La plus grande guerre commerciale se poursuit
Pendant que la presse bourgeoise – à la solde – s’évertue à décrier sans comprendre – le grand capital mondial poursuit son avance suicidaire – dans une guerre commerciale inévitable et ingagnable – il n’y aura que des perdants et le grand capital le sait mais il ne peut l’éviter, l’un des camps alliés doit écraser l’autre et imposer son hégémonie même au prix de pertes imposantes. C’est la condition de leur survie. La prouesse de la bourgeoisie américaine consiste à présenter les immenses sacrifices imposer aux prolétaires américains comme le défense de leur gagne pain – ce qui est totalement faux. L’article qui suit énumère quelques faits à propos de cette guerre qui ne commence pas, mais se poursuit. Robert Bibeau. Éditeur http://www.les7duquebec.com
Les États-Unis et la Chine ont tiré vendredi les premières salves de la guerre commerciale qu’ils se livrent. Des taxes douanières imposées de part et d’autre sur des dizaines de milliards de dollars de marchandises entrent ainsi en vigueur, malgré les mises en garde alarmistes et la nervosité des marchés.
Les États-Unis ont commencé à percevoir 25 % de droits de douane sur 34 milliards de dollars de marchandises chinoises importées et Donald Trump a averti qu’à terme, plus de 500 milliards de dollars de produits chinois, soit la quasi-totalité des importations américaines en provenance de Chine, pourraient être taxées.
En 2017, les importations « made in China » aux États-Unis ont totalisé 505 milliards de dollars américains.
Pour l’instant ce sont 818 produits chinois qui sont visés, dont des voitures, des composants d’avions ou des disques durs d’ordinateurs. Les biens populaires comme les téléphones portables ou les télévisions sont épargnés, pour le moment.
Pékin a répliqué au même moment et sur des montants identiques, soit sur 34 milliards de dollars de marchandises. « Les États-Unis ont violé les règles de l’Organisation mondiale du commerce et lancé la plus grande guerre commerciale de l’histoire économique à ce jour », a déclaré le ministère chinois du Commerce dans un communiqué.
La Chine a promis de ne pas tirer la première. Mais pour défendre les intérêts fondamentaux du pays et de sa population, elle est contrainte à une nécessaire riposte.
Le ministère chinois du Commerce
Les taxes chinoises devraient toucher des produits agricoles, dont le soya, très dépendant du marché chinois, le sorgho et le coton, ainsi que le secteur automobile ou encore des produits de la mer comme les langoustes.
Au total, ce sont 50 milliards de dollars d’importations chinoises annuelles qui seront touchés par les mesures américaines destinées à compenser ce que l’administration Trump considère être le « vol » de propriété intellectuelle et de technologies.
Le second lot de taxes sur 16 milliards d’importations chinoises, qui fait pour l’heure l’objet d’un examen supplémentaire de la part du représentant au Commerce (USTR) Robert Lighthizer, entrera en vigueur « dans deux semaines », a indiqué M. Trump.
Pékin prévoit aussi de frapper un total de 50 milliards de dollars d’importations américaines.
Les deux premières puissances économiques du monde ne devraient pas en rester là, puisque M. Trump a demandé à Robert Lighthizer « de déterminer 200 milliards de dollars de biens chinois en vue de taxes supplémentaires de 10 % ».
Et le président américain s’est dit prêt à taxer 200 milliards de dollars de biens additionnels si la Chine augmente à nouveau ses tarifs douaniers en réaction.
Ces mesures pourraient donc porter à 450 milliards la valeur des produits chinois taxés, soit la grande majorité des importations venues du géant asiatique.
Des dommages potentiels, soutiennent des experts
Les experts mettent en garde depuis des mois contre les dommages potentiels d’une telle confrontation commerciale, non seulement sur l’économie américaine, mais aussi sur l’économie mondiale.
Les entreprises américaines ont indiqué à la Banque centrale américaine (Fed) qu’elles en ressentaient déjà l’impact avec une hausse des prix ainsi que « la réduction ou le report de projets de dépenses d’investissement en raison des incertitudes entourant la politique commerciale », a souligné jeudi la Fed dans le compte-rendu de sa dernière réunion de juin.
Dans une analyse intitulée La mauvaise approche , la Chambre de commerce américaine a estimé à environ 75 milliards de dollars le montant des exportations américaines touchées jusqu’à maintenant par les mesures de rétorsion des partenaires commerciaux des États-Unis.
Elle cite notamment six États (Alabama, Michigan, Pennsylvanie, Caroline du Sud, Texas et Wisconsin) particulièrement touchés, qui s’étaient tous prononcés en faveur de Donald Trump lors de l’élection présidentielle en 2016.
Ces mises en garde laissent pourtant de marbre le président américain qui a une nouvelle fois balayé les arguments mardi dans un tweet.
« L’économie se porte probablement bien mieux que par le passé, avant que nous réglions le problème des accords commerciaux inéquitables passés avec chaque pays, a-t-il estimé. Une majorité de pays est d’accord sur le fait que ceux-ci doivent changer, mais personne ne l’a jamais demandé. »
La veille, le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross avait, lui, affirmé que les prévisions de ralentissement à venir de la croissance économique américaine étaient « prématurées et probablement inexactes ».