Et l'effet papillon, y croyez-vous ?
CAROLLE ANNE DESSUREAULT :
« Un battement d’ailes de papillon au Brésil peut-il déclencher une tornade au Texas ? »
C’est ainsi que le météorologiste et mathématicien américain, Edward Lorenz, débute sa conférence en 1972 à l’American Association for the Advancement of Science concernant le phénomène fondamental de sensibilité aux conditions initiales de la théorie du chaos, théorie qu’il a découverte dix ans plus tôt. Le scientifique a développé la métaphore par deux propositions, soit :
« Si un battement d’ailes d’un papillon peut engendrer un ouragan, la même chose est vraie pour tous les autres battements d’ailes du même papillon, mais aussi pour les battements d’ailes des millions d’autres papillons, sans parler de l’influence des activités des innombrables autres créatures plus puissantes, comme les hommes par exemple ! »
« Si le battement d’ailes d’un papillon peut déclencher une tornade, il peut aussi l’empêcher. Si le battement d’ailes d’un papillon influe sur la formation d’une tornade, il ne va pas de soi que son battement d’ailes soit l’origine même de cette tornade et donc qu’il ait un quelconque pouvoir sur la création ou non de cette dernière. »
La théorie du chaos révèle que le désordre à un certain niveau n’est pas incompatible avec l’ordre à un autre niveau.
L’effet papillon existe-t-il ? Le scientifique ne s’engage pas sur ce point. Il explique qu’un phénomène naturel, comme la météorologie, pourrait être sensible aux conditions initiales et que ceci pourrait avoir des conséquences sur l’impossibilité de prédiction de la météo à moyen terme.
Toutefois, même si le papillon du Brésil s’avérait impuissant, il existe de nombreux autres domaines de la science où l’idée peut s’appliquer, les planètes, la finance, l’histoire, l’informatique….
Plusieurs scientifiques conçoivent que si notre présent détermine le futur, une connaissance imparfaite du présent – comme c’est presque toujours le cas – rend la détermination du futur illusoire. Edward Lorenz ne fut pas le premier à comprendre la limitation du déterminisme. D’autres, soit Henri Poincarré, J. Hadamard, avaient au début du siècle précédent, formulé que le mouvement des corps célestes pouvait être sensible aux conditions initiales.
En fait, l’idée fondamentale des systèmes chaotiques formule que de petites altérations dans les conditions initiales provoquent de profondes altérations dans le résultat final. Autrement dit, petites causes, grands effets. Une projection faite par ordinateur a établi que si la terre se mettait à tourner en orbite autour du soleil à seulement 100 mètres de distance de son point de départ, elle s’éloignerait, au bout de 100 millions d’années, de 40 millions de kilomètres !
Quand bien même l’effet papillon n’existerait pas dans l’atmosphère, il resterait une idée mathématique riche et puissante, un champ qui permettrait d’établir des connections avec d’autres domaines qui paraissent éloignés.
Un auteur a intitulé son livre L’effet papillon. Xavier de Bayser est un pionnier de la finance et du capital-risque et explique des notions de développement durable, d’investissement socialement responsable. Des petites causes ici et là pour produire de grands effets à long terme et réduire l’exploitation irresponsable des ressources communes. Des petites causes pour solutionner la malnutrition, la famine, la déforestation, et tant d’autres. C’est comme créer les conditions d’un effet papillon.
Sur le plan personnel, étant donné que rien n’est parfaitement déterminable, n’est-ce pas que nous pouvons dans une situation que nous ressentons limitative, initier une nouvelle petite cause d’intention pour répondre à nos aspirations profondes ! Ces petites causes d’intention auront un effet domino et affecteront positivement tous les aspects de notre personne, dans tous les secteurs de notre vie. C’est semblable à de nouvelles semences.
En 2006, le film Babel d’Alejandro González Iñárritu montre les conséquences immenses résultant d’un coup de feu tiré au hasard par un jeune garçon dans un village au Maroc. La vie de plusieurs personnes en sera profondément affectée. Comme un effet domino.
