, une étude récente de l’Institut français des relations internationales (IFRI) le confirme, le profil type du djihadiste est assez facile à dessiner. Il s’agit généralement d’un jeune des banlieues pauvres qui a frayé dans la petite délinquance. C’est souvent un multirécidiviste. Français ou pas, il est généralement issu d’une famille maghrébine de confession musulmane. Dans de nombreux cas, son nom est connu des services de renseignement. Leur efficacité n’est d’ailleurs pas en cause puisque, sur 78 projets d’attentat depuis le début du conflit syrien, 50 ont pu être déjoués.
 
Alors, que répondre aux 58 % de Français qui jugent que le président et le premier ministre ne mettent pas tout en oeuvre contre la menace terroriste ? Ils sont aussi 83 % à réclamer l’expulsion des fichés S étrangers. Et 87 % à plaider pour une forme de rétention administrative des plus dangereux, comme le propose le président des Républicains Laurent Wauquiez qui accuse Macron de « naïveté ». La droite française continue en effet à réclamer cette mesure en dépit du fait que, le 17 décembre 2015, le Conseil d’État avait rappelé que « nul ne peut être détenu arbitrairement » et que toute loi visant à interner les personnes dites « radicalisées » serait jugée inconstitutionnelle. Sans compter l’opposition des responsables des services de renseignement, pour qui la possibilité de suivre les fichés S demeure une importante source d’information. (Qu’indique ces statistiques ? Que le travail de formatage de l’opinion publique va bon train – mais aussi que l’endoctrinement n’est pas suffisant puisque M. Rioux désespère de voir Macron lancer l’anathème contre le « péril islamiste ».  NDLR)
 
Interdire le salafisme ?
 
Cette semaine, l’ancien premier ministre Manuel Valls en a rajouté en proposant d’interdire ouvertement le salafisme. Cela permettrait, dit-il, de fermer plus facilement les mosquées qui propagent cette forme extrême de l’islam ainsi que d’emprisonner ou d’expulser ceux qui s’en réclament. Manuel Valls avait pourtant jugé impossible de mettre en oeuvre une telle interdiction lorsqu’il était premier ministre. « Ces organisations [salafistes] savent parfaitement échapper à la justice en dissimulant leur véritable nature, avait-il déclaré en 2015. Car vous n’ignorez pas que la liberté de conscience en France est une liberté fondamentale, consacrée par tous nos principes et nos textes. » Sans recourir à de nouvelles lois, les tribunaux français pourraient néanmoins interdire du territoire français les étrangers qui commettent des crimes ou des délits graves, estime le président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure, Thibault de Montbrial. Rappelons qu’Ahmed Hanachi, qui a égorgé deux jeunes filles devant la gare Saint-Charles à Marseille en octobre, avait été mis en cause pour port d’arme illégal, trafic de drogue et vol à l’étalage. Alors que son expulsion avait été requise à plusieurs reprises, elle n’a jamais été appliquée. (Voilà le genre de placotage qu’apprécie la petite-bourgeoisie et les  bobos-intellos et qui nous invite à participer au « débat » sur quelques détails mais qui n’a pour but que de nous faire accepter les prémices xénophobes et racistes de la discussion. NDLR)
 
Dans Le Figaro, Montbrial souligne que la Norvège vient d’adopter le principe de la déchéance de nationalité pour les terroristes qui détiennent une double nationalité. En France, l’ancien président François Hollande avait proposé une mesure semblable après l’attentat du Bataclan. Mais il avait dû faire face à la fronde de son propre parti. D’aucuns rappellent aussi qu’après les attentats de Bruxelles, les autorités avaient décrété un réexamen serré de toutes les autorisations concernant les centaines d’associations sans but lucratif de Molenbeek, un quartier de Bruxelles gangrené par l’islamisme.  (Non M. Rioux, gangrené par la misère, le chômage, la petite pègre, la drogue et la prostitution des mineures, tout ce qui accompagne les ghettos raciaux.  NDLR)
 
Un quartier en sécession
 
Les reporters qui se sont rendus sur place affirment que Radouane Lakdim a pourtant grandi dans un quartier qui ne ressemble en rien à Molenbeek. Depuis des années, les gouvernements ont en effet dépensé des dizaines de millions d’euros pour la rénovation du quartier Ozanam de Carcassonne. Immédiatement après l’attentat, les journalistes y ont pourtant été violemment accueillis par des jeunes qui applaudissaient aux meurtres de leur ancien coreligionnaire.  La presse française décrit un endroit où les policiers sont régulièrement menacés et ne peuvent intervenir. Un secteur où, en 2013, un incendie criminel avait failli détruire la chapelle et où les caillassages de voitures sont habituels. Des habitants témoignent d’une vie quotidienne où une minorité de petits trafiquants, dont faisait partie Lakdim, a pris le pouvoir.
 
