AMERIKKK … KKKANADA
Février, mois des Noirs au Canada.
À Saint-Jérôme ce jour-là, les amateurs de hockey ont commis l’impardonnable, une basse attaque calomnieuse envers un joueur noir. Un vrai spectacle d’hostilité raciste de ces bons Québécois francophones de bonnes familles qui ne savent pas vivre ?!? Bienvenu dans le vrai monde où les minorités ne sont pas bienvenues, justement. On l’a vu avec l’élection quand la Droite, la CAQ, a pris le pouvoir. On est la risée des autres provinces. Et même, du monde entier.
En 1968 à l’Université Sir George Williams à Montréal, six étudiants Noirs et plusieurs alliés Blancs occupent le neuvième étage pour dénoncer le racisme de certains profs (Anglophones). Ça s’est terminé par une violente confrontation avec l’anti-émeute.
Le Blues à la Québécoise et à la Canadienne. Je l’ai vu toute ma vie. En 1955, les Noirs n’avaient pas le droit à la piscine municipale à Ville LaSalle même s’ils payaient les mêmes taxes que tout le monde. Nous, les amis Blancs, on a fait la grève mais on n’a pas gagné. C’était comme ça en 1955, partout! Quand je suis devenu membre du Syndicat International des Ferblantiers en 1960, je n’étais pas surpris de constater que un des critères était qu’aucun Noir ne pouvait devenir membre. J’ai contesté ce règlement mais on m’a répondu, en anglais, « That’s the way it is and it’s going to stay that way! »
Et en 2019, les minorités sont admises presque partout ( sur papier ). Mais on commence à leur mettre des bâtons dans les roues depuis … octobre.
On recule, au lieu d’avancer. Comme disait mon père, chauffeur d’autobus, «avancez en arrière».
John Mallette
Le Poète Prolétaire