Finalement, l’effet papillon, nous ouvre des voies de réflexion.
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Sources :
Site web MATHÉMATIQUES – édité par Jacques Istas
Site TOPITO
WIKIPÉDIA
LA FORMULE DE DIEU –livre écrit par Dos Santos
L’EFFET PAPILLON, À PETITES CAUSES, GRANDS EFFETS – livre de Xavier de Bayser
l’effet papillon est une réalité scientifique incontestable dans biens des disciplines…dont la météo justement…les vents qui soufflent sur le Sahara en Afrique, sont en partie responsables du climat en Amérique, et ailleurs en affectant aussi le golf stream, ce courant marin chaud qui longe les côtes continentales de la planète et régule le climat, et qui finit souvent en saisons d’ouragans de plus en plus inhabituelles ! Dans ce même Sahara africain, les vents soulèvent des grains de sables et des particules biologiques microscopiques et leur font traverser l’atlantique en aller simple, classe économique vers l’Amérique latine sans passeport ni visa…et à l’insu de la NSA américaine ! 🙂
mais loin de la science, dans ma vie de gamin je crois que suis devenu très tôt familier de l’effet papillon et tout un tas de »concepts écolo », j’étais fou d’animaux et d’insectes, j’élevais des chiens, des chats, des lapins, des tortues, des vers à soie et parfois même des pigeons et des poules à l’insu et à l’encontre de mes parents désespérés….mais je n’aimait pas deux choses, les chats des voisins et les fourmis ! me demandez pas pourquoi ! jusqu’au jour ou ma sage et un brin religieuse et superstitieuse nounou (femme âgée comme une grand mère qui a toujours vécu avec nous, et qui a dû vivre 120 ans ou plus, elle a eu mon père bébé dans les mains, et a enterré tout le monde), bref tout aussi disjonctée de la tête, lunatique, passionnée et rebelle que moi, m’appris que les fourmis apportent la bonne fortune, l’abondance en fait, qu’elles »travaillent le jardin » et qu’il faut surtout leur foutre la paix, et la meilleure, que si elles deviennent trop nombreuses, pour s’en débarrasser, il fallait se pencher par terre, placer une branche sur leur nid et leur murmurer texto »Notre seigneur Solomon (le prophète) vous demande de changer d’endroit de résidence, de faire vos bagages et de chercher fortune ailleurs » un autre truc en arabe en rhyme et en trois phrases, elle en avait des centaines et des milliers sur tous les sujets comme ça ! Alors non seulement ses trucs marchaient parfois j’avais l’impression, mais elle a fait de moi son disciple et compagnon en quelque sortes…sans négliger qu’il y a avait une bonne part de corruption dans notre relation, j’étais devenu son chouchou, et elle me gâtait à l’insu des autres ! ainsi, la sève que les escargots laissaient sur les murs extérieurs étaient en fait des écritures qui nous protègent, les chants et les cris des oiseaux, des louanges à Dieu pour nous inonder de »Baraka », les petits lézards furtifs qui apparaissent parfois sur les murs extérieurs, des espions albinos et le mauvais œil, ceux là j’avais son feu vert pour les zigouiller, autant que les petites souris qui étaient rares…. Bref, tout ça pour dire que le véritable effet papillon dans cette histoire, c’est celui qu’a eu ma grand mère jusqu’à très tard sur mon cerveau ! il m’arrive encore de penser fort à elle, surtout ces derniers temps qu’un lapin sauvage visite le jardin de la cours arrière, s’arrête net et me scrute de haut en bas pendant de très longues minutes !! me demandez pas pourquoi, ni comment, mais je lui parle depuis… je sors sur mon balcon, je le traite de lapin fou qui n’aime pas les carottes, la salade verte et les feuilles de radis (il ne les mange jamais, ne fait que grignoter quelques unes)… du coup, je me demande si c’est pas elle qui avait raison :))) sa folie me manque en tous cas…et son effet papillon continue de se faire ressentir ! :))))