Depuis son élection, Emmanuel Macron a soigneusement évité d’aborder ces questions délicates. Les mêmes qui ont salué son discours aux Invalides réclament aujourd’hui qu’il sorte du flou et clarifie ses positions sur les sources et les causes du terrorisme. L’excellent politologue Olivier Duhamel résumait assez bien la question dans Libération : « C’est un sujet sur lequel on aimerait bien entendre enfin Emmanuel Macron nous exposer en détail sa doctrine : comment, à l’épreuve des attentats, concilier unité nationale, laïcité et communautarisme ? »  (Macron devrait alors expliquer en quoi et pourquoi l’État des riches est la source du terrorisme qu’il instrumentalise afin de conserver la gouvernance sur les ressources de la société.  NDLR)
 

Robert Bibeau

Auteur et éditeur

3 réflexions sur “Après l’attentat de Trèbes, Emmanuel Macron brise le silence (!?…)

  • 31 mars 2018 à 15 h 40 min
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    vous n’êtes jamais content! moi ce commentaire me satisfait pleinement :
    * Ce ne sont pas seulement les organisations terroristes, les armées de Daech, les imams de haine et de mort que _nous combattons_ , a-t-il déclaré. Ce que nous combattons, c’est aussi cet islamisme souterrain […] qui, sur notre sol, endoctrine par proximité et corrompt au quotidien* . »
    Que lui reprochez-vous?
    bien sur vous êtes marxiste, vous préférez Mélenchon!

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    • 1 avril 2018 à 9 h 00 min
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      @ Ode
      Je suis marxiste en effet mais surtout PROLÉTAIRE RÉVOLUTIONNAIRE qui me sied davantage, inutile alors de vous dire que ne préfère ni Mélanchon, ni PCF, ni NPA, ni LO et rien de tout cela comme je l’ai écrit dans mon dernier bouquin : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/la-democratie-aux-etats-unis-les-mascarades-electorales/
      Je reproche à Macron et à tous les autres polichinelles politiques TOUS – de :
      1) construire – édifier – la haine contre une fraction du monde – une section de la population (en l’occurrence les gens de religion musulmane) – de se servir de ces boucs émissaires – pour dissimuler leurs crimes de guerre contre ces mêmes populations (Afghanistan, Irak, Syrie, Yémen, Libye, Soudan, Somalie, Mali, etc…
      2) Je reproche à Macron et à tous les autres polichinelles politiques de lancer les services secrets et l’armée française en soutien aux terroristes qui par exemple détruisent et tuent en Syrie, l’EI – Daesh sont des constructions subventionnés, armés, entraînés, par les instructeurs français, américains, britanniques et allemands comme il a été prouvé lors de la prise de Raqqa et de La Ghouta (des instructeurs ont été capturés le saviez-vous ????)
      3) Je reproche à Macron et à tous ses semblables de construire le monstre « islamiste » pour s’en servir ensuite comme épouvantail pour épouvanter des gens comme vous.
      4) Macron et ses semblables n’ont pas le droit de réciter l’éloge funèbre des gens qui sont tombés sous le feu de leurs agents manipulés et le terroriste et sa victime n’ont rien à voir au fond avec la religion musulmane et sont victime des malversations des officines politiques et militaires des riches.
      5) Dans les années trente en Occident on accusait les « juifs » d’être des usuriers et de dominer le monde et de détruire l’économie des pays occidentaux – ayant bien servi de bouc émissaire pour rallier la populace à la guerre mondiale aujourd’hui la classe dominante les présente comme un peuple martyr (Ils ne sont ni l’un ni l’autre).
      6) En 2018 Macron et ses semblables présente le péril arabe, le péril musulman comme une source de danger pour la civilisation chrétienne occidentale qui s’effondre en déchéance – en déliquescence.
      La source de cette décrépitude générale n’est pas l’islam mais plutôt que le mode de production capitaliste est moribond et cours à sa perte.
      Macron a-t-il dit ces vérités lors de son discours d’appel à la haine et d’instrumentalisation de la criminalité et de la délinquance ????
      Merci pour votre post ODE
      Robert Bibeau http://www.les7duquebec.com

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    • 2 avril 2018 à 2 h 20 min
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      Que lui reprochez vous ???
      elle est bien bonne celle la !!! Ce qu’on lui reproche ?…. de faire du Zemmour par exemple …..

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